Le 13 juillet 2024, Donald Trump a échappé à la mort lors d’un meeting en Pennsylvanie, secouant la campagne présidentielle alors que l’actuel président des États-Unis, Joe Biden, se retirait de la course il y a près de deux semaines.
Le jeune tireur qui a tenté d’assassiner l’ex-président américain Donald Trump à l’occasion d’un meeting de campagne en Pennsylvanie a fait du repérage avant de passer à l’acte.
Installé sur un toit d’un bâtiment surplombant le meeting à Butler, Thomas Matthew Crooks, 20 ans, avait ouvert le feu samedi 13 juillet, peu après 18 heures (heure locale) sur le candidat républicain, le blessant légèrement à l’oreille et entraînant la mort d’un participant d’une cinquantaine d’années et blessant deux autres personnes, avant d’être abattu.
Ce samedi à 18h11 heure locale (0h11 en France), l’une des balles du tireur, allongé sur un toit à 135 m de sa cible, n’a fait qu’effleurer une oreille de Donald Trump, l’ancien et futur président des États-Unis alors en campagne à Butler.
Six coups tirés à une distance de 120 m et un ancien président des États-Unis blessé dans une tentative d’assassinat retentissante.
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Identifié comme Thomas Matthew Crooks, le tireur a ouvert le feu depuis le toit d’un supermarché à proximité avant d’être abattu par les snipers des services secrets.
L’auteur présumé des coups de feu contre le candidat à la Maison-Blanche a eu recours à un fusil d’assaut écoulé à des dizaines de millions d’exemplaires. L’arme a servi dans de nombreuses tueries de masse aux États-Unis.
Thomas Crooks, le jeune homme de 20 ans tué par un snipeur après qu'il a tenté d'assassiner par balles, le 13 juillet 2024, Donald Trump lors d’un meeting de campagne en Pennsylvanie.
Il s’en est fallu de quelques centimètres. Voire moins. En ouvrant le feu à huit reprises et à peine six secondes, le 13 juillet 2024 en Pennsylvanie, Thomas Matthew Crooks aurait pu changer brutalement le cours de l’histoire des États-Unis. Et peut-être du monde. Sa maladresse, le destin ou encore une intervention divine - chacun choisira - en a décidé autrement.
Le 13 juillet 2024, Thomas Matthew Crooks, futur ingénieur de 20 ans, a tiré sur Donald Trump lors d’un meeting de campagne en Pennsylvanie. Un an après, le profil de l’auteur de l’attentat se précise, mais les motivations de l’étudiant abattu par un snipeur restent une énigme.
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Une nouvelle tentative d’assassinat contre Donald Trump a été déjouée dimanche 15 septembre par le Secret Service (USSS) au Trump National Golf Club de West Palm Beach (Floride) où le candidat républicain à l’élection présidentielle de novembre se trouvait.
Contrairement à la première tentative d’assassinat contre l’ancien président des États-Unis, en juillet, lors d’un meeting en Pennsylvanie, le dispositif de sécurité autour de Donald Trump semble avoir cette fois-ci fonctionné.
Des agents des services secrets se trouvaient à quelques trous devant le républicain lorsqu'ils ont remarqué le bout du canon d'une arme positionné à travers la clôture, à une distance de 400 à 500 mètres de l'ex-président.
Le FBI affirme ce mercredi 24 juillet que deux heures avant de tirer sur le candidat républicain à la présidentielle américaine le 13 juillet, Thomas Matthew Crooks a repéré les lieux grâce à un drone, tandis qu’une nouvelle vidéo de son corps a été rendue publique la veille.
Il a survolé les lieux avec un drone deux heures avant le début de l’événement, a fait savoir ce mercredi 24 juillet le directeur du FBI devant une commission d’élus américains.
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Le drone et la manette de guidage ont été retrouvés dans le véhicule du tireur, avec des engins explosifs «plutôt basiques», activables à distance.
Le directeur du FBI a par ailleurs indiqué que Thomas Matthew Crooks avait fait voler, environ deux heures avant sa tentative d’assassinat, un drone à environ 180 mètres de la scène où s’est par la suite tenu le meeting de Donald Trump.
Le drone et la manette de guidage ont été retrouvés dans le véhicule du tireur, avec des engins explosifs « plutôt basiques », activables à distance, révèle le FBI.
Le tireur, Thomas Matthew Crooks, aurait notamment fait une recherche sur Google sur la distance à laquelle se trouvait Lee Harvey Oswald, qui a tué le président John F.
Parmi les recherches réalisées, le tireur a interrogé le moteur de recherche Google «sur quelle était la distance à laquelle [Lee Harvey] Oswald était de [John F.] Kennedy», en référence à l’auteur présumé de l’assassinat du président américain en 1963.
Le jeune homme de 20 ans se serait renseigné sur l’assassin de John F. Kennedy en faisant des recherches sur internet.
Selon lui, le suspect s’intéressait de près aux personnalités publiques, sans pour autant démontrer des motifs idéologiques clairs. Les recherches « n’ont rien donné de notable en termes de motif ou d’idéologie », a-t-il déclaré.
Le tireur a par ailleurs «réalisé de nombreuses recherches sur diverses personnalités», sans qu’un objectif précis ne soit identifié.
Mais «à partir du 6 juillet, il s’est concentré plus spécifiquement sur l’ancien président Trump et son meeting», a ajouté Christopher Wray.
Thomas Matthew Crooks, le tireur qui a tenté de tuer Donald Trump lors d’un meeting le 13 juillet dernier en Pennsylvanie, avait effectué une recherche sur l’assassin du président John F. Kennedy à Dallas en 1963, une semaine avant sa tentative d’assassinat, selon le FBI.
Le FBI, qui tente de comprendre les motivations de Crooks, aurait à ce stade interrogé plus de 200 personnes, analysé plus de 14.000 images et examiné son téléphone portable.
Selon le quotidien israélien Haaretz, la police fédérale aurait eu recours à une technologie israélienne de la société Cellebrite pour déverrouiller l'appareil.
D'après le New York Times, le jeune homme aurait recherché des photos de Trump comme de Biden, et les dates des meetings des deux candidats à la présidentielle.
Selon deux sources qui auraient eu accès à ce briefing, il en serait également ressorti que Thomas Matthew Crooks aurait été photographié comme une personne suspecte 62 minutes avant qu'il n'ouvre le feu, et les tireurs d'élite l'auraient repéré 20 minutes avant la fusillade.
«Il a été identifié comme suspect une heure avant la fusillade», a déclaré le sénateur John Barrasso à la chaîne de télévision.
«Il avait un télémètre et un sac à dos. Les services secrets l'ont perdu de vue.
Ces éléments corroborent le récit fait plus tôt par la chaîne CBS News des événements. Celle-ci, citant une source des forces de l’ordre locales au fait de l’enquête, a rapporté qu’un tireur d'élite - appartenant à la police locale - a repéré Crooks observant le bâtiment et regardant dans un télémètre - un instrument couramment utilisé par les tireurs d'élite pour déterminer la distance d'une cible -.
Il l’aurait pris en photo et aurait immédiatement contacté par radio le poste de commandement.
Les autorités auraient alors perdu la trace du suspect, qui serait réapparu plus tard avec un sac à dos.
Selon CBS, des renforts sont alors appelés.
Deux policiers municipaux auraient tenté de grimper sur le toit où Crooks a déjà pris position.
Le suspect aurait alors pointé son fusil vers le premier policier qui a lâché prise, tombant du toit.
Selon CNN, après la fusillade, les enquêteurs auraient trouvé un gilet pare-balles, trois chargeurs neufs contenant une centaine de munitions, et deux engins explosifs télécommandés dans la voiture du jeune homme, qui vient d’être abattu.
Quant aux explosifs trouvés dans la voiture du tireur, Christophe Wray a fait état de deux engins « relativement rudimentaires, mais qui pouvaient être déclenchés à distance », relaye The Washington Post.
«Il semblerait que, s’il avait tenté de faire exploser ces engins depuis le toit, ça n’aurait pas fonctionné. Mais cela ne signifie pas que ces engins n’étaient pas dangereux», a insisté Christopher Wray.
Selon un rapport d'enquête préparé par le FBI et auquel le New York Times a eu accès, le 12 juillet, veille de sa tentative d'assassinat, Crooks s'est rendu à un stand de tir.
Le lendemain matin, il a acheté une échelle dans un magasin Home Depot - l'équivalent de notre Leroy Merlin -, puis plus tard dans la journée, il a acheté 50 cartouches dans une armurerie près de chez lui.
Il était censé travailler le samedi 13, mais a demandé un jour à son employeur, croit savoir CNN, disant qu'il avait «quelque chose à faire» et serait de retour dimanche.
La chaîne américaine, citant des responsables des forces de l'ordre, a précisé que vers 23 heures, le jour fatidique du 13 juillet, le père de Crooks, inquiet, a signalé sa disparition aux autorités.
Selon Channel 4 News, le propriétaire du fusil utilisé pour tirer sur Donald Trump, le père de Thomas Matthew Crooks, figurait sur une base de données établie par la campagne de l'ancien président, dressant le profil de millions d'électeurs dans les États clés du scrutin.
Il y était listé comme un républicain convaincu, fervent partisan de Trump, probablement propriétaire d'armes à feu et «chasseur».
Le Secret Service, en charge de la protection des hautes personnalités politiques américaines, a été vivement critiqué alors que des spectateurs avaient signalé aux autorités, peu avant les tirs, la présence d’un homme armé lors du meeting.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le compte rendu fait par les enquêteurs devant le Sénat n'a pas contribué à faire retomber la colère contre le Secret service, censé assurer la protection de l'ancien président.
Le sénateur du Wisconsin Ron Johnson l’a qualifié d'«incroyablement pauvre en information» et a déclaré que les enquêteurs n'avaient répondu qu'à quatre questions.
«Je suis consternée d'apprendre que les services secrets étaient au courant d'une menace avant que le président Trump ne monte sur scène», a tweeté la sénatrice Marsha Blackburn, du Tennessee.
Joe Biden est revenu plusieurs fois cette nuit sur X sur l’événement. « J’ai été informé par mon équipe de ce sur quoi les forces de l’ordre fédérales enquêtent aujourd’hui comme une possible tentative d’assassinat de l’ancien président Trump. Un suspect est en détention, et je salue le travail des services secrets et de leurs partenaires chargés de l’application des lois pour leur vigilance et leurs efforts visant à assurer la sécurité de l’ancien président et de son entourage », a notamment écrit le locataire de la Maison-Blanche.
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