Dès la fin du XVIIIe siècle, les séjours aux eaux s’inscrivent dans le rythme de vie nomade de l’aristocratie. L’engouement pour la cure thermale, puis, à partir de la Restauration pour la saison aux bains de mer se développe au cours du XIXe siècle.
Au milieu du XIXe siècle, la ville d’eaux est un haut lieu de sociabilité. Que l’on s’ennuie ou que l’on se divertisse, que l’on soit malade ou bien portant, la cure thermale ou balnéaire est :« La continuation obligée des élégances de l’hiver ; […] le premier devoir social de tout homme qui tient à l’estime de soi ; plus encore à celle d’autrui ; s’en dispenser, laisser fuir toute une saison sans apparaître à Vichy, Dieppe, ni à Bade ni à Hombourg, ce serait non seulement une faute de goût, un solécisme impardonnable, mais un crime de lèse-société ».
La ville d’eaux avec ses buvettes, ses cercles et ses casinos, ses parcs et ses digues-promenades est un vaste théâtre où baigneurs et curistes ont autant l’occasion de voir que d’être vus. Ces espaces de mises en scène sont des lieux privilégiés où s’exerce le « loisir ostentatoire » d’une « classe oisive », selon l’expression de Thorstein Veblen.
Le temps médical est associé à une période de plaisirs et de distractions : le temps des loisirs rentre pleinement dans l’organisation du temps du curiste. La ville d’eaux est à la fois une ville médicale (Vichy, Aix-les-Bains, Luchon, Bagnères-de-Bigorre, Châtel-Guyon,…), voire parfois une ville-hôpital (Berck-sur-Mer) et aussi une ville de divertissements et de loisirs (Monte-Carlo), ville des eaux et ville au bord de l’eau où sévit la « fièvre des loisirs ».
La ville d’eaux s’organise autour des équipements collectifs dévolus à la médecine, aux loisirs, à l’hébergement et aux transports. Les grands édifices structurants spécifiques des stations balnéaires et thermales, établissements de bains, casinos, hôtels sont identiques. Seule la nature et les usages de l’eau semblent différencier les stations. Sur le littoral, la ville linéaire ouverte sur la mer, accrochée au rivage, dresse ses fronts de mer le long des plages. La ville thermale, repliée sur elle-même dans les massifs montagneux est agglomérée autour du lieu d’émergence de la source minérale, le griffon. Ces villes nouvelles établies au bord de l’eau ou autour des sources forment des « villes-parcs » et des « cités-jardins ».
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Leur création nécessite d’importants travaux d’aménagements pour domestiquer le paysage et créer un urbanisme de loisirs et de services, aux antipodes de la ville industrielle.
Stations thermales et stations balnéaires sont des villes de villégiature. Les stations thermales aux vertus curatives existent depuis l’Antiquité. Les stations balnéaires, situées en bord de mer sont nées en Europe entre la seconde moitié du XVIIIe siècle et le premier quart du XIXe siècle. Le balnéaire possède donc un retard sur le thermalisme de plusieurs siècles. Si les pratiques balnéaires s’inspirent des pratiques thermales, leur différence dépasse la simple localisation des eaux. La fonction médicale des villes balnéaires est beaucoup moins avérée que dans les villes thermales. Celles-ci sont des agglomérations dont l’origine ou la fonction emblématique sont le repos et la détente, le divertissement et le sport, et la visite des curiosités naturelles et culturelles.
La création des stations thermales et balnéaires s’inscrit à la fois dans le mouvement de l’avènement des loisirs et de la médicalisation de la société française du XIXe siècle, le développement des moyens de transport et l’accroissement exponentiel du tourisme. Les villes d’eaux forment des réseaux urbains liés à la nature de leurs activités et à leur spécialisation médicale ou climatique mais aussi à leur degré d’accessibilité lié à la proximité des grands centres urbains et de Paris.
À la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, le renouveau du thermalisme témoigne d’un changement d’attitude par rapport à la nature, jugée jusque-là étrangère et sauvage. La montagne dominatrice et écrasante autour des stations thermales, devient le lieu du sublime. La mer, incontrôlable, déchaînée et tumultueuse se transforme en un lieu de délectation. L’eau thermale, l’Océan, la douceur hivernale du Midi méditerranéen puis les Alpes à la fin du XIXe siècle, hier pratiquement méconnus ou inconnus, sont prétextes à des plaisirs mondains.
Dans le milieu balnéaire, ce changement s’opère par un « retournement » et l’invention de nouvelles pratiques pour le touriste attiré par la mode des lieux de villégiature. Au lieu de se détourner de cette nature hostile, l’homme romantique recherche un « point de vue » dominant la nature sauvage devenue décor de théâtre. Ces nouvelles villes romantiques créent des espaces fonctionnels et hiérarchisés pour apprivoiser et recomposer la nature. Curistes ou baigneurs sont séduits par les excursions proposées par les guides de voyage autour du lieu de séjour : ce sont des « résidents » mais aussi des « touristes ».
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Les digues - appelées aussi suivant les régions « seuils de garantie », « terrasses » ou « remblais » - sont édifiées pour contenir l’amplitude de la marée, résister aux grandes tempêtes qui érodent la falaise et préserver les constructions des assauts des vagues. Dès 1822, à Nice, la communauté anglaise se cotise pour ouvrir une promenade sur la mer, la Beach Road, la future Promenade des Anglais. La municipalité niçoise relaye bientôt la colonie britannique : elle élargit à plusieurs reprises (1844, 1856, 1862) la promenade à 11 mètres de largeur avec trottoir, soutenue par une perrée côté plage. En 1903, elle est prolongée jusqu’à l’hippodrome. À l’apogée de l’âge d’or niçois, en 1931 la Promenade des Anglais est dédoublée en deux voies de 10 mètres et gagne encore une quinzaine de mètres sur la plage.
La digue-promenade, plantée ou non, ménage une vue sur la mer. Cette fonction d’agrément est complémentaire de la fonction sécuritaire d’origine. La digue est bordée d’un front de mer, véritable « vitrine architecturale de la station », ensemble de bâtiments alignés sur la ligne de côte, face à la mer. La digue garantit une meilleure accessibilité aux hôtels, aux casinos et aux villas et abrite les cabines de bains. Avec ses terrasses et ses kiosques, elle joue également le rôle de tribune tournée vers la plage, où les promeneurs peuvent « à loisir » observer les baigneurs. À Dinard, la promenade au Clair de Lune (1920-1935), conçue au plus près des eaux pour la déambulation balnéaire au bord des rochers est bordée par le paysage exotique d’une palmeraie achetée à l’Exposition coloniale de 1931 à Paris.
La digue est aussi le point de départ d’autres promenades. Des chemins piétonniers sont constitués de planches de bois posées sur le sable. Les célèbres « planches » de Deauville ou de Trouville, lieux de déambulation où les baigneuses rivalisent d’élégance forment durant la saison un réseau autour des établissements de bains et le long de la plage, reliant la digue à la mer par une série de diverticules perpendiculaires à la côte.
Les estacades de Trouville ou d’Arcachon sont utilisés comme débarcadères pour l’accostage des bateaux venant du Havre ou de Bordeaux. La « Jetée-promenade » de Nice est une estacade bâtie pour le casino.
Digues, estacades, falaises et dunes stabilisées composent le nouveau paysage marin domestiqué. Des forêts de pins comme à Arcachon ou La Baule, des plantations d’oyats sur les stations de la Côte d’Opale sont chargés de fixer les dunes en bord de mer.
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Les promenades publiques, aménagées pour la déambulation et la détente, l’agrément et la rencontre sont également des espaces privilégiés de sociabilité pour la société balnéaire et thermale. Durant le second quart du XIXe siècle, Adolphe Moreau, un agent de change parisien, s’associe avec d’autres curistes pour financer la réalisation de la « promenade horizontale », entre les Eaux-Bonnes et les Eaux-Chaudes, un des lieux les plus remarquables du thermalisme pyrénéen.
La promenade thermale est recommandée par le corps médical pour faciliter l’assimilation de l’eau de source. Le parc thermal, aménagé à l‘origine aux abords des sources relie et unifie les principaux établissements de la station dans une promenade paysagère à travers la ville. Certaines villes possèdent plusieurs parcs. À Vichy, le plus ancien est localisé à proximité des griffons et le second, plus romantique et plus récent, est situé au bord de l’Allier. Dans de nombreuses stations, le parc s’ouvre au-delà de l’espace urbain, sur des « panoramas naturels ». Parcs et promenades sont agrémentés de mobiliers urbains comme les kiosques à musiques, construits à partir du troisième quart du XIXe siècle.
La ville d’eaux, d’abord ville de soins est aussi une ville de plaisir et s’organise en fonction de ses deux pôles. L’objectif exclusivement médical du thermalisme est tempéré par celui de la distraction apportée notamment par le jeu et le sport.
Le casino est l’édifice de représentation par excellence de la station. Reprenant un décret de 1808, la loi de 1907 autorise les jeux de hasard « dans des locaux spéciaux, distincts et séparés » pendant la « saison des étrangers ». Le ministère de l’Intérieur y exerce un contrôle de validation à l’ouverture et une étroite surveillance des joueurs, notamment pour détecter les escrocs qui se déplacent de casinos en casinos, entre les villes balnéaires et les villes thermales. Outre les jeux d’argent, le casino permet aussi de jouer à des jeux de « société » comme les jeux de cartes, les échecs, le tric-trac, les dominos,…
La présence du casino est un signe distinctif de l’importance de la station. Les petites plages ne possèdent pas de casinos et seules les stations thermales réputées bénéficient de leur présence. Dans les petites stations, des « salons » s’ouvrent dans les hôtels, ou sont abrités dans des « cercles » indépendants et privés, comme à Salies-de-Béarn. Les salons et les cercles, aux statuts privés particuliers offrent à la clientèle des baigneurs et des curistes des salles de conversation, de lecture, de correspondance, de réunion et de jeux (billard notamment) avec bibliothèque, fumoir,…
Durant la première moitié du XIXe siècle, salons, salles de jeux, salles de sports (escrime) et de spectacles sont le plus souvent intégrés à l’établissement de bains. Dans les stations balnéaires, la double fonction du casino associé à l’établissement de bains ou à l’hôtel persiste également, parfois jusque dans les années 1920, particulièrement dans les villages thermaux.
La majorité des stations thermales et balnéaires possède un casino. La « reine des villes d’eaux », Vichy ne possède un casino-théâtre indépendant qu’en 1865. Le cycle de constructions des casinos suit celui des termes : leurs apogées se situent dans les années 1890, 1920 et après la Seconde guerre mondiale.
Dans son Encyclopédie de l’architecture et de la construction publiée en 1898 par Paul Planat, Gustave Rives recommande que le casino soit :« placé à l’endroit le plus agréable de la station balnéaire […] sa situation et son orientation ont une très grande influence sur les résultats de son exploitation. Il faut que ses abords soient d’accès faciles, larges, bien entretenus, la façade principale au soleil et, si la configuration du pays le permet, le bâtiment sera bien abrité. Autour de lui des espaces seront réservés pour les jeux et les exercices du corps ; enfin, et c’est là une des conditions essentielles de sa vitalité, il doit être à proximité du meilleur endroit de la plage où l’on se baigne, ou près de l’établissement thermal ».
Lieux de plaisirs et lieux médicaux marquent l’espace urbain. L’emplacement des ensembles et des édifices de loisirs est choisi avec soin, comme celui du casino. Sur le littoral, à Dieppe ou à Biarritz, le casino est face à la mer, au centre de la station, entouré d’espaces ouverts réservés aux distractions de plein air. À Cabourg ou à Stella-Plage, le casino est le point de convergence d’un plan radio-concentrique. À Deauville, il est situé au point focal de la symétrie urbaine. Paquebot des plaisirs, le casino est exposé à tous les regards et participe à la mise en scène de la ville d’eaux, comme à la Jetée de Nice. À Vichy, les ornements aquatiques du casino, temple des loisirs et des plaisirs dialogue depuis 1865 avec l’établissement thermal, temple de la médecine, édifié à l’autre extrémité du parc thermal.
Quand Gustave Rives, auteur du casino Marie-Christine du Havre (1910), rédige quelques années auparavant les conseils théoriques pour l’édification d’un casino, il conseille de le diviser selon les différents services : « 1. la ‘‘Salle des fêtes’’ et ses annexes, les salons, la salle de lecture, de conversation, 2. Le ‘‘Café restaurant’’, le billard, le fumoir, les cabinets particuliers, 3. Le ‘‘Cercle’’ comprenant les salles de jeu (Ill. 3), des salles d’écarté, de baccarat, une salle de correspondance, la bibliothèque avec salle de lecture, la salle d’escrime, etc ». Ces multiples fonctions -avec salles de bals et de réceptions - nécessitent des entrées séparées, selon les types de publics, et une réglementation des accès réservés pour les salles de jeux. La lisibilité des fonctions se traduit aussi par une multiplication des volumes et des toitures. À partir des années 1920, le casino s’ouvre aux bains de soleil avec le balneum-solarium du casino de Dieppe (1932) et à la culture physique avec les piscines du casino de La Ciotat (1928), du Palm-Beach de Cannes (1929), du casino-balnéum de Dinard (1929) et du casino municipal de Menton (1933).
Cafés et restaurants sont intégrés au programme de ces casinos-théâtres. Les premiers « cafés-concerts » apparaissent dans les stations thermales dans les années 1860.
À partir des années 1860-1870, les casinos se dotent de salles de théâtre capables de rivaliser avec les théâtres parisiens : Deauville (1866), Les Sables d’Olonnes (1876), Monaco (1878), Nice (1879-1884). À Vichy, l’adjonction du théâtre de Charles Le cœur (1898-1902) classe Vichy au même rang que les meilleurs établissements de la capitale : sa capacité de spectateurs la place juste après l’Opéra. Vichy, reflet des fastes parisiens s’enorgueillit un temps d’obtenir le titre de « capitale » d’été de la France.
La pratique du tir est de très longue tradition à Bourg. Il nous faut également préciser qu'au 17ème siècle on tirait déjà en lisière de la forêt de Seillon au lieu-dit "Les Pataguins". Le 1er septembre 1867 se fonde à Bourg, sous la présidence d’honneur de M. DUPRE maire de Bourg et sous la présidence effective de M. VARENNE de FENILLE, la «Compagnie des Francs-Tireurs de l’Ain ».
En 1875, une autre association de tireurs voit le jour sous l’égide de Gabriel Vicaire : c’est l’Alouette des Gaules qui reprend et remet en état les terrains. Très vite au tir on adjoint une autre discipline : l’éducation physique. En 1886, l'Union des Sociétés de Tir de France (l'ancêtre de la FFTir) est créée.
Du stand de 1867, il ne restait plus que les buttes. Au début de la nouvelle société, on ne tirait qu’en plein air et il fallait réinstaller le pas de tir à chaque séance. M. Le nombre des adhérents passe de 150 à 250 en 1880 et augmente d’année en année…
Des plans sont dressés pour construire un stand qui chaque année s’améliore : dallage en ciment, construction de deux pavillons, d’une écurie, d’une cave de jardins anglais. La société organise de nombreux concours parmi lesquels le championnat de France et des concours internationaux.
Parmi les nombreux concours organisés par la Société de Tir de la ville de Bourg, le tir à l’oiseau avait un prestige particulier. Il avait lieu le 14 juillet, son origine remontait à Saint Louis. Il consistait à tirer sur un oiseau en bois perché en haut d’un mât. Le gagnant était celui qui faisait tomber le dernier morceau.
"INAUGURATION DU STAND DES VENNES 4 juillet 1927 : Réorganisé et modifié de façon à s’adapter aux conditions du tir moderne, le stand des Vennes a hier présenté aux tireurs ses nouvelles installations. Monsieur MESSIMY sénateur, M. le maire de Bourg, le colonel DUPONT et le commandant du Génie étaient présents. La nouba du 65ème Tirailleurs saluait la fin de chaque discours.
En 1939 la société est mise en sommeil, et ce n’est qu’en 1953, sous la présidence et l’impulsion de M. André BARTHELEMY, qu’une poignée d’hommes passionnés de tir reprennent le chemin du stand.
Il existe une multitude de références et de textes législatifs qui encadrent l'activité du tir en France. Ces documents comprennent des revues spécialisées, des codes de justice militaire, des instructions générales sur la conscription et des lois sur le recrutement de l'armée. Voici quelques exemples :
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