La Première Guerre mondiale, conflit d'une ampleur sans précédent, a été marquée par l'utilisation massive de nouvelles technologies militaires. Des armes innovantes ont été déployées sur les champs de bataille, transformant la nature de la guerre.
Entrée en guerre en août 1914, l’armée française doit faire face à une modernité grandissante. Équipé d’armements modernes, l’ennemi avance inexorablement en direction de Paris. Face aux armements de pointe, les soldats français opposent leur courage sans faille.
En 1914, lorsque le premier conflit mondial éclate, les armées françaises reçoivent de plein fouet l’attaque allemande. Les pertes avoisinent les 80 000 morts entre le 13 et le 30 août 1914.
En septembre, cette bravoure évite l’encerclement et l’anéantissement des armées alliées. Tentant de manœuvrer l’adversaire, les belligérants atteignent la mer. C’est alors que la situation se fige. De la Suisse à la mer du Nord, les soldats redécouvrent la technique du siège des villes (la poliorcétique).
Les positions comprennent plusieurs lignes de défense, des tranchées, des sapes, des obstacles, des boyaux de communication, des nids de mitrailleuses, des observatoires, etc. Le front, ainsi constitué, stoppe toute manœuvre.
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Dans cet espoir, l’armée française maintient initialement une importante cavalerie à cheval tout en se dotant des premières automitrailleuses et autocanons de série. L’infanterie et l’artillerie évoluent faisant apparaître de nouvelles compétences, notamment en matière de combat tactique (coup de main, feux roulants, liaisons radio, travaux de sapes et de mines…).
Engins explosifs, grenades, piégeages, fusils de précision, plaques de blindage… Peu à peu les innovations techniques et scientifiques se multiplient. Son armement se modernise et s’adapte : fusil-mitrailleur Chauchat, lance-grenades Vivien-Bessières, mortiers Stockes, canon de 37 mm à tir rapide, lance-flammes… La section et le groupe de combat se structurent.
Les appuis ne sont pas en reste, l’artillerie se développe également. Peu à peu, des calibres impressionnants côtoient les fameux “75” dans l’ordre de bataille. L’emploi de l’artillerie lourde à tracteur et sur voie ferrée devient synonyme d’offensive.
Pour y parvenir, la société française se transforme. De l’arrière à l’avant, une formidable machinerie de camions, de transports ferrés et maritimes se met en place. L’intégration du char de combat dans le champ de bataille en 1916 puis en 1917 se heurte à de lourdes pertes (La Somme).
Puissance et mobilité (plus de 1 500 chars et près de 4 000 avions) permettent d’asséner des coups répétés contre l’adversaire après l’échec des offensives allemandes de juillet 1918.
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L’une des armes la plus significatives de la première guerre mondiale a été l’avènement du fusil à répétition comme le Lee-Enfield britannique, le Mauser allemand et le Springfield américain. Ces armes ont remplacé les fusils à chargement par la bouche, offrant une cadence de tir supérieure et une efficacité plus élevée sur le champ de bataille.
Dans les années 1880, la situation politique en Europe est ternie par divers conflits. A cette période, la France a besoin de moderniser son armement, l’armée française utilisant principalement des fusils à un coup.
C’est sous l’impulsion du Général Boulanger alors Ministre de la Guerre, puis de la Commission d’étude des armes à répétition que la mise en place de ce type d’arme est décidée.
La fabrication d’une première série de 1000 armes destinées à de simples essais est lancée. Ces essais sont massivement partagés dans la presse : sous la plume des journalistes, le nouveau fusil modèle 1886 de l’Armée française devient le fusil Lebel.
Le premier fusil Lebel a vu le jour en 1886 grâce au ministre de la Guerre : le général Boulanger. Cette arme doit son nom au colonel Nicolas Lebel, un membre de la Commission des Fusils à Répétition.
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Ayant rapidement gagné en notoriété grâce à son système à répétition, elle a été adoptée par l'infanterie française en 1887.
Le fusil Lebel est ainsi considéré comme la première arme d'infanterie utilisant la poudre sans fumée mise au point par l'ingénieur Paul Vieille. Pour charger le fusil Lebel, il suffit d'introduire les cartouches via l'orifice du magasin.
Souvent utilisé avec une épée-baïonnette surnommée « Rosalie », ce fusil fut à l’époque une grande réussite. D’une portée maximale de 450 mètres, agréable, maniable, relativement léger et soigné, le Lebel plaît aux soldats.
Le fusil Lebel a fait l'objet de deux modifications majeures. En 1893, une série de modifications est apportée au fusil d’origine. La manufacture de Saint-Étienne procède à deux modifications pour améliorer les performances du fusil Lebel, grâce notamment à l'adjonction :
En 1898, cette arme légendaire accueille une nouvelle planchette de hausse.
Le Gewehr 1898 de l’armée allemande a été l’une des principales versions du Mauser, en devenant le fusil en dotation courant dans l’armée allemande au cours de la Première Guerre mondiale. Il était d’excellente qualité et doté d’un mécanisme de culasse robuste.
Le fusil No 1 Mk III souvent appelé SMLE Lee- Enfield était l’un des meilleurs fusils de la Première Guerre mondiale.
La France est un des pays précurseurs dans le développement des armes semi-automatiques. Avec le passage à la poudre sans fumée, on va rapidement se rendre compte qu’il est désormais possible d’avoir une arme semi-automatique fiable.
Les ingénieurs français vont donc se lancer dans le développement de prototypes bien avant la Première Guerre mondiale et ce dans le plus grand secret. Entre 1894 et 1913, c’est plus d’une vingtaine de prototypes qui vont être essayés.
Mais avec le début du conflit, on met fin aux développements de ces armes semi-automatiques pour se concentrer sur la fabrication des fusils Lebel qu’il fallait produire en masse.
Avec l’embrasement du conflit, l’État-major français réalise l’intérêt d’avoir une arme semi-automatique. Paul Ribeyrolles, Charles Sutter et Louis Chauchat vont proposer leur projet de fusil semi-automatique qu’ils vont présenter comme une sorte de conversion d’un fusil Lebel 1886 ce qui n’est pas du tout le cas même si le RSC va utiliser quelques pièces du Lebel.
Ce fusil va être adopté en mai 1916 sous la désignation de fusil Modèle 1917 et la production va commencer à partir du 1er avril 1917.
RSC est l'acronyme du nom des trois ingénieurs : Ribeyrolle, Sutter et Chauchat. Ils travaillent de concert pour créer le M17 en 1916. Cependant, la production est stoppée en 1918, car les soldats ne sont pas convaincus par sa mise en œuvre.
La manufacture d'armes de Tulle procède à certaines modifications en 1935.
Outre les fusils, d'autres armes ont marqué ce conflit :
Voici un aperçu des armes de collection mentionnées, avec leurs calibres et caractéristiques :
Modèle | Calibre | Caractéristiques |
---|---|---|
Fusil LEBEL Modèle 1886 M. | 8mm-1892 / 8,15x27R | Modèle 1892 |
Fusil Modèle 1907-15 | 8x50 R | BERTHIER - Modèle 1916 / Catégorie C - 1°. |
Fusil Modèle 1916 | 8x50 R | BERTHIER - Modèle 1916 / Catégorie C - 1°. |
Fusil Modèle 1874 M. 14 | 11 mm Gras - 11 x 59R | Calibre 11 mm Gras - 11 x 59R / 11,30 mm / Balle en plomb de 25 gram. / Canon rond à 4 rayures à droite - longueur du canon: 79,70 cm. |
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