Le secteur de l'armurerie en France est un domaine à la fois passionnant et rigoureusement réglementé. Vendre des armes n’a rien de la transaction anodine.
Plusieurs armureries ont récemment ouvert leurs portes, témoignant de la vitalité du secteur :
L’armurerie Bonnin (1) fait partie du paysage commercial de Châteauroux depuis de nombreuses années. Après sa première installation, place Lafayette, elle avait déménagé boulevard de la Valla en 2002, avant de s’expatrier à Diors où l’entreprise dirigée par Lucas De Clerck a investi le bâtiment qui hébergeait autrefois la boîte de nuit Le Sherwood.
Depuis le 1er juillet 2022, à Diors, tout près du Centre national de tir sportif qui va accueillir les épreuves des Jeux olympiques 2024, l’armurerie Bonnin dispose désormais de 400 m2 de surface de vente. Elle propose des armes à feu, des munitions, de la coutellerie, du matériel, des vêtements et des équipements spécifiques que ça soit pour la chasse, le tir sportif ou de loisir. Bref, ici, c’est un peu le paradis de tous les amoureux des armes à feu.
Samedi 26 et dimanche 27 août 2023, Lucas De Clerck et ses quatre salariés ont organisé leurs premières portes ouvertes dans leur nouveau magasin dans lequel ils disposent d’environ 700 armes en stock. Autant dire qu’ici, on ne rigole pas avec la sécurité.
Lire aussi: Nouvelle dimension pour l'Armurerie Bonnin
Pour les travaux d’aménagement de cette immense boutique qui se sont élevés à environ un million d’euros, l’armurier a fait exclusivement appel à des artisans du département : menuiserie, électricité, climatisation, tient à souligner le patron. L’ensemble est évidemment surveillé par de la vidéoprotection et certaines pièces ne sont pas accessibles au premier venu.
L’espace est vaste et lumineux. Une fois passé la porte d’entrée de Terre de Brenne, le paradis de l’armurerie s’offre subtilement aux yeux de chacun. Du vêtement, à la coutellerie en passant par les armes et ses accessoires, les rayons bien complets de la boutique attire des dizaines de curieux pas jour. Porté par Yohann De Caria, le propriétaire, il s’agit de sa première ouverture d’armurerie dans l’Indre. Il en possède trois autres à travers la France.
Dans l’établissement, les clients ne cessent d’affluer vers l’équipe. Valise de rangement d’arme à la main, les chasseurs du département ont trouvé ici un vrai refuge pour assouvir les besoins de leur passion.
Il compte désormais sur le bouche-à-oreille pour mettre en valeur son travail. Notamment la partie « noble » du métier, au sein de son atelier où il propose l’entretien régulier des fusils, carabines, pistolets…
Elle propose des armes à feu, des munitions, de la coutellerie, du matériel, des vêtements et des équipements spécifiques que ça soit pour la chasse, le tir sportif ou de loisir.
Lire aussi: Découvrez l'armurerie airsoft
Depuis le 1er juillet 2022, à Diors, tout près du Centre national de tir sportif qui va accueillir les épreuves des Jeux olympiques 2024, l’armurerie Bonnin dispose désormais de 400 m2 de surface de vente.
Elle propose des armes à feu, des munitions, de la coutellerie, du matériel, des vêtements et des équipements spécifiques que ça soit pour la chasse, le tir sportif ou de loisir.
Côté pêche, les rayons sont bien garnis.
Un tunnel de tir de 50 m pour le réglage des armes.
« Armurier, c’est un métier qui sort du commun. C’est surtout, chez nous, l’un des plus réglementés. » Actualité oblige, en France avec les chasseurs régulièrement montrés du doigt et aux États-Unis qui subissent à intervalles cadencés l’horreur de tueries de masse, Luc Legrand sait bien que sa profession est sujette à amalgames.
Lire aussi: Votre guide des expériences avec Drome Chasse Tir
Ce discours qui peut cliver, Luc Legrand l’assortit de toutes les mesures qui contraignent son métier d’un côté, la possession et l’usage d’une arme de l’autre. Il éclaire ainsi un sujet souvent méconnu : « Aujourd’hui, j’ai le droit de vendre les armes de catégories C pour la chasse, B pour les armes essentiellement utiles au tir sportif et A1, qui sont des armes de guerre et qui ne concernent qu’un nombre infime de personnes. Le cahier des charges est très lourd en termes de sécurité des locaux (barreaux aux fenêtres, système de fermeture et d’alarme, coffre-fort…) et administratif (diplômes et autorisations). Autant d’items cochés par la gendarmerie, expéditrice d’un rapport à la préfecture seule habilitée à délivrer l’agrément. « Pour la catégorie A1, ce sont des policiers spécialisés qui viennent de Paris pour des contrôles encore plus poussés. »
Il est interdit d’acquérir ou de détenir une arme de cette catégorie. « Je ne peux évidemment pas vendre d’arme à n’importe qui, reprend Luc Legrand. Pour la catégorie C, l’acquéreur doit être détenteur d’un permis de chasse valide de l’année en cours, qui peut être passé à partir de 16 ans. Je peux donc, en théorie, vendre une arme à quelqu’un de cet âge. Mais je n’ai jamais eu affaire à ce genre de cas. Généralement, les adolescents viennent avec un parent qui inscrit le fusil à son nom. Les gens sont responsables. Il faut battre en brèche les idées reçues. Tout aussi malheureux qu’ils soient, les accidents de chasse restent des accidents. La comparaison avec la voiture est encore valable. Et le permis de chasse est sans doute plus difficile à obtenir que le permis de conduire. »
Pour les armes de catégorie B, les exigences sont davantage drastiques : l’acheteur doit notamment présenter une licence de la Fédération française de tir (pour certaines armes), un casier judiciaire vierge (sur le bulletin n° 2), ne pas avoir un comportement laissant craindre une utilisation de l’arme dangereuse pour lui-même ou pour autrui… L’autorisation est accordée pour une durée de cinq ans : « Le propriétaire doit ensuite rendre ses armes en les mettant en dépôt, par exemple, et recommencer toute la démarche administrative. »
Les mesures de sécurisation du local ont nécessité le plus gros de l’investissement pour le jeune entrepreneur lors de son installation.
Autant dire qu’ici, on ne rigole pas avec la sécurité.
« C'est ce qui prend la majeure partie de mon activité aujourd'hui, et heureusement que j'ai ça ! Parce que l'activité liée aux armes de tir est plus difficile... Il y a l'inflation qui nous touche et qui touche les chasseurs et passionnés qui achètent moins d'armes, il y a une perte de passion pour les armes à feu chez les nouvelles générations aussi, une priorisation de la fabrication d'armes militaires plutôt que civiles à cause des conflits du monde, etc.
En attendant, sa pluralité entre les armes modernes et les armes historiques permet à Gérald Lagouanère de faire tourner l'Armurerie Atelier Renov'Armes, avec une passion palpable et une notoriété internationale.
Verney-Carron est en redressement judiciaire depuis la mi-février. L'entreprise bicentenaire stéphanoise, qui compte à ce jour 67 salariés, joue aujourd'hui sa survie. Un groupe belge a manifesté son intérêt pour ce fleuron de l'armurerie française. Salariés et représentants syndicaux de Verney-Carron sont inquiets. Leur employeur compte sur un rapprochement avec l’industriel belge Browning pour relancer l’activité. Mais cet accord est conditionné à un emprunt de 4,5 millions d'euros au titre du Fonds pour le Développement Économique et Social. La restructuration financière de Verney-Carron est la condition de sa reprise par cet acteur majeur du petit calibre.
"Verney-Carron a sollicité un prêt d'État de 4,5 millions d'euros pour finaliser l'acquisition de parts par le groupe belge", explique Gaël Perdriau, le maire (SE) de Saint-Etienne. "Le ministre de la Défense y est favorable. Manifestement, le Premier ministre également. Les représentants du personnel demandent de leur côté l’implication de l’État. Une aide "conditionnée au maintien de l'emploi sur Saint-Etienne," explique Pascal Darnon, délégué CGT de Verney-Carron. Tous les parlementaires ligériens ont interpellé les ministres de l’Économie et de l’Industrie, pour demander de réétudier le dossier de financement de l’armurier. "Verney-Carron est aujourd'hui la dernière entreprise française à pouvoir fabriquer des armes de petit calibre sur notre territoire", a rappelé le représentant syndical lors d'une conférence de presse ce lundi matin, 24 mars. Pour Gaël Perdriau, le sauvetage du plus ancien manufacturier français d’armes s'impose à plusieurs titres. L'édile parle même d'un dossier "prioritaire" à l'heure où la présidence souhaite "réindustrialiser l'armement en France en mobilisant cinq milliards".
"Une proposition a émergé : la ville de Saint-Etienne se porte acquéreur du siège social et des locaux de production de Verney-Carron pour sa valeur immobilière. Cette opération serait remboursée par les loyers que verserait ensuite l’armurier. "Cette opération sera financée sous forme de loyer par Verney-Carron. Ce n'est pas une aide économique ou une subvention. C'est complètement neutre pour le contribuable stéphanois", assure le maire de Saint-Etienne. "On n'est pas contre. C'est très bien. Il faut tout de même remettre ça en parallèle avec les annonces politiques. Il faudrait que ça suive. Est-ce que cette solution suffira à sauver cette entreprise bicentenaire ? La piste de l'investissement immobilier sera étudiée lors du prochain conseil municipal. Mais le temps presse, car le tribunal de commerce de Saint-Etienne doit faire un point de situation le 9 avril.
Voici les horaires d'ouverture de quelques armureries en France :
| Nom de l'Armurerie | Adresse | Horaires |
|---|---|---|
| La Croix Jolie | Rue du Bournantel 15300 Murat | lundi : 15h30-19h, mardi-vendredi : 09h-12h / 14h30-19h, samedi : 08h30-12h |
| ARMURERIE SDC | Rue Louis Breguet Zone du fief du roy16100 Chateaubernard | mardi-samedi : 09h-12h / 14h30-19h |
| ARMURERIE DURAND JEAN-PIERRE | CHEZ SALOT 15 RUE DE LA BRACONNE16110 RIVIERES | mardi-samedi : 09h30-12h / 14h-18h30 |
| FRED LOISIRS | 113 RUE DE GENERAL LECLERC16160 GOND PONTOUVRE | mardi-samedi : 09h-12h / 14h-19h |
| MANSLE PASSION NATURE | 34 RUE GRANDE16230 MANSLE | mardi-samedi : 09h-12h / 14h-19h |
tags: #armurerie #cap #sud #chateauroux #avis