La gare de Reims, bien plus qu'un simple lieu de passage, est un véritable témoin du passé, un morceau d’histoire bien vivant. En réalité, elle dissimule plusieurs secrets méconnus qui valent la peine d'être révélés.
L'arrivée du chemin de fer à Reims remonte à 1854, sous les yeux de Napoléon III, mais à cette époque, il n’y avait pas encore de gare pour accueillir les voyageurs. Ce n’est qu’en 1858, avec l’ouverture de la ligne Reims - Rethel, que la gare commence à fonctionner. Cependant, son inauguration officielle n'a lieu qu'en 1860. À ses débuts, l'emplacement de la gare n'était même pas celui que l’on connaît aujourd'hui.
Un fait surprenant réside dans le processus de choix du lieu. La commission chargée de désigner l'emplacement a fait preuve d’ingéniosité en utilisant des toiles peintes en trompe-l'œil pour simuler la gare à l’échelle réelle. Ces œuvres servaient à visualiser, grandeur nature, la gare envisagée sur le terrain. Cela a permis de se rendre compte qu’un autre emplacement était finalement plus adapté. Et ainsi, la gare de Reims fut installée à l’endroit où elle se trouve aujourd’hui, au cœur de la ville, à quelques mètres seulement de la place d'Erlon, un lieu central.
L’architecture de la gare, un bel exemple de l’art de la fin du XIXe siècle, mérite d’être admirée. Sa façade imposante s'étend sur 105 mètres de long et domine la place. Cependant, la gare a aussi connu des périodes difficiles, notamment en 1917, lorsqu’elle fut endommagée par des bombardements allemands pendant la Première Guerre mondiale. Heureusement, elle fut restaurée pour préserver son charme.
Mais ce qui fait véritablement la singularité de la gare de Reims, ce sont les secrets qu’elle renferme sous sa surface. En effet, sous le bâtiment se cachent des galeries et des tunnels, qui furent utilisés comme abris anti-aériens pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces espaces avaient même été envisagés, au cours de la guerre froide, pour être transformés en abri anti-atomique, un projet qui n’a cependant pas vu le jour.
Lire aussi: Où pratiquer le tir à Sarre-Union ?
Un autre secret peu connu de la gare de Reims est la présence d'un stand de tir dans ses sous-sols. Ce lieu insolite est utilisé par l’Union Sportive des Cheminots de Reims, un petit club de tir fondé en 1973. À l'origine réservé aux cheminots, le club est désormais ouvert au public. Ce stand se trouve dans une cave voûtée qui servait auparavant à stocker le charbon destiné à alimenter la chaufferie de la gare.
Un cheminot passionné par le tir a eu l’idée, dans les années 1970, de transformer cette cave en espace dédié à son sport. Après avoir nettoyé et aménagé l’endroit avec ses collègues, cinq postes de tir, une salle d'armes et un vestiaire ont été créés. Le stand est désormais homologué par la Fédération Française de Tir, et il accueille des pratiquants de tir au pistolet et à la carabine à plomb sur une distance de 10 mètres.
L’originalité de ce lieu réside aussi dans le fait que les tireurs, bien qu’à peine dérangés par le bruit des trains, entendent parfois le roulement des valises des voyageurs qui passent juste au-dessus, dans le hall. La cave est effectivement une ancienne chaufferie, ce qui explique ce climat agréable pour les tireurs. Mais attention, contrairement aux caves à vin de la région, il est préférable de ne pas porter de veste avant de pratiquer le tir !
En 2007, la gare a subi d’importants travaux de rénovation pour l’arrivée du TGV Est. Aujourd’hui, elle accueille environ 4 millions de voyageurs chaque année et reste un véritable trésor pour la région de Champagne-Ardenne. Ses secrets, son architecture impressionnante, et son histoire riche font d'elle un lieu incontournable pour ceux qui s'intéressent à l'histoire de Reims et à son patrimoine.
Malheureusement, l'histoire de Reims est également marquée par des incidents de violence récents. Le samedi 26 avril 2025, de nouveaux tirs à l'arme à feu se sont produits entre les quartiers Croix-Rouge et Croix-du-Sud à Reims (Marne). C'est un nouveau fait divers impliquant des armes qui a eu lieu au sein des quartiers Croix-Rouge et Croix-du-Sud, à Reims (Marne). Trois personnes ont été blessées, dont deux passantes.
Lire aussi: L'USTS: Définition et origines
Pour des raisons que l'enquête devra expliciter, une jeune personne a été prise pour cible et blessée par plusieurs tirs à l'arme à feu. La scène, la troisième cette semaine, s'est produite au niveau du rond-point à l'intersection des avenue Léon Blum et rue Frédéric et Irène Joliot-Curie, ainsi que de la voie longeant le tramway jusqu'à la gare TGV de Bezannes (Marne). Le journal L'Union, présent sur place, rapporte une "panique" dans la rue après les coups de feu, puis l'incendie d'une voiture. L'hypothèse de l'emploi d'un fusil de chasse, utilisant des plombs, est avancée. Les trois victimes ne seraient "que" légèrement blessées.
Cet enchaînement de faits divers inquiète et indigne les élus municipaux qui ont réagi ces dernières heures. Il appelle enfin à "la répression", notamment en frappant au porte-monnaie les familles si les suspects s'avèrent être mineurs (généralement par le biais de suspensions d'allocations). Une telle mesure est toutefois estimée discriminatoire, voire anticonstitutionnelle. Elle a pu être appliquée çà et là à l'échelle locale, mais avec guère d'effet probant. Comme l'expliquait le journal La Croix, "il n’y a pas d’effet positif démontré de ce type de mécanisme. Ce qui fonctionne, ce sont les mesures qui permettent d’accompagner les parents. Il faut que cela cesse." Il postule qu'"une action déterminée et résolue des pouvoirs publics nationaux et locaux [s’impose] plus que jamais", ajoutant regretter la suppression de la police de proximité sous le ministère de Nicolas Sarkozy (UMP), puis celle - assumée - de nombreux postes de policier lors de sa présidence.
Dans une seconde publication, il fustige "les mots qui claquent, [insuffisants]" du maire de Reims. "Je ne comprends toujours pas pourquoi il n’a pas souhaité remplacer son adjoint à la sécurité et nommer un adjoint à plein temps chargé des questions de prévention de la délinquance et de la sécurité." En 2022, Arnaud Robinet a en effet récupéré l'ancienne délégation de la sécurité de Xavier Albertini, devenu député. Ceci en plus de ses fonctions de maire, de président de l'agglomération (vacante avec l'entrée de Catherine Vautrin au gouvernement en 2024), et de président de la Fédération hospitalière de France (FHF).
Sollicité par Émilie Forzy, journaliste de France 3 Champagne-Ardenne ce dimanche 27 avril, le préfet de la Marne, Henri Prévost, déclare "suivre avec beaucoup d'attention ces évènements intolérables. On a une réaction très présente des forces de l'ordre. Les services de police sont présents tous les soirs. On a une surveillance continue depuis plusieurs mois, et tout un dispositif de vidéoprotection."
La vidéosurveillance n'est toutefois pas un remède miraculeux. "Dans ces quartiers, 90 % de la population demande à vivre en paix, alors on va poursuivre nos interventions. C'est intolérable que seulement 10 % d'entre eux puissent pourrir la vie de tous les autres. "On voit que les délinquants ont tendance à adapter leurs comportements. On avait ce type d'évènements plutôt le soir, mais ils les ont décalés. On va renforcer notre présence avec la Police nationale et la municipale. On va continuer à sécuriser. C'est inacceptable : ces comportements sont liés au trafic de stupéfiants."
Lire aussi: Reims et les tirs au but
Le préfet parle aussi de "cette guerre de quartier. C'est une réalité, elle existe. "Je tiens à souligner qu'on a des interventions, et beaucoup de travail judiciaire qui est mené sous le pilotage du paquet. Les policiers ont interpellé plusieurs personnes. À chaque fois, on arrive à avoir des élucidations.
tags: #union #reims #tir #histoire