L'histoire des armes à feu en Espagne est riche et complexe, marquée par des innovations, des adaptations et une large diffusion à travers le monde. Cet article explore cette histoire, en mettant en lumière les moments clés et les figures importantes qui ont contribué à son développement.
Au VIIIe siècle après Jésus-Christ, la poudre noire est inventée par les Chinois. Vers 1150 - 1200, les Arabes utilisent la poudre noire, qu'ils ont empruntée aux Chinois via le Moyen-Orient, sous la forme de canon rudimentaire à main le « Madfaa » qui propulse une flèche trapue à courte distance.
Vers 1280, la poudre est redécouverte en Europe et création de pots de fer à « traire garrot . Ce type de canon primitif, propulse une grosse flèche appelée « Garrot . En Août 1324, apparait une des premières utilisations en France d’une bombarde pour l’attaque de la ville de la Réole (Gironde). Son pointage rudimentaire, se fait à l’aide de cales de bois glissées sous le fût.
Vers 1370, l’hacquebute (primitive) : Littéralement « canon à croc » du germanique « hakenbüchse , destinée à tirer en crochetant un mur ou une palissade avec son croc de fer situé en dessous de l’arme pour que le mur encaisse le recul à la place du tireur. A partir de cette époque les balles rondes en plomb pour armes portatives à canon lisse seront enveloppées dans un petit carré de tissu graissé appelé « Canepin » destiné à les caler.
Vers 1460 jusqu’à 1660, l’arquebuse, mot découlant d’hacquebute : C’est une arme à feu, à fût de bois, véritable ancêtre des carabines, mousquets et fusils, que l’on tient sous l’aisselle ou que l’on commence à épauler. Vers 1510-15 la platine à « rouet » permet un allumage sans mèche, sur le principe d’une roue rainurée (le rouet) entrainée par un ressort, et qui frotte sur une pyrite de fer mordue (tenue) par un « chien » produisant ainsi des étincelles, qui allument la poudre. L’arquebuse restera le plus souvent à allumage à mèche pour les usages militaires. Il existe aussi des arquebuses à crosse très courbée faites pour prendre appui sur la poitrine du tireur.
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L’arquebuse étant assez courte, se prêtait mal au tir de guerre sur plusieurs rangs, l’embouchure du canon se retrouvant au niveau de l’oreille du rang précédant. Le mousquet était né. Le nom « mousquet » provient de l’italien « moschetto , issu du latin « musca , la mouche, à cause de la balle (qui sifflait et qui était invisible en vol comme une mouche aux oreilles des soldats.
En 1520, l’arquebuse à canon rayé (rainuré) hélicoïdalement : Il semble que le germanique Auguste Kotter, remarquant que les « viretons d’arbalète » (traits aux ailerons inclinés qui partaient en tournant sur eux-mêmes) avaient une plus grande précision que les « traits classiques » comme le « carreau . Il inventa le « rayage (rainurage) hélicoïdal » de l’intérieur des canons d’arquebuses. L’ancêtre de la carabine était né. Ils furent donc nommés « carabins » et par analogie leur arme carabine. (Louis XIII quarante ans plus tard, remplacera leur carabine par un mousquet à chargement plus rapide grâce au canon lisse, ce qui les fera nommer tout naturellement « mousquetaires »).
Vers 1520, apparition d’une forme très réduite de l’arquebuse à rouet, le pistolet. Le pistolet, arme tenue à la main, est rendu possible grâce à la platine à rouet, qui permet de le porter dans des fontes fixées à l’avant de la selle du cheval, et prêt à faire feu. Puis vint la platine dite à « Miquelet » inventée vers 1600 en Espagne, dont le mécanisme est extérieur.
Initiée par Louvois, ministre d’état, et sur le conseil du maréchal de Vauban, Louis XIV, généralisera par ordonnance la platine à silex à la française, sur les mousquets en allégeant leur poids en 1703. Les piquiers seront aussi supprimés et la baïonnette à douille généralisée sur les « mousquets à silex » (la baïonnette à douille autour du canon et permettant le tir, a remplacé la baïonnette-bouchon introduite dans le canon, sur l’initiative de Vauban en 1689). Un « mousquet à fusil » plus court destiné à la cavalerie, mais utilisant généralement la même cartouche au 2/3 de sa charge de poudre que le « fusil » (le reste de poudre de la cartouche est jeté), sera aussi inventé et prendra le nom de « mousqueton . Il sera généralement attaché par un anneau à la selle des cavaliers.
1728-40 Généralisation en France de la cartouche de guerre en papier, comportant 10 à 12 grammes de poudre noire (suivant la qualité de la poudre) et une balle de 16,3 mm en général. Il n’y a plus de calepin de tissu graissé avec la cartouche, le papier de celle-ci en faisant office, tassé avec elle lors du rechargement. En revanche, ce type de chargement nuit à la précision, car la balle rebondit sur les parois internes du canon et c’est le dernier rebond avant sa sortie qui définit sa direction.
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La sarbacane est considérée comme le prédécesseur des armes à air comprimé ultérieures car elles utilisent une technologie similaire. Pour situer l’origine des carabines à air comprimé et des pistolets en tant que tels, il faudrait remonter aux XVe et XVIe siècles de notre ère. L’année 1580 marque un tournant dans l’histoire des armes à air comprimé, car le plus ancien pistolet à air comprimé conservé appartient à cette date. Ce système à ressort, ainsi que le système à air pré-comprimé (PCP), ont été les deux systèmes de chargement les plus utilisés depuis le début du développement des pistolets à air comprimé.
L’utilisation la plus répandue des armes à air comprimé au cours du XVIe siècle était la chasse. Dès sa création, l’utilisation d’armes à air comprimé présentait des avantages évidents par rapport à l’utilisation d’armes à feu. Les pistolets à air comprimé pourraient être utilisés en cas de conditions météorologiques défavorables telles que la pluie ou la neige ; D’autre part, les fusils à poudre traditionnels n’étaient pas utiles sous la pluie puisque la mèche ne s’enflammait pas.
L’une des carabines à air comprimé les plus célèbres de l’histoire se trouvait dans les Amériques. C’était le fusil utilisé par Lewis et Clark lors d’une expédition dans le Pacifique à travers les terres de l’Ouest entre 1803 et 1806. La fabrication de carabines et de pistolets à air comprimé n’était pas seulement limitée à la moitié occidentale de la planète (Amérique et Europe), mais se développait également dans la zone orientale.
Mauser est un fabricant d’armes allemand fondé au XIX siècle, réputé pour ses fusils à verrou et ses pistolets. L’entreprise, basée à Oberndorf am Neckar, a joué un rôle majeur en équipant l’armée allemande et de nombreuses armées étrangères durant les deux guerres mondiales. Paul Mauser, l’ingénieur en chef et cofondateur, décède en mai 1914 peu avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale. Le conflit entraîne une explosion de la demande pour les fusils Mauser : le Gewehr 98 équipe massivement les troupes allemandes, tandis que des versions carabines plus courtes sont également distribuées (Karabiner 98AZ, etc.) pour les unités de cavalerie et les Sturmtruppen (troupes d’assaut).
Avec la montée en puissance du régime nazi et le réarmement de l’Allemagne dans les années 1930, Mauser retrouve une place centrale. Le fusil Karabiner 98k, version raccourcie du Gewehr 98, est adopté en 1935 comme arme de base de la Wehrmacht. L’importance stratégique de Mauser pour l’effort de guerre allemand est telle qu’Adolf Hitler en personne exige une production massive.
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Dans les années 1950, Mauser se concentre sur la fabrication de fusils de chasse et de carabines de tir sportif, le marché militaire lui étant fermé par les Alliés au début. Au cours de son histoire, Mauser a conçu et produit de nombreuses armes devenues légendaires. Les plus notables sont ses fusils à verrou de la famille Mauser 98 - qui ont défini le standard du fusil militaire au XXe siècle - ainsi que certains pistolets révolutionnaires pour leur époque.
Sites de production : Historiquement, l’essentiel de la production Mauser s’est déroulé à l’usine d’Oberndorf am Neckar en Allemagne. Mauser n’avait pas d’usines à l’étranger lui appartenant en propre, mais l’entreprise a souvent construit des chaînes de production sous licence dans d’autres pays.
Dès la fin du XIXsiècle, Mauser a fortement misé sur l’exportation d’armes militaires. Cette diffusion a fait de Mauser un standard international. Sur le marché civil, Mauser a exporté ses carabines de chasse (telles que les modèles 66, 77, puis M03, M12…) auprès des chasseurs du monde entier.
À Barcelone, Antonio Casa S.A., fabriquait déjà des articles en plomb à la fin du XIXe siècle. Renommée Industrias El Gamo en 1959, l’entreprise s’est attaqué au marché des armes à air premium. Dans les années 70, Gamo créa un réseau de revendeurs à travers plus de 40 pays. En 1995, Gamo USA Corporation est créée afin de s’attaquer à la distribution sur le marché américain. En 2013, BRS leur rachète Gamo Outdoor (qui comprend Gamo, BSA Guns et BSA Optics).
Il faut dire que Gamo prend un soin particulier à contrôler la qualité de ses produits. Les meilleurs bois sont sélectionnés et la crosse des carabines est conçue à partir de noyer européen et de hêtre. Les carabines, revolvers et pistolets de la marque sont exportés dans plus de 50 pays aujourd’hui.
La marque a déposé une demande brevet pour la technologie Whisper, un système très efficace de réduction de bruit. Cette technologie est adoptée et reconnue dans l’univers des armes à air comprimé.
Tableau récapitulatif des fabricants et de leurs contributions :
Fabricant | Contribution |
---|---|
Mauser | Fusils à verrou, pistolets, équipement de l'armée allemande |
Gamo | Armes à air premium, carabines, plombs pour armes |
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