C'est sans doute l'un des événements les plus bouleversants de l'année 2021 dans le cinéma. Le 21 octobre 2021, un tragique accident s'est déroulé pendant le tournage d’un western intitulé "Rust". L'acteur américain Alec Baldwin avait alors tué accidentellement la directrice de la photographie Halyna Hutchins avec une arme à feu qui aurait dû être chargée de balle à blanc.
Un homicide involontaire sur lequel à enquêté la police qui vient de dévoiler des vidéos exclusives, dont l’interrogatoire d’Alec Baldwin. On découvre entre autres, l'acteur américain quelques minutes après le drame. Questionné sur les circonstances de l’accident et les raisons pour lesquelles l’arme n’était pas neutralisée au moment du tir.
"Pensez-vous que quelqu’un puisse avoir fait cela volontairement ?" , demande le policier. "Je ne vois pas qui". Il ajoute qu’il ne savait pas que l’arme était chargée. Le pistolet devait être vide mais j'ai répété avec une arme avec une balle à l'intérieur... Je suis sans voix. J'ai besoin de savoir comment cela a pu se produire ! D'où vient cette balle ?
Il explique ensuite la scène : "Je sors l’arme, je la soulève et là 'Bang !' Elle tombe à terre. Elle s’écroule."
Le shérif du comté de Santa Fe, Adan Mendoza, a déclaré être dans l'attente des résultats des analyses balistiques et médico-légales pour conclure l’enquête. La responsabilité des producteurs du film a déjà été retenue par les autorités du Nouveau-Mexique, qui les ont sanctionné d'une amende de 136 793$ pour "indifférence manifeste à l'égard des dangers reconnus liés à l'utilisation d'armes à feu sur le plateau". La police locale n’a pas encore engagé de poursuites pénales mais envisage de le faire, y compris contre Alec Baldwin...
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L’assistant réalisateur - nommé Dave Halls - qui a donné à Alec Baldwin l’arme responsable de la mort d’une directrice de la photographie sur le tournage du film Rust la semaine dernière avait déjà été viré d’un précédent film pour un accident impliquant une arme à feu, a appris l’AFP lundi soir auprès de la société de production.
«Dave Halls a été licencié du tournage de Freedom’s Path en 2019 après qu’un membre de l’équipe a été légèrement blessé lorsqu’une arme a été actionnée de manière accidentelle», a déclaré un producteur du film, qui n’est pas encore sorti. «Halls a été expulsé du plateau immédiatement après le coup de feu tiré par l’accessoire. La production n’a pas recommencé à tourner jusqu’à ce que Dave ait quitté les lieux», a ajouté cette source, précisant qu’un rapport écrit avait été réalisé à l’époque.
L’enquête de police, toujours en cours, n’a pas encore permis d’éclaircir les responsabilités des personnes présentes jeudi sur le ranch de Santa Fe (Nouveau-Mexique). Aucune poursuite n’a été engagée à ce stade mais l’attention se focalise sur les personnes ayant manipulé l’arme avant le tir mortel, en particulier Dave Halls et l’armurière en chef du tournage, Hannah Gutierrez-Reed, 24 ans.
Selon The Wrap, site spécialisé dans le divertissement, qui cite des sources proches du tournage de Rust, l’arme qui a tué Halyna Hutchins avait pourtant été utilisée quelques heures seulement avant le tir fatal par des membres de l’équipe «pour passer le temps» en faisant du tir sur des canettes de bière. Les règles très strictes de l’industrie du cinéma en la matière interdisent pourtant toute présence de munitions réelles sur un plateau de tournage, précisément pour éviter ce type d’accidents.
Les enquêteurs ont pu préciser le déroulement des faits après avoir entendu les différents témoins. Selon les premières dépositions, Alec Baldwin «était assis sur un banc dans un décor d’église, et il s’entraînait à dégainer» face à la caméra. Le réalisateur Joel Souza regardait par-dessus l’épaule de la directrice de la photographie de 42 ans, qui a été touchée au torse jeudi et a été déclarée morte quelques heures plus tard.
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Blessé à l’épaule par le tir, Souza a déclaré avoir entendu ce qui ressemblait au «bruit d’un fouet, et un gros “pan”» alors qu’il se tenait derrière la victime. Après le coup de feu, la cinéaste «s’est agrippée l’abdomen» et a dit ne plus sentir ses jambes, a précisé le réalisateur, ajoutant qu’elle avait «commencé à tituber en arrière».
L’assistant réalisateur Dave Halls avait annoncé que l’arme était «froide», c’est-à-dire censée être vide et donc inoffensive dans le jargon du cinéma. Joel Souza a toutefois dit «ne pas être sûr» que l’arme ait subi un nouveau contrôle de sécurité après la pause déjeuner de l’équipe. Un coup de feu a en tout cas bien été tiré, un accident qui a causé une onde de choc à Hollywood.
D’après les enquêteurs, Dave Halls a dit ignorer que des munitions réelles se trouvaient dans l’arme. Guillaume Delouche, armurier pour Hollywood depuis près de trente ans, s’est dit «très étonné» que quelqu’un de cet âge et avec seulement deux films à son actif, «puisse être armurier en chef sur un film qui doit contenir beaucoup de scènes de combat avec des armes à feu».
Le drame a relancé le débat sur l’utilisation d’armes sur les plateaux et la sécurité des équipes. Une pétition sur le site change.org, appelant à l’interdiction des armes à feu réelles sur les tournages et à de meilleures conditions de travail pour les équipes, avait récolté près de 29 000 signatures lundi après-midi.
Les policiers américains chargés de l'enquête ont été autorisés le 16 décembre à saisir le téléphone portable d'Alec Baldwin, qui manipulait le revolver en cause lors de l'accident, et qui est également producteur du western à petit budget. "Bien sûr, nous allons nous conformer à 1.000 % à tout cela. Nous sommes parfaitement d'accord avec ça", a assuré l'acteur.
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Alec Baldwin sera jugé à partir de mardi pour homicide involontaire, après le tir mortel qui a coûté la vie à la directrice de la photographie de son western Rust. Le procès doit durer une dizaine de jours devant un tribunal de Santa Fe, au Nouveau-Mexique, dans le sud-ouest des États-Unis. En octobre 2021, Alec Baldwin avait pointé sur le plateau de tournage une arme censée ne contenir que des balles à blanc, mais dont un projectile bien réel avait tué la directrice de la photographie Halyna Hutchins et blessé le réalisateur Joel Souza.
L'armurière du film, Hannah Gutierrez-Reed, a déjà écopé de 18 mois de prison en avril pour son rôle dans cette affaire. Une condamnation dont elle a fait appel. C'est elle qui avait placé la balle dans la réplique du pistolet d'époque au centre de l'affaire. Inexpérimentée, la jeune femme laissait les armes sans surveillance et ne vérifiait pas que les balles à blanc étaient réellement factices, au mépris des protocoles de l'industrie cinématographique.
Mais l'accusation n'a jamais établi comment des munitions réelles -en principe interdites- ont atterri sur le plateau. «La pression de M. Baldwin à l'encontre de l'équipe sur le plateau de tournage a régulièrement compromis la sécurité», ont résumé les procureurs dans des documents judiciaires, en dénonçant un comédien qui «hurlait régulièrement» sur tout le monde et voulait finir le film plus vite.
Alec Baldwin, à qui l'assistant-réalisateur avait tendu l'arme en lui assurant qu'elle était inoffensive, a toujours nié avoir appuyé sur la détente. Une version considérée comme «absurde à première vue» par le parquet, car une expertise du FBI a conclu que le pistolet n'avait pas pu faire feu sans une pression sur la détente. La défense de l'acteur conteste l'expertise du FBI, car la police fédérale a endommagé certaines parties du pistolet en faisant des tests pour explorer la piste d'un tir intempestif.
Ses avocats ont tenté de faire annuler le procès pour ce motif et ont invoqué plusieurs autres nullités. Son issue sera scrutée de près par Hollywood, où le syndicat des acteurs craint que l'affaire ne crée un précédent historique. «Le travail d'un acteur n'est pas d'être un expert en armes ou en armes à feu, a fait valoir le SAG-AFTRA en janvier.
Plus d'un an après la mort de Halyna Hutchins sur le plateau, les prises de vues de ce western vont reprendre cette semaine, dans un autre État. Comme le rapporte CNN, le tournage recommencera jeudi dans le Montana, au Yellowstone Film Ranch, à environ 2000 kilomètres du lieu de tournage d'origine à Santa Fe, au Nouveau-Mexique. Alec Baldwin sera de retour pour terminer le projet, tout comme Joel Souza, le réalisateur lui-même blessé dans l'accident.
Initialement attaqué en justice par la famille de la victime, il a mis fin aux poursuites judiciaires engagées au civil contre lui en octobre 2022 grâce à un accord entre la famille et la production du film, dont le montant n'a pas été divulgué. Cet accord prévoit que Matthew Hutchins, veuf de la victime, opère comme producteur exécutif.
En revanche, l'enquête a abouti à une inculpation au pénal d'Alec Baldwin pour homicide involontaire. L'acteur encourt jusqu'à cinq ans de prison s'il est reconnu coupable de négligence aggravée. L'armurière du film Hannah Gutierrez-Reed, qui avait manipulé l'arme, est visée par le même chef d'inculpation.
L'enquête de police s'est notamment attachée à déterminer comment des munitions réelles avaient pu se trouver sur ce tournage dans un ranch du Nouveau-Mexique, ce qui est formellement interdit, précisément pour éviter des accidents. Les policiers ont conclu que Hannah Gutierrez-Reed avait mis la munition dans l'arme utilisée par Alec Baldwin, au lieu d'une balle factice.
La première condamnation de cette affaire a été prononcée fin mars lorsque le premier assistant-réalisateur du tournage, Dave Halls, a écopé de six mois de sursis avec mise à l'épreuve après un accord de plaider coupable, pour négligence lors de l'utilisation d'une arme mortelle.
Nouveau rebondissement dans l'affaire Alec Baldwin. Le bureau du shérif de Santa Fe a dévoilé lundi soir une série de photos et de vidéos, pour certaines très spectaculaires, versées à l’enquête sur le tir accidentel qui a entraîné la mort de la directrice de la photographie Halyna Hutchins sur le tournage du western Rust, au Nouveau-Mexique, le 21 octobre dernier. On peut alors voir Alec Baldwin se diriger vers un des officiers à son arrivée et se présenter comme étant "la personne qui avait l'arme pendant la scène."
Les nouvelles vidéos montrent aussi l’acteur américain dans les premières minutes de son audition avec la police. Alec Baldwin y est questionné sur les circonstances de l’accident et les raisons pour lesquelles l’arme n’était pas neutralisée au moment du tir. "Pensez-vous que quelqu’un puisse avoir fait cela volontairement ?", questionne l’officier de police. "Je ne vois pas qui", répond l’acteur. Il assure par ailleurs qu’il ne savait pas que l’arme était chargée.
"Le pistolet devait être vide !" s’exclame le comédien. Et d’ajouter : "Mais j'ai répété avec une arme avec une balle à l'intérieur, (...) Je suis sans voix. J'ai besoin de savoir comment cela a pu se produire ! Il poursuit. "Toutes les balles, de ce qu’on m’a dit et vous devez le vérifier, car c’est important, étaient des balles factices. L’arme aurait dû être froide, avec aucune balle réelle à l’intérieur", explique-t-il. "Je sors l’arme, je la soulève et là 'Bang !' Elle tombe à terre. Elle s’écroule", poursuit-il à propos de Halyna Hutchins.
Plus surprenant : dans ce qui semble être un extrait de la scène tournée au moment du drame, il dégaine son arme et la brandit face à la caméra qui bascule en arrière. S’agit-il précisément du moment où le tir fatal a été déclenché ? Le shérif du comté de Santa Fe, Adan Mendoza, a déclaré dans un communiqué être dans l'attente des résultats des analyses balistiques et médico-légales pour conclure l’enquête.
Le 20 avril, la responsabilité des producteurs du film a déjà été retenue par les autorités du Nouveau-Mexique. L'acteur Alec Baldwin est arrivé ce mardi au tribunal de Santa Fe au Nouveau-Mexique, pour son procès pour homicide involontaire sur le tournage de son "western" Rust en octobre 2021.
Les audiences doivent durer une dizaine de jours, pour déterminer sa responsabilité dans le tir mortel qui avait tué la directrice de la photographie du film, Halyna Hutchins et le réalisateur, Joel Souza. Le comédien de 66 ans risque jusqu'à 18 mois d'emprisonnement. Sur le tournage dans un ranch du Nouveau-Mexique, la star avait brandi une arme censée ne contenir que des balles à blanc, mais qui avait tiré un projectile bien réel. L'acteur a toujours expliqué qu'on lui avait assuré que l'arme était inoffensive et nie avoir appuyé sur la détente.
Ses avocats ont multiplié les recours pour tenter d'annuler les poursuites, en vain. Le parquet l'accuse d'avoir eu un comportement erratique en plateau, méprisant les règles de sécurité élémentaires. Les procureurs devront en convaincre les jurés, dont la sélection devrait largement occuper la journée de mardi. Les premiers débats ne devraient débuter que mercredi. Le procès sera très suivi par Hollywood, où le syndicat des acteurs craint que l'affaire ne crée un précédent historique. Ce fait divers rare avait déjà provoqué des appels à interdire les armes à feu sur les plateaux.
L'acteur est parfois considéré à Hollywood comme le bouc émissaire d'un accident qui a impliqué toute la production, poursuivi à cause de son statut de star. Mais ses détracteurs rappellent qu'il était producteur exécutif sur ce film à petit budget, même s'il n'est poursuivi qu'en tant qu'acteur, et pointent son comportement de diva en plateau. "La pression d'Alec Baldwin à l'encontre de l'équipe sur le plateau de tournage a régulièrement compromis la sécurité", ont résumé les procureurs dans des documents judiciaires, en dénonçant un comédien qui "hurlait régulièrement" sur tout le monde et voulait finir le film plus vite.
Si l'acteur assure n'avoir jamais pressé la détente - une thèse jugée "absurde" par le parquet -, sa défense argue elle qu'il n'était pas responsable de vérifier que l'arme n'était pas chargée. L'enquête n'a jamais établi comment des munitions réelles - en principe interdites - ont atterri sur le plateau. Mais l'armurière de "Rust", Hannah Gutierrez-Reed, a déjà écopé de 18 mois de prison en avril pour son rôle dans cette affaire. C'est elle qui avait placé la balle dans la réplique du pistolet d'époque utilisé par l'acteur.
Son procès en début d'année a fourni un avant-goût des arguments du parquet à l'encontre de la star. "La conduite d'Alec Baldwin et son manque de sécurité avec les armes à feu (...) ce jour-là sont des choses dont il va devoir répondre", avait tancé la procureure Kari Morrissey. "Pas avec vous et pas aujourd'hui. Ce sera avec un autre jury, un autre jour."
Maintenant que ce moment fatidique est arrivé, la défense promet d'exonérer l'acteur. Ses avocats contestent l'expertise du FBI, qui a conclu que le pistolet n'avait pas pu faire feu sans une pression sur la détente. Car la police fédérale a endommagé certaines parties de l'arme en faisant des tests pour explorer la piste d'un tir intempestif. Les avocats de la star ont notamment insisté sur cet argument pour tenter d'échapper à un procès.
Depuis le drame, le tournage de "Rust" a été terminé dans le Montana, mais le film n'est pas encore sorti sur les écrans. Le veuf de Halyna Hutchins, Matthew, a été promu producteur exécutif.
«M. Baldwin est la personne qui tenait l'arme, donc s'il n'avait pas tiré elle ne serait pas morte.» Pour la famille d'Halyna Hutchins, directrice de la photographie décédée lors du tournage de Rust, comme pour leur avocat, il n'y a pas d'autre vérité possible. Le 21 octobre, Alec Baldwin avait entre ses mains l'arme qui a fatalement touché Halyna Hutchins. Il est donc le coupable, comme ils ont tenté de le démontrer.
Dans les colonnes de Vanity Fair , la procureure du district de Santa Fe, Mary Carmack-Altwies, confie avoir été intriguée par une déclaration d'Alec Baldwin, auteur du tir, qui ne cesse de revendiquer son innocence. «La détente n'a pas été pressée... Lors de l'interview, Alec Baldwin affirme qu'Halyna Hutchins lui donnait des instructions sur la façon de tenir son revolver lors d'une répétition. «Je tiens l'arme comme elle me dit de la tenir (...). Je commence à armer le chien. Je ne vais pas presser la détente. Je relâche le chien et le coup part.»
Un temps sceptique, la procureure Mary Carmack-Altwies confie avoir pris la piste très au sérieux. Et Mary Carmack-Altwies a procédé à sa propre reconstitution. Elle s'est procuré une arme du même modèle, s'est assurée qu'elle était déchargée et, après avoir vérifié que personne ne rôdait autour de son bureau, elle a refait les gestes décrits par le comédien : tire sur le chien sans l'enclencher, le relâche... «Vous pouvez tirer le chien sans appuyer sur la gâchette et sans le verrouiller. Vous le tirez jusqu'à mi-parcours, il ne se verrouille pas.
Mary Carmack-Altwies, qui précise ne pas connaître «grand-chose aux armes à feu, et certainement pas aux revolvers des années 1850», mesure bien que son expérimentation n'a pas valeur de preuve.
Dans le cadre de l’enquête sur le tir mortel d’Alec Baldwin sur le tournage du film « Rust », de nouveaux éléments ont été dévoilés par le shérif de Santa Fe. « Les informations provenant de SMS sont inquiétantes ».
De son côté, l’avocat de l’armurière Hannah Gutierrez Reed a assuré sur CNN que sa cliente avait simplement souhaité tirer avec ce pistolet afin de mieux comprendre le fonctionnement des armes anciennes. Il a aussi certifié qu’elle n’avait pas utilisé de balles réelles sur le plateau. « Il est difficile de déterminer à l’heure actuelle la direction que va prendre l’affaire. Je l’ai déjà dit, je pense qu’il y avait du laisser-aller sur le plateau. Il y avait de la désorganisation et un certain degré de négligence.
Pour rappel, le film Rust est un western qui devait mettre en scène Alec Baldwin. Le 21 octobre 2021, l'acteur avait tiré avec un revolver qui lui avait été fourni comme accessoire. L’arme était équipée d’une balle réelle.
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