Le tir à balles réelles se distingue de l'utilisation de balles à blanc, ces dernières étant conçues pour produire un effet sonore sans projeter d'ogive métallique. Une balle à blanc contient de la poudre compressée comme une balle réelle, mais il n'y a pas d'ogive métallique qui sera expulsée lors de l'explosion.
«Par définition, on apprend au soldat à être responsable de son arme», explique le Sirpa. Ainsi, la base du métier repose en principe sur les consignes de sécurité. «Le soldat commence son apprentissage par toutes les mesures de sécurité, on lui enseigne ensuite les techniques de tir et à viser juste», insiste le Sirpa.
La distribution des armes est réglementée. C’est l’armurier qui donne l’arme et les munitions aux soldats. Mais, en prenant son arme, le soldat doit toujours vérifier ce qu’on lui donne, il est responsable de son arme et de ses munitions.
Les balles à blanc et les balles réelles sont-elle identiques? Non, elles sont d’aspect différent et sont rangées à des endroits différents. Pour les munitions réelles, l’étui est de couleur kaki et la balle d’aspect cuivré. Pour les munitions à blanc, l’étui est de couleur aluminium et ne comporte pas de balles.
L’utilisation des balles réelles est limitée à trois cas, selon le colonel Benoît Royal: «Un exercice sur un champs de tir prévu à cet effet; la garde d'un point sensible ou l'accompagnement d'un convoi; et les rondes de surveillance dans le cadre du plan Vigipirate.»
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Pour le commun des mortels, une arme à blanc, conçue pour faire simplement du bruit, a été classée en catégorie D §i) jusqu’au 30 juin 2024 puis en catégorie C12° a partir du 1er juillet 2024. Depuis le Décret n°2017-909 du 9 mai 2017 - art. Il faut entendre qu’un « procédé industriel » fait appel à des logistiques et infrastructures importantes ainsi qu’une compétence technique.
En revanche, ce nouveau texte a apporté un changement important : une expertise préalable avant la commercialisation. Mais les armes à blanc fabriquées à partir d’armes réelles, même si elles sont bien en l’état conçues et destinées à provoquer uniquement un effet sonore, s’appellent désormais « armes de spectacle » et sont spécifiquement classées dans leur catégorie d’origine (art.
3° Arme de spectacle : « toute arme à feu transformée spécifiquement pour le tir de munitions à blanc, notamment lors de représentations théâtrales, de séances de photographies, de tournages de films, d’enregistrement télévisuels, de reconstitutions historiques, de parades, d’évènements sportifs ou de séances d’entraînement, dont les caractéristiques excluent le tir ou la conversion pour le tir de tout projectile.
Dimanche, en fin d’après-midi, un militaire a ouvert le feu à balles réelles pendant une démonstration lors d’une journée portes ouvertes du 3e RPIMa dans une caserne de Carcassonne faisant 17 blessés. Selon le procureur de la République de Montpellier, Brice Robin, le militaire à l'origine des tirs aurait agi «involontairement», par «maladresse», «absolument pas de manière préméditée». Le drame est la conséquence d'une «erreur humaine». Seule certitude: ses tests d'alcoolémie se sont révélés négatifs.
Deux enquêtes, l’une judiciaire et l’autre militaire, ont été ouvertes dimanche soir pour faire la lumière sur cet événement. En garde à vue depuis dimanche soir, le militaire devrait être présenté mardi devant un juge d'instruction à Montpellier. «Nous demanderons qu'il soit mis en examen pour le délit de blessures involontaires ayant entraîné une incapacité totale supérieure à trois mois», a déclaré le procureur. Il a ajouté qu'il retiendrait «vraisemblablement une circonstance aggravante», insistant sur le fait que le militaire avait «violé les règles de sécurité».
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Le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Bruno Cuche, a ouvert lundi après-midi une «enquête de commandement». Il dispose d’un «délai de l'ordre d'une semaine pour remettre son rapport» qui devra «définir les dysfonctionnements et déterminer les responsabilités», a précisé le colonel Royal.
Jadis les armes pour le cinéma étaient simplement des surplus militaires rachetés à bas prix par des accessoiristes spécialisés. Ces armes étaient utilisées en l’état ou étaient équipées de dispositifs de tir à blanc plus ou moins amovibles. La présence de ces armes authentiques sur les tournages donnait un charme particulier aux films policiers de l’après-guerre (chacun songera aux merveilleux "Tontons fligueurs" ou à la série des "Borsalino" dans laquelle sont représentés les principaux pistolets mitrailleurs des années 30).
Mais le risque d’un accident sur un tournage ou d’un détournement d’armes intactes ou trop facilement ""rétro-transformables » inquiète les autorités. Par D 95-589 art 54, les entreprises sont enjointes de prendre des mesures de sécurité, dresser un inventaire des armes louées.
Les armes à blanc sont très souvent utilisée dans le milieu du cinéma car elle permet d'imiter une vraie arme à la perfection mais le pistolet d'alarme est une arme dissuasive, elle permet de faire fuir un agresseur potentiel ou de le neutraliser. En effet, une arme à blanc ressemble à une arme réelle et lorsque l'on tire avec celle-ci, le bruit de la détonation est identique à celui d'une arme normale.
Il est possible de tranformer une arme à blanc en Gomme Cogne, c'est à dire en arme capable de tirer des projectiles en plastiques durs afin de neutraliser un agresseur. Les balles en caoutchouc de gros calibre sont alors insérée une à une dans l'embout ainsi vissé au bout du canon et, lors du tir, la puissance d'explosion de la balle à blanc projettera de manière extrêmement puissant la balle en caoutchouc.
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Un bruit court dans les couloirs du ministère, le surclassement sans conditions des armes d’alarme. Armuriers et importateurs s’insurgent déjà devant ces possibles restrictions qui impacteraient une grosse partie de leur chiffre d’affaires.
Depuis la loi de 2013, le régime des armes d’alarme a été durci à deux reprises. Le souci de l’administration est d’éviter que la transformation soit trop facile à mettre en œuvre. Ainsi dans le texte figure la locution d’absence de « procédé industriel » pour leur transformation. Elle a été d’abord supprimée en 2017 pour être rétablie en 2018.
Des publics différents ont manifestement un intérêt pour ces armes qui n’en sont pas :
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