L'horreur a frappé la commune de Puget-sur-Argens, dans le Var, où un homme de nationalité française a tué un ressortissant tunisien de plusieurs balles.
Le 31 mai, Hichem Miraoui, un coiffeur d’origine tunisienne, a été abattu de plusieurs balles au thorax devant son domicile par Christophe B., l'un de ses voisins.
Un autre homme, d’origine turque, a été blessé à la main.
Aussitôt après les faits, l'auteur présumé des faits a pris la fuite en voiture avec plusieurs armes de type pistolet automatique et fusil à pompe à bord.
Le suspect âgé de 53 ans est un pratiquant de tir sportif.
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Le parquet national antiterroriste (PNAT) s'est saisi de l'enquête ouverte après la mort d'un Tunisien samedi à Puget-sur-Argens (Var).
L'enquête est ouverte pour "assassinat en relation avec une entreprise terroriste, commis en raison de la race, de l’ethnie, la nation ou la religion", " tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste, commis en raison de la race, de l’ethnie, la nation ou la religion" et pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes d’atteinte aux personnes".
Christophe B., suspecté d'avoir tué Hichem Miraoui samedi à Puget-sur-Argens a été présenté à un juge antiterroriste, a "reconnu" les faits en garde à vue, mais "contesté toute motivation raciste", a indiqué le Parquet antiterroriste (Pnat).
Il est mis en examen et écroué.
Artisan chaudronnier, Christophe B. était, au moment des faits, encore inconnu de la justice française.
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Il serait né en 1971, d’après une source proche du dossier.
Au moment de son interpellation, plusieurs armes ont été retrouvées dans le véhicule de Christophe B., "de type pistolet automatique, fusil à pompe et arme de poing", comme l’a précisé le procureur de Draguignan, dimanche 1er juin.
Pourquoi possédait-il de telles armes ? Car l’individu pratiquait le tir sportif, toujours d’après les informations du magistrat.
Très vite, la piste d'un crime raciste ou antireligieux a été évoquée.
D’après de nombreuses vidéos mises en ligne et partagées le jour du crime, le mobile du meurtre ne fait aucun doute : Christophe B. souhaitait faire "un petit carton" et appelait les Français à "tirer" sur les personnes d’origine étrangère.
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Le suspect disait vouloir tuer des personnes d’origine maghrébine, de confession musulmane, désignées par des termes racistes.
Avant et après son passage à l'acte, il a posté deux vidéos "au contenu raciste et haineux" sur les réseaux sociaux, a indiqué le procureur de Draguignan.
Dans son discours troublant, le meurtrier évoque le Rassemblement national au fil de ses vidéos.
Dans une de ses vidéos, l'assaillant annonce enfin son intention de mourir pour la France, arme à la main.
Après le meurtre raciste dans le Var, le Rassemblement national est gêné par le profil du tireur qui ne cache pas ses sympathies pour le parti d'extrême droite.
Alors que Bruno Retailleau a reconnu "un crime raciste" avec "une dimension terroriste" dans les actes, le RN a aussi clairement condamné cet acte.
Un "meurtre abject", selon les mots de Marine Le Pen, un "assassinat aux motifs racistes qui révulse la France" pour Jordan Bardella.
Le ministre de l'Intérieur a dénoncé un "crime insupportable" et affirmé que "le racisme doit être sévèrement puni".
Le RN s'est toujours défendu de faire preuve de toute forme de racisme.
Sa fille s'emploie depuis des années à écarter les cadres les plus sulfureux.
Mais le parti enchaîne les rechutes.
Reste donc une question incontournable, plus pressante encore après l'assassinat de Puget-sur-Argens : si le RN ne propage pas de discours raciste, pourquoi autant de racistes s'en réclament-ils ?
La mort d’Hichem Miraoui a suscité un fort émoi dans le pays et en premier lieu à Puget-sur-Argens, où une marche blanche est prévue dimanche 8 juin.
Une autre doit également avoir lieu le même jour à Marseille.
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