Le canon d'une carabine est une véritable machine soumise à des conditions extrêmes, ce qui entraîne une usure progressive. Cette usure se manifeste par des dégradations à l'intérieur du tube, réduisant les qualités balistiques de l'arme, notamment une perte de vitesse initiale et de précision.
L'usure normale du canon est principalement due au tir, résultant de plusieurs effets combinés :
Les grandes cadences de tir accélèrent considérablement ce processus d'usure.
L'usure se manifeste sous trois aspects principaux :
L'érosion des gaz est un processus d'enlèvement de métal causé par la turbulence des gaz, l'échauffement de l'acier et l'action chimique. Ce phénomène affecte particulièrement les cloisons au début des rayures.
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Les affouillements sont attribués à une action d'évent ou de tuyère des gaz s'échappant par la périphérie du projectile, ou à des défauts d'usinage des rayures. Les rayures sont plus affectées que les cloisons.
L'abrasion est une action mécanique lente de déformation des cloisons due au passage des projectiles. Elle est d'autant plus prononcée que le régime de tir est élevé.
Les cloisons du canon peuvent subir diverses déformations :
Les particules arrachées accélèrent la dégradation du tube.
L'usure est particulièrement visible dans deux zones :
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Un canon neuf doit être rodé, comme un moteur. Initialement, il manque de précision, mais il devient de plus en plus précis avant de se dégrader progressivement jusqu'à son rebut.
Plusieurs méthodes existent pour rénover les canons usés :
Le chemisage consiste à introduire un tube en acier (chemise) dans le canon après alésage, puis à usiner de nouvelles rayures. Bien que potentiellement avantageux, le chemisage présente des difficultés, notamment des gonflements lorsque les pressions sont élevées. La marine Française, SCHNEIDER et la société BOFORS sont expertes dans cette technique.
Un inconvénient majeur est que les chemises minces s'usent deux à trois fois plus vite qu'un tube épais.
Le retubage, adapté aux bouches à feu de faible calibre, consiste à réemployer la frette manchon d'un tube usé pour le frettage d'un tube neuf. Un manchon peut généralement user trois tubes.
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Le tubage consiste à insérer un tube intérieur pour diminuer le calibre de la bouche à feu, contrairement au retubage qui ne modifie pas le calibre. L'alésage, quant à lui, consiste à usiner le canon pour le passer à un calibre supérieur. Cette dernière méthode nécessite une conception préalable pour assurer la résistance du canon après usinage et n'est réalisable qu'une seule fois.
La solution de l’alésage a été adoptée sur la tourelle FL10 montée sur AMX 13 ainsi les 75 (75 SA 49) sont réalésés en 90 ( 90 SA 50 ), le tube étant plus fin il sera équipé d’un manchon anti arcure, les munitions ne présente pas de très grosses différences pour la chambre qui est elle aussi modifiée lors du changement de calibre le frein de tir/récupérateur est le même seule l’huile utilisée est différente, on uitilise des huile de viscosité différente pour compenser l’augmentation du calibre H515 pour l’un et pour l’autre, excusez moi mais je ne me souviens plus de sa dénomination et en plus cela répondra par la suite à un autre besoin, compenser la faiblesse du 75 à cause de l’évolution des blindés qui se trouve en face.
Les bagues, souvent rencontrées près de la bouche du canon, sont généralement dues à un mauvais entretien et à un nettoyage insuffisant. Elles se forment lorsque l'huile et la graisse, utilisées pour protéger le canon de l'oxydation, se mélangent aux résidus de tir et à la poussière, créant une pâte abrasive.
Pour limiter l'effet du recul, plusieurs dispositifs sont utilisés, notamment sur les armes de chasse légères :
Le rôle d’un frein de bouche est limiter le relèvement de l’arme lors du tir. Cette fonction permet de toujours garder sa cible dans la ligne de mire. Il se compose d’un tube dans la prolongation du canon avec des évents situés principalement sur les coté et vers le haut. Ce évents permettent de diriger de flux des gaz en expansion vers le haut et les coté pour limiter le mouvement naturel de l’arme vers le haut. On comprends aisément que ce système soit assez répandu sur les armes automatiques des militaires ou des forces de l’ordre comme les fusils d’assaut par exemple pour permettre d’enchainer des tirs rapides, en limitant le mouvement de l’arme due au recul.
Comme son nom l’indique, le cache-flamme sert à masquer la flamme des poudres imbrulées dans la chambre et le canon. Particulièrement utile en usage militaire ce système est également en vogue sur le marché civil pour plusieurs raisons comme le fait de ne pas être éblouie lors d’une compétition de tir dans un stand fermé par exemple, ou pour avoir une arme ressemblant à celle utilisée dans l’armée. Son usage est donc principalement destiné à masquer la flamme à la bouche sur les armes de guerre.
Le compensateur, même si il ressemble souvent au Frein de bouche, jour une rôle différent, qui est celui d’absorption du recul. Le compensateur à des évents tournés vers l’arrière de l’arme. Les gaz en expansions sont rejetés vers l’arrière au moment du tir, ce qui contre balance l’effet du recul. Les compensateurs sont systématiquement utilisés sur les armes de gros calibre pour le tir longue distance ou par les tireurs d’élite. Tirer avec une carabine en 338 lapua magnum ou en calibre 50 sans compensateur devient rapidement douloureux pour le tireur. Avec un bon compensateur, l’énergie due au recul peut être divisée de moitié.
Dispositif | Fonction | Avantages | Inconvénients |
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Crosse Adaptée | Absorption du recul | Améliore le confort et la précision | Nécessite un ajustement personnalisé |
Plaque de Couche | Atténuation de l'impact sur l'épaule | Simple, efficace, économique | Peut ne pas suffire pour les calibres importants |
Frein de Bouche | Limitation du relèvement de l'arme | Maintien de la cible dans la ligne de mire | Augmente le bruit latéral |
Compensateur | Absorption du recul | Réduit considérablement le recul | Souvent imposant et lourd |
Les dispositifs anti-recul sont essentiels pour améliorer le confort du tireur, augmenter la précision et permettre des tirs rapides et contrôlés, en particulier avec les armes de gros calibre. Le choix du dispositif dépend des besoins spécifiques du tireur et du type d'arme utilisée.
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