Le Benfica Lisbonne, un club avec une riche histoire, a vu passer de nombreux joueurs talentueux. Parmi eux, certains se sont distingués dans l'art délicat et crucial des tirs au but.
Avant les Eusébio, José Águas, Nené ou autres Nuno Gomes, il y avait Vítor Silva. Arrivé au Benfica Lisbonne en 1927 à l’âge de dix-huit ans, Vítor Silva est le premier grand attaquant du SLB. En neuf saisons, l’international portugais aura planté 203 pions en 236 rencontres. En 1936, il permettra au club de remporter la deuxième édition du championnat portugais, ainsi que trois Coupe du Portugal dont celle de 1931 face au FC Porto qu’il marquera de son empreinte avec un doublé lors de la victoire du Benfica Lisbonne 3 à 0.
Afin de compenser le départ de Vitor Silva sur le front de l’attaque en 1936, Benfica fait confiance à un petit jeune de seize ans qui répond au doux nom de Espírito Santo. Très vite l’international portugais enchaîne les buts, comme en championnat de Lisbonne face à Casa Pia où il plantera pas moins de neuf pions. Au total, Espírito Santo brise à 199 reprises les filets adverses en quatorze saisons.
Lors de l’été 1988, le Benfica Lisbonne décide de recruter au Brésil avec Ricardo et Valdo. Le milieu de terrain régale dans l’entrejeu. Passeur, buteur, gratteur de ballons, le Brésilien sait tout faire et permet notamment aux Águias de conquérir le championnat portugais en 1989 avant d’atteindre la finale de C1 l’année suivante. Attaché au club portugais, le Brésilien et son pied magique reviennent quatre ans plus tard pour deux saisons, moins prolifiques, avant de s’envoler tenter sa chance au Japon.
Óscar Cardozo étonne par sa nonchalance et cette course peu académique qui obligent les supporters à se questionner sur ces neuf millions d’euros déboursées par Benfica pour l’arracher du Newell’s Old Boys. Cinq saisons - sur sept disputées - à plus de vingts buts, dont une à 38 en 2009-2010. Et surtout des pions importants comme ce triplé face au Sporting Portugal en 2012 ou ce doublé en demi-finale retour de Ligue Europa face au Fenerbahçe en 2013, avant d’égaliser en finale face à Chelsea sur penalty quelques semaines plus tard (1-2). Habitués aux penaltys en force dans la lucarne, Cardozo tente alors d’adoucir son geste en finale de Ligue Europa 2014. Malheureusement, le portier portugais de Séville, Beto, stoppe sa tentative et inflige une seconde défaite consécutive en finale de C3 au SLB. Un coup dur pour Cardozo qui quittera Lisbonne, après plusieurs faux départs, un an plus tard avec deux petits championnats dans la besace.
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Lorsque Jonas débarque à Benfica en 2014 en provenance de Valence, où il n’a jamais mis plus de treize buts en Liga, les supporters des Águias se demandaient bien pourquoi avoir laissé partir Rodrigo chez les Ches pour récupérer ce trentenaire brésilien. Meilleur joueur du championnat portugais pour sa première saison, Jonas soulève à nouveau le trophée la saison suivante lors de laquelle il termine aussi meilleur buteur du championnat avec trente-deux pions. Expérimenté, le Brésilien est aussi le patron, avec Luisão, du jeune vestiaire benfiquista qui marche sur le Portugal depuis quatre ans.
Le 18 avril 1990, lors de la demi-finale retour de C1 face à l’Olympique de Marseille, Benfica Lisbonne est dans l’obligation de gagner au Estádio da Luz après la défaite 2-1 au stade Vélodrome. Vata, entrant comme joker de luxe, délivre le public portugais en marquant de la main. Malgré les protestations, le but est validé, qualifiant Benfica pour la finale de C1.
Le 11 août 2001, Mantorras dispute son premier match officiel avec Benfica. Malgré une prestation moyenne, l’ancienne vedette du club, Simões, prend sa défense avec cette phrase devenue célèbre : « Deixem jogar o Mantorras » (Laissez jouer Mantorras). Malheureusement, après une première saison prometteuse, Mantorras se blessera au genou en décembre 2002, mettant un frein à sa carrière.
En juin 2005, l’ensemble des joueurs et des dirigeants se rendront en Hongrie pour offrir la médaille de champion du Portugal aux parents du jeune défunt Miklós Fehér. Les supporters du Benfica, eux, continuent toujours de rendre hommage à Miklos Fehér à travers des banderoles exhibées dans les travées du Estádio da Luz à chaque match du Benfica.
Raúl Machado profite de la blessure de Germano pour devenir le patron de la défense à trois. Leader dans l’âme, il détonne par sa sérénité et sa vision de jeu incroyable. Raúl s’incline dès son arrivée en Coupe Intercontinentale contre le Santos de Pelé, puis perdra trois finales de C1 avant son départ du club en 1969. Raúl peut toujours défendre son bilan en présentant ses six Primeira Liga en sept saisons.
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David Luiz peine à s’imposer au Benfica Lisbonne à cause des blessures. Finalement, c’est dans le couloir gauche de la défense que David Luiz fera ses premiers pas pour palier l’absence de Jorge Ribeiro. Lors de cette saison 2009-2010, David Luiz a tout simplement été monstrueux, au point d’être élu meilleur joueur du championnat portugais suite au sacre du SLB.
Mário João évoluait au CUF Barreiro où il avait la particularité d’être à la fois joueur et salarié à l’usine du club. Transformé en latéral par Béla Gutmann, l’international portugais dépannera à droite comme à gauche. Dur sur l’homme, Mário João ne fera aucun complexe lors de la finale de C1 remportée face au Barça en 1961 (3-2) malgré ses cinq petits matchs dans les jambes depuis le début de saison.
C’est d’ailleurs le futur sélectionneur de l’Angleterre qui ramènera dans la capitale portugaise le milieu de terrain défensif Jonas Thern en 1989, tout juste auréolé du ballon d’or suédois. Dans son poste de sentinelle, l’international suédois régale le public du Estadio da Luz, conscient d’avoir dans son rang un des meilleurs numéro 6 d’Europe.
Formé au Vitória de Setúbal, Diamantino Miranda débarque au Benfica Lisbonne en 1977. Trop jeune, le milieu portugais n’arrive pas à trouver sa place chez les Aguais et part pour Boavista afin de gratter du temps de jeu. Désormais âgé de 23 ans, Diamantino revient dans la capitale et s’impose enfin au SLB. Capable de jouer sur un côté ou en pointe, l’international portugais débutera sa seconde vie en rouge de manière joyeuse avec un titre de champion du Portugal.
Petit c’est ce milieu de terrain pas très grand, pas très technique, pas très puissant, dont les amoureux du ballon rond se demandent comment peut-il être titulaire dans l’entrejeu du Benfica et du Portugal. Jamais blessé, toujours prêt à aller au combat pour gratter des ballons, l’international portugais était tout simplement indispensable au SLB où il est arrivé en 2002 en provenance de Boavista.
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Joueur | Poste | Période au Benfica | Faits Marquants |
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Vítor Silva | Attaquant | 1927-1936 | 203 buts en 236 matchs, champion en 1936 |
Espírito Santo | Attaquant | 1936-1950 | 199 buts en 14 saisons |
Raúl Machado | Défenseur | 1962-1969 | 6 Primeira Liga en 7 saisons |
Diamantino Miranda | Milieu de Terrain | 1977-1990 | Champion du Portugal, finales de C1 perdues |
Valdo | Milieu de terrain | 1988-1991, 1995-1997 | Champion du Portugal 1989, finale de C1 1990 |
Jonas Thern | Milieu de Terrain | 1989-1992 | Championnat du Portugal en 1991, finaliste de la C1 |
Óscar Cardozo | Attaquant | 2007-2014 | Plusieurs saisons à plus de 20 buts, doublé en demi-finale de Ligue Europa |
David Luiz | Défenseur | 2007-2011 | Élu meilleur joueur du championnat portugais en 2009-2010 |
Jonas | Attaquant | 2014-2019 | Meilleur joueur et buteur du championnat portugais |
Ces joueurs, parmi tant d'autres, ont marqué l'histoire du Benfica Lisbonne et ont contribué à sa légende, notamment grâce à leur sang-froid et leur talent face aux penaltys.
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