Le tir aux pigeons, une activité avec une histoire riche et une évolution notable, a marqué le paysage sportif et social français. Des clubs privés aux compétitions olympiques, ce sport a traversé les époques, s'adaptant aux changements et aux préoccupations de la société.
Le ball-trap daterait de la fin du XVIIIe siècle en Angleterre. Jusqu’entre les deux guerres mondiales, de vrais oiseaux (pigeons principalement) étaient libérés de leur cache et pris comme cible vivante. Cette pratique dite « honteuse et inesthétique » est interdite à la fin du XIXe siècle. Des boules de verre remplies de plumes sont alors lancées. En 1880, l’oiseau d’argile avant de devenir plateau d’argile. Les règles concernant la pratique de ce sport avaient été préétablies vers 1920 dans le Massachusetts, et qui se nommait le « Clock Shooting » (Tir à l’horloge). Pendant la Seconde Guerre Mondiale, le tir aux pigeons d’argile se démocratise par les soldats américains qui s’entraînaient et en faisant aussi une activité de détente.
Les Jeux olympiques sont sans conteste la plus grande manifestation sportive de la planète. Toutefois, certaines épreuves du passé suscitent aujourd'hui l'étonnement, voire l'indignation. Parmi celles-ci, le tir aux pigeons vivants, discipline olympique lors des Jeux de Paris en 1900, reste l'une des plus controversées.
Le tir aux pigeons est apparu lors de l'édition parisienne en 1900. Comme vous l’avez deviné, le but est de tuer le maximum de pigeons possible. La discipline obéit toutefois à une règle simple : le concurrent est éliminé dès lors qu’il manque deux cibles d'affilée.
Le Belge Léon de Lunden l’emporte en éradiquant de la surface du globe pas moins de 21 pigeons. En tout, plus de 300 pigeons mutilés ont trouvé la mort à la fin de la compétition.
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« Une compétition fut organisée pendant les Jeux olympiques de Paris en 1900. La série de tirs était interrompue dès que le tireur avait manqué son deuxième pigeon. Près de 300 pigeons furent utilisés pour cette compétition dont les résultats ne sont pas inclus dans la liste officielle des résultats olympiques du CIO ».
Avec le temps, le tir se pratique sur pigeons d’argile, notamment aux Jeux olympiques de 1924, qui sont à nouveau organisés à Paris. Les épreuves de tir aux armes de chasse - inscrits pour la dernière fois au programme des J.O. - ont lieu à Versailles (pour le tir sur cerf courant) et à Issy-les-Moulineaux (pour le tir aux pigeons).
Pierre de Coubertin a inscrit le tir aux premiers jeux olympiques en 1896. Le tir sportif s'organise au xixe siècle, notamment dans les pays anglo-saxons. La National Rifle Association est ainsi créée aux États-Unis en 1871. En France, l'Union des sociétés de tir naît en 1896. L'Union internationale des fédérations et associations nationales de tir est fondée à Zurich en 1907 ; dissoute durant la Première Guerre mondiale, elle renaît en 1921, sous le nom d'Union internationale de tir. Elle suspend ses activités pendant la Seconde Guerre mondiale, puis les reprend, en 1947 ; en 1998, elle prend le nom de Fédération internationale de tir sportif. En 2013, cent cinquante-quatre fédérations nationales lui sont affiliées.
Le tir fait partie des sports présents lors des premiers jeux Olympiques, en 1896, avec cinq épreuves : deux compétitions de tir au pistolet, deux de tir au fusil, une de tir au revolver. Sauf en 1928 à Amsterdam, le tir fera toujours partie du programme olympique. Au fur et à mesure des éditions, les épreuves les plus diverses, parfois très surprenantes (tir sur cerf courant, tir sur pigeon vivant, tir au fusil de guerre, etc.), apparaîtront de manière éphémère. Discipline masculine à l'origine, le tir sportif est mixte aux Jeux de 1968 à 1980. Ce n'est qu'en 1984 que des épreuves réservées aux femmes sont instituées. À partir de 1992, les épreuves mixtes sont supprimées.
Aux jeux Olympique de Londres, en 2012, le programme olympique comptait quinze épreuves (9 pour les hommes, 5 pour les femmes). Les épreuves de tir se répartissent en deux groupes : les épreuves sur cible fixe pour les armes de poing (carabine et pistolet) ; les épreuves sur cible mobile (plateaux ou pigeons d'argile) pour les armes d'épaule (fosse olympique, double trap et skeet). Les épreuves de carabine et de pistolet se déroulent dans des stands, les concurrents visant des cibles situées à des distances de 10, 25 ou 50 mètres.
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En 1888, le président des tirs de Dieppe, Deauville et Nice offre ses services à la ville de Vichy pour l’organisation d’un grand concours international de tir. Deux concours se tiennent dans l’été 1888 sur un terrain du champ de courses. L’activité est déplacée dans les années 1900 en face des Célestins, sur la rive gauche de l’Allier. Le terrain est vaste et clos de murs. En 1901, l’architecte vichyssois Antoine Percilly reçoit la commande d’un bâtiment pour accompagner cette pratique, devant le terrain de tir proprement dit. L’édifice est agrandi vers l’ouest quelques années après.
Les concours sont organisés en deux périodes entre le 1er juillet et le 25 août et attirent de nombreux adeptes de ce sport, notamment les concours internationaux, dotés de prix. La pratique du tir aux pigeons contribue à l’attractivité de la station et figure, comme le golf, sur les documents publicitaires. A partir de 1937, elle est déplacée sur un autre terrain de Bellerive, route de Gannat, où le tir est pratiqué jusqu’en 1980. Son ancien site est utilisé dans les années 1950-1960 par la Compagnie des archers de Vichy, puis est affecté à différentes pratiques sportives. Il a été acquis par la communauté d’agglomération en 1998.
C’est un bâtiment bas, très large et peu profond, construit en biais par rapport à l’Allier. Son entrée, au centre, est marquée par un portail monumental : deux tourelles carrées en avancée, couvertes en pavillon et percées de baies longues et étroites, encadrent une grande porte inscrite dans un encadrement cintré souligné d’un encadrement en briques. Le reste de la façade est éclairé de petites baies jumelées presque carrées. La façade arrière, face au terrain, est marquée par ses poteaux carrés soutenant l’avant-toit et par la partie centrale formant un vestibule en retrait, ouvert sur l’extérieur.
Un exemple marquant est le Tir aux pigeons créé fin XIXe-tout début XXe à Issy-les-Moulineaux par la maison Gastinne-Renette, célèbre armurier parisien. La société française baignait alors dans une ambiance de préparation militaire, perceptible dans la presse, à l’école ou dans les sociétés sportives. Le Tir aux pigeons occupait un vaste terrain situé entre la rue d’Erevan (anciennement rue du Plateau) et la rue de l’Egalité.
Bien sûr, de hautes palissades en bois protégeaient le voisinage, de plus en plus important avec la vague de construction lancée après la Première Guerre mondiale.
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Avec le temps, le tir se pratique sur pigeons d’argile, notamment aux Jeux olympiques de 1924, qui sont à nouveau organisés à Paris. Les épreuves de tir aux armes de chasse - inscrits pour la dernière fois au programme des J.O. - ont lieu à Versailles (pour le tir sur cerf courant) et à Issy-les-Moulineaux (pour le tir aux pigeons).
Peu à peu, le site devient un terrain vague où jouent les enfants du quartier, bien qu’il soit interdit d’accès. La construction des premières tours au début des années 1970 fait définitivement disparaître les derniers vestiges du Tir aux pigeons.
Au cours du Second Empire, le Bois de Vincennes comme le Bois de Boulogne sont concédés par l’Etat à la Ville de Paris pour y développer un lieu de promenade et la pratique du sport. En 1852, le Bois de Boulogne est cédé à la Ville et fait alors l’objet de travaux d’embellissement, selon les instructions de Napoléon III, sur le modèle des parcs londoniens, avec la création de grands lacs, de rivières et de cascades.
Les deux grands lacs attirant l’hiver de nombreux patineurs, avec un risque élevé d’accident et de noyade, il apparaît nécessaire de disposer d’un plan d’eau adapté à ce sport. Aussi la Ville concède-t-elle à bail en 1865 un terrain situé Pelouse de Madrid, à un “Cercle des Patineurs’’. Les lacs de patinage, de très faible profondeur, sont creusés selon les plans de l’ingénieur des Ponts et Chaussées Jean-Charles-Adolphe Alphand.
Dès 1866, l’association concessionnaire décide d’étendre la gamme de ses activités sportives et crée des installations de tir. Après trente ans, la concession du Cercle des Patineurs est reprise en 1895 par une société sportive, Les Acacias. En 1899, la Société pour l’Encouragement des Tirs en France, association régie par la loi de 1901 constituée à cet effet le 15 juillet 1899, lui succède et constitue le Cercle du Bois de Boulogne.
Le tir aux pigeons, sport désormais emblématique du Cercle du Bois de Boulogne, fonde sa réputation à travers une saison jalonnée de prix et de concours internationaux. C’est au début du XXème siècle le premier club de tir en France et l’un des premiers d’Europe, comptant parmi ses membres le Baron de Coubertin et accueillant lors de l’Exposition Universelle de 1900, comme lors des années suivantes, des concours internationaux prestigieux.
L’Association Sportive du Cercle du Bois de Boulogne poursuit après la seconde guerre mondiale une politique ambitieuse d’investissements au service du sport de haut niveau. Dans la discipline du tir, devenu ball-trap et tir aux assiettes, l’Association organise ainsi le Championnat de France, le Grand Prix de Paris, et en 1962 la Coupe des Nations, le site disposant de la fosse olympique la plus belle et la plus rapide d’Europe.
Dans le cadre d’une concession donnée par la Ville de Paris à la Ligue de Paris de Tennis (devenue Comité de Tennis de Paris) l'Association Sportive du Cercle du Bois de Boulogne, désormais également appelée "LE TIR", en référence à son histoire est devenue « club résident » du site pour une durée de 30 ans, soit jusqu’en 2037.
Dans le cadre d’une concession donnée par la Ville de Paris à la Ligue de Paris de Tennis (devenue Comité de Tennis de Paris) l'Association Sportive du Cercle du Bois de Boulogne, désormais également appelée "LE TIR", en référence à son histoire est devenue « club résident » du site pour une durée de 30 ans, soit jusqu’en 2037.
LE TIR est situé au cœur du Bois de Boulogne à Paris. Ses 6 500 membres, dont plus de la moitié ont moins de 30 ans, sont inscrits au club en grande majorité en famille. Ils y pratiquent en amateur ou en compétition de nombreux sports et activités comme le tennis, la natation, la gymnastique, le bridge et le football.
LE TIR est animé par 65 bénévoles et 45 salariés gérant le club au quotidien. Son école omnisports se place aux premiers rangs des écoles françaises de formation au sport. Elle rassemble 650 élèves, de 6 à 18 ans. Elle se renforce régulièrement, axée sur le développement du sport de haut niveau, du sport de loisirs et du sport-santé. Elle se distingue notamment par la place importante qu'elle accorde aux valeurs du sport.
Les clubs privés parisiens offrent un mélange de gastronomie, bien-être, divertissement et culture.
Club | Droit d'entrée | Cotisation annuelle | Description |
---|---|---|---|
Maison Villeroy Onyx | 1500 € | 5000 € | Hôtel résidentiel cinq étoiles avec appartements, restaurant étoilé, spa, salle de fitness, et accès à des propriétés de luxe. |
Yacht Club de France | Non communiqué | Varie selon l'âge | Club historique pour les passionnés de navigation, offrant des régates, des courses, et un réseau international de yachts clubs. |
Paris Country Club | 650 € | 3595 € | Offre une foule d’activités physiques ou culturelles pour toute la famille : salle de sport, piscines, fitness, spa solarium, salle de cinéma, nurserie, activités enfants, restaurants, club de bridge, courts de tennis, accès au golf de Paris à l’hippodrome de Saint-Cloud, hôtel, espace télétravail… |
Saint-James Club | 1500 € | 1500 € à 5000 € | Hôtel particulier Relais & Châteaux avec parc, jardin, terrasse et spa Guerlain. Restaurant réservé aux membres du club au petit déjeuner et déjeuner. |
Automobile Club de France | 10 000 € | 2400 € | Club historique avec bibliothèque, piscine, théâtre, salle de cinéma, bar-lounge, restaurant, salle d’armes. |
Soho House Paris | 525 € | 2000 € | Club pour les créatifs, avec piscine, salle de cabaret, health-club, et espaces de détente. |
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