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Les détonations ne retentissent plus sur le stand de tir de Wissous. Si depuis 1 an, et la prise d'un arrêté préfectoral passé inaperçu, le site est fermé, sa réouverture se joue désormais sur le terrain de la justice.

Incident Mortel et Enquête

Le 17 avril, un événement tragique est survenu au sein du Cercle de Tir de Wissous (CTW), dans l’Essonne. Lors d’une séance d’initiation, un participant a perdu la vie, touché mortellement par un coup de feu. Selon Le Parisien et des sources judiciaires, la victime, un homme de 31 ans, aurait braqué un moniteur avec une arme chargée. En tentant de le désarmer, deux encadrants ont entraîné sa chute, provoquant accidentellement le tir fatal.

Jeudi soir, le stand de tir a accueilli cinq stagiaires pour une séance de découverte au tir sportif. Selon le récit des encadrants, l'un des participants a enfreint les règles de sécurité, quitté son poste de tir et a arrêté de viser en direction des cibles. Selon les premiers éléments de l'enquête et les témoignages, c'est à ce moment-là que l'individu de 31 ans a pointé son arme sur le moniteur. Au bout d'une lutte assez confuse, l'individu s'est retrouvé à terre, ceinturé par les moniteurs et le coup de feu est parti. Le stagiaire touché à la poitrine est mort sur le coup.

Deux moniteurs du stand de tir à Wissous, en Essonne, avaient été placés en garde à vue après la mort, jeudi 17 avril, d'un homme de 31 ans touché par balle dans un stand de tir à Wissous (Essonne). L'autopsie réalisée vendredi matin conclut à un impact de balle, provoqué "sans doute" alors que la victime "tenait l'arme vers lui", indique le parquet. Quant à l'enquête pour violences avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner, elle est requalifiée en "coup mortel".

La garde à vue de deux moniteurs d’un stand de tir à Wissous (Essonne), à la suite du décès ce jeudi 17 avril 2025 d’un homme de 31 ans atteint par arme à feu dans l’établissement, s’est achevée ce samedi 19 avril, a indiqué mardi le procureur d’Évry Grégoire Dulin à l’AFP. Les deux hommes n’ont été « ni mis en examen, ni (placés sous le statut de) témoins assistés », a-t-il précisé.

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Le ministère public a ouvert une enquête pour violences avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner, confiée à la direction de la criminalité territoriale de l’Essonne, qui se poursuit.

Selon les informations communiquées par le parquet d’Evry, l'homme décédé, s’était inscrit pour une initiation au Cercle de tir de Wissous. Mais, lors d'une session de tir, l’homme se positionne mal, l'un des moniteur le lui fait remarquer et va pour le réorienter face à la cible de tir. L'employé se sent alors menacé par ce client qui, selon les premiers éléments rapportés, braque son arme chargée vers le moniteur. Un deuxième employé intervient donc pour tenter le maîtriser.

Fermeture et Procédures Judiciaires

Selon nos informations, l'association sportive Arquebuse qui s'entraînait sur le site aurait entamé une procédure devant le tribunal de commerce contre la nouvelle entreprise sur les rangs qui ne voudrait pas lui octroyer des créneaux. Et un recours a été fait auprès du tribunal administratif contre l'arrêté préfectoral. Les raisons détaillées par la préfecture pour justifier la fermeture de cette structure qui compte l'Arquebuse, une armurerie appelée SLD, mais aussi une société d'initiation au tir baptisée BTI sont particulièrement inquiétantes.

« Elle a été rachetée par une autre entreprise, affirme Richard Trinquier, le maire (DLF) de Wissous qui fustige cet arrêté préfectoral. L'activité pourrait donc reprendre, mais cette nouvelle entreprise n'a pas encore effectué de démarches pour que nous passions pour vérifier la sécurité. Ni nous ni d'autres instances. »

De son côté, la ville n'est que le bailleur de ce centre de tir, loué 4 000 € par mois à l'entreprise en charge de l'exploitation du site. « La seule chose qui nous dérange avec cette fermeture c'est que nos policiers municipaux ont besoin de ce lieu pour s'entraîner au tir. » Et leur port d'arme se limite à la commune.

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« Mais la préfète a fait fermer toute cette activité dans la précipitation, cela impacte notamment les 400 membres du club de tir », souligne Richard Trinquier qui fait aussi partie des adhérents. Néanmoins, lui-même était contre la mise en place de stages d'initiation. « J'avais fait évacuer un dimanche, car pour moi ce n'est pas un lieu qui doit être commercial, c'est un lieu dédié au tir sportif, après qu'il y ait une armurerie ou non, peu m'importe, mais je veux que l'association de l'Arquebuse puisse reprendre », indique le maire qui entend avoir son mot à dire. Et c'est notamment ce point de détail qui poserait problème avec la nouvelle entreprise. « Je crois qu'ils veulent se faire de l'argent en faisant aussi des stages de tirs », souligne le maire.

Antécédents et Sécurité

Le manque de sécurité est également pointé du doigt par la préfecture. Un mois avant l'arrêté, le 23 mars, un homme a fait une tentative de suicide lors d'une initiation. Et lors d'un contrôle inopiné, les policiers ont noté que Frédéric Botbol encadrait seul dix novices en leur laissant des armes et des munitions à disposition. « Lui-même n'est d'ailleurs titulaire que de la qualification de moniteur fédéral, sans être titulaire du brevet professionnel nécessaire » rapporte cette note.

Liquidation judiciaire Frédéric Botbol avait été interdit d'exercer à Paris où il avait encadré trois séances de tir pour Samy Amimour, l'un des terroristes du Bataclan, et avait été contraint de jeter son dévolu sur Wissous pour poursuivre ses stages. Depuis, le 1er octobre, faute de rentrées financières, l'entreprise SLD a été placée en liquidation judiciaire. Jusque-là, son chiffre d'affaires était estimé à près de 250 000 € par an.

En 2022, un licencié au comportement inquiétant s’était tiré une balle dans la tête sur le pas de tir du club de Wissous. Auparavant, le club s’était retrouvé dans le viseur des autorités, entre manquements aux règles de sécurité et stage effectué par l’un des terroristes du Bataclan.

Droit de Réponse de Frédéric Botbol

« En réponse à l'article de Monsieur Florian LOISY du 23 avril 2019, Monsieur Frédéric BOTBOL tient à apporter les mises au point suivantes :

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  • Monsieur Frédéric BOTBOL réfute avoir fait l'objet d'une quelconque interdiction d'exercer à Paris où il aurait prétendument encadré trois séances de tir pour Samy AMIMOUR, l'un des terroristes du Bataclan.
  • Lorsque Monsieur Frédéric BOTBOL a débuté son activité à Wissous, il n'était absolument pas interdit d'exercice à Paris.
  • Concernant Monsieur AMIMOUR, Monsieur Frédéric BOTBOL n'avait à l'époque, aucune raison objective de lui refuser l'accès à l'activité, lorsqu'il s'est présenté en 2012 pour une seule initiation au tir, et non pour trois séances comme l'affirme l'article.
  • Monsieur Frédéric BOTBOL réfute par ailleurs les propos repris par l'article suivant lesquels il aurait manqué de « sérieux avec une clientèle composée de jeunes issus de quartiers sensibles présentant des signes extérieurs d'une religion islamique rigoriste ».
  • Enfin, Monsieur Frédéric BOTBOL entend préciser qu'il est titulaire d'un Brevet d'entraîneur cible 1er degré obtenu en 2011 auprès de la Fédération Française de Tir.

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