Un stand de tir est un emplacement aménagé spécifiquement pour la pratique du tir de précision à la cible. On distingue différents types de stands, notamment les stands de tir à l'arc, au pistolet et à la carabine. Un stand de tir est un lieu spécialement aménagé pour la pratique du tir sportif avec des armes à feu, répondant à une demande croissante pour une activité encadrée, à la fois ludique, technique et soumise à une réglementation rigoureuse.
Le tir sportif, par définition, est un sport qui allie exercice physique et concentration. Après le tennis et le golf, il est le troisième sport individuel pratiqué dans le monde. De par sa diversité et grâce à ses nombreuses disciplines, il peut se pratiquer à tout âge, notamment dans des clubs sportifs, regroupés dans les fédérations comme la Fédération française de tir. Dans toutes les disciplines du tir sportif, il s’agit de propulser à l’aide d’une arme, à air comprimé ou à feu, un projectile pour atteindre une cible située entre 10 mètres et 300 mètres.
Cela nécessite que le tireur dispose d’une excellente coordination psychomotrice, d’un sens de l’équilibre affirmé, tant physique qu’émotionnel, de la capacité à mobiliser certains groupes musculaires sans en activer d’autres et d'une bonne compréhension de l’effet du système respiratoire sur la performance. Avant tout cela, le tireur sportif doit être une personne parfaitement consciente que la sécurité est la règle fondamentale, qui s’impose à tous. Chaque tireur est responsable de la sécurité des autres pratiquants et réciproquement !
Tout stand de tir sportif destiné à accueillir des licenciés ou à proposer de la formation au tir doit être homologué par la FFTir (Fédération Française de Tir). Lorsqu’un stand de tir est accessible au public, il relève du statut d’Établissement Recevant du Public (ERP). Fin mars 2025, de nombreux clubs ont reçu un courrier de la FFTir leur imposant un délai de quatre mois pour mettre leurs installations en conformité. De même, les stands de tir privés, très marginaux, n’entrent pas dans ce cadre. Ils ne répondent à aucune norme officiellement reconnue en France.
Nouvelles dispositions applicables depuis le 1er août 2018, par les clubs de tir et tireurs sportifs notamment, dans le cadre de la mise en œuvre du décret n° 2018-542 du 29 juin 2018 relatif au régime de la fabrication, du commerce, de l’acquisition et de la détention des armes :
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Les clubs de tir peuvent être autorisés pour la pratique du tir sportif à acquérir et à détenir des armes, munitions et leurs éléments des 3°bis et 7° de la catégorie A1 et des 1°, 2°, 4°, 5°, 9° et 10° de la catégorie B dans la limite d’une arme pour quinze tireurs ou fraction de quinze tireurs et d’un maximum de quatre-vingt-dix armes (contre soixante auparavant) (article R. Le nombre d’armes maximum étant porté à quatre-vingt-dix pour certains clubs de tir, le nombre annuel des munitions correspondantes pouvant être acquises par ces mêmes clubs est adapté enproportion.
Les armes de catégorie A et B ne peuvent pas être utilisées dans des stands de tir non affiliés à la fédération française de tir (en dehors de l’hypothèse des concours internationaux).
Les associations sportives agréées (clubs de tir) sont autorisées à acquérir et détenir des armes de poing à percussion annulaire à un coup, non comptabilisées dans le quota prévu à l’article R.
Les carcasses (éléments d’armes de poing) et les parties inférieures des boîtes de culasse (éléments d’armes d’épaule), acquises depuis le 1er août 2018, sont désormais prises en compte dans les quotas mentionnés aux articles R.312-40 et R. 312-41). Celles acquises jusqu’au 31 juillet 2018 demeurent hors quota. Cette disposition a pour objectif d’éviter la constitution d’une arme supplémentaire, donc hors quota réglementairement fixé à douze. Néanmoins, les autres éléments d’armes restent exclus du quota d’acquisition et de détention des armes, conformément au nouvel article R. 312-42.
Les séances d’initiation au tir sont désormais encadrées dans un but de renforcement de la sécurité publique (nouvel article R. 312-43-1). Seules les fédérations sportives et les associations sportives mentionnées aux articles R. 312-39-1 et R. 312-40 peuvent proposer et organiser des séances de tir d’initiation aux personnes qui ne sont pas licenciées d’un club de tir sportif agréé.
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Ces séances ne peuvent avoir lieu que dans les stands de tir de ces fédérations ou associations et sur invitation personnelle du président, ou établie sous sa responsabilité. La participation d’une personne invitée à la séance de tir d’initiation doit être précédée d’une vérification, via la fédération sportive concernée, du fichier national des interdits d’acquisition et de détention d’armes (FINIADA) afin de s’assurer que la personne invitée n’y est pas inscrite.
Si la personne invitée est inscrite, un signalement en est fait sans délais au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie territorialement compétent. Les fédérations ou les associations proposant ces séances d’initiation au tir doivent tenir à jour la liste nominative des personnes invitées, ainsi que la date de la séance d’initiation à laquelle elles ont participé.
S’il s’agit d’armes des catégories A et B, elles sont conservées dans des coffres-forts ou des armoires fortes conformément au 1° de l’article R. 314-8 ; s’il s’agit d’armes de catégorie C, elles sont enchaînées conformément au 2° de l’article R. Depuis le 1er août 2018, certains aménagements sont prévus pour les seules associations sportives détenant au maximum cinq armes, quelle qu’en soit la catégorie.
En effet, ces clubs de tir peuvent conserver les éléments de ces armes, à l’exclusion de la carcasse ou, le cas échéant, des parties inférieures des boîtes de culasse, en dehors de leurs installations, sous réserve que le lieu de conservation de ces éléments respecte les dispositions suivantes(article R. En revanche, les carcasses (pour les armes de poing) et les parties inférieures des boîtes de culasse (pour les armes d’épaule) doivent être conservées dans les installations de ces clubs de tir. Il s’agit donc d’un assouplissement, pour ces seules associations sportives, des règles antérieures, qui interdisaient toute forme de conservation d’armes ou d’éléments d’armes détenus par le club, en dehors de l’enceinte sportive.
Les systèmes d’alimentation sont supprimés de la définition des éléments d’arme (19° de l’article R. 311-1). Cependant, leur acquisition reste réglementée (articles R. 312-45 et R. Seuls les armuriers titulaires d’une autorisation de fabrication, de commerce et d’intermédiation (AFCI) pour la catégorie A1° peuvent vendre les systèmes d’alimentation à grande capacité.
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Aussi, les détenteurs de fusils à pompe reclassés en catégorie B, s’ils sont également tireurs sportifs, doivent déposer une demande d’autorisation avant le 31 juillet 2019. Ces fusils à pompe détenus par des tireurs sportifs ne sont pas pris en compte dans les quotas prévus à l’article R. 312.40.
Ils peuvent également faire transformer leur fusil par un professionnel pour respecter les spécifications techniques des armes relevant de la catégorie C. Seuls les armuriers titulaires d’une autorisation de fabrication et de commerce d’armes de catégorie B peuvent vendre ou transformer les fusils à pompe surclassés.
Les fusils à pompe à canon rayé chambrés pour les calibres de chasse (8, 10, 12, 14, 16, 20, 24, 28, 32, 36 et 410) et actuellement utilisés pour la chasse (capacité inférieure à 5 coups, dont la longueur totale est supérieure à 80 cm, dont la longueur du canon est supérieure à 60 cm et dont la crosse est fixe) sont maintenus en catégorie C (C1°d), par dérogation au surclassement des autres fusils à pompe à canon rayé en catégorie B.
Les carabines de chasse à répétition manuelle à canon rayé, munies d’un dispositif de rechargement à pompe titrant des munitions à étui métallique et dont la longueur du canon est supérieur à 45 cm, restent classées en catégorie C (C1°b). Les fusils de chasse à un coup par canon lisse sont désormais classés en catégorie C1°c.
Le décret supprime la catégorie D1° et conserve une catégorie D pour les seuls armes et matériels anciennement classés en catégorie D2°. La catégorie D concerne donc désormais exclusivement les armes libres d’acquisition et de détention. Ainsi, les détenteurs d’un récépissé d’enregistrement (ancienne catégorie D1°) d’une arme acquise entre le 13 juin 2017 et le 31 juillet 2018 doivent en faire la déclaration conformément à l’article R. 312-56, au plus tard le 14 décembre 2019.
Les dispositifs d’atténuation du bruit de tir, plus communément appelés « silencieux » ou réducteurs de son, sont exclus de la catégorie des éléments d’armes. Toutefois, leur acquisition ne peut se faire que sur présentation du titre de détention de l’arme correspondante et d’un permis de chasser ou d’une licence de tir (article R. 312-45-2).
Les tireurs sportifs ayant acquis un réducteur de son, sur autorisation d’acquisition et de détention comme l’exigeait la réglementation jusqu’à présent, disposent d’un délai de 6 mois,soit jusqu’au 1er févier 2019, pour acquérir s’ils souhaitent le remplacer, un élément d’arme. À l’issue de ce délai, l’autorisation d’acquisition et de détention d’élément d’arme sera caduque.
Les ventes d’armes, éléments d’armes et munitions des catégories A, B, C, et g et h du D, de particulier à particulier, ne sont désormais plus possibles.
Dorénavant, lorsqu’une personne est mise en possession d’une arme ou d’un élément d’arme de catégorie C par découverte ou par voie successorale, elle doit faire constater cette mise en possession par un armurier ou un courtier et en faire la déclaration (article R.
L'ouverture d'un stand de tir représente un projet complexe, nécessitant une planification minutieuse et le respect de nombreuses étapes administratives et techniques. Ouvrir un stand de tir, c’est répondre à une demande croissante pour la pratique encadrée du tir sportif, à la fois ludique, technique et réglementée. Ouvrir un stand de tir n’est pas une aventure à prendre à la légère. Il faudra beaucoup de courage, une volonté solide et une bonne dose de ténacité administrative pour mener à bien ce projet. Sans oublier un partenaire bancaire fiable pour accompagner le financement de cette entreprise ambitieuse. Mais à la clé, c’est un outil sportif, citoyen et structurant qui verra le jour au service des tireurs et de la discipline.
L'ouverture d'un stand de tir en France est un processus rigoureux qui nécessite une planification détaillée et le respect de nombreuses réglementations. Voici les étapes clés à suivre :
Avant de se lancer dans le projet, il est crucial d'évaluer la faisabilité commerciale et réglementaire de l'implantation du stand de tir.
Analyse de la demande locale : Déterminer s'il existe un public intéressé par la pratique du tir dans la zone géographique ciblée.
Étude de la concurrence : Identifier la présence d'autres stands de tir ou clubs de tir dans la région.
Une vision claire du concept et de l'offre du stand de tir est essentielle pour orienter les choix techniques, économiques et réglementaires.
Établir un business plan : Formaliser les ambitions et chiffrer les besoins. Le business plan est la colonne vertébrale du projet. Il formalise vos ambitions, chiffre vos besoins et prouve la viabilité économique de votre futur stand de tir.
Le lieu choisi pour l’implantation du stand de tir doit allier sécurité, conformité réglementaire et compatibilité avec l’environnement local. Le lieu choisi pour l'emplacement du stand de tir doit garantir la sécurité, la conformité réglementaire et la compatibilité avec l'environnement local. Des installations techniques spécifiques sont indispensables pour assurer la sécurité et le confort des usagers. Disposer d’un terrain adapté. La première condition est évidente : il faut avoir du terrain, et en quantité.
Le projet doit être présenté au maire de la commune, à titre informatif, et un permis de construire doit être déposé. Le projet doit être présenté au maire de la commune, à titre informatif mais aussi pour déposer un permis de construire.
Plusieurs commissions doivent être saisies pour approbation :
L'obtention de l'homologation et de l'agrément est une étape cruciale pour finaliser le projet. Finalisation du projet : homologation et agrément. Mais ce n’est qu’une étape.
L'homologation d'un stand de tir se déroule en plusieurs phases :
Avant l'ouverture, il est essentiel de promouvoir le stand de tir auprès du public cible.
Après l’ouverture : Animez le lieu avec des initiations, des stages, voire des compétitions et fidélisez via des cartes d’abonnement ou réductions membres.
Concernant les troubles du voisinage en raison du bruit des détonations, ils doivent être constatés par un appareil scientifique défini par la réglementation et par une personne agréée. Les troubles du voisinage liés au bruit des détonations sont strictement réglementés. Ils doivent être constatés par un appareil scientifique défini par la réglementation et par une personne agréée.
Le Code de la Santé Publique régit la mesure de l'intensité du bruit occasionné par le tir. Le trouble du voisinage est régi par le Code de la Santé Publique qui défini de quelle façon la mesure de l’intensité du bruit occasionné par le tir doit s’effectuer. C’est le décret du 31 août 2006 relatif à la lutte contre les bruits de voisinage qui prescrit que les mesures de bruit mentionnées doivent être effectuées selon les modalités définies par arrêté des ministres chargés de la santé, de l’écologie et du logement. Le décret du 31 août 2006 relatif à la lutte contre les bruits de voisinage prescrit que les mesures de bruit doivent être effectuées selon les modalités définies par arrêté des ministres chargés de la santé, de l'écologie et du logement.
La personne qui effectue la mesure doit être assermentée ou agréée par le Procureur de la République texte "Article 1er Les agents de l’Etat mentionné au 1° du I de l’article 21 de la loi du 31 Décembre 1992,", ce texte précise que la personne doit être un OPJ : (Officier Police Judiciaire) ou APJ : (Agent de Police Judiciaire). La personne effectuant la mesure doit être assermentée ou agréée par le Procureur de la République, et doit être un OPJ (Officier Police Judiciaire) ou APJ (Agent de Police Judiciaire). Les agents de police municipale sont habilités à effectuer des mesures acoustiques lorsqu'ils sont assermentés à cet effet. Les agents de police municipale sont habilités à effectuer des mesures acoustiques lorsque ils sont assermentés à cet effet.
Le trouble du voisinage, ainsi que l'exception d'antériorité, sont définis par le Code civil (Article 1253) suite à la loi 2024-346. Le trouble du voisinage, mais surtout l’exception d’antériorité sont désormais définis par le Code civil (Article 1253) suite à la loi 2024-346.
Le tir sportif est un sport regroupant 11 disciplines ayant toutes en commun l’utilisation d’une arme pour tenter d’atteindre, avec le maximum de précision et de façon répétitive, une cible située à une distance très variable. Le tir sportif est un sport qui allie exercice physique et concentration. Il se pratique à tout âge et offre une grande diversité de disciplines.
Il est important de connaître le vocabulaire spécifique du tir pour mieux comprendre et pratiquer ce sport.
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