Les États-Unis se déchirent depuis des décennies sur la question de la possession des armes à feu. Après la dernière tuerie survenue dans l’école d’Uvalde au Texas, le sujet de la libre circulation des armes aux États-Unis a une nouvelle fois été remis en question, comme presque à chaque fois qu’un fait divers aussi horrible a lieu.
La candidate démocrate Kamala Harris a déclaré qu’elle était propriétaire d’un pistolet, à l’instar d’une part croissante de leurs concitoyens. Une augmentation qui est poussée en partie par des mouvements plutôt progressistes. Kamala Harris illustre en réalité un apparent paradoxe : selon un sondage USA Today/Ipsos en 2021, deux tiers des Américains se déclarent en faveur d’une réglementation plus stricte du droit de s’armer. Pourtant, dans le même temps, le nombre de détenteurs d’armes a explosé : rien qu’en 2020, 8,4 millions d’Américains s’équipent d’une arme à feu pour la première fois.
Rien que pendant les dix dernières années, plus de 300 000 Américains sont morts des suites de la violence des armes. Il n’y a aucun nombre qui peut refléter la peine causée par l’envoi de sa fille à l’université seulement pour que sa vie lui soit arrachée par un jeune homme armé en colère, mais Bob Weiss ne connaît que trop bien cette douleur. Les statistiques ne peuvent illustrer ce que c’est que de recevoir un appel en plein milieu de la nuit qui vous apprend que votre enfant - que vous nommiez votre « bébé miracle » - a été tuée pendant qu’elle était en train de faire rien de plus simple que de visionner un film, mais Sandy Philips connaît ce sentiment terrible. Les histoires de ces survivants de la violence induite par les armes sont à la fois exceptionnellement horribles et effroyablement ordinaires.
Les Américains aiment penser d’eux-mêmes qu’ils vivent dans un pays exceptionnel, et quand il est question de la violence des armes nous sommes certainement une exception - aucune autre nation riche ne subit ces tragédies aussi fréquemment que nous. Pourtant, même dans un pays aussi divisé que le nôtre, les Américains se mettent d’accord sur ce que nous devons faire pour résoudre le problème.
Plus de 90% des Américains soutiennent la proposition de contrôler les antécédents de toute personne avant achat d’une arme, parce qu’ils se rendent compte de l’absurdité de devoir présenter plus de papiers pour acheter un sirop pour la toux que pour une arme. Et contrairement à ce que certains alarmistes de lobby pro-armes veulent faire croire, les personnes qui soutiennent les lois sur le contrôle des armes ne sont pas des « rapiats élitistes de la côte ». D’autres politiques, comme celles qui permettraient à un tribunal de retirer les armes à feu d’individus en crise et donc potentiellement dangereux ainsi que des programmes qui s’investiraient dans des solutions prouvées efficaces pour briser le cycle de la violence dans les villes, ces propositions sont soutenues par de larges pans du public américain.
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Il n’est plus désormais question de si les Etats-Unis doivent renforcer les lois sur les armes, la plupart des Américains comprennent qu’il le faut.
La déclaration des droits américains ne perd pas de temps pour parler d’armes, c’est tout bonnement le deuxième point de celle-ci qui aborde ce sujet : « Une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d’un État libre, il ne pourra être porté atteinte au droit du peuple de détenir et de porter des armes« . De nombreux américains sont attachés à cette partie de la déclaration et considèrent ce droit d’être armé comme l’un de leurs droits les plus stricts.
La National Rifle Association (littéralement « Association nationale des fusils ») existe depuis 1871. Cette association pro-arme est la plus puissante des États-Unis et comptait pas loin de six millions de membres actifs en 2018, ce qui est loin d’être la majorité de la population américaine (329,5 millions en 2020). Mais l’association est extrêmement puissante et pèse plusieurs centaines de millions de dollars, financées par les dons des membres et les sociétés fabricantes d’armes.
Depuis les années 30 la NRA est devenu un lobby capital au niveau politique, elle catégorise les personnalités politiques en leur donnant une note allant de A (pro-arme) à F (anti-arme). Elle aide certaines personnalités politiques à financer leurs campagnes en fonction de leur défense du second amendement, donnant par exemple 20 millions de dollars pour la campagne de George Bush Jr et 31 millions pour la campagne de Donald Trump. Le pouvoir du lobby est gigantesque, au lendemain de la tuerie d’Uvalde, Joe Biden, président des États-Unis déclarait « Quand, pour l’amour de Dieu, allons-nous affronter le lobby des armes ? Malgré une puissance indéniable sur le plan politique, la vision de la NRA par la population tend à être de plus en plus négative.
Les fusillades s'enchaînent aux États-Unis et le début de l'année 2018 a même été marqué par ce triste constat : plus d'élèves ont été tués par armes à feu dans les écoles américaines que de soldats sur le terrain. À chaque nouveau drame le débat est relancé, pas seulement sur la limitation ou l'interdiction des armes à feu mais également sur l'armement d'officiers de sécurité et même d'enseignants dans les établissements scolaires. La Floride a d'ailleurs voté une loi dans ce sens.
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Avec 85 armes à feu pour 100 habitants aux États-Unis le débat sur les armes est un enjeu de société primordial mais le port d'arme permet-il de se protéger ? Pourquoi d'autres pays avec le même taux d'armement des citoyens ne connaissent pas le même sort ? Et pourquoi les américains sont-il si attachés au port d'arme ? Autant de questions que nous avons posé à Didier Combeau, spécialiste des États-Unis, chercheur associé à l'Institut des Amériques, auteur notamment des ouvrages Des Américains et des armes à feu (Belin) et Polices américaines (Gallimard).
Si les citoyens étaient armés au Bataclan, auraient-ils pu se défendre ? Il y a eu une étude qui a été menée par le FBI, sur 160 fusillades qui ont eu lieu entre 2000 et 2013 et 5 de ces fusillades ont été interrompues par l’intervention d’un citoyen armé, c’est-à-dire environ 3 % des fusillades donc ça peut arriver mais c’est relativement rare.
Ce que ce raisonnement ne prend pas en compte c’est le fait qu’un grand nombre de fusillades aux États-Unis ont lieu par des gens qui ne sont pas particulièrement organisés, par des particuliers qui vont avoir accès aux armes. On est dans un cas tout à fait différent au Bataclan, l’attentat a été mené par un groupe terroriste organisé et non pas par un individu isolé.
Des responsables de santé publique qui ont étudié la violence armée comme une maladie du corps social, ont montré que moins il y avait d’armes et moins il y avait de décès par armes à feu. Les criminologues se sont aussi penchés sur la question et ont essayé de montrer que les taux de criminalité en matière d’atteinte aux biens n’étaient pas hors normes aux États-Unis par rapport à ce qui existe en Europe mais en revanche la criminalité envers les personnes, les atteintes aux personnes étaient beaucoup plus violents et donc les taux de décès plus élevés.
Inversement un certain nombre de chercheurs ont essayé de montrer le contraire : le fait de libéraliser le port d’arme faisait baisser la criminalité. D’autres chercheurs ont montré que les armes étaient utilisées de manière défensive 3 fois plus souvent que de manière offensive.
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En France 2 à 3 personnes sur 100 000 sont tuées avec une arme à feu chaque année, aux États-Unis c’est environ 10 pour 100 000 mais si on prend : les jeunes, les hommes, les Afro-américains les chiffres sont beaucoup plus élevés et là on est environ à 90 pour 100 000.
Les Américains sont attachés aux armes pour des raisons politiques. Le fait d’avoir une arme c’est la petite parcelle de pouvoir que peut avoir chaque citoyen. Il y a un petit pourcentage d’Américains qui va se déplacer pendant les élections et ce petit pourcentage qui va s’exprimer sur cette seule question du droit aux armes à feu est le petit pourcentage qui va permettre de faire basculer une élection. Donc il est extrêmement risqué pour un responsable politique de prendre position pour le contrôle des armes à feu.
Il y a beaucoup d’armes qui circulent en Suisse, cela dit les conditions démographiques et sociales sont différentes. La Suisse n’est pas un lieu de conflit au même titre que les États-Unis, la Finlande non plus. Il ne faut pas oublier qu’aux États-Unis il y a tout ce passif des relations interraciales qui sont problématiques en terme de violence.
La raison pour laquelle on a réglementé les armes à feu en France, ce ne sont pas des considérations de santé publique. Ce sont des raisons politiques parce que dans les années 1930 il y avait des groupes d’extrême-droite, comme “la cagoule”, qui s’armaient et qui envisageaient de prendre le pouvoir et c’est pour contrer ces groupes que cette loi a été adoptée.
Pour Claire Boine, "il faut cesser d'alimenter le sentiment d'aliénation des possesseurs d'armes à feu, de réduire cette violence au tout-masculin ou à l'homme blanc et protestant, et prendre ces mesures efficaces qui combinées, réduisent vraiment la violence".
Pour Claire Boine, "concentrer l'action politique sur les armes d'assaut", comme le fait Joe Biden, est "non seulement inefficace mais aussi très contre-productif". Notre base de données recensant de manière exhaustive toutes les mesures prises Etat par Etat sur une période de vingt-cinq ans nous avait permis de poser un cadre précis : les lois qui encadrent l'achat et la possession d'armes à feu fonctionnent, celles qui concernent le type d'armes ne fonctionnent pas. D'ailleurs, si l'on devait n'en garder qu'une seule, car la plus efficace, c'est l'interdiction de posséder une arme à feu par les personnes dont l'histoire démontre un comportement violent.
Bien entendu, sauf que "la" culture en question n'existe pas ! En réalité, il existe "des" cultures et des sous-cultures de la possession d'armes, et toutes ne sont pas associées avec les taux d'homicides. Ce qui les différencie n'est pas le type d'armes mais les possesseurs. Elles sont au nombre de trois principalement, les deux plus importantes étant celle des loisirs récréatifs comme la chasse, les stands de tir ou les collectionneurs, puis celle que David Yamane a appelé "Culture 2.0", motivée par l'autodéfense. Les femmes y sont d'ailleurs majoritaires. Elle concerne aussi les partisans des "stand-your-ground law" [NDLR : "loi Défendez votre territoire"] qui affirment le droit à la légitime défense face une menace perçue comme imminente. Ce qu'il reste à la fin, c'est un groupe qui représente 18 % et que j'ai appelé "Culture 3.0", plus problématique, où l'on trouve une motivation plus symbolique et politique, entre affirmation des droits individuels et glorification du sentiment de puissance procuré par les armes d'assaut.
Il existe une vraie culture des armes dans la communauté noire, liée et à l'autodéfense et à certaines croyances, par exemple. C'est ignorer, surtout, que là où le lien entre masculinité et violence par armes à feu s'exprime le plus fortement, c'est au niveau de la violence domestique.
En dépit de l'émotion légitime qu'il soulève, il ne constitue que 1 % des homicides par armes à feu. Et même si ce chiffre est en forte hausse, puisqu'il était de 0,1 % voilà quatre ans, la tendance est la même pour l'ensemble des homicides par armes à feu, et c'est cela, qui reste le problème fondamental.
Elle est intervenue dans un contexte très inhabituel, entre la pandémie et de très fortes tensions sociales. Or, Trump élu, c'est non seulement le stock qui a bondi mais aussi la prévalence, c'est-à-dire le nombre de foyers armés. Des gens qui jusque-là n'avaient pas d'armes se sont alors armés, craignant la montée de l'extrême droite et les violences raciales. De manière intéressante, cela inclut beaucoup de familles noires.
Dès le début s'est produit une seconde poussée en réponse à la fermeture de nombreux magasins et aux problèmes d'approvisionnement. Là, l'idée était que l'on risquait de ne plus trouver de quoi se nourrir et se soigner, et prendre soin de sa famille, et qu'il faudrait en venir à se battre pour y arriver.
14 % des violences par armes à feu sont le fait d'un conjoint et 61 % celui d'une personne de la famille ou de l'entourage immédiat. Or, avec le confinement, les tensions en milieu familial ont été plus fréquentes, et les femmes, tout particulièrement, ont été plus exposées, alors que beaucoup avaient déjà été victimes dans leur passé. Beaucoup ont été tuées par armes à feu durant cette période. Plus d'enfants ont également perdu la vie en manipulant une arme trouvée à la maison et qu'ils avaient prise pour un jouet. A cela sont venus s'ajouter les suicides liés à l'isolement, et nous savons que la présence d'une arme à feu réduit considérablement l'intervalle qui sépare l'apparition d'une crise suicidaire et le passage à l'acte.
Ce qui est la réalité bien factuelle, c'est qu'en dépit de ces divergences, l'opinion ne cesse de démontrer un consensus, études après études, en ce qui concerne les mesures les plus efficaces pour lutter contre la violence par armes à feu : le soutien est à plus de 80 % pour la vérification des antécédents, à plus de 70 % pour les red flag laws, ces mesures autorisant la police, la famille ou encore les collègues d'un possesseur d'arme à signaler son comportement s'il constitue un danger potentiel pour lui-même ou autrui, et à demander la saisie immédiate de son arme. La proportion est similaire pour l'obligation de suivre un entraînement régulier au maniement d'une arme. Or, tout cela fonctionne ! Et devinez quoi ? Ce consensus inclut les possesseurs d'armes, les hommes, les républicains ou les Etats du Sud...
Si l'on estime qu'il faut affaiblir la NRA et qu'il y a un réel problème - ce qui est vrai - au niveau du système fédéral électoral, alors il faut accepter de sortir, non pas de la "culture des armes", mais de la "culture du blâme". Il faut cesser d'alimenter le sentiment d'aliénation des possesseurs d'armes à feu, de réduire cette violence au tout-masculin ou à l'homme blanc et protestant, et prendre ces mesures efficaces qui combinées, réduisent vraiment la violence.
Nous sommes à la moitié de l’année 2022, et plus de 200 tueries de masse ont déjà eu lieu aux États-Unis selon l’observatoire Gun Violence Archive. 27 écoles ont été la cible d’une attaque à main armée au cours des 6 derniers mois seulement… C’est plus d’une école attaquée par semaine. Les chiffres ne mentent pas. Ils sont même en constante augmentation. La problématique est réelle et ne peut-être camouflée par quelques pirouettes sémantiques.
Fatiguée par ce lobbying s’appuyant sur un vide argumentatif, Amanda Marcotte du magazine Rolling Stone avait « débunké » en 2015, lors d’un précédent drame, quatre de ces idées préconçues qui circulent sur les réseaux sociaux, y compris francophones, pour justifier le libre port des armes à feu. Bientôt 5 ans après, la situation reste inchangée, les drames continuent avec une tendance à se banaliser, et les excuses sont exactement les mêmes.
En pratique, il s’agit d’un sophisme séduisant mais totalement fallacieux, comme l’explique la journaliste : « Cet argument est fantastique pour ceux qui ne savent pas faire la différence entre un mort et une douzaine de morts. Il est vrai, un meurtrier pourrait tuer une personne ou deux avec un couteau avant d’être arrêté. Ainsi, la question n’est pas de déterminer si la haine existe dans le cœur de telle ou telle personne (ce qui semble inévitable dans toutes les sociétés), mais bien d’éviter d’offrir un accès facile à l’expression meurtrière de cette haine à un instant T. »
« Si vous regardez le monde réel, vous verrez que, loin d’être notre seul espoir, les bons gars avec des fusils ne sont d’aucune aide. Aucune fusillade dans les 30 dernières années n’a été arrêtée par un civil armé. En 1982, un civil armé a tué avec succès un terroriste, mais seulement après qu’il ait commis son crime. Et ce n’est pas qu’on manque d’armes. Il y a autant d’armes que de gens dans ce pays. Un tiers des habitants sont armés. Même quand des fusillades se produisent dans des zones armées, où des civils armés sont à proximité, ce scénario d’autodéfense ne fonctionne tout simplement pas », précise Amanda Marcotte.
S’il est vrai que la prise en charge des malades est insuffisante dans le pays, rien n’indique que les Républicains (la droite réactionnaire américaine) ne souhaitent s’attaquer politiquement à cette question. C’est même généralement l’inverse, la politique d’Obama (Démocrate) en matière de sécurité sociale fut vivement critiquée par les Républicains qui préconisent la loi implacable du marché.
La question de la constitution est évidemment centrale aux États-Unis. Objet de tous les patriotismes, elle se définit comme « loi suprême du pays » et promet prospérité et liberté au peuple. Dans le monde, c’est l’une, sinon la plus ancienne constitution qui soit encore appliquée.
« Une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d’un État libre, le droit qu’a le peuple de détenir et de porter des armes ne sera pas transgressé. » (Deuxième amendement de la Constitution des États-Unis).
La Suisse est évidemment l’exemple idéal quand on cherche à démontrer qu’un peuple peut vivre armé et en paix. Ainsi, la Suisse est systématiquement présentée par les « pro-armes » comme un paradis en la matière.
Tout d’abord, il est faux d’affirmer qu’il n’y a pas de tuerie en Suisse. Le pays a aussi connu des tueries de masse : La fusillade au Centre islamique de Zurich, la fusillade dans le village valaisan de Daillon, dans les Alpes. Néanmoins, on peut effectivement dire que ces évènements sont moins nombreux.
Chaque mois, les États-Unis sont endeuillés par de nouvelles fusillades. D’après un rapport publié en septembre 2022 par Gun Violence Archive, les victimes ont atteint un total de 1 420 depuis le 1er janvier 2022, dont 293 morts et 1 127 blessés.
Mais ces mass shootings ne sont que la partie visible du chaos engendré par les armes à feu. En effet, bien que les fusillades de masse dans les écoles/supermarchés/églises attirent davantage l’attention des médias, les dégâts causés par les armes à feu sont bien plus nombreux au sein des foyers et des maisons.
Le 14 mai, le pays a été secoué par la tuerie de Buffalo. Dix personnes, dont une majorité d’Afro-Américains, ont été abattues par un jeune suprématiste blanc de 18 ans.
Le 24 mai, un autre jeune de 18 ans a tué 21 personnes (dont 19 enfants) dans une école d’Uvalde au Texas.
Le 1er juin, un homme d’une trentaine d’années a tué au moins quatre personnes dans un hôpital de Tulsa, dans l’Oklahoma.
Le 9, une autre tuerie a provoqué la mort de trois personnes à Smithburg dans le Maryland.
Les États-Unis assistent tout de même à une vague de criminalité particulièrement importante depuis plusieurs années :
La première est d’appliquer des « buyback programs ». C’est-à-dire des programmes destinés à racheter les armes qui sont actuellement en circulation aux États-Unis. Cela permettrait de diminuer le nombre d’armes à feu disponibles et ainsi de faciliter leur contrôle.
La seconde est de vérifier plus efficacement les antécédents (Effective background checks) pour résoudre l’une des grandes failles du système américain, souvent appelée « three-day loophole ».
Le bilan au sujet des armes à feu est dans l’immédiat assez décevant.
11 avril 2022 : Joe Biden a durci la réglementation des armes dites « fantômes ». Ces armes sont dangereuses, car non réglementées. Elles ne sont pas traçables et n’existent actuellement pas au regard de la loi.
24 juin 2022 : Joe Biden signe une loi qui permet enfin de renforcer le contrôle des armes à feu dans le pays. Ces mesures visent à renforcer la sécurité des écoles, à assurer un meilleur contrôle de la vente illégale d’armes, à limiter l’accès des personnes dangereuses aux armes à feu et enfin à financer des programmes de soutien psychologique.
Date | Lieu | Nombre de Morts | Description |
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14 mai 2022 | Buffalo, NY | 10 | Tuerie à motivation raciste dans un supermarché. |
24 mai 2022 | Uvalde, TX | 21 | Fusillade dans une école primaire. |
1er juin 2022 | Tulsa, OK | 4 | Tuerie dans un hôpital. |
9 juin 2022 | Smithburg, MD | 3 | Fusillade avec plusieurs victimes. |
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