La crevette pistolet, appartenant au genre Alpheus, est un crustacé fascinant connu pour sa capacité à produire un claquement sonore puissant avec ses pinces. On pourrait la surnommer le cowboy des océans, cette crevette pistolet, elle qui semble tirer plus vite que son ombre. Car ce crustacé de 3 à 5 cm possède une arme redoutable : une pince « pistolet » complètement démesurée par rapport à sa taille, qui lui permet de chasser ou de se défendre.
La crevette est un crustacé décapode, caractérisé par un corps allongé et souple recouvert d’une carapace chitineuse. Elle possède :
Certaines espèces, comme la crevette pistolet (Alpheidae), peuvent produire un claquement puissant pour assommer leurs proies. D'autres, comme la crevette nettoyeuse (Lysmata amboinensis), offrent un service d’épouillage aux poissons en retirant leurs parasites.
Les crevettes communes mesurent en moyenne entre 8 et 12 centimètres.
La crevette-pistolet doit son nom au claquement sec qu'elle produit avec ses grosses pinces. Bruit provoqué par le déplacement d'eau super rapide à la fermeture. Ces espèces ont la particularité de créer une bulle d'air par super cavitation en claquant leur pince. Ce claquement créé une détonation audible.
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Elle a tout d'abord intrigué les militaires à cause du claquement de sa pince, tellement puissant sous l'eau qu'il perturbe les sonars des sous-marins. C'est une crevette blindée de partout, même ses yeux sont cuirassés. Elle a 2 pinces, comme les crabes ou les homards, dont une totalement disproportionnée... jusqu'à atteindre parfois la moitié de sa taille !
Elle mange des crustacés, voire des poissons entiers. Pour cela, elle utilise sa grosse pince pour couper l'eau très très vite, ce qui produit un phénomène exceptionnel : une bulle de cavitation hydrodynamique. C'est-à-dire que l'eau, chauffée à plus de 4 000 degrés, crée un jet d'eau qui se propage à plus de 30 mètres par seconde, tel un rayon laser... Ainsi elle étourdit violemment ou transperce sa proie.
Le mécanisme du claquement de la pince chez les crevettes-pistolet a été étudié à la fin du 20e siècle. Le cas général est le processus pendant lequel une dent du doigt mobile est claquée dans une dépression ou cavité arrondie profonde du doigt fixe, chassant l’eau emprisonnée dans la cavité vers l’avant par une sorte de canal.
De nombreuses espèces du genre Alpheus possèdent sur la grosse pince des disques adhésifs sur le doigt mobile et sur la paume, disques qui se "collent" en se juxtaposant (quand la pince est largement ouverte), et augmentent ainsi la résistance qui doit être rompue afin de permettre le mouvement de fermeture de la pince, et donc le claquement.
Un claquement de pince et tac, la proie est stupéfiée, assommée, voire tuée. Le tout en moins d’une seconde. Sur notre gauche, la crevette pistolet toute pince dehors ; sur notre droite, placée à quelques millimètres, la future victime. Zoom sur la crevette qui brandit sa grande pince : on découvre alors que la fermeture très rapide de la pince provoque un jet d’eau puissant qui crée un décalage de pression avec l’extérieur de la pince.
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L’eau est composée de microscopiques bulles d’air et c’est l’une de ces petites bulles qui, capturée dans la région de basse pression située à l’intérieur de la pince, grandit d’un coup et implose. Le bruit que l’on entend provient de cette implosion et non de la fermeture de la pince : c’est une onde de choc qui pulvérise tout sur son passage ! Imaginez la chose : fermeture de la pince à la vitesse de 20 mètres par seconde, jet qui se projette à plus de 30 mètres par seconde. L’effet pistolet, de notre crevette!
Ayant une très mauvaise vue, elle s'associe avec un gobie qui fait le guet pendant qu'elle creuse leur terrier dans le sable grossier. Elle garde le contact en touchant le gobie avec l'une de ses antennes. A la moindre alerte, ils se réfugient tous les deux au fond de leur demeure. Alpheus rubromaculatus entretient la galerie et le gobie, avec lequel elle s'est associée, lui signale l'arrivée de prédateurs éventuels.
Elle cohabite souvent avec un gobie, un tout petit poisson des fonds marins. C'est un bel exemple de symbiose. La crevette, qui n'y voit pas très bien, utilise le gobie, qui a une bien meilleure vue, pour monter la garde pendant qu'elle s'occupe de creuser et d'entretenir l'abri.
Ils ont la particularité d’être commensaux des crevettes-pistolet ; ils vivent en association avec une -ou une paire- de ces crevette(s), du genre Alpheus. Chaque espèce d’Amblyeleotris, selon sa zone de distribution, aura une préférence pour une espèce particulière de crevette-pistolet, mais la plupart peuvent s’accoutumer de différentes espèces, s’ils n’ont pas le choix (cependant, attention, car certaines espèces de crevette-pistolet ne sont pas commensales de gobies, et seront même un danger pour les poissons).
Ces crevettes-pistolet sont presque aveugles : le poisson offre sa protection à la crevette, il se tient en dehors du terrier et surveille les environs, pendant que la crevette s’affaire à sa partie du « contrat » : creuser et d’entretenir le terrier. La crevette n’a pas à quitter son abri pour trouver sa pitance, elle profite des reliefs des repas du poisson, ainsi que de ses déjections.
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Alpheus randalli, communément appelée crevette pistolet de Randall, est un petit crustacé vivant en eau de mer tropical. Ses crustacés vivent généralement dans les lagons à faible profondeur, le plus souvent en association mutualiste avec un gobie. Aussi appelée crevettes bulldozer, celle-ci creusent un terrier dans lequel le gobie s'installera avec elle. Alpheus randalli mesure entre 3 et 5 cm. Cette petite crevette est bicolore avec un corps majoritairement rouge et blanc.
Alpheus cyanoteles est une crevette pistolet et non une mante comme sa forme générale et l'un de ses noms l'indique. Elle vit uniquement en eau douce et semble être la seule espèce de crevette pistolet à vivre dans cette région du monde.
Elle peut créer un son comme le tir d'un pistolet qui s'entend hors de l'eau. Sous l'eau ce son peut étourdir un poisson.
La taille du corps de ces crevettes pistolet est d’environ 4,5 cm.
La longueur maximale de cette petite crevette est d'environ 3 cm, du bout du rostre* à l'extrémité du telson*. De jour, sa couleur est uniforme, verdâtre, orangée, rougeâtre, parfois rouge vif ; elle devient un peu transparente la nuit.
Chez cette espèce comme chez les autres crevettes-clap, la grosse pince n'est pas latéralisée et peut se trouver aussi bien à droite qu'à gauche. Cette grosse pince peut claquer et produire à la fois un son et un jet d’eau puissant.
L'association gobie de terrier et crevette Alpheus est un grand classique de l’aquariophilie de petit et moyen volumes, un incontournable pour qui aime observer de longs moments durant des poissons aux comportements variés. Si l’on a pris soin d’aménager des « trous » disponibles dans la base de son décor rocheux, à l’avant de l’aquarium, devant une plage de sable ouverte et bien brassée, on trouvera sans doute le gobie installé dès le lendemain de son arrivée, bien en vue, car comme il aime guetter les proies qui passent dans le courant, il choisira quasi systématiquement une zone découverte.
Une couche de sable d’au moins 2 à 3 cm est indispensable à la confection du terrier, n’achetez pas ce type de poisson si vous souhaitez maintenir le bac en « bare bottom ».
On peut souhaiter obtenir une paire de ces gobies afin qu’ils forment un « couple » dans l’aquarium. Les paires stables sur le long terme sont rares chez les Amblyeleotris, la plupart du temps, les couples s’apparient lors des périodes de reproduction, vivant quelques semaines dans le même terrier, avant de se séparer « chacun chez soi » une fois les pontes menées à terme. A contrario, les crevettes pistolet sont d’ordinaire en paire monogame toute leur vie durant.
La crevette est omnivore : elle se nourrit d’algues et de planctons, de débris organiques ou encore d’invertébrés marins. Elle a un rôle de nettoyeur.
La reproduction est sexuée, avec fécondation interne. Les femelles portent leurs œufs sous leur abdomen jusqu’à l’éclosion. Les larves passent par plusieurs stades planctoniques avant de devenir des crevettes juvéniles. Certaines espèces, comme la crevette nettoyeuse, sont hermaphrodites protandres : elles commencent leur vie en tant que mâles, puis deviennent femelles en vieillissant.
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