Le dictionnaire des synonymes permet de trouver des termes plus adaptés au contexte ou des termes plus précis que ceux utilisés habituellement.
Un synonyme se dit d'un mot qui a un sens identique ou voisin à celui d'un autre mot.
Avec environ 500 à 600 mots, on peut comprendre et s'exprimer dans environ 75% des situations de la vie quotidienne. Le vocabulaire « passif » ou dit « de culture générale » n'utilise qu'entre 2 500 et 6 000 mots.
L'utilisation du dictionnaire des synonymes est gratuite et réservée à un usage strictement personnel.
L'histoire est riche en exemples où les mots et les expressions prennent un sens particulier en fonction des événements.
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« Vous n’avez ni souliers, ni habits, ni chemises, presque pas de pain, et nos magasins sont vides ; ceux de l’ennemi regorgent de tout. C’est à vous de les conquérir. »
Napoléon BONAPARTE (1769-1821), à ses soldats, Toulon, 29 mars 1796. Nommé général en chef de l’armée d’Italie par le Directoire, il tient ce langage le jour même de son arrivée devant Toulon. C’est le début de la (première) campagne d’Italie, simple opération de diversion, ce qui explique l’intendance déplorable.
« Dans quel état j’ai laissé la France et dans quel état je l’ai retrouvée ! Je vous avais laissé la paix et je retrouve la guerre ! »
Napoléon BONAPARTE (1769-1821), 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799). Histoire parlementaire de la Révolution française ou Journal des Assemblées nationales (1834-1838), P.J.B. Buchez, P.C. Citation assurément authentique, mais selon les sources, la situation diffère. Bonaparte, général en chef, passe en revue les troupes aux Tuileries, 3 000 soldats dûment rassemblés dans le jardin. Autre version, il apostrophe Bottot, secrétaire de Barras, inquiet de ce qui se prépare et venu lui parler au Conseil des Anciens. Il peut également avoir prononcé ces mots à la tribune de cette Assemblée. Quoi qu’il en soit, il s’est exprimé publiquement, peut-être plusieurs fois, tant l’argument joue en sa faveur et prépare l’opinion ! En clair, la situation est bonne pour le coup d’État.
« La guerre qui depuis huit ans ravage les quatre parties du monde doit-elle être éternelle ? »
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Napoléon BONAPARTE (1769-1821), Message du Premier Consul au roi d’Angleterre Georges III, 25 décembre 1799. Lettre manuscrite, un message dans le même esprit étant adressé le même jour à l’empereur d’Autriche. Bonaparte veut-il vraiment la paix, ou le temps pour préparer la guerre ?
« Vous voulez la guerre. Nous nous sommes battus pendant quinze ans. C’en est déjà trop. Mais vous voulez la guerre quinze années encore et vous m’y forcez ! […] Si vous armez, j’armerai aussi. »
Napoléon BONAPARTE (1769-1821), apostrophant Lord Whitworh, ambassadeur d’Angleterre à Paris, 13 mars 1803. La scène se passe aux Tuileries devant deux cents témoins, le ministre des Affaires étrangères (ou Relations extérieures) Talleyrand et le corps diplomatique pétrifiés. Bonaparte est furieux : l’Angleterre n’a pas rempli les conditions du traité de paix d’Amiens (25 mars 1802) mettant fin à la deuxième coalition.
« Quel massacre ! Et sans résultat ! »
NAPOLÉON Ier (1769-1821) sur le champ de bataille d’Eylau, 9 février 1807. Près de 50 000 tués ou blessés autour de lui. Amère victoire, remportée contre les Russes supérieurs en nombre et ce qui restait des Prussiens.
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« Il ne s’agit en aucun cas d’une retraite, mais d’une marche stratégique. »
NAPOLÉON Ier (1769-1821), 13 octobre 1812. Retraite de Russie. Les premières neiges tombent et les dernières illusions de Napoléon s’envolent, mais il refuse encore de l’avouer. De Moscou, il envisage un repli sur Smolensk, le temps d’hiverner, pour repartir au printemps sur Saint-Pétersbourg.
Le 30 mars 1814, c’est la bataille de Paris. Blücher occupe Montmartre et de ses hauteurs, il bombarde la capitale. Moncey résiste héroïquement à la barrière de Clichy. Mais Marmont doit signer la capitulation en fin d’après-midi. Les Alliés entrent dans Paris le lendemain.
« À l’insolence de la Prusse, il n’y a qu’une réponse : la guerre », écrit Le Constitutionnel.
« De Paris à Berlin, ce serait une promenade la canne à la main. »
Maréchal LEBŒUF (1809-1888), lors du vote de la mobilisation et des crédits de guerre, Corps Législatif, 15 juillet 1870. Ministre de la Guerre et major général de l’armée, il répond au doute de Thiers affirmant : « Vous n’êtes pas prêts. » C’est une illusion et Bismarck, bien informé par Moltke son chef d’état-major, connaît les forces ou plutôt les faiblesses de la France.
« Prussiens ! Ces beaux Prussiens (1870) », chanson.
Les chansons font partie de la propagande patriotique au même titre que la presse. 450 000 Prussiens très armés et très entraînés vont aussitôt infliger les premières défaites aux 350 000 Français pleins d’ardeur. Les Allemands envahissent l’Alsace et la Lorraine.
« Je sais le désastre. L’armée s’est sacrifiée. C’est à mon tour de m’immoler. »
NAPOLÉON III (1808-1873), encerclé à Sedan, 1er septembre 1870. Il prend cette décision, alors que le général de Wimpffen « le plus ancien dans le grade le plus élevé », voulait forcer la ligne ennemie pour libérer Sedan et ouvrir le passage à son empereur. Tentative héroïque, mais désespérée, que l’état-major n’osait pas déconseiller. L’artillerie allemande continue de tirer sur la ville, 400 pièces de canon font pleuvoir des tonnes de projectiles, quand les premiers drapeaux blancs sont hissés sur les murailles. Guillaume donne l’ordre de faire cesser le feu, envoie deux officiers à Wimpffen pour le sommer de rendre la place.
« Poincaré-la-Guerre » a poussé le gouvernement russe à faire preuve de fermeté sur les Balkans, face à l’Autriche. Surestimant la puissance du « rouleau compresseur » de notre allié russe, il pense reconquérir l’Alsace-Lorraine en quelques semaines. Cette croyance en une guerre courte prévaut en France, mais aussi en Allemagne.
Raymond POINCARÉ (1860-1934), Message aux Chambres, 4 août 1914. L’Allemagne a déclaré la guerre à la France le 3 août, envahissant la Belgique pour arriver aux frontières françaises : selon le chancelier allemand Bethmann-Hollweg, le traité international garantissant la neutralité de ce pays n’était qu’un « chiffon de papier ». La guerre va bouleverser l’échiquier politique en France.
L’élan de patriotisme frappe tous les témoins. Même ce journal du Parti socialiste, hier encore champion du pacifisme à la Jaurès, s’en fait l’écho aujourd’hui.
Généralissime JOFFRE (1852-1931), août 1914. Généralissime (chef suprême des armées en guerre et commandant à tous les généraux), tel est son titre. La croyance en une guerre courte prévaut en France comme en Allemagne et tout commence par une guerre de mouvement.
Période | Événement | Citation marquante |
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Campagnes Napoléoniennes | Campagne d'Italie | « Vous n’avez ni souliers, ni habits, ni chemises... » |
Guerre de 1870 | Déclaration de guerre à la Prusse | « De Paris à Berlin, ce serait une promenade la canne à la main. » |
Première Guerre Mondiale | Début de la guerre | « Poincaré-la-Guerre » |
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