L’arme administrative dite de service ou encore de dotation est l’arme à feu confiée aux fonctionnaires de la Police nationale à titre individuel pour les besoins du service. La raison d’être de ce port d’arme qui caractérise le policier est la légitime défense - la sienne ou celle d’autrui - et elle symbolise le monopole de la force légitime confié à la police.
On l’oublie aujourd’hui, mais les polices d’avant l’étatisation de 1941 étaient pour la plupart des polices municipales, dépendant des maires et des municipalités. Obligatoires dans toutes les villes de plus de 5 000 habitants depuis vendémiaire an IV, elles comportaient, sauf dans quelques grandes villes, des effectifs largement insuffisants en nombre et en qualité qu’il n’était pas question d’armer.
La question de l’armement des policiers est donc, de ce fait, longtemps restée un problème parisien. Si les premiers sergents de ville en uniforme mis en poste, au nombre de 100, par le préfet Debeyllème en 1829, portaient une épée, celle-ci servait essentiellement à afficher leur qualité et leurs pouvoirs aux yeux du public. De ce point de vue, la IIIe République marque un tournant. Désormais l’armée, la Garde républicaine (corps de gendarmerie spécifique à Paris) et ce qu’on appelait la police municipale c’est-à-dire les gardiens de la paix, ont le monopole du maintien de l’ordre à Paris.
C’est après 1910 que les revolvers modèle 1873 ont été remplacés par des pistolets de calibre 6.35 mm beaucoup moins lourds et encombrants, et beaucoup plus discrets. Cette infériorité, déplorée par les intéressés et soulignée par les préfets de police et les secrétaires généraux à la police demeura la règle toute l’Occupation, puisque les autorités allemandes, qui craignaient que les policiers français ne retournent leurs armes contre les occupants, s’opposeront systématiquement et continument à toutes les demandes françaises visant à doter les policiers d’armes plus efficaces.
Seules exceptions : les policiers des brigades spéciales des RG-PP, chargées de la répression anticommuniste, qui obtiennent - non sans réticence des Allemands - des pistolets 7,65 mm et même quelques pistolets mitrailleurs (Sten Mk II et Thompson) saisis sur les stocks de la Résistance, et les gardiens des groupes mobiles de réserve (GMR - force civile de maintien de l’ordre, ancêtres des CRS qui leur succèdent en décembre 1944).
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Le 24 février 1941, quatre truands - Emile Buisson, Abel Danos, Jean-Baptiste Chave et Joseph Rocca-Serra - à bord d’une traction-avant Citroën noire commettent, rue du Louvre, le premier hold-up de l’Occupation contre deux encaisseurs du Crédit industriel et commercial en faisant un usage meurtrier de leurs armes automatiques. Ils ouvrent sans le savoir un nouveau chapitre de l’histoire du banditisme et, partant, de la police judiciaire.
À la Libération, ces « gestapaches », après une brève reconversion dans la Résistance, profitant à plein de la désorganisation et de l’impuissance d’une police judiciaire déconsidérée et paralysée par son image noire et de surcroit en pleine auto-épuration, se lancèrent dans une escalade de coups audacieux et de cavales meurtrières qui ensanglanta l’après-guerre. Leur héritage va se perpétuer au-delà de l’après-guerre et plus jamais les choses ne seront comme avant entre flics et voyous… Le cinéma américain, les Gun-men de G. E.
Cette confrontation de plus en plus violente avec des malfrats et des gangs lourdement armés a définitivement changé la donne. L’escalade dans l’affrontement, une dotation en armes de plus en plus lourdes - police python 357 magnum, Manurhin, fusils à pompe etc. - datent de cette époque.
Depuis 2002, il s’agit d’un Sig Sauer 2022 semi-automatique conçu en Suisse par SIG (Schweizerische Industrie Gesellschaft) et produit en Allemagne par Sauer, de 9 mm parabellum, 10 ou 15 coups. Depuis les attentats terroristes de 2015, les policiers sont autorisés à le garder en permanence au lieu de le déposer à la fin de leur service comme cela se faisait depuis 2006.
Le Glock 17, reconnaissable par son identité forte, noir, rectangulaire et compact est l’arme incontournable de la Police Municipale. Conçu et fabriqué en 1980 par l’entreprise autrichienne d’armement Glock, le Glock 17 est un pistolet semi-automatique dédié aux forces de police et aux militaires. Il existe cinq grandes générations de Glock 17.
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Le Glock 17 est un des pistolets les plus réputés au monde, pas uniquement pour sa légèreté et son aspect compact, mais surtout pour son côté précurseur. Effectivement, à sa sortie, le Glock 17 est le premier pistolet à être fabriqué en polymère. À l'époque, l'utilisation de cette matière pour une arme est très novateur.
Le polymère, c’est une matière qui offre beaucoup d’avantages, comme la possibilité d’utiliser l’arme par des températures extrêmes, un coût de production très faible, une oxydation nulle ainsi qu’un recul amoindri par la souplesse du matériau. Innovation supplémentaire, il possède un percuteur lancé, ce qui permet de réarmer l’arme sans changer de cartouche si une cartouche est mal percutée. Ce système permet de réduire l’enrayage de l’arme.
Enfin, le Glock 17, qui utilise des munitions Parabellum de 9 mm, dispose d'un chargeur de 17 cartouches. Au moment de son lancement en production, le chargeur de capacité la plus faible du marché était de 12 cartouches et le plus grand de 15 cartouches.
En France, le Glock 17 est une arme couramment utilisée par la Police Municipale, mais certaines unités d’élite telles que le GIPN, le GIGN et le RAID en sont également équipées. La dernière génération de cette arme (la génération cinq) est désormais l'équipement de l'armée française, en remplacement des PA MAS G1 et PA MAC 50. Encore une fois, il est choisi pour ses qualités telles que sa légèreté, sa fiabilité, sa puissance ainsi que son ergonomie.
En 1992, l’entreprise Glock équipait déjà les militaires et les forces de l'ordre de 45 pays. En 2007 on comptait plus d’une soixantaine de pays équipés en Glock 17. Voici quelques pays qui l’utilisent :
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Un entretien régulier du Glock 17 est essentiel pour assurer sa performance optimale et sa longévité. Voici quelques conseils pour entretenir et nettoyer votre arme :
Matériel nécessaire : Huile pour armes à feu, Solvant de nettoyage, Brosses pour canon, Chiffons en coton, Tige de nettoyage, Goupillon...
Fréquence d’entretien :
Le Glock 17 est un des pistolets les plus répandus au cinéma et à la télévision depuis le milieu des années 80. À la télévision, on peut par ailleurs le retrouver dans les mains de nombreux policiers ou criminels, notamment dans New York unité spéciale, Alerte cobra, les Experts etc. Celui-ci remplace souvent le Glock 22 qui est réellement utilisé par les policiers US.
Sur nos écrans, on peut également voir le Glock 17 apparaître dans plusieurs jeux vidéo tel que Rainbow Six, The Last of us Part II ou encore Call of duty modern warfare II. Il apparaît souvent avec un nom différent ou avec des caractéristiques qui diffèrent de la vraie version.
L’élément caractéristique du revolver est le barillet. Il s’agit d’un cylindre séparé du canon par lequel on chambre les cartouches (entre 5 et 10 selon les calibres). Le nombre de chambres est plus petit pour les gros calibres (par exemple 5 pour le calibre .357 Magnum ou .44 Magnum) et plus important pour les petits calibres (par exemple 10 chambres à cartouches .22LR pour le Smith&Wesson modèle 617-2).
Les dernières générations de revolvers offrent des capacités plus importantes (par exemple le Smith&Wesson modèle 627 ou le Taurus modèle 608CP possèdent un barillet avec 8 chambres à cartouches pour un calibre de .357 Magnum).
Le barillet tourne autour de son axe afin de présenter une nouvelle chambre à cartouche face au canon lorsque le chien s’arme. Une fois celui-ci armé, la position du barillet se verrouille. Le barillet peut alors tourner dans le sens des aiguilles d’une montre (ex. Colt) ou dans le sens inverse des aiguilles d’une montre (ex. S&W) par rapport à la position du tireur.
Les revolvers peuvent se charger de différentes façons, soit :
Pour les deux derniers types de revolvers, on a en règle générale un extracteur de douilles vides en étoile incorporé au barillet. L’extracteur pousse les douilles vides vers l’arrière lorsqu’une pression est exercée sur la tige.
Les revolvers possèdent de nombreux inconvénients :
Son principal avantage est la possibilité d’utiliser dans selon les modèles, une grande variété de munitions. Il est par exemple possible de tirer des munitions de .38 Special dans un revolver chambré en .357 Magnum ou de tirer du .22 Court dans un revolver chambré en .22 Long Rifle. L’inverse n’est cependant pas possible et peut être très dangereux.
D’un point de vue historique le pistolet est apparu avant le revolver. Celui-ci était cependant à un seul coup et se chargeait par la bouche du canon. Les pistolets semi-automatiques sont apparus à la fin du XIXe siècle grâce à Hugo BORCHARDT (1893), Théodore BERGMANN (1894) et Paul MAUSER (1896).
En remplacement du barillet, les pistolets possèdent un chargeur (appelé également magasin) placé à l’intérieur de la crosse (exception faite par le pistolet Mauser C96 où le chargeur est rectiligne et les cartouches les unes sur les autres). Les cartouches sont toujours disposées en quinconce dans des chargeurs de capacités variables (pouvant aller jusqu’à 20 (Glock®).
Dans un premier temps, les cartouches sont introduites dans le magasin de l’arme, puis celui-ci est inséré dans la crosse. Pour chambrer une cartouche il suffit de tirer la glissière (culasse) vers l’arrière et de la relâcher. Ce mouvement entraine mécaniquement la première cartouche du chargeur à l’intérieur de la chambre à cartouche. Une fois la cartouche chambrée, une simple pression sur la détente va libérer le marteau qui va frapper le percuteur. Ce dernier va taper l’amorce de la cartouche et va mettre le feu à la poudre.
La pression est si forte à l’intérieur du canon (environ 4000 bars) que le projectile est poussé vers l’extérieur. Une fois le projectile en dehors du canon, la pression diminue et la culasse s’ouvre. Une griffe latérale solidaire de la glissière (l’extracteur) saisit la douille au niveau de la gorge et la tire en arrière. Au cours de son mouvement, la douille va heurter une butée fixe solidaire de la carcasse (l’éjecteur). Ce mécanisme permet d’éjecter la douille en dehors de l’arme par la fenêtre d’éjection.
La sécurité consiste en un mécanisme passif visant à bloquer le départ d’un tir accidentel (par un choc au sol par exemple). La sûreté est un mécanisme mis en place volontairement par l’utilisateur pour neutraliser une arme chargée et neutraliser le tir.
Lorsque l’on parle d’armes automatiques, il s’agit d’armes capables de tirer en rafale tant que la queue de détente reste pressée. Le rechargement de l’arme se fait de façon automatique grâce à un mécanisme interne utilisant une partie de l’énergie de la charge propulsive de la munition ou dans certains cas un moteur. Les armes semi-automatiques ne tire qu’une seule munition à la fois. Afin d’effectuer un deuxième coup, il faut relâcher la queue de détente et presser à nouveau.
L’article ci-dessous tient à combler cette lacune en dressant l’inventaire de l’armement léger de la gendarmerie départementale et de la gendarmerie mobile, pendant la période définie par la dotation, en 1907, du pistolet-revolver 1892 et du pistolet automatique Sig Sauer Pro en 2004.
À la fin du XIXe siècle, la gendarmerie est équipée d’armes conçues au lendemain du désastre des armées impériales, puis républicaines, lors de la guerre de 1870-1871. Deux ans après la victoire des États allemands, les armées françaises se voient enfin dotées d’un arsenal léger performant. Citons les revolvers 1873, puis 1874 ainsi que l’adoption du système Gras en remplacement des Chassepots. Passant après les corps de troupe, la gendarmerie doit encore patienter deux à trois décennies pour pouvoir rivaliser avec ses homologues étrangers en matière de moyens.
Le pistolet Ruby est directement issu de la Première Guerre mondiale. En 1914, l’armée française sollicite la Manufacture d’Armes de Saint-Étienne (MAS) afin que sa production d’armes de poing augmente. Seul problème, sa production est en quasi-totalité tournée vers la fabrication de fusils et de mitrailleuses. La société Gabilondo et Urresti, implantée au pays basque, produit alors un pistolet automatique appelé Ruby. C’est une arme au fonctionnement simple et à l’entretien facile. Il réside dans l’emploi d’une culasse non calée. La platine, quant à elle, est à simple action. Ce PA est chambré en 7,65 mm et muni d’un chargeur de neuf cartouches.
Le Beretta 92 est né en 1976 en Italie. C’est le petit dernier d’une longue lignée de pistolets semi-automatiques conçus par la célèbre manufacture Beretta. En 2016, le ministère de l’Intérieur a décidé de moderniser l’équipement de nos forces de l’ordre. Les armes en 5.56mm étaient destinées aux unités spécialisées comme la BAC ou les CRS.
Même si le Beretta 9mm commence à céder sa place à des modèles plus récents, son héritage reste indéniable. Il a marqué toute une génération de gendarmes et de policiers.
Arme | Type | Calibre | Capacité | Utilisation |
---|---|---|---|---|
Sig Sauer 2022 | Semi-automatique | 9 mm Parabellum | 10 ou 15 coups | Police Nationale (France) |
Glock 17 | Semi-automatique | 9 mm Parabellum | 17 coups | Police Municipale, Unités d'élite (GIPN, GIGN, RAID), Armée Française |
Beretta 92G | Semi-automatique | 9 mm | 15 coups | Anciennement Gendarmerie Française |
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