En Espagne, une découverte stupéfiante a été faite dans la région de Grenade, en Andalousie. La police espagnole a démantelé un réseau de vente d’armes, révélant un stand de tir souterrain clandestin.
Mercredi 16 avril, la police d’Andalousie a démantelé un réseau de vente d’armes. Trois personnes ont été arrêtées après la découverte d’un stand de tir souterrain.
C’est après deux ans d’enquête concernant des fusillades dans le Sud-Ouest, à Puente Genil en 2023 et à Jaén en 2024, que les forces de l’ordre sont remontées jusqu’au groupe criminel.
Une cache souterraine à trois niveaux, creusée à la main, abritait un stand de tir clandestin utilisé par des trafiquants pour tester des armes de guerre destinées aux gangs de la drogue. Selon le communiqué officiel, le stand de tir, « construit à la main de manière rudimentaire, avec des outils courants », se trouvait profondément enfoui sous terre, rendant les détonations inaudibles depuis la surface.
Le tunnel, d’environ sept mètres de long, servait à tester les armes que le gang vendait en ligne à des trafiquants de drogues, grâce à des vidéos. Sa profondeur et la présence d’un matelas empêchaient les voisins d’entendre les coups de feu. Ce dispositif clandestin servait à tester les fusils d’assaut, mitraillettes et pistolets automatiques avant leur revente à des trafiquants via des applications numériques.
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Trois personnes ont été arrêtées, deux sont en prison et une a été libérée, mais toujours sous contrôle judiciaire. Outre les armes, les enquêteurs ont saisi des munitions, des gilets pare-balles, divers équipements tactiques et plus de 60.000 euros en liquide. Plusieurs fusils d’assaut, différentes munitions et objets de guerre ont été retrouvés enterrés, emballés et prêts au commerce.
« Grâce à cette opération, il a été possible de retirer des rues des armes qui, en raison de leur dangerosité et de leur dissimulation, auraient pu être utilisées pour commettre des crimes extrêmement graves », a déclaré la police.
Ces enquêtes sont réalisées dans le cadre du plan spécial de sécurité Campo de Gibraltar. Ce programme, mis en place en 2018, s’est traduit par un investissement de 80 millions pour la hausse des effectifs de police, le renforcement des capacités opérationnelles, des renseignements et des moyens matériels et technologiques. Mais une partie des forces de l’ordre dénonce toujours un manque de moyens face au trafic européen de stupéfiants, dont la porte d’entrée est l’Andalousie.
La région se situe à 15 km du Maroc, principal producteur mondial de cannabis.
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