La série "Vie de carabin", commencée en 2013, compte plus de 100 000 lecteurs et une vaste communauté de fidèles sur les réseaux sociaux. L'auteur, dont le pseudonyme, Védécé, correspond aux initiales de Vie de carabin, nous raconte dans cet opus sa vocation, sa première année de médecine, la seconde, puis le début de son externat.
Dans ce premier tome, Védécé nous raconte l'envers du décor de l'hôpital et des études de médecine. Il décrit ce que ne voit pas le patient à l'hôpital, comment on formate les étudiants à ne plus voir en vous que des organes à soigner, les dérives qui l'ont le plus choqué, et les moments qui l'ont le plus ému. Il nous raconte les consultations les plus drôles qu'il a pu voir en 5 ans, du Chocapic coincé dans le nez, à la Tour Eiffel très mal placée...
La vie d'un étudiant en médecine n'est pas un parcours simple et facile. Malgré une vocation précoce, il faut passer par la terrible première année, où la sélection est terrible, de même que la charge de travail. Heureusement qu'il y a des soirées pour se détendre.
Quand j'ai vu cet album, je n'ai pas pu résister au sujet car j'étais sûre qu'il allait me rappeler des souvenirs. Ce fut effectivement le cas ! Même si la fac de médecine que j'ai fréquenté assez brièvement (la longueur des études m'a démotivée je voulais rentrer dans la vie active plus rapidement) était plus petite que celle décrite dans l'album, j'y ai retrouvé la même ambiance, le même genre de réactions des étudiants et le même genre de professeur (surtout celui d'anatomie !).
J'ai aimé suivre le parcours de cet étudiant motivé (mais pas en reste lors des fêtes) et sa découverte de l'hôpital en tant qu'externe. Là, je pense que tout le monde peut s'y retrouver à partir du moment où on a passé un séjour à l'hôpital, il y a de fortes chances qu'on ait eu l'occasion de rencontrer des externes (et des internes). Il est intéressant de voir comment les étudiants sont surexploités et la motivation qu'il faut pour ne pas craquer.
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L'auteur montre les personnages avec une figure noire et simplifiée, pour qu'ils soient universels et cela ne pose aucun problème. Je n'ai pas trouvé qu'il était difficile de reconnaître leurs expressions et il aborde tous les genres d'étudiants, d'infirmières, de médecins et de patients.
Même si on n'est pas passionné par la médecine, je trouve que cela reste une lecture facile, amusante, éducative et facile d'accès. Bon, après, on est peut-être un peu inquiet quand on va à l'hôpital mais au moins, on sait comment ça se passe après l'avoir découvert ou redécouvert avec cette lecture ! Une de mes filles étant actuellement en 6ème année de médecine, le sujet raisonne particulièrement chez moi.
Il s'agit d'un ouvrage présenté sous forme de bande-dessinée. Je me suis lancée dans cette lecture tardive du premier tome car je suis le blog de carabin depuis plusieurs années. Je trouve ce blog très original et assez intéressant. Au fil des ans, Carabin devient de plus en plus engagé et incisif. Personnellement, certains points de vue me gênent et je ne partage pas toujours forcément les idées du blogueur ni les différents commentaires de certains suiveurs'. Cependant, je prends cela plutôt comme un témoignage de ce que nous ne voyons pas forcément, nous les patients.
Concernant la BD en elle-même, j'aime bien les dessins et la mise en couleur qui font très jeune et très dynamique. Concernant le contenu, comme je le disais plus haut, il est plutôt soft et peut être mis entre toutes les mains. Les planches sont courtes mais il y en a une centaine. On passe un bon moment dès lors qu'on accroche au thème, c'est un peu l'envers du décor du monde hospitalier.
Le blog est sympathique, après en livre ça fait un peu léger on va dire. Néanmoins le propos est intéressant, c'est l'envers du décor des études de médecine.
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Védécé explique que son anonymat est une manière efficace de garantir sa liberté de ton. Il peut témoigner de sa vie et de ses expériences sans risquer de se faire taper sur les doigts. Au début, il était certain d'être démasqué à cause de sa description des conditions de vie dans l'hôpital. En réalité, il a eu énormément de témoignages d'autres étudiants en médecine, un peu partout en France, qui lui disaient : « Ce que vous décrivez correspond exactement à ce que je vis. »
Même si, aujourd'hui, les langues commencent un peu à se délier, la médecine reste un milieu où règne une certaine omerta. Si l'un de nous sort trop du rang, il risque de se faire rappeler rapidement à l'ordre et de se faire sanctionner. Il garde donc précieusement son anonymat.
Védécé souligne qu'il y a matière à raconter ! Pour réaliser les tomes précédents, où il s'occupait à la fois des dessins et du scénario, il a beaucoup jonglé et peu dormi. Ses bandes dessinées avaient un côté très artisanal. Cette fois, c'est un peu différent, car il a passé la main à une dessinatrice professionnelle, Chully Bunny, qui a su améliorer les planches tout en gardant l'esprit un peu « brouillon » de ses premiers albums.
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