Envie de participer ?
Bandeau

Chaque joueur a sa manière de tirer un penalty. Cet art est difficile à gérer et est devenu un vrai geste technique dans le football d'aujourd'hui.

La Stratégie Italienne : Euro 2024

Luciano Spalletti, l’entraîneur de l’équipe nationale italienne, a dévoilé la stratégie concernant les tireurs de penalty pour l’équipe, en conférence de presse, veille du deuxième match de la Squadra Azzurra contre l’Espagne à l’Euro 2024. Spalletti a souligné que plusieurs joueurs se distinguaient comme des options viables pour prendre les penalties.

« A mon avis, nous en avons plus d’un: Scamacca, Retegui, Barella, Dimarco, puis Calafiori et Jorginho peuvent aussi les battre. »

Les Dilemmes des Sélections : Euro 2021

Le sélectionneur de l’Angleterre Gareth Southgate a assumé son choix au sujet des cinq tireurs de penalties lors de la séance fatale à son équipe, dimanche soir, en finale de l’Euro 2021 face à l’Italie. Rashford, Sancho et le jeune Saka ont échoué et ont fait perdre les Three Lions. C'est peu dire que le choix de faire tirer Marcus Rashford et Jandon Sancho et Bukayo Saka en 5eme position, a interpellé.

Dans un contexte aussi bouillant et avec un tel enjeu, pourquoi faire tirer deux remplaçants entrés en jeu en fin de rencontre et possiblement pas dans le coup et un jeune de 19 ans, en position de 5eme tireur ? Et surtout qui a décidé?

Lire aussi: Puget-sur-Argens : Attaque et race Kangal

"Ce n'est pas eux qui ont décidé". Evidemment, c’est à Gareth Southgate, cible de toutes les critiques, que la question a été posée. Et le sélectionneur de l’Angleterre ne s’est pas défilé : "Les joueurs qui ont pris les tirs au but, c'est ma décision, a-t-il déclaré. On les a travaillés à l'entraînement mais ce n'est pas eux qui ont décidé. On a mis les meilleurs tireurs qu'on avait sur le terrain à ce moment-là. C'est un gamin tellement génial, il est très populaire dans le groupe. Il a fait un super tournoi. Il a brillé et il continuera à briller. Ce soir (dimanche), il a très bien joué quand il est entré en jeu. On doit l'aider mais je suis sûr qu'il aura beaucoup de marques d'affection pour ce qu'il a fait et pour la façon dont il s'est comporté dans ce tournoi."

Et le technicien de poursuivre : "On avait deux tireurs (potentiels) qui ont dû sortir pendant le match, c'est pour ça qu'on a fait ce changement en fin de match. On a regardé ce que les joueurs ont fait dans cet exercice en club sur le long terme et ce qu'ils faisaient avec nous à l'entraînement.

Moments Clés : France - Italie en 1998

Le chemin vers le premier titre de champion du monde est passé par une séance de tirs au but face aux Italiens en 1998. Deux ans après l’Euro anglais et des matchs à élimination directe finis aux tirs au but, au terme d’un match fermé, Français et Italiens auraient pu se séparer bons amis (0-0), mais il faut impérativement un vainqueur. L’épreuve des tirs a buts est à nouveau nécessaire.

Par rapport à l’Euro 1996, Fabien Barthez est devenu titulaire dans les cages. Quant à Vincent Guérin, il ne fait pas partie de l’aventure. Au moment de choisir les tireurs, Youri Djorkaeff, qui évolue à l’Inter Milan aux côtés du portier italien Gianluca Pagliuca contre lequel il a peu de réussite à l’entraînement, préfère laisser sa place. Lizarazu, qui avait marqué lors des deux séances de tirs au but lors de l’Euro anglais, échoue dans sa tentative.

« C’est un moment très dur, mais ça n’a pas duré longtemps, car derrière il y a un péno manqué par l’Italie. (...) Après, lors d’une séance de pénaltys, ce que je dis toujours c’est que, déjà, il y a ceux qui tirent et ceux qui ne tirent pas. Et ça, c’est très important de le dire, car il faut respecter ceux qui prennent la responsabilité de tirer. » Le défenseur français reconnaît toutefois avoir assez mal tiré son penalty, avec une frappe manquant de conviction.

Lire aussi: En savoir plus sur l'Insigne Tireur Certifié Police Nationale

Il n’est cependant pas resté sur cet échec, puisqu’il a transformé un nouveau tir au but trois ans plus tard en finale de la Ligue des champions « J’ai mis une mine, je vous jure ! Je pensais tellement à ce penalty-là, manqué contre l’Italie, que j’ai mis la plus grosse mine que je pouvais. Si Canizares, le gardien de Valence, avait été sur la trajectoire, je pense qu’il serait rentré dans son but (rire). C’est comme ça que j’aurais dû frapper contre l’Italie, mais j’ai réglé mes comptes avec moi-même, trois ans après... Heureusement, Barthez arrête le tir de Demetrio Albertini juste derrière, ce qui permet aux Bleus de ne pas se faire distancer.

De son côté, à l’approche de son tour, Henry se sent de moins en moins confiant. Il raconte « Puis c’est arrivé. OK, c’est à moi. Lors de mes deux premiers pas, je me suis dit : Oh putain, qu’est-ce que tu fais là ? Mais après le deuxième pas, c’était passé, j’étais en mode guerrier. Et je l’ai mis. Pourtant, ça ne m’a pas empêché d’avoir été traversé par la peur à un moment.

Blanc donne l’avantage à la France (4-3) et Luigi Di Biagio a la survie de l’Italie au bout du pied. Il envoie une frappe violente sur la barre, la France est qualifiée. Le gardien italien, Pagliuca, n’est pas vraiment étonné (« J’ai senti qu’il pouvait le manquer »), au contraire de son homologue français qui n’a pas compris que le match est terminé.

Il explique « En fait, sur le coup, je n´ai rien éprouvé. Je m’apprêtais à repartir dans mon coin car je croyais qu’il restait encore des tirs à venir. Je n’ai compris notre qualification que lorsque j’ai vu les autres courir vers moi. Laurent Blanc, qui venait de tirer juste avant, a eu le même étonnement que moi.

Barthez tient toutefois à mettre ses coéquipiers qui ont tiré en avant : « Je pense qu’il faut surtout féliciter les joueurs de champ. Les héros, ce soir, ce sont eux. Dans ce genre d’exercice, la pression n’est pas sur le gardien de but mais sur ceux qui vont tirer. La décontraction du gardien français lors de cette séance impressionne. Même s’il n’est pas spécialiste de ce genre d’exercice, il est hilare avant son commencement. Il déclare même à un coéquipier « J’ai la gigitte. Les poils du cul qui s’agitent. » Mais le portier se concentre vite sur son sujet, refusant même les conseils de ses coéquipiers, notamment ceux jouant en Italie.

Lire aussi: Obligations SIA : Guide

« Avant les tirs, je déteste parler. Je sais ce qui se passe en général, les gars sont là qui te lancent des « Allez, allez Fabien ! » J´aime pas trop ça. Je sais ce que j´ai à faire.

La Finale de 2006 : Un Goût Amer pour Trezeguet

En 2006, lors de la finale à Berlin six Français déjà présents en 1998 sont encore là (Fabien Barthez, Lilian Thuram, Patrick Vieira, Zinédine Zidane, Thierry Henry et David Trezeguet). Deux d’entre eux participent à la séance de tirs au but qui va désigner le futur champion du monde. L’un, Barthez le gardien, n’arrête aucune tentative italienne. L’autre, Trezeguet est le seul joueur à ne pas transformer sa tentative, ce qui offre une quatrième couronne mondiale aux Italiens.

« Jusque là, ça n’avait pas été une Coupe du monde très amusante pour moi », relate le buteur français. Il n’est en effet entré qu’en toute fin de partie face à la Corée du Sud et a joué l’intégralité du match face au Togo au premier tour, puis est entré en cours de prolongations face à l’Italie en finale. « J’ai pris mes responsabilités. Chaque penalty a son histoire. Celui face à Buffon, je l’avais bien tiré. Mais malheureusement, c’est comme ça.

Après la finale, Trezeguet est désespéré au point de penser arrêter sa carrière en Bleu, mais Diego Maradona le remet sur pied. Présent dans les tribunes, le génie argentin prend le temps de discuter avec le numéro 20 français après la rencontre.

Trezeguet raconte : « C’est un moment extraordinaire. J’étais au fond du trou, la défaite, mon tir manqué, je m’en voulais. Arrivé à l’hôtel, ma mère me dit que quelqu’un veut me voir. C’était Maradona. On a passé la nuit à discuter. C’était la première fois qu’on se parlait. Il me réconfortait, me disait que lui aussi avait vécu des moments difficiles.

La défaite laisse des traces dans les esprits de certains joueurs. Ainsi, William Gallas, prévu comme cinquième tireur mais qui n’aura pas à s’exécuter puisque les Italiens l’emportent avant, n’hésite pas à raconter que certains de ses coéquipiers se sont dérobés au moment fatidique.

Deux ans plus tôt, c’est Michaël Landreau, gardien spécialiste des tirs au but, qui avait jeté un peu d’huile sur le feu en expliquant que Raymond Domenech aurait pu le faire entrer pour cette séance s’il avait encore disposé de possibilité de remplacement. « On l’avait évoqué pendant la Coupe du monde 2006 lors de la séance de tirs au but contre l’Italie. Quand les matches à élimination directe avaient commencé Domenech m’avait lancé une brèche : « Fais attention, si jamais il y a une séance et que je n’ai pas fait tous mes changements je pourrais te faire rentrer ».

Fabien Barthez est le portier lors de ces deux matchs. En 1998, il stoppe le tir de Demetrio Albertini, puis est aidé par la transversale qui repousse la tentative de Luigi Di Baggio. Côté tireurs, Zinédine Zidane, David Trezeguet, Thierry Henry et Laurent marquent en 1998. Sylvain Wiltord, Willy Sagnol et Eric Abidal font aussi bien en 2006.

Les Grands Tireurs de Penalty : Un Aperçu

Découvrez le classement des dix meilleurs tireurs de l'histoire de ce sport selon la rédaction 90min :

  • Zlatan Ibrahimovic
  • Frank Lampard
  • Matt Le Tissier
  • Francesco Totti
  • Mario Balotelli
  • Fabinho
  • Eden Hazard
  • Cristiano Ronaldo
  • Zinedine Zidane
  • Neymar Jr.

Focus sur Mario Balotelli

Mario Balotelli a inscrit 48 pénaltys au cours de sa carrière. L'Italien n'en a raté que cinq, dont deux avec l'OGC Nice et trois avec l'AC Milan. Il est notamment réputé pour sa force de frappe. Encore en activité, le joueur de l'Adana Demirspor en a inscrit un seul cette saison en Turquie.

Eden Hazard : Une Précision Remarquable

Eden Hazard a inscrit 51 pénaltys sur 59 possibles dans sa carrière. Sur ses huit manqués, cela n'a pas eu de conséquence puisque ses équipes n'ont pas perdu. Son dernier tir au but en activité était en 2022 avec le Real Madrid et a été manqué.

Zinedine Zidane : La Sérénité Incarnée

Zinedine Zidane n'a pas tiré beaucoup de pénaltys au cours de sa carrière. Sur 15 tentés, seuls quatre n'ont pas été réussis. Mais ce qui fait de lui un grand tireur, c'est sa sérénité. On se rappelle sa panenka en finale de coupe du monde 2006 contre l'Italie.

tags: #tireurs #penalty #italie #liste

Post popolari: