Vous êtes de plus en plus nombreux à pratiquer le tir d'été du brocard et donc aussi du renard, puisque la quête du petit canidé est souvent permise lorsque l'on a un bracelet de cervidé en poche. La chasse à l'approche et à l'affût du brocard débute le 1 juin en France, un peu plus tôt dans les départements d'Alsace et de Moselle en raison d'une loi locale.
Dans la plupart des départements, le tir du renard est également autorisé pour les chasseurs qui sont en possession d'un dispositif de marquage, couramment appelé bracelet pour le cervidé. Intelligent, rusé, discret : le renard est un prédateur emblématique de nos campagnes. Sa chasse et sa régulation sont autorisées dans la majorité des départements, sous réserve de respecter un cadre légal précis.
Oui ! Vous pouvez fort bien aller chasser brocard et renard avec votre arme traditionnelle ! Il est clair que pratiquer l'approche avec un fusil en calibre 12 ou 20 et des balles doit être très rare ! Pour les possesseurs de carabines à pompe ou semi-automatiques, voir même de carabines express, très utilisées en battue et donc très présentes en France, on a longtemps fait croire que ces armes étaient peu précises… Peut-être à 200 mètres, mais pour tirer un chevreuil à 80 mètres, il n'y a aucun souci ! Il vous suffit peut-être de changer l'optique installée dessus si vous aviez opté pour un viseur à point rouge destiné à la battue, afin d'être équipé.
Un montage pivotant ou amovible vous offrira cette polyvalence à peu de frais ! L'arme ultime pour pratiquer cette chasse c'est bien sûr la carabine à un seul coup, nommée kipplauf. C'est l'arme typique des chasseurs en montagne, surtout en Allemagne et en Autriche. C'est la carabine des puristes ! Les nouvelles carabines Blaser K95 Ultimate et Merkel K5 en sont de belles illustrations ! Un seul coup, une taille et un poids réduit, le top pour les longues marches matinales lorsque la rosée brille de mille feux dans les herbes hautes.
Ce petit couplet de poésie mis à part, oui la kipplauf est la carabine idéale en raison de son poids contenu, mais elle reste une arme hyper spécifique. Je connais quelques chasseurs qui utilisent ce type d'arme aussi en battue mais ils ne sont pas légion ! Donc si votre budget équipement est serré, optez plutôt pour une carabine à verrou. Bien sûr les finitions, la fluidité de la culasse ou la précision à longue distance du canon vont souvent de pair avec un tarif plus élevé, mais entre 500 et 1200 € vous pouvez déjà vous équiper !
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Souvenons-nous que la loi française impose, pour le tir du grand gibier, une énergie résiduelle minimale de 1000 joules à 100 mètres et un calibre minimal de 5,6 mm. Oublions donc le 222 Remington, par ailleurs excellent calibre pour le renard ! Le 22-250 Remington est l'un des plus petits calibres légaux pour la quête du chevreuil. On est aux alentours de 1500 joules à 100 mètres, mais il ne faut vraiment pas se rater. Les balles de 2,3 à 3,9 g demandent d'être bien placées dans le gibier. Finalement le premier calibre vraiment populaire c'est bien le 243 Winchester. Nous arrivons à des poids de balles de 3,6 à 6,8 g, c'est déjà mieux et une énergie à 100 mètres de 2000 à 2200 joules.
Nous arrivons enfin dans un calibre intemporel et peut être celui que je conseillerai en premier pour la chasse à l'approche du chevreuil c'est bien le 270 Winchester. Doux, précis et disposant d'une offre en armes et en munition pléthorique, c'est, en ce qui me concerne, le calibre d'approche idéal pour le petit cervidé ! Les poids de balles vont de 8,4 à 10,4 g et vous arriverez toujours à trouver la munition qui va vous donner des groupements dignes d'un tireur d'élite ! Puis nous arrivons au 308 Winchester, un choix judicieux car l'arme sera polyvalente et servira aussi bien pour l'approche du chevreuil que pour celle plus tard en saison du cerf et qui ne vous décevra pas en battue. La réflexion est identique pour le 30-06 Springfield.
La majorité des carabines neuves sont désormais équipé d'un filetage à la bouche du canon qui permet de fixer rapidement un modérateur de son. Le modérateur de son abaisse le son du coup de feu de 20 à 32 décibels. C'est un vrai atout pour les chasses estivales qui se pratiquent souvent tôt le matin et tard le soir. En ce qui me concerne, je ne chasse plus à l'approche qu'avec un modérateur.
Oui ce sont bien des optiques dont nous parlons pour la chasse d'été du brocard et du renard, avec un S ! C'est une chasse où l'on observe souvent plus que l'on ne tire… par ordre de priorité financière, choisissez une bonne lunette de visée, avec un diamètre d'objectif de 50 voire même de 56 mm afin que la luminosité soit bonne. La plupart des tirs, pour le chevreuil comme pour le renard, se font très tôt le matin ou tard le soir. Vous ne pouvez pas lésiner sur la qualité de la lunette. Mieux vaut opter pour un modèle d'une bonne marque en occasion qu'un exemplaire neuf mais moins bon !
Le grossissement importe moins. Depuis quelques années, les fabricants proposent des plages de grossissement de plus en plus élevées. Le top c'est une bonne lunette de type 2,5-10x50 ou 3-12x56 pour bien débuter ! Autre optique importante, les jumelles ! Ma réflexion est la même que pour la lunette de visée ! Un bon objectif de 50 mm et un grossissement de 10 fois sont le bon compromis.
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Si vous avez le budget c'est utile d'utiliser un télémètre. Surtout si vous débutez et que vous avez du mal à évaluer les distances vous séparant de l'animal dans ces chasses actives. Ici la luminosité et la qualité des traitements de surface importent moins que pour la lunette et les jumelles ! Il faut du précis, du compact et du rapide ! Les plus passionnés pourront acquérir une longue vue permettant d'observer à longue distance et de façon très précise le brocard !
Vous n'avez pas le choix ! A une, deux ou trois jambes, mais vous devez vous équiper d'une canne de tir. Que ce soit un simple bout de noisetier ou un modèle sophistiqué avec déploiement des pieds automatique, vous tirerez plus précisément si vous êtes appuyé sur un support. C'est une technique qui s'acquiert et qui demande de l'entrainement. Le sac à dos permet de transporter le nécessaire du chasseur à l'approche à savoir la petite veste que vous portiez à la lueur du jour ou au contraire que vous serez content d'enfiler à la suite de votre approche du soir.
Un couteau multi lames fiable et aiguisé vous permet de percer la patte arrière du brocard et de fixer le bracelet en ayant pris soin de découper le bon jour et le bon mois et mais aussi de préparer rapidement votre animal en le vidant sur place. Pour cela il vous faudra souvent une lampe torche. Un modèle de type lampe frontale est le meilleur choix. Des gants en latex vous protègent pendant vos opérations d'éviscération.
Une corde de deux ou trois mètres d'un bon diamètre pour ne pas vous cisailler les mains vous permettra de tirer votre gibier jusqu'à la voiture. Bien sûr, un ensemble veste et pantalon camouflé, léger ou au contraire imperméable si une ondée survient est un must. Les plus extrémistes porteront même des tenues de type Ghillie Suit ou à feuilles découpées qui améliorent encore le camouflage.
Cette chasse, comme le nom l'indique, va vous permettre de vous approcher de l'animal. L'utilisateur d'une arme à feu n'a pas les mêmes contraintes que l'archer qui doit vraiment être au contact du gibier… Privilégiez bottes, en cas de pluie ou de rosée, et chaussures au contraire en tissu léger pour l'approche estivale de ces deux gibiers ! Les chasseurs-cueilleurs pré-historiques pratiquaient déjà la chasse à l'approche car leurs armes (arc ou sagaie) ne permettaient de tuer qu'à faible distance. Elle consiste en une marche lente et silencieuse, accompagnée de fréquents arrêts pour regarder et écouter.
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L’approche n’est pas une promenade car le chasseur doit avoir tous ses sens aux aguets et faire preuve d’une grande concentration. La chasse à l’approche ou l’affût sont des chasses très peu stressantes pour les animaux et la nature. Seuls les chevreuils et les sangliers peuvent être chassés. Il n’est pas permis de rabattre le gibier.
Chasser le renard à l’affût est une discipline à part entière. Discret, rusé, méfiant, le renard offre un vrai défi au chasseur, surtout lorsqu’il s’agit de le faire venir. Cette pratique demande anticipation, précision et sang-froid, mais peut s’avérer extrêmement efficace pour la régulation. Le renard est souvent classé espèce susceptible d’occasionner des dégâts (ESOD). L’emplacement est crucial. Le renard est un animal crépusculaire. L’été, les jeunes renards sont plus actifs. L’appel doit être utilisé avec modération. Une bonne séance d’affût, c’est un repérage, une discrétion parfaite, et une position confortable.
C’est une méthode de chasse statique : le chasseur attend le passage du gibier, posté au sol ou dans un mirador. Pour les chasseurs statiques, un bon mirador et une optique claire sont indispensables.
Si cela peut paraître comme évident, nous pouvons néanmoins nous poser la question : Comment chasse-t-on le renard en battue ? Tout d’abord, il faut noter que le principe du drücken est une excellente pratique pour chasser le renard. En petit comité de quelques chasseurs, quelques traqueurs et une paire de bons chiens suffisent à chasser le renard en battue. Bien évidemment, il faut privilégier le fusil et le tir à plombs. Si pour certain la tentation de prendre la carabine est trop forte, il faut rappeler qu’un coup de fusil à courte portée reste le tir le plus efficace. Nous veillerons à utiliser du gros plomb, entre 1 et 4, pour un pouvoir d’arrêt optimal.
Avant de tirer, le chasseur doit s’assurer, comme pour tous les modes de chasse, que son tir est sécurisé. Pour la chasse à l’approche ou à l’affût, le tir doit être « propre » et ciblé dans une zone vitale de l’animal. Le chasseur doit observer attentivement le comportement de l'animal et repérer sa ligne de fuite. N’oubliez jamais que la sécurité à la chasse prime sur tout le reste : angle de tir, fond de balle, identification du gibier.
Si vous tirez, même si l'animal continue sa course, considérez qu'il peut être blessé. Une fois le signal de fin de battue donné, marquez précisément votre position et la position de l'animal au moment du tir (ce qu'on appelle l'Anschuss) : rendez-vous sur place pour chercher des indices (sang, poils...). En cas de doute, ne suivez jamais un animal potentiellement blessé seul ; prévenez le chef de battue qui pourra faire appel à un conducteur de chien de sang agréé.
Le renard est aujourd’hui classé parmi les espèces susceptibles d’occasionner des dégâts (ESOD). Ce classement permet, sous certaines conditions, sa régulation tout au long de l’année. Le tir d’été des cervidés ou du sanglier, à partir du 1er juin et jusqu’à l’ouverture générale de la chasse, peut s’effectuer par les détenteurs du droit de chasse dotés d’une autorisation préfectorale. À partir du 15 août, le tir du renard s’effectue : en battue, à l’affût ou à l’approche, dans les conditions fixées par l’arrêté préfectoral.
Par exemple, si une société de chasse dispose d’un plan de chasse individuel, l’ensemble de ses adhérents bénéficie de l’autorisation préfectorale. Ainsi tout détenteur d’un plan de chasse chevreuil ou d’autorisation individuelle de tir du sanglier ainsi que ses bénéficiaires (ayant l’accord du détenteur) peuvent également, tirer le renard jusqu’à l’ouverture générale. En principe, le chevreuil ne peut être tiré qu’à balle mais l’emploi de plomb peut être autorisé sur tout ou partie du département par arrêté préfectoral selon les modalités fixées par l’arrêté. Dans les départements où le chevreuil ne peut être tiré qu’à balle, il en ira de même pour le renard.
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