Alors que les Jeux Olympiques de Paris battaient leur plein, un athlète a particulièrement captivé l'attention du public : Yusuf Dikec, le tireur turc. Le tireur turc Yusuf Dikeç a captivé le monde lors des Jeux olympiques de Paris 2024. Tirant la main dans la poche, sans lunettes techniques ni casque, il a décroché une médaille d'argent au pistolet à 10 mètres mixte. Vous avez forcément vu passer cette photo sur les réseaux sociaux : habillé d'un simple haut blanc sans aucune protection, cheveux poivre et sel, regard sans pitié derrière des lunettes de comptable, ce tireur turc ressemble au tueur à gages d'une série américaine.
Lors des épreuves olympiques de tir, les athlètes utilisent des équipements tels qu’une protection auditive pour la concentration, un cache œil pour éviter les distractions, une lentille pour une meilleure précision… Ici, Yusuf n’a rien d’autre que son arme. Presque nonchalant, la main dans la poche, sans lunettes de protection ni de casque, Yusuf Dikeç avait détonné à l’épreuve de tir où tous ses concurrents sont largement équipés. En même temps, il faut dire que Yusuf Dikeç, ne semblait pas particulièrement paré pour concourir à une épreuve de tir au pistolet à 10 m des Jeux olympiques de Paris 2024. Sans lentilles, cache œil, protection auditive ou tout autre équipement que ses lunettes de vue et des bouchons d’oreille, l’ancien sous-officier de la gendarmerie turque de 51 ans a empoché… La médaille d’argent, avec sa coéquipière Şevval İlayda Tarhan à Châteauroux. De quoi enflammer les réseaux sociaux pour cet ubuesque personnage.
Ancien officier de la gendarmerie à la retraite depuis un an, Yusuf Dikeç préfère tirer sans matériel de protection. « Comme je tire les deux yeux ouverts, je ne me sens pas à l’aise avec les lunettes de protection, les casques ou tout autre accessoire. C’est pour cela que je ne les utilise pas », explique-t-il. Les autres tireurs voient les choses d’un seul œil alors que je les vois des deux yeux. Il n’y a pas d’obstacles de la part du ministère ou de notre fédération concernant l’équipement.
« Je n’ai jamais eu besoin d’équipement spécial. Mes amis, et même d’autres tireurs professionnels, me posent également des questions à ce sujet.
Ce n’est pas un inconnu dans le milieu : le tireur détient plusieurs titres aux championnats du monde et d’Europe dans diverses épreuves de pistolet. Ancien sous-officier de la gendarmerie turque, l’athlète de 51 ans s’est lancé dans le tir professionnel courant 2008. Il participe dans la foulée aux Jeux de Pékin. Yusuf Dikeç représentera par la suite son pays à Londres, Rio, Tokyo puis Paris. Diplômé de l’École militaire de gendarmerie d’Ankara, il a gravi les échelons dans l’armée de son pays en devenant caporal dans la ville de Mardin, avant d’exercer en tant que sergent à Istanbul. Sa carrière sportive débutait alors dans les années 2000 au sein du club sportif de la gendarmerie turque de Jandarma Gücü à Ankara, où il était sous-officier. Un parcours qui le mènera à rejoindre l’équipe nationale militaire avant d’être appelé à représenter la Turquie sur la scène internationale.
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Pour Yusuf Dikeç, plus que la confiance en soi, sa pose symbolise l’esprit olympique. « Le fair-play, le refus du dopage et la mise à l’épreuve du talent et de l’anatomie humaine à l’état naturel font partie de l’esprit olympique. Il y a quelque chose de beau, de naturel dans ce mouvement. « Certains ont pensé que ma main dans la poche était un signe d’arrogance. Ceux-là ne connaissent rien sur moi, ni au tir sportif », raconte-t-il en riant. « Je le fais uniquement pour tenir mon corps plus stable, pour être en équilibre. Il ne faut pas chercher plus loin », ajoute-t-il.
Au micro de l'AFP, Dikeç insiste sur l'intensité de sa préparation : « Pour obtenir une médaille olympique, il faut travailler très, très dur. Depuis près d'un an, je m'entraîne au tir ici quatre heures par jour, six jours par semaine. » Il décrit sa célèbre position de tir, affirmant qu'elle lui permet de rester « un peu plus stable, un peu plus équilibré et plus à l'aise. »
Rapidement, la vidéo de sa prestation devient virale. De nombreux sportifs des JO l’ont imité après avoir remporté une médaille, comme la star de la perche, le Suédois Armand Duplantis. Armand Duplantis, champion olympique et recordman du monde, a célébré son succès en reproduisant l’attitude du tireur médaillé d’argent Yusuf Dikec. Armand Duplantis reprend la position du tireur turc Yusuf Dikeç après son record du monde, aux Jeux olympiques de Paris 2024. Yusuf Dikeç a pu s'entretenir directement avec le businessman américain et lui expliquer pourquoi cette pose symbolise, selon lui, surtout le travail, la passion et l'esprit olympique.
Malgré son style minimal, basique, ordinaire, normal, un détail a interpellé : la montre qu’il portait au poignet. Il s'agit d'une montre de plongée Nacar couleur vert militaire, très probablement la Nacar 07-290699-BNS6, une montre à quartz de 46 mm et étanche à 200 mètres. Le dernier prix connu était de 1 386 ₺ (lires turques), ce qui équivaut à environ 37 euros. La marque Nacar a été créée spécifiquement pour le marché de Turquie et semble être une pièce souvent cédée en héritage dans les familles turques.
Les tireurs olympiques ont attiré beaucoup d'attention grâce à leur équipement au look cyberpunk. Mardi, le Turc Yusuf Dikec a décroché la médaille d'argent dans la compétition de pistolet à air comprimé par équipes mixtes et est devenu instantanément célèbre sur Internet. Si désinvolte, en fait, que des dizaines d’utilisateurs des réseaux sociaux se sont demandés en plaisantant si la Turquie avait envoyé un tueur à gages aux Jeux olympiques. « La Corée du Sud a envoyé un joueur entièrement équipé pour le tir olympique », peut-on lire sur un tweet devenu viral. « La Turquie a envoyé un joueur sans lunettes spéciales, ni protection pour les yeux ou les oreilles et a obtenu la médaille d’argent. Dikec n'a qu'un seul passe-temps sur sa page bio : la danse.
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Sa philosophie, ironiquement, est la suivante : « Le succès ne vient pas avec les mains dans les poches. « Je crois que c'est mieux de photographier avec les deux yeux », a-t-il déclaré, selon une traduction de CNN. « J'ai fait beaucoup de recherches sur le sujet, donc je n'ai pas eu besoin de cet équipement. Et Dikec n'est pas le seul athlète à tirer avec l'autre main dans la poche. Dikec semble assumer sa célébrité sur les réseaux sociaux, en republiant plusieurs mèmes sur sa page Instagram (et, bien sûr, une photo de sa médaille d'argent). EuroNews rapporte qu'il a déclaré à la presse turque : « Je n'ai pas besoin d'équipement spécial. Je suis un tireur né.
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