L'Armée Française, fière de sa longue tradition militaire, dispose d'une vaste gamme d'armes pour répondre à ses divers besoins opérationnels. De l'infanterie aux forces spéciales, chaque unité est équipée d'armes spécialisées conçues pour maximiser son efficacité sur le terrain. Le tireur d’élite est un spécialiste des tirs de précision, capable de neutraliser des cibles à de grandes distances grâce à une maîtrise avancée des armes et des techniques de tir. Ce métier exige des compétences pointues, un excellent niveau d’observation et une condition physique optimale.
Les missions d’un tireur d’élite sont variées et peuvent inclure l’observation, la collecte d’informations, et la neutralisation de cibles à long rayon d’action. Ces tireurs se déploient souvent dans des zones de conflit pour effectuer des tirs stratégiques et protéger leurs unités, jouant ainsi un rôle clé dans des opérations de sécurité. Le travail d’un tireur d’élite exige une concentration extrême et une aptitude à travailler sous pression. Au-delà du tir, il est impliqué dans la préparation des missions, qui comprend l’analyse du terrain et la planification des interventions. Les tireurs doivent souvent se cacher dans des lieux sensibles et faire preuve d’une grande discrétion.
L’armée regroupe deux grandes catégories de tireurs : les tireurs de précision et les tireurs d'élite (TE) ou tireurs longue distance (TELD). Les TE sont regroupés en sections et au sein des compagnies d’éclairage et d’appui (les CEA). Ils sont détachés dans les différentes compagnies en fonction des besoins sur le terrain. Les TELD peuvent aussi appartenir aux unités de forces spéciales. Les missions des tireurs d’élite sont plus ou moins longues, de plusieurs heures à plusieurs jours et souvent dans des zones d'opération à l’étranger.
Pour exceller en tant que tireur d’élite, plusieurs qualités sont essentielles :
Devenir tireur d’élite implique de posséder des softs skills propres aux soldats d'exception car ils doivent faire preuve d'adaptation à leur environnement. Cela suppose parfois de savoir faire preuve de rusticité c'est-à-dire de pouvoir résister à des conditions particulièrement austères. Ensuite ils devront aussi faire preuve de calme et de patience car une grosse partie de leur mission consiste à planquer et observer. Bien sûr, l'autonomie et le sens de l'initiative seront aussi importants car une fois en mission, c'est à eux de trouver le bon poste de tir. Enfin la réactivité, la maîtrise de soi et la concentration seront cruciales au moment d'utiliser son arme pour atteindre une cible.
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En parallèle, devenir tireur d’élite suppose de posséder de solides connaissances techniques par exemple en topographie mais aussi dans le maniement des armes à longue portée comme le PGM Hécate II ou le HK 417, le SCAR ou le Accuracy-338 LM pour les membres du GIGN. Il sera important de connaître l’arme en elle-même, les munitions, la lunette de visée mais aussi le bipied, indispensable pour des tirs à distance.
L'armée française utilise une variété d'armes pour assurer son efficacité sur le terrain. Parmi les équipements notables, on retrouve :
Ces armes de poing sont utilisées par l'armée française pour diverses tâches, y compris l'autodéfense personnelle, la protection des installations militaires et les opérations spéciales.
En 2019, l’Armée française commande à FN Herstal un nouveau fusil de précision, afin de remplacer les FR-F2 assez vieux. En 1986, l’armée française adopte le FR-F2, l’ultime amélioration d’un fusil datant de 1936, le MAS 36. Ce fusil de précision, issu de la Manufacture d’Armes de Saint Etienne utilise un système de rechargement manuel (verrou), assez préconisé pour les fusils de précision. Le calibre qu’il utilise, à savoir le 7.62 NATO, contraint son rôle à de l'anti personnel. Sa portée pratique est de 800m.
En 2019, la commande de 2610 de ces DMR (Designated Marksman Rifle) est effectuée, en plus des optiques, accessoires et munitions. Depuis de nombreuses années, les forces armées françaises ont toujours fonctionné sur des fusils de précision de manufacture française : FR-F2, Hécate II…. Cela signifie que l’arme peut être utilisée à moyenne portée et à longue portée ; cela offre une certaine polyvalence pour l’utilisateur, même si la distance de longue portée est légèrement réduite. En résumé, le SCAR H PR est une arme polyvalente pour le tir de longue et moyenne distance adaptée aux conflits actuels. Le SCAR H PR (Precision Rifle). En tant que tel, l'arme ne change pas vraiment du modèle inital; le SCAR H.
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Pour devenir tireur d’élite, un parcours militaire est souvent recommandé. Un diplôme de niveau bac est généralement requis, mais des études dans des domaines techniques, tels que la photographie ou l’ingénierie, peuvent également contribuer à l’acquisition de compétences utiles. La formation spécifique au métier se déroule principalement au sein des unités d’élite des forces armées.
Avant de devenir tireur d'élite, il est nécessaire d’intégrer un corps de l’armée et un régiment où cette spécialité existe. Pour entrer dans l’armée il faut :
Le recrutement est réalisé sur dossier mais aussi sur la base de tests médicaux, d’évaluations sportives et psychotechniques et d’un entretien. Les jeunes recrues seront ensuite formées à l’ENSOA (École Nationale des Sous-Officiers d’Active) et pourront ensuite choisir une spécialité : infanterie, cavalerie, artillerie, etc. Dans la Marine, c’est à l’EDM (École de Maistrance) que les prétendants seront testés et formés ensuite pendant cinq mois avant de choisir leur spécialisation. Pour intégrer la gendarmerie, il est nécessaire :
Selon l’unité à laquelle ils appartiennent, les futurs tireurs d’élite seront formés au centre national d'entraînement des forces de gendarmerie de Saint-Astier ou par des spécialistes du GIGN. Côté police, il faudra intégrer l’ENP (école nationale de police) sur concours dans un premier temps.
Avant d’être tireur d’élite (TE) ou tireur d’élite de longue distance (TELD) il faudra devenir tireur de précision et avoir servi à ce poste pendant plusieurs années. La sélection est rude, la formation exigeante. Quatre semaines au cours desquelles les apprenants suivront :
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Seuls les meilleurs tireurs de précision pourront suivre la formation TELD qui dure de quatre à huit semaines.
Les tireurs d’élite suivent des programmes de formation spécialisés qui incluent des cours sur le tir à longue distance, la balistique, ainsi que la connaissance approfondie des armes et des munitions. Ces formations se divisent en sessions théoriques et pratiques, permettant aux candidats d’acquérir les compétences nécessaires dans des conditions réelles. Des stages de perfectionnement sont aussi organisés pour les tireurs expérimentés.
Les évolutions de carrière pour un tireur d’élite peuvent prendre plusieurs directions en fonction des compétences acquises et des expériences professionnelles vécues. Au sein de l’armée, un tireur d’élite peut gravir les échelons pour devenir chef de groupe ou occuper des postes de commandement qui intègrent des responsabilités plus vastes, telles que la gestion d’une équipe de tireurs d’élite ou l’élaboration de stratégies d’intervention. Des spécialisations supplémentaires en sécurité ou en formation des nouveaux tireurs peuvent également ouvrir des portes vers des rôles consultatifs ou de formation.
Le salaire d’un tireur d’élite varie en fonction de son expérience et de son affectation. En moyenne, un tireur d’élite au sein de l’armée française ou de formations spécialisées telles que le GIGN peut gagner entre 2 500 et 3 500 euros par mois, tandis que ceux au sommet de leur carrière pourraient recevoir des compensations plus élevées, prenant en compte les primes de risque et autres indemnités liées aux opérations.
Le salaire d’un militaire dépend de son grade. Un soldat ou un matelot percevra 1 555.76€ brut par mois pour un grade 2. Un caporal-chef selon son grade percevra entre 1 593.25€ et 2 005.62€.
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