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La Suisse sort d’un superbe été, ayant brillé lors de l’Euro 2024 en Allemagne en se hissant jusqu’en quarts de finale, où elle a été éliminée par l’Angleterre aux tirs au but. Cependant, l’équipe doit maintenant composer avec les retraites internationales de 3 cadres : le gardien Sommer, le défenseur Schar et l’ailier Shaqiri. De plus, l’ancien Niçois Ndoye est forfait pour ce rassemblement.

De son côté, l’Espagne traverse une période faste, marquée par deux années de succès impressionnants. Malgré la présence des jeunes talents Lamine Yamal et Nico Williams, et du dynamiteur Dani Olmo, l’Espagne n’a pas su trouver le chemin des filets jeudi chez une équipe serbe pourtant diminuée. En effet, pour son entrée en lice dans cette Ligue des nations, la Roja a été décevante en obtenant juste un nul sans but en Serbie (0-0). Une réaction est attendue à Genève face à une Suisse privée de son capitaine Xhaka, de nombreux néoretraités, et de Dan Ndoye.

Les enjeux du match Suisse-Espagne

Les deux équipes espèrent décrocher leur première victoire. La Suisse a la réputation d'être assez peu ouverte aux étrangers et l'affaire du référendum sur les minarets est venue encore renforcer cette image. Mais son football, lui, se moque des lieux de naissance et des appartenances religieuses.

L'équipe nationale helvétique a créé la première grande sensation de cette Coupe du monde sud-africaine en battant l'Espagne (1-0) avec une sélection dont les racines plongent bien au-delà des Alpes. L'unique buteur de la partie, Gelson Fernandes, est né au Cap-Vert et est arrivé à l'âge de 5 ans dans le Valais, où il a été formé à Sion. Le passeur, Eren Derdiyok, est lui d'origine kurde. Leur partenaire en attaque, Blaise Nkufo, a vu le jour au Congo. Et, en l'absence pour blessure de l'habituel capitaine, Alexander Frei, le brassard a été attribué au milieu de terrain Gokhan Inler, qui est musulman et possède la double nationalité suisso-turque.

Seuls six des 23 sélectionnés pour la Coupe du monde ont disputé le dernier championnat national. Le gardien Diego Benaglio, l'autre héros de la victoire contre l'Espagne, la première en 12 rencontres depuis 1905, est également un expatrié.

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Au pays du tennisman Roger Federer, des champions olympiques des Jeux de Vancouver Simon Ammann et Didier Defago ou des vainqueurs de la Coupe de l'America en 2003 et 2007, les footballeurs ont ainsi, à leur tour, récolté leur part de gloire, deux ans après un Euro 2008 raté à la maison. Devant leur public, ils avaient été éliminés dès le premier tour.

L’état de forme des équipes

Engagée dans le groupe 2 de la dernière Ligue des Nations A, la Suisse a affiché de belles dispositions pour finir devant la Tchéquie et ainsi assurer son maintien. Par la suite, les coéquipiers de Granit Xhaka ont répondu aux attentes en se qualifiant pour l'Euro 2024. Séduisants dans le jeu, les hommes de Murat Yakin sont tout d'abord sortis de leur poule en faisant vaciller le pays organisateur, l'Allemagne. Ensuite, ils ont écarté fort logiquement l'Italie en 8ème (2-0) avant de chuter de manière cruelle contre l'Angleterre en quart (1-1, élimination suite aux tirs au but).

Arrivée en pleine confiance pour débuter cette Ligue des Nations, la Suisse a malheureusement perdu son premier match disputé au Danemark jeudi dernier (2-0). Il est important de signaler que la Nati a évolué en infériorité numérique en 2ème mi-temps.

De retour au plus haut niveau depuis l'arrivée sur le banc de Luis de la Fuente, l'Espagne fait logiquement office de grand favori à sa propre succession dans cette Ligue des Nations. Lors de la précédente édition, la Roja a tout d'abord dominé son groupe composé du Portugal, de la Suisse et de la Tchèquie avant de se défaire, en juin 2023, de l'Italie en demi (2-1) et de la Croatie en finale (1-1, victoire suite aux tirs au but). Par la suite, les coéquipiers de Rodri ont facilement composté leur billet pour l'Euro 2024. Cet été, ils ont affiché une superbe qualité de jeu pour décrocher le titre. Leader de sa poule, l'Espagne a ensuite dominé la Géorgie en 8ème (4-1), l'Allemagne en quart (2-1 après prolongations), la France en demi (2-1) et l'Angleterre en finale (2-1).

Les effectifs pour Suisse Espagne

Pour cette affiche, la Suisse doit composer avec les suspensions du défenseur Elvedi (Monchengladbach) et du milieu Xhaka (Leverkusen), qui ont écopé d'un carton rouge contre le Danemark. Par ailleurs, les expérimentés Sommer (Inter), Schär (Newcastle) et Shaqiri (Bâle) ont pris leur retraite internationale après l'Euro 2024. Enfin, l'important ailier Ndoye (Bologne) a été contraint de déclarer forfait pour ce rassemblement tandis que l'attaquant Okafor (AC Milan) n'a pas été convoqué. Suite à la retraite de Sommer, c'est Kobel (Dortmund) qui prend place dans les cages. Les habituels cadres sont bien disponibles à l'image de Akanji (Man City), Freuler (Atalanta), Aebischer (Bologne) ou encore Embolo (Monaco). Ces quatre éléments étaient titulaires lors de la première journée. Quasiment inutilisé durant l'Euro, le milieu Zakaria (Monaco), très bon depuis le début de la saison en Ligue 1, est entré en jeu.

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L'Espagne déplore les forfaits du portier Unai Simon (Bilbao), des milieux Gavi (Barcelone) et Merino (Arsenal), de l'ailier Oyarzabal et du capitaine Morata (AC Milan), blessés. De plus, le jeune défenseur Cubarsi (Barcelone) et les milieux Baena (Villarreal), Fermin Lopez (Barcelone) ont été ménagés après avoir remporté les JO cet été. Enfin, le polyvalent Llorente (Atlético Madrid) n'a pas été convoqué tandis que les expérimentés Jesus Navas (FC Séville) et Nacho (Al Qadsiah) ont pris leur retraite internationale. Gêné par une blessure en ce début de saison, le métronome Rodri (Man City) n'a pas joué jeudi dernier mais il postule pour jouer ce dimanche. Les incontournables ailiers Yamal (Barcelone) et Nico Williams (Bilbao) ont pris une nouvelle dimension cet été. Pour cette rencontre, Dani Olmo (Barcelone) est incertain.

En quatre séances de tirs au but, toutes remportées, les joueurs allemands ont converti 17 de leurs 18 essais (94 % de réussite). Seul Uli Stielike, lors de la nuit de Séville terrible pour les Français, a manqué sa tentative. Cet échec n’a pas empêché l’Allemagne d’être sacrée lors de la Coupe du monde 1982 en Espagne après avoir remporté la première séance de tirs au but de l’histoire de la Coupe du monde contre les Bleus en demi-finales.

Mais, une séance de tirs au but se gagne aussi à la capacité à faire déjouer l’adversaire. Le bilan de la Croatie est particulièrement impressionnant : elle a gardé sa cage inviolée lors de 10 des 18 tentatives adversaires. Mais la Seleção doit ce bon ratio, en grande partie, à l’échec des tireurs adverses. En effet, seuls cinq tirs au but ont été détournés par les gardiens brésiliens.

De son côté, le bilan de la France n’est pas glorieux. Les Bleus ont encaissé les neuf derniers tirs au but adverses, à l’occasion des finales des Coupes du monde 2006, contre l’Italie, et 2022, contre l’Argentine. Le dernier arrêt d’un gardien tricolore remonte à… 1998 lorsque Fabien Barthez repoussait la frappe de l’Italien Demetrio Albertini en quarts de finale. Sur les 25 tentatives adverses, les gardiens français en ont arrêté seulement trois.

Les bilans des pays aux tirs au but en Coupe du monde

Les bilans des pays aux tirs au but en Coupe du monde sont très variables. L’Argentine et l’Allemagne se distinguent par leur succès élevé, tandis que d’autres pays comme l’Espagne ont des difficultés dans cet exercice.

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Pays Victoires Séances Réussite (%)
Argentine 6 7 85,71%
Croatie 4 4 100%
Allemagne 4 4 100%
Brésil 3 5 60%
France 2 5 40%
Espagne 1 5 20%

Une nation impressionne particulièrement dans cet exercice : l’Allemagne !

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