Le tir à la corde est un jeu de lutte qui voit s’affronter deux équipes. Un grand classique des jeux d’extérieur, idéal pour créer des défis entre 2 équipes. Ce jeu convient à tout le monde, aux enfants comme aux parents.
Le tir à la corde est une épreuve traditionnelle des olympiades. Le but du jeu est de tirer l’autre équipe, en utilisant la force, vers la limite pour remporter la partie. Également connu sous le nom de Sokatira, le tir à la corde est ancré dans la culture du Pays Basque, où il se pratique comme un sport à part entière. Symbole de rassemblement et de convivialité, le Tir à la Corde reste une composante incontournable des animations de fêtes locales.
Pour bien définir la surface de jeu, nous vous conseillons de poser la corde au sol. Une corde de 25 mètres, épaisse, est posée à terre. La corde en chanvre est longue de 10 mètres. Fourni avec repère au sol pour déterminer l'équipe gagnante. La corde en chanvre est épaisse, solide et longue (10 m). Ceci est gage de qualité et de robustesse. Un foulard ou une ficelle marque son milieu.
Dans un premier temps, il faut nouer un foulard au milieu de la corde. Il faut ensuite placer au sol deux foulards à 3 ou 4 mètres de chaque côté du milieu de la corde. On trace par terre, à 3 ou 4 mètres de chaque côté du point central, un repère.
Les équipes formées peuvent donc se placer de chaque côté de la corde, derrière leurs limites respectives. Les deux équipes se positionnent aux deux extrémités de la corde, derrière les repères tracés au sol. Les joueurs sont placés l’un derrière l’autre, et tiennent fermement la corde. Par mesure de sécurité, les joueurs d’une même équipe sont espacés de 1 ou 1,5 mètre, les plus petits étant placés devant.
Lire aussi: La nouvelle règle de penalty en question
La partie débute lorsque l’arbitre du jeu donne le départ par un « go » ou un « top ». Au coup de sifflet, les joueurs tirent de toutes leurs forces sur la corde. Chaque équipe doit tirer de toutes ses forces de manière à attirer l’autre équipe vers son foulard de limite. Il est bien sur possible de jouer en plusieurs manches gagnantes.
Bien qu'il soit très ancien (on y jouait déjà en Egypte et en Chine au XIIIe siècle), le tir à la corde est une tradition popularisée par les Basques. On fera référence au battage de blé, unique occasion de l'année, qui réunissait une vingtaine de bonshommes en pleine force de l'âge. Et il y avait toujours, à disposition, la grosse corde qui servait à arrimer le foin ou les gerbes de blé. Cela a donné par la suite, l'occasion de constituer des équipes de quartier ou de village, qui se défiaient à l'occasion des fêtes. Avec le souper à la clé.
Comme les jeux de balle, le tir à la corde semble avoir été un exercice de base. Des fresques de Saqqarra, en Egypte, le représentent, on le retrouve dans les pays du nord de l'Europe, les Chinois même, s'y adonnaient au XIIème siècle. On pouvait ainsi comparer la force des clans, des tribus, des entités seigneuriales, ce n'était donc pas une épreuve anodine.
Dans la Grèce antique, elle faisait partie des Olympiades, si bien que les Jeux Olympiques modernes le comptèrent comme épreuve officielle de 1900 à 1920. La France décroche lors de la première édition la médaille de bronze. Depuis 1920, le tir à la corde n’est plus présent au Jeux Olympiques due . Il fallut attendre 1964 pour voir se créer TWIF, la Fédération Internationale du tir à la corde. Sous l'impulsion de l'Anglais G.Hutton, elle définit les règles essentielles de ce jeu qui devient donc un sport.
Voici les principales dispositions :
Lire aussi: Athlètes marquants du tir à l'arc olympique
Pour la petite histoire, à l'instar des boxeurs, les tireurs n'ont pas le droit de se peser tout nus, histoire de gagner quelques grammes.
A partir de là, on peut comparer les performances. Iparralde, le Pays Basque Nord, va adopter ces règles; ce sera surtout l'apanage de Napurrak d'Espelette, le plus constant dans l'effort de recherche, même si récemment des clubs comme Souraïde ou Briscous ont entrepris avec bonheur une approche très sportive de l'épreuve.
Il a bien fallu « s'y mettre », décortiquer les techniques de ceux du Sud, s'entraîner, car les valeurs naturelles ne suffisaient plus. Trouver aussi des chaussures avec une semelle adhérente. Cela a été une révolution sportive, mais aussi intellectuelle: on n'est pas les plus forts parce qu'on est intrinsèquement les plus costauds, mais bien optimiser cette force. C'est la différence entre un jeu et un sport.
Si l'on observe les photos des années 50, on voit des hommes tirer debout à la « va comme-je-te-pousse », tournés vers l'avant, vers l'arrière, pieds nus, chaussés de sandales (la semelle à plat, le pied à côté !) ou encore avec de mauvais godillots. La différence sur l'image actuelle est saisissante : tireurs parfaitement parallèles, penchés en arrière, pratiquement couchés.
Il y avait beaucoup de chemin a accomplir, les premières confrontations avec des Biscayens comme Nuarbe ou Motrico, préparés professionnellement, tournèrent à la déroute. Quelques poignées de secondes sur le tapis, et on était prêt à reprendre le bus du retour !
Lire aussi: Tout savoir sur les tirs au but
Il a d'ailleurs fallu attendre ces dernières années pour voir des équipes basques figurer en bonne position dans le concert mondial. Les Britanniques entre autres sont très forts, dans un domaine où, comme à la hache, on pensait bien être les meilleurs. Les entraînements se font toutes les semaines, on court, on soulève de la fonte, et, surtout, grâce à un système de mât et de poulies, on soulève sans cesse, un énorme bloc de fer et de béton, à 3m au dessus du sol. Cela permet de contrôler la traction, de tirer, d'arrêter, de repartir, de relâcher. Cela donne ensuite des luttes âpres et magnifiques, dans une épreuve que l'on pourrait penser très simpliste.
Chaque équipe de huit tireurs, se campe pieds au sol, et penchée en arrière, tentera dans un premier temps de contenir la traction adverse. Cela paraît simple. En fait, c'est un effort collectif, il faut donc coordonner les efforts de tous. Pour cela, un entraîneur se déplace le long de la cordée, et tel un chef de rame, imprimera le rythme, ordonnera de tenir ou de tirer d'un coup, ou encore d'arracher. A lui, de juger à lil et aux indices fournis par les vibrations de la corde, le bon moment. Il faudra entraîner les adversaires sur 2,50m, sans toucher le sol avec les fesses, ou la cuisse avec le coude : les juges peuvent disqualifier pour faute technique.
Sur herbe, on peut rester longtemps, 5 ou 10 minutes, le talon enfoncé, guettant la moindre faiblesse de l'adversaire. Sur un tapis, la technique prévaut à l'inertie, il suffit de perturber la coordination des adversaires, le « décrochage » intervient assez rapidement. On dispute deux manches, les équipes changeant de côté; en cas d'égalité, le temps mis tranchera.
Ce jeu intergénérationnel rassemble petits et grands autour d'un défi sportif amusant et accessible à tous. Parfait pour organiser des olympiades, des fêtes d’école ou des journées sportives, le tir à la corde apporte dynamisme et convivialité à vos animations. Petits et grands apprécieront ce jeu simple, mais redoutablement efficace pour tester la force et l’esprit d'équipe.
tags: #regle #tir #a #la #corde