Le renard roux (Vulpes vulpes) est un animal emblématique de nos campagnes, souvent perçu comme nuisible en raison des dégâts qu'il peut causer aux élevages et à la petite faune. La gestion du renard, face à la pression sur la biodiversité et aux dégâts agricoles, exige une approche rigoureuse.
En France, le renard est classé parmi les espèces susceptibles d’occasionner des dégâts (ESOD). Ce classement permet, sous certaines conditions, sa régulation tout au long de l’année. Le droit de tir est autorisé entre la date de clôture générale de chasse de l’espèce (le 28 février) et le 31 mars, sur autorisation individuelle préfectorale. Le piégeage est autorisé toute l’année, tout comme l’enfumage et le déterrage.
Le renard roux se distingue par un masque labial, un ventre et le bout de la queue blancs. Le pelage des oreilles et des pattes est foncé. Les mâles sont généralement plus gros que les femelles, et sa queue est aussi longue que lui. Bien que le renard soit de moins en moins vecteur de maladies graves comme la rage, il reste porteur de nombreux parasites et peut s’attaquer aux poulaillers, ce qui le rend nuisible.
Le renard est un animal principalement nocturne, se déplaçant sur un territoire défini et vivant en famille dans son terrier. La saison des amours se situe en janvier-février.
Omnivore, le renard chasse principalement des petits rongeurs, ce qui le rend utile en agriculture. Selon la saison, il peut aussi se nourrir d’oiseaux, d’insectes, de champignons et de charognes. Il est surtout très opportuniste, allant jusqu’à visiter les poubelles.
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Les chiens, les loups et les lynx sont les principaux prédateurs du renard. Les petits peuvent également être menacés par de grands rapaces. En général, un renard survit environ deux ans à l’état sauvage, bien que son espérance de vie en captivité soit bien plus longue.
La chasse du renard en France repose sur une réglementation stricte qui évolue selon les départements. Chaque méthode appliquée doit respecter les périodes d’ouverture fixées par arrêté préfectoral pour garantir une gestion durable de l’espèce. Hors période, la réglementation distingue le tir du piégeage, réservé aux piégeurs agréés. La législation demande de consulter les arrêtés locaux pour connaître les modalités précises. Le tir de nuit est interdit sauf dérogation préfectorale.
La législation sur la chasse du renard varie d’un département à l’autre en fonction du classement ESOD et des arrêtés préfectoraux. En dehors de la période d’ouverture générale, la régulation reste possible si le renard est classé ESOD. Le territoire soumis à ce statut autorise le piégeage et le tir sous conditions strictes. La réglementation précise que certaines techniques comme le déterrage ou le tir de nuit nécessitent des autorisations spécifiques.
Maîtriser les méthodes adaptées, sélectionner un matériel performant et appliquer chaque règle sur le terrain transforment chaque sortie en réussite. Suivez un plan concret : analyse du territoire, choix de la technique, respect de la sécurité et adaptation à la saison.
L’affût et l’approche sont les techniques les plus utilisées pour la chasse du renard. L’affût consiste à attendre l’animal tôt le matin ou en fin de journée, posté discrètement près des cultures ou en lisière de bois.
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Le piégeage s’adresse aux piégeurs agréés qui respectent des règles strictes sur l’installation, la vérification et la déclaration des pièges. Cette méthode permet une régulation ciblée sans perturber la tranquillité du territoire.
La chasse en battue, moins fréquente, mobilise plusieurs chasseurs pour lever le renard lors d’une traque organisée.
Le choix de l’arme et de la munition influe sur l’efficacité de la chasse. Un calibre 243 Winchester offre un bon compromis entre puissance, précision et coût. L’optique joue un rôle central. Une lunette avec un grossissement adapté (3-12×56 ou 2.5-10×50) garantit une bonne luminosité à l’aube ou au crépuscule. Le camouflage et les vêtements adaptés sont essentiels pour se fondre dans l’environnement. Les accessoires comme jumelles, télémètre, appeau ou lampe complètent le matériel de base.
La sélection de la méthode dépend directement du territoire et du comportement local du renard. L’observation des habitudes de déplacement, la densité de la population et la configuration du terrain orientent vers l’affût, l’approche ou le piégeage. Adapter sa technique à la période de l’année optimise les résultats. En hiver, le renard recherche plus activement la nourriture, rendant l’affût près des points de nourrissage particulièrement productif. Au printemps, l’approche reste pertinente dans les zones dégagées.
Le relief modifie l’efficacité de chaque méthode. En plaine, l’affût donne de bons résultats grâce à une visibilité accrue. Les conditions climatiques influencent la sortie du renard. Durant les nuits froides, l’activité se concentre à l’aube et au crépuscule. Un temps couvert ou pluvieux favorise la chasse en journée.
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La distance moyenne d’intervention guide le choix du calibre et de l’optique. Pour des tirs au-delà de 100 mètres, une lunette à fort grossissement et une munition tendue sont recommandées.
En battue ou lors d’opérations de régulation à plusieurs, la sécurité prime. Définir des zones de tir, signaler sa position et utiliser des vêtements haute visibilité limitent les risques d’accident.
Le Renard, comme les mustélidés et les rapaces, contribue à la régulation des populations de rongeurs. Il suffit de rappeler qu’un renard consomme de 6 000 à 10 000 rongeurs par an pour comprendre l’intérêt qu’il représente en tant qu’auxiliaire agricole. Pour prévenir les dégâts causés aux élevages avicoles en particulier ou aux élevages ovins, des mesures de prévention efficaces peuvent être mises en place (enterrer la clôture, effarouchement, etc.).
L’observation attentive des traces, laissées au petit matin sur les chemins boueux ou enneigés, reste le moyen le plus fiable. Les crottes, souvent déposées en évidence sur des mottes ou des pierres, ainsi que les restes de proies près des haies et bosquets, signalent une activité régulière.
Après le prélèvement, manipulez l’animal avec précaution afin de ne pas endommager la fourrure si vous souhaitez la conserver. Un contrôle sanitaire rapide permet d’écarter tout risque de transmission de maladies.
Technique | Période | Conditions |
---|---|---|
Affût | Toute l'année (selon arrêté préfectoral) | Près des cultures ou lisières de bois |
Approche | Printemps, zones dégagées | Adaptée aux zones ouvertes |
Piégeage | Toute l'année (piégeurs agréés) | Respect des règles strictes |
Battue | Pendant la période de chasse | Mobilisation de plusieurs chasseurs |
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