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Le lundi 15 juillet 2024, l'Amérique était sous le choc après une tentative d'assassinat contre l'ancien président américain Donald Trump lors d'un meeting en Pennsylvanie. Thomas Crooks, un jeune homme de 20 ans, a été identifié comme le tireur présumé. Retour sur les faits et les éléments clés de cette affaire.

Qui est Thomas Crooks ?

Thomas Matthew Crooks, un habitant de Pennsylvanie, a été abattu par les forces de l'ordre américaines après avoir été soupçonné d'avoir tenté d'assassiner l'ancien président américain Donald Trump lors d'un meeting samedi à Butler. Installé sur le toit d'un hangar surplombant le rassemblement de campagne du candidat républicain à la présidentielle, le jeune homme de 20 ans a tiré à plusieurs reprises, touchant Donald Trump à l'oreille et tuant un spectateur.

Un ancien camarade de classe décrit Thomas Crooks comme un jeune homme "calme", "solitaire" et "réservé". Cet ancien camarade dit ne pas se souvenir l'avoir entendu parler de Donald Trump ou, plus généralement, de ses idées politiques. Jason Kohler, qui était également élève dans le même lycée que Thomas Crooks, décrit ce dernier auprès de la presse comme ayant été régulièrement victime de harcèlement : "Il était calme mais il se faisait harceler." Selon lui, les moqueries visaient la manière dont Thomas Crooks s'habillait, notamment des vêtements de chasse.

Selon le journal, le jeune homme travaillait dans une maison de retraite, laquelle s'est dite choquée de son implication dans cette tentative d'assassinat. Thomas Crooks a grandi dans un quartier de "la classe moyenne, peut-être même de la classe moyenne supérieure", selon Dan Grzybek, responsable local, cité par le New York Times.

L'enquête et les zones d'ombre

Après avoir été abattu, les enquêteurs ont découvert "un appareil suspect" dans le véhicule de Thomas Crooks, qui a été inspecté par des spécialistes d'engins explosifs et est en cours d'analyse. Ils tentent également d'extraire des données du téléphone portable du tireur présumé.

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Selon les enquêteurs, l'arme a été achetée par le père de Thomas Crooks. Ce dernier a utilisé un fusil semi-automatique de type AR, très répandu aux États-Unis, et qui a été "acheté légalement", a annoncé à la presse Kevin Rojek, agent du FBI en Pennsylvanie chargé de l'enquête.

Le FBI a précisé considérer l'incident comme une tentative de meurtre et un acte potentiel de terrorisme intérieur. Il n'existe pour l'heure aucun élément indiquant des problèmes de santé mentale, a en revanche précisé Kevin Rojek. Il n'a par ailleurs aucun passé militaire, selon le porte-parole du Pentagone Pat Ryder.

Les premiers éléments semblent confirmer que le tireur a agi seul et rien ne semble pour l'heure le rattacher à une idéologie particulière. Un compte à son nom a été identifié sur la messagerie instantanée Discord mais, selon l'entreprise, il n'était utilisé que rarement. "Nous n'avons pas trouvé de preuve que ce compte a été utilisé pour planifier l'incident, promouvoir la violence ou discuter de politique", a indiqué un porte-parole de Discord. Ses préférences politiques ne sont pas non plus très claires. La presse américaine a souligné qu'il était enregistré en tant qu'électeur républicain, mais il a fait une donation en 2021 à un groupe politique proche des démocrates.

Le père de Thomas Crooks a déclaré plus tôt dans la journée à CNN qu'il tente pour l'instant "de comprendre ce qui a pu se passer" avant de parler de son fils.

La préparation de l'attaque

Le FBI a détaillé l'avancée de son enquête sur la tentative d'assassinat de Donald Trump ce mercredi 28 août. Le 13 juillet, l'ex-président américain a été blessé à l'oreille par des tirs qui ont fait un mort et deux blessés dans l'assistance d'un meeting de campagne à Butler, en Pennsylvanie (nord-est). L'auteur des tirs, un homme âgé de 20 ans nommé Thomas Matthew Crooks, a été tué par un tireur d'élite des services secrets américains.

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L'agent Kevin Rojek, qui dirige l'enquête sur cette tentative d'assassinat, a expliqué que l'analyse de l'historique des recherches Internet de Thomas Crooks a "fourni des informations précieuses sur son état d'esprit, mais pas de motif définitif" pour son geste, selon des propos publiés par le FBI.

Entre avril et juillet, il effectue des recherches sur les événements de campagne de Donald Trump, mais aussi sur ceux de son rival démocrate à l'époque, Joe Biden. Au cours des 30 jours précédant l'attaque, Thomas Crooks réalise plus de 60 recherches liées à Joe Biden et à Donald Trump, selon le FBI. Le 5 juillet, il cherche notamment les dates des conventions démocrate et républicaine. Le 6 juillet, soit une semaine avant les faits, il s'inscrit au meeting de Donald Trump et tape des questions éloquentes sur son moteur de recherche. Par exemple, "quelle était la distance entre Oswald et Kennedy?" (Lee Harvey Oswald est l'homme qui a tué le président américain John Fitzgerald Kennedy le 22 novembre 1963, NDLR), ou "d'où Trump parlera-t-il au Butler Farm Show".

Dès 2019, il s'est intéressé à la manière de fabriquer un engin explosif. Il a finalement opté pour un fusil, dont le FBI a publié des photos mercredi.

Les motivations floues

Selon les éléments récoltés par le FBI, Thomas Crooks semble avoir préparé seul sa tentative d'assassinat. "À l'heure actuelle", le FBI n'a pas identifié "de co-conspirateurs ou d'associés de Crooks ayant eu connaissance de l'attaque", a déclaré Robert Wells, le directeur adjoint exécutif de la Direction de la sécurité nationale du FBI, dans un propos introductif. "Et je tiens à être clair: nous n'avons vu aucune indication suggérant que Crooks était dirigé par une entité étrangère pour mener l'attaque", a-t-il poursuivi.

Le FBI lui prête "un mélange d'idéologies", selon des propos de l'agent Kevin Rojek cités par CNN. Les idées ayant motivé son passage à l'acte restent peu claires. De nombreuses zones d'ombres demeurent après l'attaque contre le candidat républicain, samedi. Plus de questions que de réponses.

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Thomas Crooks, l’homme qui a tenté d’éliminer Donald Trump le 13 juillet 2024 lors d’un meeting à Butler, en Pennsylvanie, n’aurait pas eu de motivation politique. En analysant l’activité Internet du suspect entre 2019 et le 13 juillet 2024, le FBI a conclu que Donald Trump n’était pas la seule cible envisagée. Tout cela montre, bien que son mobile reste flou, qu’il cherchait plus « une opportunité pour réaliser une attaque spectaculaire qui attirerait une grande attention sur lui, en tuant un plus grand nombre de personnes ou une personnalité célèbre », écrit Glenn Thrush, reporter du New York Times spécialisé notamment dans la violence par armes à feu. « L’annonce du meeting de Donald Trump à Butler a attiré l’attention du suspect, et il s’est concentré sur cet événement spécifique et l’a considéré comme une cible d’opportunité », a ajouté l’agent du FBI devant les médias. Thomas Crooks n’aurait alors aucune « idéologie politique précise », mais plus « un mélange de gauche et de droite ».

Les failles de sécurité

L'une des questions les plus critiques est celle d'une éventuelle faille dans la protection de Donald Trump. Thomas Matthew Crooks a mené son attaque depuis le toit d'un immeuble situé à moins de 150 mètres de la tribune où le candidat républicain s'exprimait. Très vite, des responsables se sont interrogés sur le périmètre de sécurité mis en place autour du meeting, qui a permis au tireur de s'approcher si près de l'événement, avec une ligne de vue dégagée sur le candidat républicain.

Le Secret service, chargé d'assurer la protection des présidents américains (anciens et actuel) et d'autres personnalités, a rapidement déclaré que le bâtiment où se trouvait Thomas Matthew Crooks ne relevait pas de son périmètre, mais de celui de la police locale. Le shérif du comté de Butler a déclaré à la chaîne ABC News que le suspect avait rapidement été repéré par un de ses agents, alors qu'il se trouvait sur le toit d'un bâtiment proche du meeting. L'homme a aperçu le policier et l'a mis en joue avec son arme, le forçant à battre en retraite.

Réactions et conséquences

Ce meeting à Butler, en Pennsylvanie (nord-est), était le dernier avant la convention républicaine qui débute lundi à Milwaukee (Wisconsin), et au terme de laquelle Donald Trump doit être officiellement investi candidat du Parti républicain à la présidentielle. Son équipe de campagne a confirmé samedi soir que l'ex-président a l'intention de s'y rendre après avoir subi un examen médical à l'hôpital à titre de précaution.

Le président démocrate Joe Biden, qui doit affronter Donald Trump à l'élection de novembre, s'est dit soulagé d'apprendre que le républicain soit apparemment en bonne santé tout en condamnant de "telles violences". Joe Biden a parlé avec Donald Trump, a précisé la Maison Blanche. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'est dit "profondément choquée par la fusillade qui s'est déroulée durant un meeting de campagne". Pour le président français Emmanuel Macron, "c'est un drame pour nos démocraties. La France partage le choc et l'indignation du peuple américain".

Deuxième tentative d'assassinat ?

Deux mois après avoir été la cible d’une tentative d’assassinat lors d’un meeting en Pennsylvanie, Donald Trump aurait de nouveau été la cible de tirs, selon le FBI. L’ancien président se trouvait au Trump International Golf Club, à West Palm Beach, en Floride, quand des coups de feu ont été tirés, dimanche 15 septembre, peu avant 14 heures (20 heures à Paris).

Lors d’une conférence de presse, le shérif du comté de Palm Beach, Ric Bradshaw, a expliqué qu’un homme avait été repéré pointant une arme au travers du grillage par un agent du Secret Service alors que Donald Trump jouait. Le suspect a alors été visé par les agents et a pris la fuite à bord d’un SUV, avant d’être arrêté. Les médias américains affirment qu’il s’agit de Ryan Wesley Routh, 58 ans, un constructeur indépendant de logements à Hawaï.

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