Le rôle du tireur d'élite exige un équipement spécialisé et une formation rigoureuse. La spécialité tireur de précision est généralement accessible dans les régiments d'infanterie ou de cavalerie légère. Pour devenir tireur de précision, les soldats s'engagent dans un premier temps dans un régiment au sein duquel cette spécialité existe.
La spécialité de tireur d'élite est accessible à partir du poste de tireur de précision. Pour cela, ils doivent en premier lieu valider la formation d’adaptation complémentaire de qualification (FACQ). Entre autres exigences, il faut savoir localiser une cible identifiée, l’observer à distance et collecter du renseignement afin de servir un objectif plus large.
Il faut également savoir survivre en autonomie complète durant 48 heures. Couchage, vêtements, nourriture, eau, sans compter le fusil SCAR-H, au total, les sacs oscillent entre 45 et 55 kilogrammes.
Lors de la Première Guerre Mondiale, nombreuses furent les inventions venues de la base, les combattants étant les mieux placés pour trouver des solutions à des problèmes pratiques. Cette démarche a ensuite été « institutionnalisée » par le ministère des Armées vers la fin des années 1980, avec la création de la « Mission innovation participative » [MIP], récemment transformée en « Cellule d’innovation participative » [CIP] et placée sous l’égide de l’Agence de l’innovation de défense [AID].
Les projets que celle-ci soutient laissent entrevoir des gains capacitaires intéressants à moindres coûts. Certains sont d’ailleurs devenus incontournables, comme le smartphone « Auxylium », qui permet de se passer des radios tactiques en milieu urbain.
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Sera-ce le cas du « FUSHYB », évoqué par l’AID dans son bilan de l’année 2023 qu’elle a publié la semaine passée ? Selon les explications - succinctes - données par l’AID, FUSHYB est un fusil « deux en un » destiné aux tireurs d’élite, doté de deux capacités « complémentaires », à savoir la puissance de feu et la porté d’un côté et la précision et la discrétion de l’autre.
Le calibre de cette arme n’a pas été précisé. « Les dernières opérations ont montré l’utilité de disposer d’un fusil offrant ces deux capacités primordiales dans un seul et même système », souligne l’AID.
Et d’expliquer : « Concrètement l’arme permet, sans changement de configuration, l’utilisation de munitions supersoniques en mode semi-automatique [pour la puissance de feu et la portée] et de munitions subsoniques en mode réarmement manuel et culasse calée [pour la précision, la discrétion et le silence]. En 2023, l’AID a soutenu 27 nouveaux projets issus de l’innovation participative, pour un montant total - et modeste - de 1,89 million d’euros.
La firme ATA ARMS propose son lance-grenades modulaire BA 40 chambré pour tirer la grenade de 40 x 46 mm (portée de 400 m). Ce système peut être utilisé en version standalone ou en mode UBGL (Under Barrel Grenade Launcher). Les forces de l’ordre ou les forces armées peuvent employer cette arme grâce à la grande variété de munitions existante.
Elément spécifique : son canon bascule latéralement afin de charger tous les formats de grenades y compris les grenades éclairantes. De série l’arme est dotée d’un système de visée mécanique, son rail Picatinny permet le montage d’un système de visée optique ou d’une conduite de tir.
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La firme Transvaro présentait de nombreux équipements parmi lesquels le détecteur d’optique pointé OSD 2500 et une lunette de visée SWIR pouvant être utilisée en mode standalone ou en mode Clip-On. L’OSD 250 est constitué d’une tête optronique monté sur un trépied reliée a un écran de contrôle.
Le module fonctionne par balayage laser qui, par effet œil de chat, permet de détecter et de déterminer la position des optiques diurnes et nocturnes. A courts termes, la firme turque prévoit de réduire le volume et la masse du système.
Le fusil d’assaut ASI 21 est produit par la société Ozyurt, nouvelle entreprise turque âgée de seulement huit mois. Ozyurt propose déjà plusieurs armes dont un pistolet, un fusil d’assaut et plusieurs fusils de tireur d’élite. L’ASI 21 basé sur carcasse de type Kalashnikov, est chambré pour le calibre 7,62 x 39 mm.
L’arme est dotée d’une crosse squelette métallique repliable sur le côté droit. Un rail Picatinny monté sur le couvercle de la boite de culasse permet le montage d’un système de visée (diurne ou nocturne). L’arme ne nécessite pas de réglage spécifique lorsque l’on change de canon. La version présentée était dotée d’un cache flamme ouvert. Afin de faciliter son déplacement, l’arme est équipée d’un trépied en fibre de carbone, ce qui réduit de manière significative la masse totale.
Une interface CADEX en option permet de monter une visée holographique, un système de visée thermique ou un pointeur laser. Sa cadence de tir varie de 450 à 650 cp/min. Cette arme est utilisée par la firme UNIDEF dans le cadre d’intégrations spécifiques.
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La firme MKEK présentait de nombreux matériels dont le fusil de tireur d’élite semi-automatique KNT 76. Cette arme chambrée pour la munition en 7,62 x 51 mm fonctionne par emprunt des gaz. Son boitier chargeur amovible contient 20 cartouches.
Son long rail Picatinny permet le montage de système de visée y compris en Clip-On. Sa précision est donnée pour 1,5 MOA (Minute Of Angle). Le MKEK KNT 76 est doté d’une crosse rétractable permettant de l’ajuster en longueur en fonction de la taille du tireur et de son équipement, et la crosse dispose d’un appui joue intégré. Cette arme est déjà en service dans l’armée turque.
Les firmes kazakhe Almadk et polonaise PWS présentaient pour la première fois le fusil anti-matériel HCSR 21-14,5, produit en commun. Disposant d’un design épuré, l’arme est chambrée pour la puissante cartouche russe en 14,5 x 114 mm, qui permet de traiter des cibles à près de 3000 m.
Cette arme à répétition dispose d’un système d’amortissement du recul à ressorts qui rend le recul proche d’un tir en calibre 338 Lapua Magnum. Son rail Picatinny permet le montage d’un système de visée diurne ou nocturne. Son canon long de 1320 mm est équipé d’un imposant cache flamme à cinq évents et un bipied permet de stabiliser le tir.
L’arme est dotée d’origine d’un système de visée mécanique, cependant, sur le couvercle, un rail Picatinny permet le montage d’un système de visée optique diurne ou nocturne. Dans sa version « infanterie », l’arme est dotée d’un bipied repliable et possède des points d’ancrage pour la fixer sur un trépied. Son emprunt des gaz est réglable en fonction des conditions de tirs.
Le fusil d’assaut ZPT 556 k de calibre 5,56 x 45 mm fonctionne par emprunt des gaz et piston court. L’arme peut tirer en semi-automatique ou en automatique avec une cadence de tir de 630 cp/min. Son canon flottant forgé à froid de 267 mm a une durée de vie de plus de 15 000 coups. Son cache-flammes est en forme de cône inversé.
Le groupe d'intervention de la Gendarmerie Nationale, aussi appelé le GIGN, est une unité d'élite de la gendarmerie. Elle effectue des interventions dangereuses et gère des situations de crise, nécessitant un savoir-faire particulier.
L'unité du GIGN est implantée à Versailles, dans le quartier Satory. Le Centre d'instruction est basé quant à lui au camp de Frileuse à Beynes. Au sein de ce groupe, il y a 1000 hommes et femmes (officiers et sous-officiers) hautement spécialisés et regroupés au sein de 5 métiers complémentaires : intervention, protection, observation/recherche, appui opérationnel, formation.
Ils interviennent généralement pour des faits très graves : terrorisme, prises d’otages, arrestations de dangereux forcenés, émeutes dans les prisons, risques ou menaces sur des intérêts vitaux pour l’Etat, collecte de renseignements, suivi d’individus particulièrement dangereux (terrorisme, grand banditisme).
Homme comme femme, les militaires du GIGN doivent être en pleine forme physique et mentale pour être prêt pendant leurs missions. C'est ainsi que quotidiennement, ils s'entraînent intensément.
Leurs entraînements peuvent être individuel, semi-collectif ou bien collectif. Ils sont parfois amenés à suivre des stages, ou même des formations en France ou dans le monde entier.
La date du 6 juin 1944, aussi connue sous le nom de D-Day pour les anglophones et Jour-J pour les francophones, marque l'une des plus grandes opérations militaires de l'Histoire. Dans ce cadre, les forces alliées, composées de soldats américains, britanniques, canadiens et français, ont débarqué sur cinq plages en Normandie.
De nombreux drones et robots de tous types, terrestres aériens et navals, employés sur toutes les missions possibles, étaient présentés lors de cette édition.
La firme Havelsan propose son programme Digital Troops, qui comprend plusieurs drones aériens et terrestres (normalement trois) pouvant travailler ensemble. Le drone terrestre Barkan peut être utilisé dans des missions polyvalentes grâce à ses performances et à sa conception modulaire dans laquelle différentes charges utiles peuvent être intégrées.
Il a été développé pour transporter ou remorquer des marchandises, fournir une protection rapprochée ou effectuer une reconnaissance armée.
Le drone aérien autonome B 30 est capable d’effectuer des opérations conjointes avec tous les systèmes sans pilote, grâce à sa capacité d’atterrissage ou de décollage vertical, son autonomie totale et son architecture modulaire qui permet l’intégration de différentes charges utiles et de nombreuses autres fonctionnalités.
Le drone aérien M 6 est un système avancé de reconnaissance avec quatre hélices, capable de se déplacer en essaims permettant de répondre aux besoins des armées modernes. Le M6 peut effectuer de nombreuses tâches de manière autonome, comme la reconnaissance et la surveillance instantanées, et peut effectuer des opérations conjointes avec tous les systèmes sans pilote.
La firme FNSS présentait pour la première fois son drone de combat Shadow Rider. Cet UGV (Unmanned Ground Vehicle) a été développé en tenant compte des technologies actuelles dans le domaine de la robotique et des systèmes autonomes afin de répondre aux exigences opérationnelles complexes du combat moderne.
Le Shadow Rider peut patrouiller en autonome ou suivre un véhicule leader. Le kit utilisé par FNSS est dit ouvert, ce qui permet de modifier et de moderniser rapidement l’engin à la demande. La version présentée était dotée d’une tourelle armée d’un canon de 25 mm et d’une mitrailleuse coaxiale. Le mode de tir reste à la charge du pilote. Sa capacité de charge utile de 4500 kg permet d’assurer un grand nombre de missions.
Le drone terrestre chenillé UKAP possède une tourelle télé-opérée KORALP, armée d’une mitrailleuse SAR 762 MT de calibre 7,62 x 51 mm, est également dotée d’un bloc optronique pour la surveillance et la visée. Son niveau de protection est donné pour BR 7 (7,62 x 51 mm AP). Le châssis est propulsé par deux moteurs électriques (un par chenille) qui permettent d’atteindre les 10 km/h. Sa mise en œuvre est aisée grâce à son interface ergonomique. Le drone peut être piloté jusqu’à 1000 m en mode LOS.
Le profil très bas du drone terrestre armé R8, couplé au bas niveau de bruit de son moteur électrique, le rend difficile à détecter et à détruire. Cet engin est modulaire et peut être configuré en fonction de la mission. Lors du salon, il était doté d’une tourelle armée d’un canon de 20 mm. Ce drone peut effectuer des missions de reconnaissance ou de surveillance de site sensible. La version finalisée devrait être dotée d’un module optronique monté sur mat. Sa protection balistique est de niveau 3 ou 4 au STANAG OTAN en fonction de la demande. Le châssis est doté d'un train de roulement 8x8 lui permettant une bonne mobilité tout terrain.
La firme turque Elektroland Defence présentait plusieurs drones terrestres dont l’intéressant BOGAC. Le drone a été conçu pour être le plus polyvalent possible. Le BOGAC permet d’assurer une large gamme de missions comme le ravitaillement, le transport de matériel, le transport de blessés ou encore la surveillance.
Il est équipé d’un module élévateur qui sert au montage d’accessoires (module de surveillance ou tourelle télé-opérée) en fonction de la mission, qui, déployés, laisse l’UGV à l’abri des vues. Le châssis est doté d’un système de propulsion hybride à six roues lui permettant de rouler à une vitesse maximale de 12 km/h. Son autonomie est de huit heures sur batterie.
Cette édition a permis d’observer trois prétendants au programme IFV (Infantry Fighting Vehicle) pour l’armée turque à savoir les blindés 8x8 PARS IV, ARMA et ALTUG.
Le véhicule blindé à huit roues motrices PARS IV IFV a été développé pour s’adapter aux conditions d’engagement modernes, qu’ils soient asymétriques ou conventionnels. Ce châssis disponible en plusieurs configurations comprend un poste de pilotage à deux personnels qui offre une visibilité de plus de 180°, grâce à des périscopes panoramiques et différents senseurs optiques.
Son système de direction intégral permet au véhicule de tourner quasiment sur lui-même, et donc de manœuvrer facilement dans les zones urbaines. Sa tourelle sera dotée d’un canon de 35 mm et d’une mitrailleuse coaxiale de calibre 7,62 x 51 mm. Elle disposera d’un système de protection active ou APS (Active Protection System) AKKOR produit par Aselsan. Enfin, il serait possible d’intégrer à la tourelle un drone aérien pour assurer certaines missions de reconnaissance.
Le véhicule de combat d’infanterie ARMA 8x8 IFV développé par la firme Otokar est constitué d’un châssis 8x8 modulaire. La structure monocoque du châssis blindé offre un niveau élevé de protection balistique et de protection contre les mines. Sa suspension hydropneumatique indépendante, enrichie de pneus à affaissement limité, d’un système central de gonflage des pneus (CTIS) et d’un système de freinage ABS, offre à la plateforme une bonne mobilité même sur des terrains difficiles.
L’engin transporte sous blindage 10 soldats et deux membres d’équipage (pilote et chef d’engin). Il est équipé d’une tourelle Khoran produite par Aselsan, armée d’un canon de 35 mm à capacité Airburst, d’une mitrailleuse coaxiale de calibre 7,62 x 51 mm et d’un système de protection active ou APS. Le tireur et le chef d’engin disposent chacun d’un bloc optronique dédié. Enfin, un système de détection de départ de coup, développé par Aselsan, complète l’équipement.
La firme turque BMC, connue notamment pour la production du blindé Kirpi élargit sa gamme avec le développement de l’Altug. Ce véhicule dispose d’un châssis tout terrain 8x8 emportant neuf soldats et trois membres d’équipage (pilote, tireur et chef d’engin). Les sièges de dernière génération protègent des EEI ventraux. Il est, comme l’Arma, équipé d’une tourelle Korhan armée d’un canon de 35 mm à double alimentation. Une mitrailleuse coaxiale complète l’armement de la tourelle. Enfin un système de défense active Akkor complète l’ensemble. BMC présentait également l’Altug en version transport de troupe.
Le PARS IV 6x6 S-Ops, produit par FNSS, et conçu sur une base de véhicule PARS IV 6x6 est prévu pour répondre aux besoins tactiques et opérationnels des forces militaires et de sécurité intérieure dont la mission est « spéciale ». Cet engin dispose de deux tourelles télé-opérées à l’avant et à l’arrière. Un système de détection de départ de coup produit par Aselsan est monté sur le toit et un système d’alerte laser complète les équipements de l’engin. Son niveau de protection contre les mines et les EEI est élevé. Un premier lot de 12 véhicules devrait être livré avant la fin 2021.
Le véhicule blindé chenillé amphibie d’assaut maritime ZAHA (appelé également MAV pour Marine Assault Vehicle) est développé pour répondre aux besoins en véhicules blindés amphibies des forces navales turques. Un bâtiment de surface LHD peut transporter jusqu’à 27 MAV. Chaque engin transporte 21 personnes dont trois membres d’équipage. Le véhicule est armé d’une tourelle télé-opérée armé d’une mitrailleuse de calibre 12,7 x 99 mm et d’un lance-grenades de 40 x 53 mm. Il peut être utilisé en mer jusqu’au niveau 4 grâce à deux hydrojets (vitesse maximale de 7 nœuds) et sur terre à près de 70 km/h.
FNSS livrera 27 véhicules aux forces turques, dont 23 véhicules de transport de troupes, deux véhicules de commandement et deux véhicules de dépannage. Le développement technique est achevé et la phase de qualification a commencé.
Coté armement, le MAV est équipé d’une tourelle armée d’une mitrailleuse de calibre 12,7 x 99 mm et d’un lance-grenades automatique en 40 x 53 mm. Son bloc optronique permet le tir et l’observation de jour comme de nuit, en plus d’un module de suivi automatique de suivi de cible. Son débattement en site va de +45° à -7°. Un indicateur de fin de bande s’affiche sur l’écran de contrôle. Son exposition navale fait que la tourelle dispose d’un traitement contre la corrosion marine.
La firme OTOKAR avait présenté l’AKREP IIe lors d’IDEX 2021. Elle présentait cette fois son véhicule 4x4 AKREP IId. Cette variante se voit dotée d’un moteur diesel. L’AKREP IId est un véhicule polyvalent qui pour l’occasion était présenté en version véhicule d’appui et de reconnaissance doté d’une tourelle de 90 mm CSE 90 produite par la firme belge John Cockerill.
Son canon de 90 mm basse pression permet de tirer plusieurs type de munition parmi lesquelles l’APFSDS-T qui perce 100 mm de blindage à 60° à 1000 m. Son moteur diesel de 360 chevaux propulse l’engin à près 110 km/h. L’équipage est constitué d’un pilote, d’un tireur et d’un chef d’engin. Le pilote dispose d’un écran fractionné qui lui permet d’observer sur 360° permettant de faciliter certaines manœuvres.
Le véhicule blindé 4 x 4 Eren développé la firme Katmerciler est un véhicule à profil bas doté d’un rayon de braquage court offrant une manœuvrabilité et des performances élevées en milieu urbain. Propulsé par un moteur diesel de 250 chevaux, il peut accueillir jusqu'à sept personnels avec leur matériel.
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