Les sections sportives au collège proposent environ une centaine de sports. Ces sections accueillent 15 à 20 élèves par classe et sont très sélectives.
Les collégiens en section sportive suivent une scolarité normale tout en ayant au minimum 3 heures de pratique sportive supplémentaires par semaine, grâce à un emploi du temps aménagé. Des entraînements qui viennent s'ajouter à l'EPS (éducation physique et sportive) obligatoire, à la pratique en club et à l'engagement fortement recommandé dans l'association sportive de leur établissement.
Chaque élève est suivi par le coordinateur de la section, souvent le professeur d'EPS. Celui-ci s'assure du bon déroulement du parcours du jeune tant dans la pratique sportive que dans les résultats scolaires. Il veille aux signes de fatigue pour éviter les accidents physiques et le décrochage scolaire.
Les plus exigeantes recrutent des profils déjà repérés par leur fédération et requièrent un bon niveau de pratique sportive et scolaire. D'autres évaluent surtout l'engagement du jeune dans son parcours scolaire et son attitude. Le recrutement est très majoritairement local.
Pour postuler en section sportive, les candidats doivent prendre contact directement avec l'établissement dès le 2e trimestre du CM2. Il arrive toutefois que des collégiens bons en EPS rejoignent la section sportive en cours d’année. Pour certains sports faisant l'objet d'exigences particulières en matière de sécurité, comme le rugby, la plongée ou le tir, il faut fournir un certificat de non contre-indication.
Assuré par des professeurs d'EPS, souvent accompagnés par des intervenants extérieurs issus d'un club partenaire ou de la fédération, l'enseignement est essentiellement axé sur le perfectionnement technique, tactique et sur la connaissance des règles et de l'arbitrage. Les jeunes sont aussi sensibilisés à l'hygiène de vie, l'équilibre alimentaire et s'impliquent dans les actions d'éducation sportive de leur établissement.
Il est possible de poursuivre en section sportive au lycée. Les dispositifs sport-études, eux, visent la pratique sportive d’excellence et d’accession au haut niveau. La classe sport-études en collège réunit plusieurs sportifs de haut niveau ou élèves à haut potentiel sportif, qu’ils pratiquent la même activité sportive ou des sports différents, afin de leur permettre de suivre leur double cursus sportif et scolaire.
« Aussitôt après la guerre de 1870, un grand courant d’opinion s’était manifesté en faveur d’une éducation militaire à donner à la jeunesse française. Le 20 mai 1880, Jules Ferry (…) s’exprimait ainsi dans la circulaire d’envoi : « Le Sénat et la Chambre des députés ont affirmé d’une manière éclatante leur sollicitude pour un enseignement que l’on peut considérer comme le complément indispensable des études scolaires et comme un moyen très efficace d’assurer le bon fonctionnement de nos lois militaires. (…) Les exercices de l’école du soldat (…) préparent directement les jeunes gens au service militaire.
Il en est de même des promenades, qui ont pour objet de leur faire contracter l’habitude de la marche et dont on peut profiter pour leur donner des notions de topographie fort utiles. » Le 29 mars 1881, nouvelle circulaire ministérielle (…) : « Tous les enfants qui fréquentent nos écoles sont appelés à servir un jour notre pays comme soldats ; c’est une œuvre patriotique que nous poursuivons, et nous rendons un vrai service à nos élèves eux-mêmes en cherchant à leur donner des habitudes viriles, à les familiariser, dès l’enfance, avec le rôle qu’ils auront plus tard à remplir, à les initier aux devoirs qui les attendent au régiment.
Si, dans toutes les écoles, l’instruction militaire était donnée comme nous le désirons et comme nous le demandons instamment, les jeunes gens, en arrivant sous les drapeaux, n’auraient plus qu’à compléter leur éducation militaire, et ainsi se trouverait résolu le problème de la réduction de la durée du service. »
« La loi de finances du 29 juillet 1881 mit à la disposition de l’administration une somme d’un million pour l’instruction militaire. Cette somme fut consacrée à la fabrication de 52 600 fusils scolaires de tir, (…) - Il est bien entendu que le fusil d’exercice ne doit pas être susceptible de recevoir la cartouche, tout en se rapprochant autant que possible, comme mécanisme, du modèle en usage dans l’armée ; il va sans dire que son poids et ses dimensions seront en rapport avec les forces et la taille des enfants qui auront à le manier. - Les élèves âgés de plus de onze ans pourront seuls être exercés au maniement de l’arme.
Jules Ferry (…) fit entrer l’exercice militaire dans le programme des écoles primaires de garçons (27 juillet 1882), et voulut assurer aux bataillons scolaires, dont les municipalités seules avaient jusque-là pris en mains la formation, le concours effectif de l’Etat. (…) « Chaque enfant susceptible de prendre part aux exercices de tir réduit, dans les écoles où ces exercices auront été organisés, pourra tirer au maximum cinq séries de six balles, soit trente cartouches par an. Il ne sera jamais tiré dans la même séance plus de six cartouches par enfant. - Les plus grandes précautions seront recommandées pendant l’exécution des tirs.
« COURS MOYEN. - Exercices de marche, d’alignement, de formation des pelotons, etc. « COURS SUPERIEUR. - Ecole du soldat sans armes. - Principes des différents pas. - Alignements. - Marches, contre-marches et haltes. - Changements de direction.
Des circulaires du 27 juin 1903 et du 26 avril 1907 ont prescrit diverses mesures relatives aux exercices de tir dans les écoles primaires élémentaires : « (…) Depuis la mise en vigueur de la loi du 21 mars 1905 (réduisant à deux ans la durée du service dans l’armée active), la question de l’organisation pratique de cet enseignement dans les écoles revêt, plus que jamais, un caractère d’urgence.
« 5° Les préfets seront invités à faire connaître aux maires le vif désir du gouvernement de voir organiser le tir dans les écoles de toutes les communes, et à appeler leur attention, par une circulaire spéciale à chaque département, sur la nécessité de s’entendre à cet effet avec les instituteurs et de les aider dans la plus large mesure possible. (…).
« La création d’une société scolaire de tir peut se faire à peu de frais ; elle peut commencer à fonctionner à l’aide des cotisations volontaires d’habitants de la commune, admis comme membres honoraires, et d’une faible subvention communale. La première installation n’exige, en effet, qu’une dépense d’environ 85 francs permettant d’acquérir la carabine, le rameneur qui est indispensable pour la sécurité du tir, et le porte-carton avec fond de cible, qui peut s’appliquer dans la cour de l’école, contre un mur suffisamment abrité.
« J’estime que presque partout, à l’heure actuelle, les instituteurs, dont la plupart ont passé par le régiment, sont capables de donner l’enseignement élémentaire du tir ; mais je suis convaincu que, s’ils avaient à cet égard quelque scrupule sur leur compétence, ils trouveraient aisément, dans chaque localité, d’anciens sous-officiers, caporaux ou soldats suffisamment instruits, très capables de donner à côté d’eux cet enseignement, et qui seraient désignés, en ce qui concerne la section scolaire, par l’instituteur, après agrément de l’inspecteur primaire. (…)
« J’ajoute que, pour mener à bien l’organisation de l’enseignement du tir à l’école et au delà de l’école, le concours des communes est indispensable. Il appartient aux municipalités de venir en aide aux sociétés en prenant à leur charge au moins une partie de la dépense et en secondant les efforts des instituteurs par une action commune, qui aura pour effet de grouper autour de l’école toutes les bonnes volontés.
Dans les écoles, le ministère met sur pied les bataillons scolaires, on apprend aux enfants à défiler au pas, à manier les armes etc. Les écoles primaires s’équipent de fusils en bois. Les bataillons devant regrouper 200 élèves de 12 ans minimum, cela pose des problèmes, en particulier financiers. Les municipalités traînent souvent et les parents ne sont pas enthousiastes.
Des manifestations de grande ampleur sont parfois organisées comme ici, le 14 juillet, place de la Bastille. Extrait de Vatusium n° 16 : “Les grandes figures de l’histoire de France, symboles de l’indépendance et de sauvegarde du territoire, sont évoquées régulièrement dans les exercices de français, et la République est valorisée. Eugène Delale, le petit écolier du Chef-lieu de Passy, apprend ainsi l’histoire de France à travers celle de Clovis, Poitiers, Jeanne d’Arc ; et si l’on parle de Louis XI, c’est pour évoquer ses « remords »…”.
Plusieurs disciplines de tir sont pratiquées, offrant une variété d'options pour les jeunes intéressés :
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