Le 2e tome de la BD Vie de Carabin, la chronique d’un étudiant en médecine, est parue le 15 novembre dernier.
Après un premier tome consacré au quotidien d’un étudiant en médecine, Védécé a rempilé pour un deuxième album (S-E Éditions), paru le 15 novembre dernier.
Avec Vie de Carabin, Védécé réalise un rêve d’enfant. Avant de vouloir devenir médecin, il rêvait d’être dessinateur. «Finalement j’ai fait médecine, ce qui est très prenant, et j’ai laissé de coté le dessin. J’y suis revenu un peu par hasard quand j’étais en stage de pédiatrie en 4e année. On m’a dit de créer un blog. C’est comme ça que mon éditeur m’a repéré. Mais il n’y avait rien de calculé», explique Védécé.
Les histoires racontées par Védécé sont toujours tirées du réel, même si, «évidemment, parfois, c’est caricaturé, exagéré. Mais dans le deuxième tome, tous les dialogues sont vrais. Par exemple, l’histoire du collègue qui prévient que les ascenseurs ne sont pas aux normes, qu’il n’y en a qu’un seul par bâtiment, et qu’en cas d’incendie, on ne pourrait pas évacuer les patients, je l’ai vraiment entendu!», confie l’auteur, qui préserve depuis le départ son anonymat. «C’est plus pratique. Cela permet de s’exprimer librement».
Malgré ses efforts, Védécé a pourtant déjà été démasqué par des collègues. C’était assez flatteur, cela voulait dire que c’était lu, reconnu. Mais depuis, je fais un peu plus attention. Pour les cas les plus caractéristiques, j’attends quelques semaines avant les publier.
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Védécé trouve l’inspiration dans son quotidien d’interne des hôpitaux. Elle traite avec humour et légèreté du quotidien pas toujours drôle d’un interne des hôpitaux. Comme l’histoire de Madame Kilouch, une patiente de 84 ans atteinte de démence et dans l’attente d’une place en maison de retraite depuis deux mois.
Et une réelle liberté de ton, car au détour d’histoires cocasses, la bande dessinée pointe, l’air de rien, un certain nombre de dysfonctionnements: personnel surmené, manque flagrant de moyens ou d’organisation. «Si je parle d’un dysfonctionnement, malgré moi, mes dessins peuvent être politisés. Mais le moins que je puisse faire, c’est interpeller les consciences».
Cette double casquette médecin-dessinateur peut susciter, pour certains, des interrogations. «Si j’ai eu des retours positifs de la sphère médicale, le ton caustique que j’utilise a pu surprendre des lecteurs qui ne sont pas du milieu», explique-t-il. «Mais davantage que le ton, j’ai l’impression que c’est le fait que je sois dessinateur et médecin qui pose problème. Pour certains, un médecin ne devrait pas avoir ce genre de réflexions sur ses patients».
Face au succès rencontré par les dessins de Védécé, un troisième album n’est pas à exclure, même si, pour l’instant, rien n’est arrêté. Concilier le rythme de l’internat et le dessin n’est pas de tout repos. «Mon éditeur a abordé le sujet.
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