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Le quartier Croix-Rouge de Reims a été le théâtre de plusieurs incidents marquants au fil des ans. Voici un aperçu de certains de ces événements.

Tirs et Violence Urbaine

Le samedi 26 avril 2025, de nouveaux tirs à l'arme à feu se sont produits entre les quartiers Croix-Rouge et Croix-du-Sud à Reims (Marne). Pour des raisons que l'enquête devra expliciter, une jeune personne a été prise pour cible et blessée par plusieurs tirs à l'arme à feu. La scène, la troisième cette semaine, s'est produite au niveau du rond-point à l'intersection des avenue Léon Blum et rue Frédéric et Irène Joliot-Curie, ainsi que de la voie longeant le tramway jusqu'à la gare TGV de Bezannes (Marne). Le journal L'Union, présent sur place, rapporte une "panique" dans la rue après les coups de feu, puis l'incendie d'une voiture. L'hypothèse de l'emploi d'un fusil de chasse, utilisant des plombs, est avancée. Les trois victimes ne seraient "que" légèrement blessées.

Cet enchaînement de faits divers inquiète et indigne les élus municipaux qui ont réagi ces dernières heures. Il appelle enfin à "la répression", notamment en frappant au porte-monnaie les familles si les suspects s'avèrent être mineurs (généralement par le biais de suspensions d'allocations). Une telle mesure est toutefois estimée discriminatoire, voire anticonstitutionnelle. Elle a pu être appliquée çà et là à l'échelle locale, mais avec guère d'effet probant. Comme l'expliquait le journal La Croix, "il n’y a pas d’effet positif démontré de ce type de mécanisme. Ce qui fonctionne, ce sont les mesures qui permettent d’accompagner les parents. Il faut que cela cesse." Il postule qu'"une action déterminée et résolue des pouvoirs publics nationaux et locaux [s’impose] plus que jamais", ajoutant regretter la suppression de la police de proximité sous le ministère de Nicolas Sarkozy (UMP), puis celle - assumée - de nombreux postes de policier lors de sa présidence.

Sollicité par Émilie Forzy, journaliste de France 3 Champagne-Ardenne ce dimanche 27 avril, le préfet de la Marne, Henri Prévost, déclare "suivre avec beaucoup d'attention ces évènements intolérables. On a une réaction très présente des forces de l'ordre. Les services de police sont présents tous les soirs. On a une surveillance continue depuis plusieurs mois, et tout un dispositif de vidéoprotection."

La vidéosurveillance n'est toutefois pas un remède miraculeux. "Dans ces quartiers, 90 % de la population demande à vivre en paix, alors on va poursuivre nos interventions. C'est intolérable que seulement 10 % d'entre eux puissent pourrir la vie de tous les autres. "On voit que les délinquants ont tendance à adapter leurs comportements. On avait ce type d'évènements plutôt le soir, mais ils les ont décalés. On va renforcer notre présence avec la Police nationale et la municipale. On va continuer à sécuriser. C'est inacceptable : ces comportements sont liés au trafic de stupéfiants." Le préfet parle aussi de "cette guerre de quartier. C'est une réalité, elle existe. "Je tiens à souligner qu'on a des interventions, et beaucoup de travail judiciaire qui est mené sous le pilotage du paquet. Les policiers ont interpellé plusieurs personnes. À chaque fois, on arrive à avoir des élucidations.

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Nuit de Tensions en Juin 2023

La nuit du jeudi 29 au vendredi 30 juin a été tendue à Reims. Des tensions et des dégradations urbaines ont eu lieu dans plusieurs quartiers de la ville. Rarement la ville de Reims n'avait connu pareille nuit de tension. Peu avant minuit, le 29 juin, plusieurs quartiers de la ville ont été la cible de violence et dégradations. Au lendemain de la mort de Nahel, ce jeune de 17 ans, victime d'un tir de la police à Nanterre, lors d'un refus d'obtempérer.

Du mobilier public a été incendié, un tabac a été pillé. Des jets de bombes lacrymogènes ont eu lieu sur certains axes du tramway. Les faits ont eu lieu dans les quartiers Wilson et Croix Rouge, mais aussi à Orgeval. Une vitrine de pharmacie a également été brisée à coups de barre de fer. Du côté des habitants, c'est la sidération. La gérante d'un bureau de tabac, "la chaise en bois" mis à sac dans le quartier Croix Rouge, n'a pas de mots pour décrire son ressenti. Elle évoque sa tristesse de voir son outil de travail détruit, après 45 ans sur place.

Des bus et deux tramways ont été dégradés pendant la nuit. Conséquence ce vendredi 30 juin au matin, le tramway ne circule pas à Reims, annonce la Citura, qui gère le service de transports urbains. Plusieurs lignes de bus sont déviées. Des infrastructures sont endommagées. 33 personnes sont en garde à vue le 30 juin à Reims. Des personnes âgées de 12 ans à 40 ans. Certains ont volé des uniformes de policiers, lors du pillage et de l'incendie du commissariat du quartier Croix-Rouge à Reims (Marne).

Pour les jours à venir, les autorités anticipent d'éventuelles suites. Le maire (Horizons) de Reims, Arnaud Robinet, a dénoncé ces actes avec virulence. "Ce soir, la racaille a pris prétexte d’un décès pour mettre à sac Reims. Pour piller, pour brûler, pour détruire. Simplement par plaisir. J’adresse tout mon soutien à nos forces de l’ordre qui sont confrontées à ces hordes de sauvage. Je suis présent au centre de supervision urbaine de la police municipale depuis le début de la soirée. Nos équipes sur places ont été témoins de cette tension, comme le montre cette vidéo tournée dans le quartier Wilson. On peut notamment y voir des poubelles utilisées, avec des mortiers.

La présidente du Grand Reims, Catherine Vautrin, s'est également exprimée sur cette violence. "Mobilisée depuis le début de la soirée à Reims pour suivre les actes inqualifiables de voyous qui prennent prétexte de la mort d’un jeune pour tout casser, je veux assurer les forces de l’ordre et les agents représentant nos services publics de tout mon soutien. Rien ne peut justifier une telle sauvagerie. Plusieurs vidéos publiées sur les réseaux sociaux, que nous avons authentifiées, illustrent cette violence. Sur une autre vidéo tournée par nos équipes. On distingue un bus de Reims, pris à partie, de nuit, par un groupe de jeunes gens cagoulés. Des passagers en panique sont à l'intérieur. Le groupe frappe sur les portes et les vitres du bus avec des bâtons, avant de quitter les lieux, le bus a pu repartir. Dans le secteur un abribus a été brisé.

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Procès pour Violences Aggravées en 2018

Dix hommes ont été jugés en mars 2019 devant le tribunal correctionnel de Reims pour violences aggravées, pour des faits qui se sont produits en mars 2018 dans le quartier Croix-Rouge à Reims. Des peines allant de un an à 7 ans de prison ferme ont été requis ce mercredi 27 mars par la procureur de la République pour les huit hommes accusés d'avoir tendu un guet-apens à l'entraîneur de basket.

Quant aux deux frères accusés d'avoir tiré des coups de feu dans le quartier Croix rouge, le lendemain de l'agression, la procureur de la République a demandé à leur encontre 7 et 8 ans de prison ferme. Des peines lourdes pour envoyer un message à la jeunesse des quartiers. Car si l'enquête n'a pas permis de dire pourquoi l'entraîneur de basket s'est fait tabassé, c'est semble t-il "une guerre entre quartiers Croix rouge et Wilson" à Reims qui serait à l'origine de cette flambée de violence des 16 et 17 mars 2018.

Les avocats ont demandé la relaxe pour les 8 prévenus accusés de violences aggravées à l'encontre de l'entraîneur. La relaxe, c'est aussi ce que demande l'avocat des deux frères, originaires du quartier Wilson et accusés d'avoir tiré des coups de feu devant le magasin Spar le 17 mars 2018. L'avocat qui estime que les peines requises sont démesurées au vu des conséquences des violences -personne n'a été blessé par les coups de feu-.

Le tribunal correctionnel de Reims a condamné ce jeudi 28 mars, huit personnes à des peines de 2 à 4 ans de prison ferme pour l'agression d'un entraîneur de basket et des coups de feu tirés dans le quartier Croix rouge en mars 2018.

Autres Incidents

  • Le 09/12/2019 : Trois hommes ont été mis en examen pour violences avec arme et dégradations après des échanges de coups de feu dans la nuit de vendredi à samedi dans différents quartiers de la ville.
  • Le 03/12/2019 : Un homme de 19 ans a été condamné à 4 ans de prison dont deux avec sursis, pour l'agression d'un autre jeune place d'Erlon à Reims le 9 août dernier après une rixe.
  • Le 05/03/2020 : Cinq hommes ont été incarcérés et mis en examen pour tentative de meurtre, un mois après une rixe en centre-ville de Reims où deux mineurs ont été blessés à coups de marteau. Ils sont tous originaires du quartier Orgeval.

Incendie Mortel en 2019

Un incendie dans un immeuble d’habitation à Reims a coûté la vie à quatre personnes dans la nuit de jeudi à vendredi. Quatre personnes, dont deux adolescents, sont mortes dans l’incendie d’un immeuble HLM de dix étages dans la nuit de jeudi à vendredi à Reims, un drame pour lequel la piste accidentelle est jugée « très probable », a-t-on appris. Parmi les victimes se trouvent « probablement » deux frères âgés de 13 et 15 ans, qui vivaient dans un appartement avec leur beau-père, selon le procureur de Reims, François Schneider.

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Situé dans le quartier Croix-Rouge, au sud-ouest de Reims, l’immeuble où le drame s’est produit compte 11 niveaux. Des fenêtres étaient entièrement noircies vendredi sur trois niveaux du milieu. Selon le maire de Reims, Arnaud Robinet, la tour ne posait pas de problème de salubrité et avait fait l’objet d’un programme de rénovation thermique.

Plusieurs dizaines de personnes sinistrées ont été prises en charge par la Croix-Rouge dans un gymnase mis à disposition par la municipalité. Il y a « 41 logements qui ont été touchés, avec 41 familles », a précisé Johnny Huat, le directeur général du bailleur social Plurial Novilia, gestionnaire de l’immeuble dévasté. « Toutes ont une solution de relogement » a-t-il assuré.

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