Le métier de tireur d'élite est une spécialité rigoureuse et très exigeante, réservée aux agents les plus performants. Il ne se limite pas seulement au simple fait d'appuyer sur la gâchette d'un FRF2 et de PGM pour neutraliser des cibles à longue distance.
Un sniper est avant tout un tireur d’élite qui est entraîné à tirer de façon précise sur des cibles situées à longue distance. La plupart des snipers opèrent en solitaire et reçoivent une formation intensive pour apprendre à repérer et à neutraliser les cibles avec précision. En outre, le sniper doit souvent se rendre sur le champ de bataille en tant qu’unité individuelle, ce qui signifie qu’il doit être capable de s’adapter rapidement à des situations difficiles et dangereuses.
En raison de sa capacité à se déplacer discrètement et à atteindre son objectif avec précision, le sniper est considéré comme l’une des armes les plus importantes à la disposition des forces armées modernes.
Les missions d’un tireur d’élite sont variées et peuvent inclure l’observation, la collecte d’informations, et la neutralisation de cibles à long rayon d’action. Sur le terrain, le tireur d’élite peut mettre en œuvre des techniques de camouflage et d’infiltration, pour opérer dans la plus grande discrétion. Chaque intervention est unique. Il peut être positionné sur le toit d’un bâtiment, dans un appartement ou bien à l’orée d’une forêt. Sa cible peut aussi bien se trouver à 50 mètres qu’à plusieurs centaines de mètres. Il se fond dans son environnement et peut maintenir sa posture pendant plusieurs heures.
Les missions principales comprennent :
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La majeure partie de son travail consiste à remplir des missions d’observation et de renseignement.
Le travail d’un tireur d’élite exige une concentration extrême et une aptitude à travailler sous pression. Au-delà du tir, il est impliqué dans la préparation des missions, qui comprend l’analyse du terrain et la planification des interventions. Les tireurs doivent souvent se cacher dans des lieux sensibles et faire preuve d’une grande discrétion.
Pour exceller en tant que tireur d’élite, plusieurs qualités sont essentielles :
La patience est probablement la qualité la plus importante, car un tireur peut rester en position immobile pendant de longues périodes. Il est également doté d’un excellent sens de l’observation et de discernement.
Votre condition physique doit être irréprochable car, en mission, vous allez rester en position statique très longtemps pour fixer votre cible. Bien entendu, votre acuité visuelle doit être parfaite. Vous devrez faire preuve d'une grande capacité de concentration mais également d'un sens aigu de l'analyse pour récolter le plus d'informations et de renseignements possibles sur la situation, de manière à les transmettre clairement à votre hiérarchie.
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Vous devez avoir le sens du devoir et des responsabilités chevillé au corps. Réactivité, sang froid et efficacité doivent être vos maîtres mots.
C'est un métier qui exige une grande disponibilité, de l’endurance et de la résilience.
Pour devenir tireur d’élite, un parcours militaire est souvent recommandé. Un diplôme de niveau bac est généralement requis, mais des études dans des domaines techniques, tels que la photographie ou l’ingénierie, peuvent également contribuer à l’acquisition de compétences utiles. Les tireurs d’élite suivent des programmes de formation spécialisés qui incluent des cours sur le tir à longue distance, la balistique, ainsi que la connaissance approfondie des armes et des munitions. Ces formations se divisent en sessions théoriques et pratiques, permettant aux candidats d’acquérir les compétences nécessaires dans des conditions réelles. Des stages de perfectionnement sont aussi organisés pour les tireurs expérimentés.
La formation des tireurs d'élite dépend essentiellement de l'unité d'élite à laquelle ils appartiennent. Ainsi, les tireurs d'élite de la Police nationale sont formés au Centre national de tir (CNT) de Montlignon par des animateurs en Activités physiques et professionnelles (APP) de la Direction des ressources et des compétences de la police nationale (DRCPN). Les snipers des Pelotons d'intervention de la gendarmerie (PI2G), des Pelotons de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG) et des Pelotons spécialisés de protection de la gendarmerie (PSPG) reçoivent une formation auprès de tireurs d'élite du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIPN). Les autres unités d'élite sont, quant à elles, formées au sein du Centre national d'entraînement des forces de gendarmerie de Saint-Astier.
Avant de pouvoir devenir tireur d’élite, il faut d’abord devenir gendarme. Le candidat doit réussir des épreuves écrites, orales et sportives. À noter : il est possible d’intégrer la gendarmerie sans condition de diplôme grâce aux sélections de Gendarmes Adjoints Volontaires (GAV). L’organisation de ce concours est similaire à celle du concours de SOG. Il est composé d’épreuves écrites, sportives et orales, mais le niveau y est beaucoup plus élevé. Pendant ces deux jours, les candidats passent des épreuves physiques, des épreuves de tir et de connaissances militaires. Les sélections sont éprouvantes. À l’issue des 48 heures, les plus performants sont sélectionnés pour suivre la formation de TEG. À la fin du stage, le tireur doit être capable de tirer sur un objectif de 15 cm de côté à 200 mètres de distance, en toute condition (jour, nuit, pluie, vent…). Ceux qui font partie des antennes du GIGN, des PSPG, de la GTA et de la Garde républicaine effectuent deux stages de Moniteur Tireur d’Élite Gendarmerie (MTEG) par an.
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Comme nous venons de la voir, pour devenir policier, le plus simple est de passer le concours de gardien de la paix (niveau BAC). Mais les candidats sont nombreux, et votre réussite à l’examen n’est pas du tout garantie. Vous pouvez préparer le concours en achetant des livres. C’est une formation à distance que vous pouvez suivre de n’importe quel endroit, quand vous le souhaitez et à votre rythme. Le premier niveau concerne le tireur de la Section de Protection et d’Intervention (SPI). La formation dure 15 jours. Les meilleurs éléments du stage SPI sont ensuite sélectionnés pour la formation avancée de tireur Tikka de niveau I. Les snipers du RAID doivent, quant à eux, d’abord réussir les sélections du RAID et suivre la formation initiale de 4 mois.
Les évolutions de carrière pour un tireur d’élite peuvent prendre plusieurs directions en fonction des compétences acquises et des expériences professionnelles vécues. Au sein de l’armée, un tireur d’élite peut gravir les échelons pour devenir chef de groupe ou occuper des postes de commandement qui intègrent des responsabilités plus vastes, telles que la gestion d’une équipe de tireurs d’élite ou l’élaboration de stratégies d’intervention. Des spécialisations supplémentaires en sécurité ou en formation des nouveaux tireurs peuvent également ouvrir des portes vers des rôles consultatifs ou de formation.
Devenir tireur d’élite représente un objectif important pour de nombreux gendarmes. Cela dit, comme tous les gendarmes, un tireur d’élite a des opportunités d’évolution de carrière.
Le salaire d’un tireur d’élite varie en fonction de son expérience et de son affectation.
En règle générale, un tireur d'élite commence sa carrière en tant que tireur de précision au sein d'une unité d'infanterie de l'Armée de terre. Après plusieurs années d'expérience sur le terrain, il peut espérer être promu au poste de tireur d'élite qui constitue, en quelque sorte, une consécration pour un sniper.
Le salaire brut mensuel d'un débutant est d'environ 1 500€.
Le salaire d’un tireur d’élite de la gendarmerie est appelé la solde. Il se compose d’une rémunération fixe et de diverses primes et indemnités. En plus de la solde de base, les gendarmes reçoivent des primes et indemnités. Par exemple, un sous-officier de gendarmerie débutant peut toucher environ 2.145€ net par mois dès la sortie d’école. À noter qu’un TEG a déjà plusieurs années d’expérience dans la gendarmerie lorsqu’il intègre cette spécialité.
Avantages :
Inconvénients :
Le métier de tireur d'élite est particulièrement stressant et dangereux. Dans les zones de guerre, votre vie même est susceptible d'être mise en jeu à la moindre erreur. De vous, dépendront aussi la réussite d'une mission et la survie des soldats sur le terrain.
Utilisés pour l'appui à moyenne ou longue distance des troupes au contact, ils se répartissent en deux catégories :
Bien que les termes soient souvent utilisés de manière interchangeable, un sniper se concentre souvent sur des missions d’observation et de dissimulation, tandis qu’un tireur d’élite exécute des tirs avec un objectif opérationnel clairement défini.
En règle générale, un tireur d'élite commence sa carrière en tant que tireur de précision au sein d'une unité d'infanterie de l'Armée de terre. Après plusieurs années d'expérience sur le terrain, il peut espérer être promu au poste de tireur d'élite qui constitue, en quelque sorte, une consécration pour un sniper. Si vous parvenez à ce niveau d'excellence, vous disposerez alors d'une totale autonomie que ne possèdent pas les tireurs de précision. Cela signifie qu'en mission, vous serez amené à gérer votre propre survie en emportant votre nourriture, vos vêtements, vos munitions. Tout cela augmentera considérablement le poids de votre sac.
Il faut également savoir qu'un tireur d'élite travaille généralement en binôme avec un observateur que l'on appelle le chef de pièce. Bien souvent, ce dernier est un ancien tireur d'élite. Si son rôle principal est de donner les corrections de tir au sniper, il peut toutefois le remplacer lorsque la mission d'observation dure plusieurs heures.
Caractéristique | Tireur de Précision | Tireur d'Élite (Sniper) |
---|---|---|
Missions | Appui à courte et moyenne distance | Observation, dissimulation, neutralisation à longue distance |
Autonomie | Limitée, intégré à un groupe de combat | Totale, survie autonome |
Équipement | Fusil de petit ou moyen calibre, semi-automatique | Fusil de moyen ou gros calibre, répétition manuelle |
Camouflage | Non prioritaire | Essentiel (Ghillie suit) |
Objectifs | Soutien direct, réduction des dommages collatéraux | Cibles stratégiques, contre-sniping, destruction de matériel |
Le fusil de précision (aussi appelé entre autres fusil à lunette ou fusil de sniper) est destiné à permettre des tirs plus précis qu'un fusil d'assaut classique. Il s'agit de l'arme des tireurs d'élite. Tous les fusils de précision comportent une lunette de visée télescopique qui par son zoom permet de mieux voir sa cible (même s'il y a quelques rares exceptions comme le fusil type 99 en 7,7 mm japonais de 1939).FRF2
Le FR-F2 (Fusil à Répétition modèle F2), produit par GIAT Industries est l'arme actuellement utilisée par les tireurs de précision de l'armée française. Il s'agit d'une évolution du FR-F1, lui-même basé sur un système dérivé du MAS 36. Le FR-F2 existe en deux versions : l'une a un fût en bois, l'autre un fût composite. Il est muni d'un tube anti-calorique qui évite un échauffement excessif du canon, et dissipe la chaleur préjudiciable à la précision du tir. Cette arme est équipée d'une lunette APXL 806, ou SCROME J8 pour le tir de jour, et peut être aussi équipée d'une lunette de nuit SOPELEM OB-50 et d'un désignateur laser AIM-DLR. Son calibre en 7,62 OTAN permet d'engager des cibles jusqu'à 850 mètres. Au-delà est utilisé le fusil longue portée PGM Hécate II de 12,7 mm.
Le Hécate II peut recevoir plusieurs types de montages de lunettes : un montage de lunette à démontage instantané STANAG OTAN, ou un rail Picatinny incliné à 20 MOA, 30 MOA ou 1°, ce qui autorise l'utilisation de la plupart des lunettes de visée et d'intensificateurs de lumière existants. La lunette la plus courante est la LTE (Lunette de Tireur d'Elite) J10 modèle F1 de grossissement 10 x 40 mm de la société française Scrome.
Outre l'armée de terre et ses unités d'infanterie, les tireurs d'élite peuvent également travailler au sein du GIGN, de l'unité d'élite de la Police nationale (RAID), du Service de protection des hautes personnalités (SPHP), de la Brigade de recherche et d'intervention - Brigade anti-commando (BRI-BAC) de la préfecture de police, de la Garde républicaine et de la Gendarmerie des transports aériens (GTA), des Pelotons de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG), des Pelotons spécialisés de protection de la gendarmerie (PSPG) ou encore du Groupe de sécurité du président de la République (GSPR).
Malgré les différentes unités d'élite au sein desquelles les tireurs d'élite peuvent intervenir, le métier reste néanmoins réservé aux agents les plus performants.
Vous êtes fasciné par le défi de protéger et de servir votre pays ? Découvrez le métier de combattant de l’infanterie, où courage, discipline et esprit d’équipe sont indispensables. En première ligne, le soldat d’infanterie incarne l’engagement patriotique et la capacité d’adaptation face à des situations extrêmes. Chaque mission est un challenge, poussant les soldats d'infanterie à se surpasser physiquement et mentalement. L’infanterie est l’ensemble des unités militaires luttant à pied dans les diverses opérations menées par l'armée.
Le combattant de l'infanterie effectue des patrouilles pour surveiller et protéger son secteur. Il réalise des reconnaissances pour recueillir des informations sur l’ennemi, les voies d’accès et le terrain. Le soldat d’infanterie est engagé dans des affrontements directs avec l’ennemi. Il participe à des actions offensives, défensives et de contre-attaque. Il établit des points de contrôle, des barricades et des systèmes de défense. Il assure la sécurité des zones occupées et réalise des actes de surveillance, de maintien de l’ordre et de protection des civils. Dans certains contextes, le soldat d’infanterie peut être impliqué dans des opérations d’assistance humanitaire. Quand il n'est pas sur le terrain, il est soumis à un entraînement intensif dans son régiment.
Le combattant de l’infanterie peut prétendre à une rémunération plus avantageuse à long terme en montant en grade, mais il n’existe pas de grille salariale fixe pour les militaires, seulement des indices permettant de calculer le salaire médian en fonction du grade et de l’ancienneté.
La spécialité tireur de précision est généralement accessible dans les régiments d'infanterie ou de cavalerie légère. Pour devenir tireur de précision les soldats s'engagent dans un premier temps dans un régiment au sein duquel cette spécialité existe. La spécialité de tireur d'élite est accessible à partir du poste de tireur de précision. Pour cela, ils doivent en premier lieu valider la formation d’adaptation complémentaire de qualification (FACQ). Entre autres exigences, il faut savoir localiser une cible identifiée, l’observer à distance et collecter du renseignement afin de servir un objectif plus large. Il faut également savoir survivre en autonomie complète durant 48 heures. Couchage, vêtements, nourriture, eau, sans compter le fusil SCAR-H, au total, les sacs oscillent entre 45 et 55 kilogrammes.
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