Le choix d’un fusil est une décision importante qui peut considérablement influencer nos journées de chasse. Parmi les différentes options disponibles, le fusil semi-automatique suscite souvent des débats passionnés entre chasseurs. Certains ne jurent que par lui, d’autres préfèrent s’en tenir aux modèles plus traditionnels comme les superposés ou les juxtaposés. Le choix entre une carabine à verrou et un fusil ou carabine semi-automatique est une question cruciale pour tout chasseur de grand gibier. Ces deux types d’armes offrent des avantages spécifiques en fonction du mode de chasse pratiqué, de la distance de tir et du niveau d’expérience du tireur.
Avant tout, clarifions ce qu’est exactement un fusil semi-automatique. Contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, il ne s’agit pas d’une arme entièrement automatique. Un fusil semi-automatique permet de tirer une seule cartouche à chaque pression sur la détente. Sa particularité ? Il utilise l’énergie du tir (gaz ou recul) pour éjecter automatiquement la douille vide et chambrer une nouvelle cartouche.
La différence fondamentale entre un pistolet semi-automatique et un automatique réside dans leur mécanisme de tir. Le pistolet semi-automatique, c’est un peu comme un bon vieux jukebox : vous appuyez une fois, vous obtenez une chanson. Ici, une pression sur la détente équivaut à un seul tir. Pour tirer à nouveau, il faut relâcher la détente et appuyer une nouvelle fois. Ces petits bijoux se rechargent automatiquement après chaque tir grâce au recul de la culasse.
Maintenant, imaginez un karaoké endiablé où les chansons s’enchaînent sans interruption. C’est un peu le principe du pistolet automatique. Tant que vous maintenez la détente enfoncée, les balles continuent de fuser. Ces armes ont une puissance d’arrêt supérieure aux semi-automatiques. Elles peuvent souvent être réglées pour tirer par rafales, par exemple de 3 coups.
La législation française est très précise sur ce point. On distingue deux types d'armes automatiques :
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Le fonctionnement des armes automatiques repose sur deux procédés : le premier utilise directement le recul de l'arme au départ du coup (cas du fusil FAMAS) ; le second capte, en un point fixe du canon, la pression des gaz et la dirige sur un piston solidaire de la culasse et mobile à l'intérieur d'un cylindre (cas du fusil-mitrailleur modèle 1924-1929). Dans les deux procédés, c'est un ressort récupérateur qui, comprimé dans le mouvement arrière de la culasse, renvoie ensuite celle-ci en avant pour provoquer le départ du coup suivant.
L’atout majeur du semi-automatique est sa capacité à enchaîner trois tirs sans manipulation supplémentaire. Les mécanismes des fusils semi-automatiques, particulièrement ceux fonctionnant par emprunt de gaz, absorbent naturellement une partie du recul. Cette caractéristique rend le tir plus confortable, surtout lors des longues journées de chasse où l’épaule peut vite souffrir. Pour les chasseurs de petit gabarit ou ceux sensibles au recul, c’est un argument de poids.
La plupart des semi-automatiques modernes sont équipés de chokes interchangeables, permettant d’adapter la dispersion des plombs selon le type de chasse. Cette flexibilité en fait des armes polyvalentes, capables de passer de la battue au petit gibier ou à la chasse au gibier d’eau sans compromis majeur. Si les modèles haut de gamme peuvent atteindre des sommets, il existe d’excellents semi-automatiques à des prix très abordables. Des marques comme Franchi, Hatsan ou Ata proposent des modèles à partir de 500-600€, soit un budget comparable à celui d’un superposé d’entrée de gamme, mais avec les avantages supplémentaires du semi-automatique.
La principale critique adressée aux semi-automatiques concerne leur fiabilité. Avec plus de pièces mobiles qu’un superposé ou un juxtaposé, ils sont théoriquement plus susceptibles de connaître des dysfonctionnements. Cette réputation, héritée des anciens modèles, mérite toutefois d’être nuancée. Les semi-automatiques modernes de qualité sont extrêmement fiables, à condition d’être correctement entretenus. Un nettoyage régulier et minutieux est indispensable, particulièrement après des journées de chasse dans des conditions humides ou poussiéreuses.
Certains modèles de semi-automatiques, surtout ceux fonctionnant par recul, peuvent se montrer capricieux avec les munitions légères. En début de saison ou pour l’entraînement, il faut parfois utiliser des cartouches plus puissantes pour garantir un fonctionnement optimal du mécanisme. Ce problème est toutefois moins marqué sur les semi-automatiques fonctionnant par emprunt de gaz, généralement plus tolérants vis-à-vis des munitions diverses.
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Si de nombreux modèles haut de gamme sont aujourd’hui allégés grâce à l’utilisation d’alliages ou de polymères, les semi-automatiques restent en moyenne légèrement plus lourds que leurs équivalents superposés ou juxtaposés. Ce poids supplémentaire peut se faire sentir lors des longues marches, particulièrement pour la chasse à la bécasse ou au petit gibier où le chasseur parcourt plusieurs kilomètres dans la journée.
Il faut bien l’admettre, le semi-automatique souffre encore parfois d’une image moins « noble » que les fusils traditionnels. Dans certains cercles de chasse attachés aux traditions, sortir un semi-automatique peut susciter quelques regards condescendants. Cette perception tend néanmoins à évoluer, notamment grâce aux modèles haut de gamme qui rivalisent désormais avec les plus beaux superposés en termes de finition et d’esthétique.
Voici quelques éléments à prendre en compte lors du choix de votre fusil semi-automatique :
Le Winchester SX4 (autour de 900€) représente un excellent compromis entre qualité, fiabilité et prix. Le Franchi Affinity (environ 850€) mise sur un système à inertie simple et éprouvé.
Sur les fusils semi-automatiques modernes, deux technologies s’opposent. On retrouve d’un côté les armes utilisant les gaz générés par la combustion de la poudre pour fonctionner : à emprunt de gaz, et d’un autre les fusils dont seul le recul met en fonctionnement le mécanisme : à inertie. Comment fonctionnent-ils ? Quels sont leurs avantages/inconvénients ?
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John Moses Browning est l’inventeur du premier fusil semi-automatique destiné à la chasse. Le fameux Browning Auto 5 est arrivé sur le marché au cours de l’année 1903. Depuis, ce sont pas moins de 4 000 000 d’unités qui se sont écoulés à travers le monde entier. Imagé, le fonctionnement des armes à inertie est plutôt simple : imaginez frapper violemment à l’aide d’une batte un ballon de football ou basket en cuir. Avant même d’entrer en mouvement, celui-ci va se déformer. Il va, dans un premier temps, absorber l’énergie avant de la restituer.
Lorsque l’amorce est percutée, la poudre s’embrase et expulse bourre et plombs, cette action crée une énergie dans le boîtier de culasse qui va compresser le ressort de celle-ci, libérant la tête rotative. La culasse se déplace ensuite vers l’arrière compressant un second ressort logé dans la crosse. La cartouche tirée est expulsée et une nouvelle monte du magasin. Enfin, les ressorts se détendent, refermant la culasse et faisant tourner sa tête, le percuteur est réarmé, l’arme prête à faire feu.
Les fusils de chasse à inertie dispose d’une mécanique nettement plus simple que les armes à emprunt de gaz. Le nombre de pièce est réduit, ils sont donc, de ce fait, généralement plus légers. Autre avantage, ils sont faciles à démonter et nettoyer. Parce que les frottements entre les pièces sont réduits au maximum et qu’aucun piston n’est nécessaire au fonctionnement de l’arme, les fusils à inertie ne nécessite pas un entretien très approfondi. C’est pourquoi ils sont souvent le choix privilégié des chasseurs de migrateurs, parfois à tort.
Parce qu’ils sont plus légers et à cause du principe même de fonctionnement, les fusils semi-automatique à inertie sont plus dur avec le tireur, le recul est supérieur à une arme à emprunt de gaz. Le mécanisme ne permet pas non plus de s’adapter à la charge des munitions tirées. Les armes à inertie sont donc moins tolérantes et peuvent faillir lors du tir de petite charge. Ceci s’explique par le fait que l’énergie dégagée n’est pas suffisante pour faire fonctionner le mécanisme.
Le choix d’un fusil à inertie n’est pas toujours judicieux pour les chasseurs de migrateurs. Ce sont en fait les huttiers les plus concernés. Les armes à inertie n’apprécient pas les excédents de poids. Ajouter une lunette par exemple, n’est pas très recommandée.
Les fusils à emprunt de gaz sont nettement plus complexes. Comme leur nom l’indique, ceux-ci utilisent les gaz produits lorsque la cartouche est tirée. A l’inverse des fusils à inertie, dont la culasse est totalement libre de mouvement, celle des armes à emprunt de gaz est reliée à un piston. Ce piston prend place autour du tube magasin, s’en servant comme guide. Lorsque la cartouche est percutée, la poudre s’enflamme. Cette combustion provoque une accumulation de gaz dans la chambre du fusil. Ces gaz sont alors transférés vers le piston, l’excédent est expulsé. Le piston effectue un mouvement vers l’arrière, entrainant la culasse.
Les fusils semi-automatique à emprunt de gaz ont l’énorme avantage de « tout avaler ». Peu importe la charge de la munition, le mécanisme s’adaptera et fonctionnera sans rechigner. En revanche, à l’instar des systèmes à inertie, les armes à emprunt de gaz ont besoin de nettement plus d’attention. Les pièces mécaniques étant reliées les unes aux autres, elles ont un besoin vital d’une fluidité parfaite.
L’évacuation des excédents de gaz, dès la chambre sur les nouveaux Remington VersaMax V3 par exemple, joue un rôle primordial dans l’absorption du recul. D’une manière générale, sans technologie particulière pour lutter contre le recul, une arme à emprunt de gaz sera plus douce à l’épaule qu’un fusil à inertie. Notamment grâce à son poids également supérieur dû à l’utilisation de davantage de composants.
Choisir le bon fusil de chasse est essentiel pour tout chasseur, qu'il soit novice ou expérimenté. Que vous soyez passionné par la chasse, le tir sportif ou le ball-trap, chaque type de fusil présente des caractéristiques uniques qui peuvent influencer vos performances. Cet article vise à vous guider dans le choix entre un fusil superposé, juxtaposé ou semi-automatique, en mettant en lumière leurs spécificités, avantages et inconvénients, ainsi que les usages recommandés.
Tout d’abord le choix de votre arme de chasse va dépendre de plusieurs éléments. Il est important avant tout achat de vous poser les bonnes questions. Quel type de chasse envisagez-vous ? Quels gibiers souhaitez-vous prélever ? Quels calibres désirez-vous utiliser ? Quelles armes sera plus adaptée à mon gabarit ? On va essayer de vous donner quelques réponses à toutes ces questions !
Le choix entre une carabine à verrou et un fusil semi-automatique dépend principalement de votre style de chasse. Précision ou rapidité, fiabilité ou polyvalence, chaque option présente des avantages et des inconvénients. Si vous privilégiez la précision et la fiabilité, optez pour un fusil à verrou. Si vous avez besoin de rapidité et de réactivité en battue, un semi-automatique sera votre meilleur allié.
Au début du vingtième siècle, le terme « pistolet automatique » désignait donc ce que nous appelons aujourd’hui un « pistolet semi-automatique ». Dans les premières années d’existence des armes semi-automatiques, ce type de mécanisme était tout nouveau et le terme automatique désignait le mode de rechargement de l’arme, qui s’effectuait « automatiquement », sans intervention du tireur. Le pistolet semi-automatique français modèle 1950 conserva curieusement l’appellation de « pistolet automatique » . Sans doute les pistolets à tir sélectif étaient-ils suffisamment rares pour que l’armée française n’éprouve pas le besoin d’introduire une distinction dans l’appellation de l’arme.
De nos jours, il est clairement défini par le chapitre 1er (dispositions générales) de la loi du 6 mars 2012, « relative à l’établissement d’ un contrôle des armes modernes, simplifié et préventif » : « Arme à répétition automatique » : toute arme, qui après chaque coup tiré, se recharge automatiquement et qui peut, par une seule pression sur la détente, lâcher une rafale de plusieurs coups.
Classement | Désignation | Caractéristiques |
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A1 - 1° | Arme à feu camouflée sous la forme d'un autre objet | |
A1 - 2° | Arme à feu de poing quel que soit le type ou le système de fonctionnement | Permet le tir de plus de 21 munitions sans réapprovisionnement. Le système d'alimentation (chargeur) a une capacité supérieure à 20 cartouches. Le chargeur est intégré à l'arme, ou amovible et inséré dans l'arme. |
A1 - 3° | Arme à feu d'épaule à répétition semi-automatique à percussion annulaire | Permet le tir de plus de 31 munitions sans réapprovisionnement. Le chargeur a une capacité supérieure. |
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