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L’arena d’Ostrava a fait le plein pour le choc de ce premier tour. Peu à peu, les États-Unis prennent le contrôle du palet, avec quelques séquences de possession en zone adverse dénuées de tirs cadrés.

Le premier tir suédois revient à Eriksson Ek du cercle gauche, bien bloqué par Alex Lyon, et lance une bonne phase de la Tre Kronor. Deux minutes plus tard, alors qu’une pénalité différée est appelée, Joel Eriksson Ek reçoit le palet en haut des cercles.

La Suède maîtrise de plus en plus son sujet, sans fausse note. La défense ne laisse rien passer, gênant l’entrée en zone dès la neutre et écartant les joueurs adverses facilement. La relance, supérieure, facilite la transition vers l’avant. La différence d’expérience est nette, et les occasions arrivent de plus en plus.

Linus Johansson, puis André Burakovsky chauffent ainsi Lyon. Kevin Hayes tente de relancer son équipe avec un tir de la droite, sans réussite.

Le deuxième tiers commence mieux pour les Bleus qui trouvent le poteau dès le retour sur la glace, lors d’un beau travail de la ligne Nelson. Un élan qui ne dure pas : on joue depuis moins de quatre minutes lorsque Lucas Raymond est totalement oublié entre les cercles. Et il faut un retour de la crosse de Sanderson pour priver la Suède d’une occasion en or suite à une relance ratée de Luke Hughes plein axe… Lyon doit ensuite sortir la mitaine devant Victor Hedman.

La ligne Eriksson Ek poursuit son travail de démolition et passe tout près du troisième but. Pas grand chose offensivement pour les hommes de John Hynes, qui testent enfin Gustafsson après huit minutes sur une reprise dans l’axe de Hughes, monté aux avant-postes.

L’occasion de revenir dans la partie survient peu après lors d’un retenir de Linus Johansson. Caufield, en bonne position, manque le cadre. Le petit attaquant de Montréal multiplie les tirs, suivi de Boldy, pour la meilleure séquence américaine du match. La séquence a eu le mérite de redonner confiance à l’équipe.

Boldy, au fond, remonte le palet et Seth Jones pivote pour passer dans son dos à son ancien coéquipier à Columbus Werenski. Le momentum a changé de camp. Hedman patauge et laisse filer Farabee dans son dos. Le joueur des Flyers a la solution de passe fermée et choisit le tir : Gustavsson laisse un rebond, dégagé in-extremis.

Sanderson cherche ensuite une remise dans le slot, et le palet est sorti de justesse. Les sorties de zone sont bien meilleures : Jones envoie Boldy à droite, qui trouve appui sur Gaudreau, lequel glisse pour Nelson plein axe.

Pourtant, les Américains vont se faire punir sur une rare attaque adverse. Lyon est bien lent sur son déplacement latéral, face à un deux-contre-deux simple après un revirement de Gaudreau. Pontus Holmberg écarte vers Marcus Johansson et le tir le long du poteau va trop vite (3-1).

Les Bleus montrent leurs muscles à la reprise, et décrochent des occasions. L’échec-avant permet en effet des récupérations dans le coin. Jeff Petry, bien libéré, voit le cadre se dérober, peu après un lancer en angle ferme de Caufield.

La meilleure chance vient du tout jeune Will Smith : l’universitaire, pas aligné au premier tiers et présent seulement quatre fois au deuxième, récupère derrière la cage et trouve Pinto dans le slot, pour un arrêt difficile de Gustafsson. Cela continue avec une occasion de Luke Kunin, la vitesse augmentant. L’intensité a augmenté de manière spectaculaire.

Cela patine plus, plus vite, et les contacts sont plus appuyés. Tim Heed se fait alors punir pour retenir… La pression monte lorsque le palet se déplace si vite. Tkachuk, ligne de fond, tente d’attaquer la cage et le disque est sorti. Le danger n’est pas totalement écarté.

Servi dans l’axe, Tkachuk s’arrache et, au sol, parvient quand même à lancer au but. Il reste huit minutes et les esprits s’échauffent au milieu de la glace. Les États-Unis poussent, insistent à l’échec-avant mais peinent à dégager des solutions de tir. Il y a toujours un Suédois pour contrer ou dévier un tir.

Il ne reste que trois minutes lorsque Tkachuk se retrouve encore au cœur d’une échauffourée devant le but. Lyon sort pour jouer à 6 contre 4. Caufield, entre les cercles, ne cadre pas. Puis, les Américains cafouillent au fond et sont renvoyés dans leur camp. Un match typique de début de Mondial, avec deux équipes encore en rodage.

La glace d’Ostrava est d’une taille hybride, entre la taille européenne et la taille américaine, et ce sont les Européens qui, à l’expérience, l’ont mieux appréhendée.

Voici un résumé des buts marqués pendant le match :

Temps Équipe Buteur Assistants Type de but Score
08’20’’ Suède Eriksson Ek Heed, M. 1-0
36’39’’ Suède M. 3-1
12’40” Suède Carlsson Andersson, Zibanejad Sup. 1-0
23’04” Tchéquie Červenka Nečas, Pastrňák Double sup. 3-1
48’33” Tchéquie M. 4-2

L’an passé, les Tchèques avaient fait exploser la défense suédoise si réputée en demi-finale (7-3), poussés par le public de Prague. Cette année, c’est la Suède qui est à domicile et qui espère prendre sa revanche. Les deux pays ont chacun vu arriver un ultime joker en provenance des Maple Leafs de Toronto avant ce quart de finale.

Côté suédois, c’est William Nylander, un atout de plus pour la talentueuse offensive suédoise. Ce match est spécial pour David Pastrňák qui arrive dans le pays de son épouse. Tout débute quand Petr Kodýtek fait trébucher Wennberg. Pendant cette première infériorité numérique tchèque, David Kämpf part en contre-attaque et provoque une pénalité de Lucas Raymond qui le fait trébucher. Quand Kodýtek sort, les rouges jouent une minute à 5 contre 4 et David Pastrňák teste Markström par une reprise du cercle gauche… mais dans son repli défensif, la star tchèque au numéro 88 retient William Karlsson le long de la bande.

C’est donc reparti pour un powerplay suédois, cette fois mené à son terme. Le plus petit joueur du tournoi Kodýtek se rend dans le slot où il reçoit dans la tête une crosse d’Adam Larsson. Les Suédois montrent alors pourquoi ils ont des stats impeccables en infériorité numérique (100%). Libor Hajek perd le palet en zone neutre alors que ses coéquipiers sont en train de changer : c’est un breakaway pour Lucas Raymond, qui tire à mi-hauteur côté plaque (2-0, photo ci-dessous). Et ça recommence à trente secondes de la pause : la longue relance de Rasmus Sandin trouve Lucas Raymond à la ligne bleue. Après un brusque demi-tour pour se débarrasser du défenseur Kundrátek, il tire sous le bras gauche de Vejmelka (3-0). Le gardien tchèque n’a pas été à la hauteur de cette première période. Sa défense non plus, certes. Karel Vejmelka paie les pots cassés.

Les Tchèques activent leurs jambes au retour sur la glace. Rasmus Andersson fait trébucher Jakub Flek. Avec un homme de moins, Mikael Backlund s’offre une échappée face au gardien… et finit sa présence en dégageant le palet en tribunes. Douze secondes à 5 contre 3, cela ne paraît pas beaucoup… mais c’est amplement suffisant pour que David Pastrňák tire fort dans les bottes du gardien et que, sur le rebond, la passe transversale de Martin Nečas offre une cage ouverte à Roman Červenka (3-1). La Suède a encaissé son premier but en infériorité dans ce Mondial !

Après avoir tué une pénalité (cinglage de Ticháček), les rouges repassent à l’attaque. Un tir en angle de Pastrňák est notamment arrêté par Markström. Mais la Suède frappe encore en transition. Au tout début de la troisième période, un tir de Mikael Backlund transperce Vladař entre les jambes et le palet roule derrière lui… avant d’être bloqué par Libor Hájek avant que Backlund ne l’envoie dans la cage ouverte, et que celle-ci ne sorte de ses gonds.

Les Tchèques jettent leurs dernières forces dans la bataille. La quatrième ligne est sans doute la plus active pour attaquer la cage, et elle en est récompensée. L’espoir renaît et Radim Rulík sort son gardien très tôt, à cinq minutes de la fin, avant même l’issue de la mise au jeu dans la zone adverse.

La première période n’était plus vraiment rattrapable. Les Tchèques peuvent s’interroger sur le choix du gardien, comme on l’avait déjà vu après une élimination en quart de finale.

Daniel Vladař (gardien de la Tchéquie) : « Pendant la pause, [l’entraîneur des gardiens] Ondřej Pavelec est venu me voir et m’a dit que j’irais devant la cage. Bien sûr, ce n’est pas l’idéal, mais d’un autre côté, je n’avais rien à perdre. Kája [Karel Vejmelka] a joué un grand championnat, chapeau à lui. Mais notre mauvaise première période lui est revenue en boomerang. À partir de la deuxième période, il m’a beaucoup soutenu. Il a montré sa personnalité, que c’est un gars formidable. Nous avons été plus qu’égaux pendant quarante minutes, mais malheureusement, les vingt premières minutes nous ont brisés. Je pense que nous pouvons nous regarder dans le miroir et dire que nous avons fait de notre mieux. Malheureusement, ce n’était pas suffisant.

Roman Červenka (capitaine de la Tchéquie) : « On n’a pas réussi la première période qui a donné le ton du match. Ensuite, c’était difficile. Il nous fallait réduire l’écart à un but. Peut-être qu’ils auraient été un peu nerveux, mais nous n’y sommes pas parvenus. Il faut un peu de chance pour cela. D’un autre côté, nous leur avons aussi facilité la tâche à quelques reprises, par de mauvais changements ou des erreurs en zone neutre. Avec le recul, nous regretterons certainement le match contre les États-Unis. On savait que la première place était en jeu et que le match était important en vue des quarts de finale. Nous aurions dû le réussir. Je crois que nous jouerions pour des médailles. Mais on ne joue pas avec des si… […] Chaque jeune joueur qui apprend à connaître des matchs aussi importants progressera à l’avenir.

Les remplaçants pour la Suède étaient : Samuel Ersson (G), Erik Gustafsson (D), Jesper Fröden (A). En réserve : Josef Kořenář (G), Daniel Gazda (D), Filip Zadina (A).

Le public suédois a quitté l’Avicii Arena de Stockholm la tête basse. Les 12 530 spectateurs, vêtus de jaune, ont vu s’envoler le rêve d’un titre mondial à domicile.

Alors qu'ils n'ont plus été sacrés depuis 1960, lorsque les Jeux Olympiques faisaient office de Championnat du monde, les États-Unis disputeront la finale du Mondial, ce dimanche, avec l’objectif affiché de décrocher un troisième titre mondial seulement. Ce samedi, les Américains n’ont pas manqué leur rendez-vous. Sur courant alternatif durant la phase de poule, ils ont su hausser leur niveau le « Jour J » face aux Suédois, pourtant portés par une Avicii Arena prête à s’enflammer. Sans baisser d’intensité, les États-Unis ont continué de développer leu jeu avec autorité et efficacité. Climatisée, la Avicii Arena allait se réchauffer subitement. Une étincelle rapidement éteinte par Jackson LaCombe. En contre, le joueur d’Anaheim punissait les Suédois, dans l’obligation de s’exposer (51’09). Le ressort scandinave était cassé et le sort de cette demi-finale scellé.

Grâce à une immense Zecira Musovic, la Suède a éliminé les États-Unis aux tirs au but (0-0, 5-4 aux t.a.b) avec l'intervention du VAR. Les Américaines ne brigueront pas un troisième titre de rang.

Les États-Unis sont éliminés et ne remporteront pas une troisième Coupe du monde consécutive. Ultra-dominantes, les Américaines se sont heurtées à une immense Zecira Musovic et à quelques millimètres lors de la séance de tirs au but. Alors qu'elle frappait pour la victoire, Lina Hurtig a vu son penalty stoppé par Alyssa Naeher. Mais la portière américaine n'a pas eu la main suffisamment ferme pour détourner totalement le cuir, qui a fini par franchir la ligne.

Cela faisait douze ans que les États-Unis n'avaient pas perdu en Coupe du monde. Leur dernière défaite remonte à la phase de groupes de l'édition 2011 face à... la Suède (1-2). Les coéquipières de Megan Rapinoe, qui a disputé son dernier match en carrière ce dimanche, ont pourtant largement dominé la rencontre. Elles sont simplement tombées sur une Zecira Musovic impériale, autrice de 9 arrêts (voir ci-dessous). Et lorsque la portière était enfin battue, elle était sauvée par sa barre transversale, trouvée par Lindsey Horan sur corner (34e). Maladroites techniquement et étouffées dans les duels, les Suédoises n'ont pratiquement rien proposé pendant 120 minutes. Seule Sofia Jakobsson, tout juste entrée en jeu, a cadré une frappe, facilement détournée par Alyssa Naeher (85e). Bien heureuses d'être encore en vie, les Nordiques ont ensuite préservé le nul, aidées par des Américaines émoussées, pour s'offrir une séance de tirs au but.

Les deux équipes ne sont parvenues à se départager qu'à la septième tireuse. Lina Hurtig s'est avancée avec la balle de la qualification au bout du pied et a pensé la manquer quand Naeher s'est bien détendue. Le ballon a rebondi vers la ligne et tout le stade, joueuses comprises, a cru que la portière avait réussi à l'arrêter avant qu'elle ne la franchisse. Mais presque une minute plus tard, après une incompréhension générale, Stéphanie Frappart a indiqué la décision du VAR : but pour la Suède. L'image l'a confirmé, le ballon est bien rentré de quelques millimètres et prive les États-Unis d'un troisième titre mondial de rang.

Autrice de 9 arrêts et victorieuse de deux face-à-face, la portière suédoise a été immense. Elle a écoeuré les Américaines, qui sont restées impuissantes face à son envergure. Mise en confiance par des frappes lointaines en début de match, elle sort une deuxième période impressionnante. À la volée : l'un des arrêts du tournoi sur une frappe d'Horan (53e), une sortie réussie devant Smith (62e) et une horizontale pour arracher la prolongation (89e). Le tout entrecoupé d'arrêts faciles grâce à son bon positionnement et à un jeu au pied épuré. Elle offre littéralement la séance de tirs au but à son équipe, dans laquelle elle n'arrête pas de penalty mais pousse trois adversaires à manquer le cadre.

La Suède a frappé un grand coup, vendredi après-midi à Brasilia, dans le premier quart de finale du tournoi olympique de football féminin parvenant à éliminer les Etats-Unis, championnes du monde et triples championnes olympiques en titre aux tirs au but (1-1, 4-3 t.a.b.) Les USA avaient disputé toutes les finales olympiques jusqu'à maintenant, en remportant quatre sur cinq.

A la surprise générale, ce sont les coéquipières de Caroline Seger qui ouvraient le score. Sur une contre-attaque menée à la 61e minute, Stina Blackstenius, bien servie dans la profondeur, prenait de vitesse la défense américaine et s’en allait tromper Hope Solo d’une frappe de l’intérieur du droit. Remplaçante au coup d’envoi, Blackstenius avait remplacé Fridolina Rolfo, blessée à la 18e minute. Les Etats-Unis poussaient alors et, un quart d’heure plus tard, égalisaient par Alex Morgan, à l’affût pour reprendre du gauche une tête de Dunn contrée de la poitrine par la malheureuse Jessica Samuelsson (1-1, 77e). La gardienne Hedvig Lindahl a ensuite sorti des tentatives américaines signées Morgan (83e) et Heath (86e, 90e+2), conduisant son équipe en prolongation. A la 114e, les USA ont marqué mais le but a été refusé pour un hors-jeu inexistant. Sur le contre, la Suède a aussi scoré par Schelin mais l’arbitre l’a également invalidé pour un hors-jeu…inexistant ! Lors des tirs au but, Morgan et Press ont manqué leur tentative et permis à la Suède de passer. Vers un Suède-Brésil ?

En l’emportant en Suède, La France d’Hervé Renard a réalisé une performance. Un titre qui a un un double sens. Le premier, qui est de saluer la première victoire de l’histoire des françaises en Suède. (0-1), face à un adversaire qui a réussi, pendant une très courte période FIFA, à prendre dans un passé très récent, la place de numéro 1 ou 2 mondiale, se doit d’être mise en avant ! Une victoire construite sur un but de Wendie Renard (80′). Assez loin dans la partie pour qu’on s’interroge, mais fait d’une belle remise de la tête de Marie-Antoine Katoto, entrée à la 61′, demandant justement un second ballon, et servie idéalement par Sakina Karchaoui. Les deux « assists » venant de rentrer ; 61′ et 62′ pour les parisiennes Katoto et Karchaoui. A la 79′, à l’évidence, il manquait à cette équipe une joueuse qui ne se contente pas de la domination mais qui souhaite la victoire, agissant de manière égoïste pour l’obtenir, avec un caractère tranché de joueuse de haut niveau, sachant avec l’expérience que le collectif a sa limite. Une joueuse qui fasse la différence et, à la réflexion, s’imposait à mon esprit, la présence de Gaetane Thiney, ayant montré cette année, l’équilibre entre le jeu collectif et le tir qui fait le but et la victoire. J’en étais à cette réflexion quand les Bleues marquent ce but libérateur.

Si on doit relativiser, la Suède est depuis, redescendue à la 6e place quand la France pointe à la 3e. Il suffit de se rappeler des JO de Rio en 2016 dont elles repartent avec la médaille d’argent, pour s’être qualifiées comme 3e meilleure équipe UEFA. Sans gloire … puisque sortie en huitième avec la Suisse, les Pays-Bas, et une troisième équipe qui s’échappe à mon souvenir. La qualification s’était faite sur un but marqué par Caroline Seger, … avec son dos dans un cafouillage devant les buts adverses.

Les suédoises sont (1) bonnes en compétition (JO 2016, argent ; 3e au mondial 2019 ; finaliste aux JO de 2020 à Tokyo ; demi-finaliste au mondial 2023). (2) jamais inquiètes d’une défaite. Au second (1-0) du rassemblement, pour le même contenu, l’évidence du jeu français est devenue flagrante.

Le constat interpellait : Comment les Bleues pouvaient-elles autant dominer et avoir, d’un autre côté, si peu d’occasions ? La réponse est assez claire. Les joueuses ont pour consigne de tout faire pour récupérer le ballon et ce pendant quatre vingt dix minutes voire plus. Elles ne sont pas là pour créer du jeu, mais pour le récupérer. Mission dévolue en priorité à Sandie Toletti (53 sélections, Real Madrid), Kenza Dali (65 sélections, Aston Villa) et Grace Geyoro (80 sélections, PSG), les trois milieux françaises. A noter qu’Amandine Henry (Angel City), Léa Le Garrec (Fleury FC91), ont le même profil. Le ballon devient la propriété des Bleues.

Ce n’est pas faux. Souvenez-vous de l’Allemagne qui avait fait exploser les Bleues en demi-finale de l’Euro 2023. Même principe. On a vu aisément trois à quatre joueuses françaises, plonger vers la porteuse du ballon pour couper la passe adverse, lui boucher sa vision de jeu, récupérer un ballon pour les plus faibles, ou jouer de physique pour que, la joueuse en soutien malmenée, ne puisse conserver ce ballon. Le constat est clair.

Plutôt que de chercher à jouer avec nos qualités adverses, Hervé Renard, touche sur les faiblesses adverses. Les filles ne peut pas maîtriser le pressing comme les garçons le réalise. C’est juste mais risqué. La défense française peut prendre des buts quand l’adversaire joue. Ce qui aurait pu être le cas pour la Suède, buteuse sur un coup franc, refusé pour une faute sur Griedge M’Bock, pourtant pas directement concernée par ce qui a fait la réalisation suédoise. Les Bleues peuvent prendre des buts.

Conscient de cette faiblesse, Hervé Renard sait qu’en pressant les adversaires, il a bien moins de risques de prendre de buts que dans le cas contraire. C’est son analyse, elle n’est pas fausse. Les défenseuses françaises lisent bien le jeu quand il vient en face, mais sont bien moins bonnes sur des duels directs, face à un jeu court de possession adverse. A partir de là, si le clean sheet est scellé par une possession continuelle, il ne reste plus qu’à attendre la faute adverse pour tenter de prendre la victoire.

En sachant que si tu disposes de joueuses de taille, dans le football féminin, alors tu domines une partie du jeu et tes chances de marquer sont réelles. Les joueuses n’ont pas encore assuré la différence qu’elles ont avec les hommes, dans le jeu aérien. Hervé Renard, fait 1m87, toujours la plus grande des compétitions, seconde buteuse des Bleues sur le terrain avec 38 buts marqués pour 157 sélections, une force de présence devant le but. Là, elle marque du pied, totalement oubliée sur une remise de Katoto, 37 sélections, 1m77. Pas loin, il y a Maëlle Lakrar (Montpellier), 14 sélections, fortes de la tête et Eugénie Le Sommer, plus petite, possède une détente verticale rare.

Hervé Renard va construire une équipe pour prendre la balle à l’adversaire avec des joueuses de taille pour marquer des buts en dominant. Il ne faudra pas attendre des scores comme dans le passé. En effet, en face, la professionnalisation du football féminin en Espagne, Allemagne, Angleterre, USA, a mis les footballeuses adverses au niveau des sportives de haut niveau dans le domaine athlétique. Il en suffit d’un. C’est en tapant sur les autres qu’il compte remporter le titre olympique. Il n’a peut-être pas tort. L’Allemagne a produit un jeu médiocre pour gagner l’Or aux JO de Rio en 2016. Comme la Suède d’ailleurs, finaliste en 2016. Le Canada, en 2020, a gagné tous ses matches sur le fil, avec des scores de (1-0) ou les tirs au but. Notamment la finale et demi-finale. La Suède, encore médaille d’argent en 2021, n’a pas fait mieux.

Conclusion : le jeu vu sur ce rassemblement, c’est exactement ce que souhaite Hervé Renard. Seul contrecoup, un peu plus de 521.000 spectateurs ont été mesurées sur ce deuxième match. Un jeu qui a fait perdre au minimum de 300.000 à 600.000 téléspectateurs en moyenne. Que l’on aura du mal à gagner quand le résultat du match suivant : Manchester City - Real Madrid, en quart de finale de la Ligue des Champions, s’est terminé sur un (3-3), deux heures plus tard.

La France prend la tête de son groupe, devant l’Angleterre, vainqueur de l’Irlande (0-2). La Suède est 3e. L’Irlande du Nord ferme la marche. Championnat d’Europe féminin 2025 de l’UEFA - Phase de qualification - Ligue A - Groupe 3 - Deuxième journée Vendredi 5 avril 2024 - 21h10 (Diffusé sur W9) SUÈDE - FRANCE : 0-1 (0-0) Göteborg (Gamla Ullevi) - 11 278 spectateurs Temps pluvieux (8°C) - Terrain bon Arbitres : Ewa Augustyn (Pologne) assistée de Paulina Baranowska (Pologne) et Aleksandra Ulanowska (Pologne).

Suède 13-Jennifer Falk ; 4-Hanna Lundkvist, 3-Linda Sembrant, 6-Magdalena Eriksson, 2-Jonna Andersson (10-Sofia Jakobsson 87′) ; 16-Filippa Angeldahl (20-Hanna Bennisson 78′), 9-Kosovare Asllani (cap.) (14-Rosa Kafaji 57′), 15-Julia Zigiotti Olme (23-Elin Rubensson 56′) ; 19-Johanna Rytting Kaneryd, 11-Stina Blackstenius (17-Anna Anvegård 78′), 18-Fridolina Rolfö.

France 16-Pauline Peyraud-Magnin ; 2-Maëlle Lakrar, 3-Wendie Renard (cap.) (22-Ève Périsset 88′), 19-Griedge Mbock, 13-Selma Bacha ; 15-Kenza Dali (6-Amandine Henry 88′), 14-Sandie Toletti, 8-Grace Geyoro ; 11-Kadidiatou Diani (7-Sakina Karchaoui 62′), 9-Eugénie Le Sommer-Dariel (12-Marie-Antoinette Katoto 61′), 20-Delphine Cascarino (23-Vicki Becho 40′).

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