Le stand de tir de Poussan est un lieu emblématique dans le monde du tir sportif en France. Il a accueilli de nombreuses compétitions importantes, marquant l'histoire de ce sport et influençant les carrières de tireurs de renom.
Le championnat de ligue s'est déroulé dimanche 24 avril à Poussan. Les quatre tireurs du Tir Sportif de Baixas ont dominé la compétition et remporté le titre, confirmant les ambitions nationales et internationales de l'école de tir managée par Frédéric Boy.
Les quatre tireurs baixanencs sont qualifiés pour le championnat de France qui aura lieu également à Poussan.
L'équipe J-Y Paes-Olivier et Bruno Mas a été classée deuxième.
En 2008, l’homme d’affaires Benjamin TRANCHANT et Charles BARDOU se rencontrent sur une planche de tir du championnat de France de Parcours de Chasse, à Poussan (Hérault). Pendant la compétition, leur unique échange se limite en la simple civilité d’un « bonjour » quotidien. Le dernier jour du championnat de France, l’histoire aurait pu s’arrêter là si Benjamin TRANCHANT n’avait pas, sur un ton humoristique, posé à Charles cette question : « Vous avez l’air de ne pas trop mal tirer. Donnez-vous des cours de tir ? » Rappelons qu’à ce moment-là, Charles détient déjà, depuis 2007, deux titres individuels de champion du monde de Compak Sporting.
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Pour clore notre saga sur l’incroyable famille BARDOU, et sans pour autant que cela porte ombrage aux autres membres, voici le plus célèbre de la tribu : Charles. À cette heure, Charles ne compte pas moins de 5 titres individuels de champion du monde ! Son premier concerne le titre de Parcours de chasse catégorie junior en 2000. Ne manque à Charles BARDOU, vice-champion du monde individuel de 2011, qu’une future couronne mondiale de Parcours de chasse, ce qui ne manquera sûrement pas d’arriver.
Le 19 juin dernier, Charles enrichit son palmarès en remportant de haute lutte un nouveau titre de champion d’Europe de Compak Sporting à Saint-Jacques-de-Compostelle, en Espagne. « Le dernier des quatre jours de la compétition, j’ai terminé à 199/200 à égalité avec l’Espagnol Martinez.
En effet, tout au long de sa carrière sportive, notre champion s’est montré particulièrement performant en barrages.
Après un bac pro commerce obtenu à Saint-Vincent-de-Paul à Tours, Charles poursuit des études commerciales en passant un BTS force de vente, dont il garde un bon souvenir : « C’était très bien, du fait de l’alternance entre les 15 jours à l’école, et 15 jours en entreprise. » À cette époque, il s’est déjà constitué un sérieux palmarès en compétition dans les catégories cadet et junior, ce qui lui vaut d’avoir déjà un sponsor HUMBERT-BERETTA.
Au tout début des années 2000, BERETTA l’engage définitivement comme commercial, où il restera une dizaine d’années.
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« L’enfant est le père de l’homme », a-t-on coutume de dire. Aussi, retournons en Indre-et-Loire pour retrouver ses racines. Là-bas, le tir et l’initiation à la chasse ont commencé très tôt pour Charles. À peine âgé de 5 ans il est initié à la 4,5 mm à comprimé par Didier son père, tireur de haut niveau et chasseur passionné, et son frère David, au début d’une carrière prometteuse de tireur sportif.
Martine, leur mère, se souvient de ses irruptions dans la maison tenant en trophée quelques plumes de piafs à la main, en criant « je l’ai eu ! Puis avec la 9 mm, l’initiation se poursuit. C’est l’époque des premiers garennes culbutés à la course, après que Didier ait soulevé les tôles de la butte sous lesquelles ils se remisaient. Charles, ignorait encore leur avatar de « rabbit » au Ball-Trap.
« Avec David, revenus de l’école, nous jetions aussitôt nos cartables, les devoirs attendraient notre retour du tas de bois, le mémorable abri de nos passées aux vanneaux, aux pluviers », rappelle-t-il aussi.
D’ailleurs, Charles constate : « La compétition m’a plu tout de suite, je suis d’ailleurs plus tireur de Ball-Trap que chasseur. Chez David, c’est l’inverse. » Pourtant, « Si mon goût du ball-trap vient de papa, David m’a non seulement donné l’envie de la compétition, mais surtout, il m’a permis d’y réussir. »
De fait, David, plus âgé mais également champion de ball-trap, armurier de formation et commercial pour le distributeur d’articles de chasse RIVOLIER, est devenu tout naturellement le coach de son jeune frère. Il lui faisait bénéficier, avec leur décennie d’écart, de son expérience du haut niveau, de la chasse, et le mettait en garde contre les erreurs qu’il avait pu commettre.
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Mais, si Charles reconnaît avoir pu profiter de l’expérience de son frère, encore fallait-il pouvoir bénéficier de la proximité d’un ball-trap pour y appliquer ses préceptes.
Grâce au rachat à du stand des Bruyères de Tours à Tauxigny (37) par leur parents en 1993 - voir Saga Bardou, Ep.2 -, les deux frères jouissent d’un incomparable terrain d’entraînement.
« On tirait ensemble. Nous prenions trois caisses de cartouches et on bombardait comme des malades. On se motivait sur des trucs de débiles en se disant qu’ensuite, en compétition, les plateaux allaient nous paraître faciles.
À la fin des années 90, quand Charles a 15 ans, et David 25 ans, les choses sérieuses commencent véritablement avec « l’Everest » de la compétition. L’aîné emmène son cadet sur tous les stands, « il m’engueulait, il me faisait pleurer ! » se souvient Charles. On connaît aujourd’hui le résultat.
Cette même année 1998, Charles devient vice-champion du monde junior de parcours de chasse à Dallas. Même titre en 1999. L’année suivante, il deviendra en 2000 champion du monde junior de Parcours de Chasse.
Les deux hommes se revoient rapidement pour quelques séances de tir. Un beau jour de 2009, Benjamin TRANCHANT propose à Charles d’associer ses compétences à ce qui n’est encore qu’un projet : le futur Paris Shooting Club. Charles connaît très bien ce milieu, avec un père président d’un club associatif (Les Bruyères de Tours), et un frère aux palmarès flatteur.
Si Charles répond favorablement à la proposition, toutefois une chose l’ennuie. Il est en effet très attaché à sa Touraine natale, et le fait de devoir vivre en région parisienne ne l’enthousiasme pas. « En plus, je considérais que la forte communauté des chasseurs de la région Centre et de la Sologne représentait un vivier pour un futur Ball-Trap », se souvient Charles.
Alors, Benjamin propose le pari suivant : « Nous construirons le Shooting Club initial, là où le premier d’entre nous deux trouvera un terrain… » C’est Benjamin qui l’emporte.
Par la suite, Charles formera de nombreux tireurs au Paris Shooting Club, à commencer par son fils Hugo.
En 2013, deux ans et demi après l’inauguration, Charles recrute Frédéric FERRÉ pour le remplacer.
En déménageant au Sologne Shooting Club, Charles assouvit le vœu de se rapprocher de sa famille tourangelle. Mais surtout, Benjamin TRANCHANT charge Charles, devenu le responsable de tous les Shooting Clubs, de bâtir le Ball-Trap de Courgenou sur le modèle de son grand frère parisien.
En 2022, l’actualité de Charles toujours aussi dense. Avec notamment l’organisation d’évènements internationaux tels que les Euro Shooting Cash ou l’English Shooting Cash (malheureusement annulé), qui rassemblent la fine fleur mondiale des Parcours de Chasse et Compak Sporting, s’affrontant pour des gains conséquents (60 000 € mis en jeu lors de ces compétitions).
La saga se poursuit, et il est certain que dans les décennies à venir, les pas de tir résonneront du nom d’Hugo BARDOU et de ses exploits.
Le Paris Shooting Club, plus qu’un club, ce cercle « unique en son genre », entend-on souvent, est né dans l’esprit originel des shooting grounds anglais de la fin du XIXème siècle, ces lieux où l’on enseignait le maniement des armes.
En ce sens, cent plus tard, il est l’héritier de l’école de chasse GASTINNE-RENETTE, ouverte en 1909 à Issy-les-Moulineaux.
En effet, après le Paris Shooting Club d’autres ont suivi : le Sologne Shooting Club à Courgenou, d’abord, là où Charles BARDOU officie aujourd’hui, puis le Chêne Rond Shooting Club, le Nîmes Shooting Club. Un nouveau genre de stand de tir a émergé.
Prenons l’exemple de l’utilisation d’un matériau écologique comme le bois, exacerbé par les Shooting Clubs. On le retrouve désormais chez nombre de concurrents, pour porter et dissimuler les lanceurs, accueillir, voire surélever les tireurs comme à la Plateforme de Courgenou, recueillir les étuis vides ou bien encore aménager les abords des bâtiments.
Nom du Tireur | Catégorie | Classement |
---|---|---|
Jean-Yves Paes | Scratch toutes catégories | 1er |
Olivier Mas-Bouhay | Club France | 3ème |
Bruno Mas | Cadets | 1er |
Gilbert Senyarich | NC | 2ème |
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