Parmi les métiers proposés au sein de la Police Nationale, il existe un ensemble de professions qui s'adressent surtout aux personnes qui souhaitent principalement travailler sur le terrain et qui aiment l'action et les poussées d'adrénaline. C'est le cas pour les unités telles que le GIPN, la brigade des STUPS, la BRI ou encore le RAID.
Lorsqu’il s’agit de tireur d’élite, la première pensée qui vient à l’esprit est celle d’un sniper. Historiquement, le terme « sniper » fait référence à un soldat dont la mission était de maîtriser les techniques de tir à longue distance ainsi que de se déplacer discrètement pour effectuer des tirs précis. Un sniper est avant tout un tireur d’élite qui est entraîné à tirer de façon précise sur des cibles situées à longue distance.
En raison de sa capacité à se déplacer discrètement et à atteindre son objectif avec précision, le sniper est considéré comme l’une des armes les plus importantes à la disposition des forces armées modernes. La plupart des snipers opèrent en solitaire et reçoivent une formation intensive pour apprendre à repérer et à neutraliser les cibles avec précision.
En outre, le sniper doit souvent se rendre sur le champ de bataille en tant qu’unité individuelle, ce qui signifie qu’il doit être capable de s’adapter rapidement à des situations difficiles et dangereuses.
Le métier de tireur d'élite ne se limite pas seulement au simple fait d'appuyer sur la gâchette d'un FRF2 et de PGM pour neutraliser des cibles longue distance. En cas de conflit, les snipers sont souvent chargés de surveiller et de surveiller les mouvements des ennemis, de fournir un support aux forces alliées et de capturer ou de détruire des cibles spécifiques. En temps de paix, ils peuvent être affectés à des missions de surveillance ou à des missions de contre-terrorisme.
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La formation et les compétences requises pour devenir un tireur embusqué sont très rigoureuses. Un candidat potentiel doit démontrer des qualités exceptionnelles en matière de maniement des armes à feu et de précision de tir. Si vous souhaitez embrasser une carrière de sniper, sachez que vous allez devoir vous armer d'une extrême patience car, avant de tirer et de remplir votre mission, vous serez susceptible de rester en mode observation pendant de très longues heures.
Pour tenir le coup, un entraînement physique de haut niveau est indispensable. Votre condition physique doit être irréprochable car, en mission, vous allez rester en position statique très longtemps pour fixer votre cible. Bien entendu, votre acuité visuelle doit être parfaite.
Vous devrez faire preuve d'une grande capacité de concentration mais également d'un sens aigu de l'analyse pour récolter le plus d'informations et de renseignements possibles sur la situation, de manière à les transmettre clairement à votre hiérarchie. Le métier de tireur d'élite est particulièrement stressant et dangereux. Dans les zones de guerre, votre vie même est susceptible d'être mise en jeu à la moindre erreur. De vous, dépendront aussi la réussite d'une mission et la survie des soldats sur le terrain. Vous devez avoir le sens du devoir et des responsabilités chevillé au corps.
La formation des tireurs d'élite dépend essentiellement de l'unité d'élite à laquelle ils appartiennent. Ainsi, les tireurs d'élite de la Police nationale sont formés au Centre national de tir (CNT) de Montlignon par des animateurs en Activités physiques et professionnelles (APP) de la Direction des ressources et des compétences de la police nationale (DRCPN). Les snipers des Pelotons d'intervention de la gendarmerie (PI2G), des Pelotons de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG) et des Pelotons spécialisés de protection de la gendarmerie (PSPG) reçoivent une formation auprès de tireurs d'élite du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIPN). Les autres unités d'élite sont, quant à elles, formées au sein du Centre national d'entraînement des forces de gendarmerie de Saint-Astier.
En règle générale, un tireur d'élite commence sa carrière en tant que tireur de précision au sein d'une unité d'infanterie de l'Armée de terre. Après plusieurs années d'expérience sur le terrain, il peut espérer être promu au poste de tireur d'élite qui constitue, en quelque sorte, une consécration pour un sniper. Si vous parvenez à ce niveau d'excellence, vous disposerez alors d'une totale autonomie que ne possèdent pas les tireurs de précision. Cela signifie qu'en mission, vous serez amené à gérer votre propre survie en emportant votre nourriture, vos vêtements, vos munitions. Tout cela augmentera considérablement le poids de votre sac. Il faut également savoir qu'un tireur d'élite travaille généralement en binôme avec un observateur que l'on appelle le chef de pièce. Bien souvent, ce dernier est un ancien tireur d'élite. Si son rôle principal est de donner les corrections de tir au sniper, il peut toutefois le remplacer lorsque la mission d'observation dure plusieurs heures.
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Outre l'armée de terre et ses unités d'infanterie, les tireurs d'élite peuvent également travailler au sein du GIGN, de l'unité d'élite de la Police nationale (RAID), du Service de protection des hautes personnalités (SPHP), de la Brigade de recherche et d'intervention - Brigade anti-commando (BRI-BAC) de la préfecture de police, de la Garde républicaine et de la Gendarmerie des transports aériens (GTA), des Pelotons de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG), des Pelotons spécialisés de protection de la gendarmerie (PSPG) ou encore du Groupe de sécurité du président de la République (GSPR). Malgré les différentes unités d'élite au sein desquelles les tireurs d'élite peuvent intervenir, le métier reste néanmoins réservé aux agents les plus performants.
La spécialité tireur de précision est généralement accessible dans les régiments d'infanterie ou de cavalerie légère. Pour devenir tireur de précision les soldats s'engagent dans un premier temps dans un régiment au sein duquel cette spécialité existe. La spécialité de tireur d'élite est accessible à partir du poste de tireur de précision. Pour cela, ils doivent en premier lieu valider la formation d’adaptation complémentaire de qualification (FACQ). Entre autres exigences, il faut savoir localiser une cible identifiée, l’observer à distance et collecter du renseignement afin de servir un objectif plus large. Il faut également savoir survivre en autonomie complète durant 48 heures.
Les snipers sont parmi les soldats les plus courageux et les plus habiles de l’armée.
Vouloir rejoindre le RAID, c'est avoir une forte motivation pour exercer le métier de Policier au sein d'une unité d'élite qui lutte contre toutes les formes de criminalité, le terrorisme et le grand banditisme. Si le RAID est venu d'un vocable qui désignait l'assaut militaire, on y retrouve aujourd'hui derrière ces 4 lettres, les missions de ses agents : Recherche, Assistance, Intervention, Dissuasion.
Créé et mis en place en 1985 par le Ministre de l'Intérieur Pierre Joxe, le RAID (Recherche, Assistance, Intervention, Dissuasion) est une unité sous l'autorité hiérarchique de la Direction Générale de la Police Nationale (DGPN) qui intervient sur le terrain, dans toutes les situations de crise pouvant survenir avec des profils d'individus très dangereux : forcenés menaçants, armés et retranchés, actions terroristes sur le territoire, prise d'otages…
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Située dans l'Essonne, à Bièvres, le RAID compte également 10 antennes réparties sur toute la France et une moyenne de 200 agents spécialisés pour cette unité d'élite. Une structure opérationnelle en coordonne toutes les missions : c'est la FIPN (Force d'Intervention de la Police Nationale). Si l'on inclut les Policiers GIPN de la métropole ainsi que de l'outre-mer et les effectifs des diverses antennes du RAID actuel, cela représente un quota de 450 agents en unités d'élite qui sont essentiellement des gradés et des Gardiens de la Paix.
En action dans le milieu urbain, cette unité d'élite travaille en coordination avec d'autres équipes de la Police Nationale et peut aussi venir en renfort d'autres unités d'élite comme le GIGN en étant coordonné pour des missions spéciales par l'UCOFI (Unité de Coordination des Forces d'Intervention) qui dépend du Ministère de l'Intérieur.
Le RAID peut être amené à opérer des filatures, des surveillances et des investigations concernant des suspects. On recense en moyenne 400 missions menées par le RAID chaque année, sur le terrain. Les Policiers du RAID peuvent aussi participer à la protection rapprochée des personnes publiques et/ou politiques en venant en renfort du SPHP (Service de Protection des Hautes Personnalités). Ils sécurisent également les grands événements et forment parfois des unités spéciales pour d'autres pays.
Si, chaque année, le RAID mène environ 400 missions, il y a certaines interventions qui sont gravées dans les mémoires parce que les médias les ont relatées dans de nombreux reportages et/ou du fait de leur extrême dangerosité pour les citoyens et l'intégrité de la nation. Quelques dates :
Souvent confrontés à des situations extrêmement difficiles et même dangereuses, les Policiers du RAID constituent une unité d'élite et sont sélectionnés sur des critères de compétences techniques, physiques et psychologiques et une parfaite endurance. Comme l'indique le nom de leur groupe, ils exercent des missions de : Recherche, Assistance, Intervention, Dissuasion (RAID) à savoir :
Les Policiers du RAID sont également sollicités pour former d'autres fonctionnaires de la Police Nationale.
Les Policiers travaillant dans le groupe des agents opérationnels pourront également être répartis dans des unités d'assaut spécialisées comme les plongeurs, les négociateurs, les parachutistes, le groupe cynophile, le GOST (Groupe Opérationnel de Soutien Technique). Chacun met en œuvre des moyens techniques pointus adaptés aux types d'intervention.
L'effectif global du RAID inclut 1 psychologue, des médecins, des personnels administratifs et techniques, les agents du corps d'encadrement et d'application (119 membres en 2015), les agents du commandement (21 membres en 2015) ainsi que des commissaires de police et les membres de la direction et de la conception. L'effectif total de 168 agents environ en 2015 est passé à environ 450 personnes du fait de l'intégration du GIPN (métropole et outre-mer) répartis principalement en Gardiens de la paix et gradés.
Depuis 2003, les femmes ont leur place dans quelques fonctions opérationnelles et si, en 2014, deux femmes ont été intégrées dans le RAID et sont allées sur le terrain avec leurs co-équipiers (1 femme négociatrice, 1 femme sniper), il n'y a plus aujourd'hui de femme à ces postes mais les femmes restent les bienvenues et ont toutes leurs chances pour ce métier au même titre que les hommes. Les femmes qui ont une vie de famille sont souvent moins enclines à entrer dans ce corps d'élite qui demande une disponibilité permanente. Cependant, pour les autres, il faut savoir qu'il n'y a pas de discrimination et que les femmes perçoivent la même rémunération (plus les primes et indemnités) que celle octroyée aux hommes ayant le même grade et la même ancienneté.
L'action sur le terrain et les interventions souvent musclées nécessitent une tenue adaptée : souple et très résistante ainsi que des bottes et accessoires tout terrain. Portant une combinaison noire avec le sigle du RAID dans le dos, les Policiers ont systématiquement un gilet pare-balles et portent une cagoule, un casque et des gants. Certaines missions nécessitent le port de masques à gaz et de lunettes de protection. Des boucliers balistiques équipent, dans un groupe, quelques policiers qui avancent en avant et protègent ainsi les co-équipiers.
Les membres du RAID sont lourdement armés lorsqu'ils sont sur le devant de la scène d'une mission d'exfiltration d'otages ou de négociation avec un forcené lui-même dangereux et armé. Il leur faut des armes de précision de courte, moyenne et longue portée comme : des pistolets mitrailleurs, des tasers, des grenades offensives ou aveuglantes, des explosifs, des pistolets semi-automatiques, des fusils d'assaut, des fusils à pompe, des fusils d'appui, des fusils de précision, des mitrailleuses légères, etc.
Le Policier du RAID peut avoir plusieurs véhicules à sa disposition, selon le type de mission. Les véhicules de types motos et voitures de la Police Nationale sont aussi complétés de véhicules banalisés pour les missions de filatures qui doivent rester discrètes. Pour les missions dangereuses, le RAID dispose de véhicules blindés pour le transport des groupes d'intervention et de leur armement. Le RAID peut solliciter l'appui du GIH (Groupe Interarmées d'Hélicoptères) pour mener à bien ses actions lorsque les véhicules au sol ne suffisent pas pour poursuivre des individus dangereux (coopération mise en place depuis 2008).
La première étape consiste à intégrer les rangs de la Police Nationale et de justifier de 3 années d'expérience dans le métier de Policier. Les candidats sont recrutés parmi les Gardiens de la Paix ou les Officiers. Pour les Gardiens de la Paix, l'âge limite au moment de la sélection pour intégrer le RAID est de 35 ans maximum (au 31 décembre de l'année d'admissibilité). Pour les officiers, l'âge limite est de 38 ans.
Vous pouvez vous présenter au Concours de Gardien de la Paix si vous avez un niveau Bac (ou équivalent) et si vous répondez aux critères (nationalité française, casier judiciaire vierge, âge requis, libre des obligations militaires). Le concours est composé d'épreuves orales et écrites et de tests visant à évaluer la condition physique et psychologique du candidat. Après votre titularisation comme fonctionnaire de police au grade de Gardien de la Paix, vous devrez justifier de 3 années de services avant de demander à intégrer le RAID.
Si vous avez un niveau Bac + 3 (ou équivalent), vous pouvez présenter directement le Concours d'Officier de Police. Vous devez répondre aux critères de sélection et réussir le concours qui est également composé d'épreuves orales et écrites et de tests physiques et psychologiques pour intégrer la Police Nationale. Là aussi, vous devrez justifier de 3 ans d'ancienneté pour pouvoir demander votre affectation au RAID.
Afin d’être précis en tir, il faut contrôler le cycle de sa respiration. Un bon entraînement permet d’apprendre des automatismes: Respirer lentement, inspirer, expirer, plusieurs fois. Puis lorsque le cycle respiratoire est stable, inspirer, lever son arme légèrement au dessus de la cible et expirer lentement l’air contenu dans les poumons tout en abaissant sa ligne de mire face à la cible.
Lorsque le tireur est engagé face à plusieurs cibles, le double-tap doit être systématique: Il s’agit de tirer deux coups rapides par cible. Afin de se familiariser en vue de pratiquer le tir instinctif, le tireur prendra l’habitude de pratiquer le tir dans des positions variées en veillant bien à ne tirer que pour toucher : De face et de profil ,debout, assis, jambes fléchies,genou à terre ,couché sur le ventre et sur le dos (airsoft).
Il est aussi très important de s’entraîner à toucher plusieurs cibles dans un rayon de 180 degrés ,debout et sans bouger ses pieds. Viser rapidement et appuyer ensuite sur le déclenchement du pointeur. Ceci demande une correction de sa tendance naturelle (trop à gauche ou à droite) qui ne peut être faite que par un entraînement répété.
En France, l'acquisition et la détention d'armes à feu sont strictement réglementées. L'autorisation d'acquisition est accordée pour une durée de 5 ans et doit être renouvelée au moins 3 mois avant son expiration.
Après examen de la demande par l’autorité compétente, la décision est notifiée au demandeur par lettre recommandée avec accusé de réception et l’autorisation est accordée pour une durée de 5 ans. La personne dispose ensuite d’un délai de 3 mois à compter de la réception de l’autorisation pour acquérir une arme correspondant à la catégorie autorisée.
La demande de renouvellement doit être déposée au moins 3 mois avant la date d’expiration de l’autorisation (sinon l'autorisation ne sera pas renouvelée) et elle est étudiée comme une première demande.
La Police nationale, en tant qu'institution garante de l'ordre public, repose sur une structure hiérarchique solide, marquée par la diversité des grades et galons. Au sommet de la hiérarchie, on trouve le Directeur Général, véritable chef d'orchestre définissant les orientations stratégiques du ministère. Le Commissaire Divisionnaire incarne l'autorité et la compétence, jouant un rôle essentiel dans la coordination des opérations de sécurité à l'échelle locale.
Le corps de commandement englobe des grades tels que commandant, capitaine, lieutenant, et sous-lieutenant. Le commandant est souvent en charge d'une unité importante, supervisant plusieurs équipes et intervenant dans des situations délicates. Les gardiens, brigadiers, et brigadiers de police forment le cœur opérationnel. Ils exécutent les missions au quotidien, assurant la sécurité publique et intervenant dans des situations diverses. Le brigadier occupe un rôle de supervision, responsable d'une équipe de gardiens. Le Gardien de la Paix assure des missions opérationnelles sur le terrain, contribuant activement à maintenir l'ordre public et à assurer la sécurité des citoyens.
Des grades spécifiques comme réserviste, cadet, et élève gardien couvrent des rôles particuliers. Les réservistes civils renforcent les effectifs lors de situations exceptionnelles. Les cadets représentent l'avenir de la police, suivant une formation spécialisée.
L'évolution au sein de la police nationale se fait par avancement de grade, passage d'échelons, et réussite d'examens professionnels. L'avancement de grade constitue une étape importante dans la carrière d'un policier. Les agents ont l'opportunité de passer des examens professionnels pour accéder à des grades plus élevés. Cela implique souvent une combinaison de connaissances théoriques, d'aptitudes pratiques, et d'expérience sur le terrain.
Les différents grades au sein de la Police nationale offrent des responsabilités croissantes, allant de la gestion d'équipes à la supervision d'opérations complexes. La structure hiérarchique complexe de la Police nationale, allant du gardien au directeur général, garantit une répartition des responsabilités et une spécialisation efficace. Chaque grade joue un rôle crucial dans le maintien de l'ordre et la sécurité publique.
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