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Dans le monde du football, les penalties représentent une opportunité cruciale de marquer, transformant souvent le cours d'un match. En Ligue 2 McDonald’s, la saison 2025-26 a déjà mis en lumière des spécialistes dans cet exercice délicat. Après 11 journées, 35 pénaltys ont été transformés en Ligue 1 McDonald’s avec un taux de réussite de 81%, un pourcentage équivalent à celui de la saison dernière. On en sait donc un peu plus sur les tireurs attitrés de chaque club et leur réussite actuelle.

Les Spécialistes du Début de Saison

Que ce soit pour MPG, Fantasy Ligue 1 ou Coach Ligue 1, les tireurs de pénalty représentent une cible de choix pour les managers virtuels, encore plus lorsqu’ils évoluent en défense ou au milieu. Petit retour sur les spécialistes de ce début de saison.

Romain Del Castillo et Abdoulaye Touré en Tête

Alors qu’on arrive au tiers de la saison, deux joueurs se détachent dans la catégorie. Tireur numéro 1 du Havre AC, Abdoulaye Touré a réalisé un joli 100% avec ses 3 pénaltys transformés en autant de tentatives. Il partage le fauteuil de leader avec le Brestois Romain Del Castillo, qui a raté 1 de ses 4 pénaltys.

Six joueurs viennent ensuite avec chacun 2 buts sur pénalty, dont le milieu angevin Himad Abdelli et le latéral lensois Przemyslaw Frankowski. Arrivé cet été à l’OM, Mason Greenwood a brillamment pris la relève de Pierre-Emerick Aubameyang en signant un joli 2/2.

Classement des Buteurs sur Penalty Cette Saison

  1. Abdoulaye Touré (HAC), Romain Del Castillo (SB29) : 3
  2. Przemyslaw Frankowski (RCL), Mason Greenwood (OM), Jonathan David (LOSC), Arnaud Kalimuendo (SRFC), Moses Simon (FCN), Himad Abdelli (SCO) : 2

Les joueurs à 100% de réussite sur pénalty cette saison (au moins 2 pénaltys tirés) :

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  • 3/3 : Abdoulaye Touré (Havre AC)
  • 2/2 : Jonathan David (LOSC), Arnaud Kalimuendo (Stade Rennais), Moses Simon (FC Nantes), Mason Greenwood (OM), Przemyslaw Frankowski (RC Lens)

Les Meilleurs Tireurs Actuellement en Ligue 1 McDonald’s

Même s’il a manqué le seul pénalty qu’il a eu à tirer cette saison, Alexandre Lacazette reste la référence parmi les joueurs toujours en activité en Ligue 1 McDonald’s. Le buteur de l’Olympique Lyonnais occupe le fauteuil de leader avec 28 pénaltys transformés. Avec une efficacité redoutable (89,3% de réussite), Téji Savanier prend la deuxième place. Très à l’aise dans la discipline depuis son arrivée en France, Jonathan David figure également en bonne place avec un beau 16/19.

  1. Alexandre Lacazette (OL) : 29/35 (82,9%)
  2. Téji Savanier (MHSC) : 25/28 (89,3%)
  3. Wahbi Khazri (MHSC) : 18/20 (90%)
  4. Jonathan David (LOSC) : 16/19 (84,2%)
  5. Romain Del Castillo (SB29) : 12/13 (92,3%)
  6. Kenny Lala (SB29) : 10/11 (90,9%)
  7. Ludovic Ajorque (SB29) : 9/10 (90%)
  8. Florian Sotoca (RCL) : 9/11 (81,8%)
  9. Ludovic Blas (SRFC) : 9/12 (75%)
  10. Abdoulaye Touré (HAC) : 8/8 (100%)

Stratégies et Hiérarchies des Entraîneurs

Avec déjà vingt-huit penalties sifflés, un record après cinq journées de L1, mieux vaut ne pas se tromper au moment du casting des tireurs au cours d'une saison où chaque but, chaque point, va compter.

Même l'intouchable PSG, pour des raisons plus politiques que mathématiques, a dû établir une hiérarchie, Christophe Galtier ayant désigné Kylian Mbappé en numéro 1 et Neymar en 2, même si le Brésilien, avec l'accord du Français, a pris le ballon contre Monaco (1-1) pour exécuter la tâche.

Mais dans cet exercice où le joueur ne doit pas trembler, plusieurs facteurs entrent en compte au moment de coucher (ou pas) un nom. Si le technicien de l'OM, Igor Tudor, a admis mercredi ne pas avoir donné « d'ordre précis », alors qu'Alexis Sanchez a manqué sa tentative contre Clermont (1-0) quand Dimitri Payet était assis sur le banc, Guy Roux avait une méthode, empirique mais efficace, pour réaliser sa sélection naturelle : « J'organisais un entraînement de penalties avec trois gardiens répartis sur trois buts. Chaque joueur tirait trois fois dans les buts, soit neuf au total, et je notais tout sur un carton. À la fin, il restait le numéro 1, le numéro 2 et le numéro 3. Le tireur n°1 pouvait rater une fois en match.

Alexis Sanchez a buté sur Mory Diaw dans l'exercice du penalty mercredi contre Clermont (1-0). Près de trente ans plus tard, sur le banc strasbourgeois, Julien Stéphan, plus magnanime, mise sur l'observation de l'adversaire pour dessiner précisément sa hiérarchie (Ludovic Ajorque, Kevin Gameiro et Habib Diallo), qui n'est pas figée : « C'est Stéphane Cassard, notre entraîneur des gardiens, qui est en charge de cela. Avant chaque match, en fonction des caractéristiques des gardiens adverses, on désigne un de nos attaquants ».

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L'abondance est plutôt une chance et René Girard, champion de France avec Montpellier en 2012, a apprécié d'être « emmerdé » quand il avait Younès Belhanda, Rémy Cabella et Olivier Giroud. « Il y a du monde à la porte, tout le monde a envie de marquer, d'exister, et un penalty en est une bonne occasion. Mais je n'ai jamais assisté à des "c'est moi, c'est toi" sur le terrain. Mieux vaut éviter des discussions qui n'ont pas d'issue. Psychologiquement, c'est important d'avoir un tireur attitré. »

Le technicien a eu plutôt à gérer la situation inverse, un joueur qui se met en retrait, en l'occurrence Olivier Giroud. Dans la dernière ligne droite du Championnat 2011-2012, l'actuel buteur de l'AC Milan ne s'était pas senti de tenter sa chance contre Évian-Thonon-Gaillard (2-2) et avait laissé sa place à Souleymane Camara. Qui avait raté, entraînant un petit « penaltygate » héraultais, après que Belhanda eut reproché à Giroud de ne pas avoir pris ses responsabilités en tant que numéro 1.

Un raté sans conséquence pour le club, mais il rappelle que les acteurs principaux se trouvent bien sur le terrain et que le casting évolue en fonction des rencontres. À Nantes, où Ludovic Blas est le tireur n°1, suppléé par Moses Simon en cas de besoin, Antoine Kombouaré ne souffre pas de voir ses joueurs échanger : « Si la faute est commise sur Ludo et qu'il se sent moins bien pour frapper alors mes joueurs sont assez responsables pour s'arranger entre eux ».

Dans ses clubs précédents, Oscar Garcia assure avoir « toujours défini une liste si elle n'existait pas au préalable » et le technicien espagnol ne déroge pas à cette règle à Reims (Kamory Doumbia, Balogun, Zeneli). Mais il s'adapte, aussi, aux forces en présence : « Si aucun des trois ne joue, on détermine avant le match qui tirera ».

Même rigueur à Clermont, où Emmanuel Gas, entraîneur adjoint de Pascal Gastien, explique que « la liste est affichée dans le vestiaire avec les tireurs 1, 2, 3... En règle générale, le tireur numéro 1, c'est l'attaquant titulaire ».

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Facteurs Humains et Collectifs

Sur le tableau, c'est assez clair. Sur le terrain, en fonction de la gestion des émotions, parfois, cela se tend. Un management sur le fil qui, en plein match, peut même tourner au grand guignol et symboliser une dynamique de groupe. Parce qu'à l'OM, il avait un phénomène devant lui, une évidence : « Jean-Pierre (Papin) les frappait à merveille et je n'ai jamais rien demandé. Quand il est parti (à Milan), lors de ma dernière saison à l'OM (1992-1993), avec Raymond (Goethals) et le boss (Bernard Tapie) derrière pour valider (rires), je les ai tirés plus souvent. C'était vachement bien, j'étais carrément libéré. »

Installer un tireur pour le rassurer tout en ménageant les susceptibilités des coéquipiers, Bruno Genesio va s'y essayer cette année, et peut-être revoir ses plans (Terrier et Bourigeaud) avec l'arrivée d'Amine Gouiri, qui est « capable de les tirer aussi. Donc on va voir tout ça, mais il n'y aura pas de bagarre (sourire) ».

Il existe, aussi, des règles de courtoisie. « Il y a une hiérarchie générale et la hiérarchie du jour. Je leur laisse une marge de manoeuvre. Tant que ça se passe bien, je les laisse discuter » Gérald Baticle, entraîneur d'Angers Le Niçois Andy Delort qui avait, la saison passée, pris l'ascendant dans cet exercice solitaire sur Gouiri, justement, lequel s'était manqué deux fois de suite, sait accueillir les nouveaux. Mercredi, il a respecté la hiérarchie et marqué sur penalty contre Lille, avant de s'effacer devant la recrue Nicolas Pépé sur le deuxième : « Normalement c'est moi qui frappe les deux. Il m'a demandé, je l'ai laissé car il voulait marquer, prendre la confiance. Je suis content pour lui ».

À Angers, Gérald Baticle s'appuie également sur un ancien (Sofiane Boufal en 1) et un petit nouveau (l'ancien Rennais Adrien Hunou) dans cet ordre. Mais avec une liberté laissée à ses joueurs selon le déroulé du match : « Il y a une hiérarchie générale et la hiérarchie du jour. Je leur laisse une marge de manoeuvre. Tant que ça se passe bien, je les laisse discuter. Sofiane Boufal en discussion avant un penalty que frappera et transformera le premier, avec Angers contre Nice le 31 octobre 2021 (1-2).

Ce qui ne fut pas toujours le cas au SCO et, ces deux dernières saisons, il y avait eu des tensions entre Thomas Mangani (numéro 1) et Sofiane Boufal, quand ce dernier avait grillé la politesse à son partenaire pour tirer un penalty contre Nantes (1-3 en février 2021). Le Marocain avait vu son tir repoussé, mais le penalty avait été donné à retirer et Mangani s'était alors exécuté avec succès. Huit mois plus tard, Boufal avait récidivé contre Nice (1-2), en dépit des vives protestations de ses coéquipiers. Une situation inimaginable pour Guy Roux : « Si un de mes joueurs avait fait ça, il l'aurait payé cher ».

La Parole aux Spécialistes : Florian Tardieu

Spécialiste de l'exercice, Florian Tardieu, milieu de terrain de Troyes possède un taux d'échec très faible, peut-être parce qu'il a été désigné numéro 1.

« Préférez-vous connaître la hiérarchie ? Oui, c'est important de savoir, comme ça, je me prépare, je regarde les gardiens en vidéo, j'essaye d'imaginer ce qu'ils vont faire afin de ne pas être surpris quand le penalty arrive. Et cela apporte de la confiance. Si tu es numéro 1 sur la liste, c'est que tout le monde te fait confiance. Jusqu'au jour où tu loupes (rires). Avant, j'y allais avec beaucoup de pression. Pour l'instant, cela me sourit : j'en ai raté deux en L2 (sur huit) et aucun en L1 (sur sept). Cela va m'arriver de rater, le plus tard possible j'espère.

Avez-vous déjà été "perturbé" par un coéquipier qui voulait également tenter sa chance ? Pas forcément, je ne me pose pas de question. Sauf si la faute est sur moi, je prends mes responsabilités. L'an passé, nous avions eu trois pénos contre Lille (3-0, le 1er mai), j'avais marqué le premier et l'attaquant Ike Ugbo m'avait demandé de lui laisser le deuxième. Je n'ai pas hésité une seconde car cela peut mettre en confiance un coéquipier. Le troisième, je l'avais tiré, j'ai arrêté de faire des cadeaux (rires). En L2, (Hyun-jun) Suk, qui ne jouait pas beaucoup, m'avait également demandé de lui laisser. Il avait marqué. C'est vraiment le collectif qui compte, peu importe qui a marqué, même si moi, c'est ce qui fait mes stats.

Aviez-vous alors eu l'impression de désobéir à votre entraîneur ? À chaque fois que j'ai laissé ma place, les autres ont marqué. On pourrait penser qu'on n'en fait qu'à notre tête. Laurent (Batlles) m'avait demandé le lendemain pourquoi je n'avais pas tiré et je lui avais répondu que Suk se sentait. S'il y a but, les entraîneurs s'en foutent un peu. »

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