Le brouillard couvre en partie le site. Le lever de soleil l’inonde. Et perce à l’entrée du hangar où cette unité de cinq militaires de rang, dirigée par le caporal-chef Olivier, est basée, à quelques encablures des deux pistes que compte la BA 709.
Sa journée commence sous la conduite de la tour de contrôle, dont elle dépend toujours et avec laquelle elle est en contact permanent lors de ses sorties.
Il y a aussi cette unité spécialisée, moins en vue, moins connue, mais tout aussi essentielle à son bon fonctionnement et à sa sécurité. Veiller à éviter le risque de collision entre les avions et les oiseaux, ou les animaux terrestres, comme les dégâts qu’ils peuvent occasionner au sol, sur les matériels de relevé météo, les câbles de signalisation, c’est la mission qui lui incombe.
Créée en 2014, elle a succédé au service effarouchement qui menait autrefois la lutte nommée alors péril aviaire, sous la conduite de pompiers, ou encore de contrôleurs aériens.
«Elle est devenue une tâche à part entière, plus seulement annexe, avec plus de personnel, de moyens, les enjeux sont importants», relève le caporal-chef Alain.
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Au printemps dernier, un Rafale a dû se poser en urgence sur la base, après avoir heurté des oiseaux en vol. Plus de peur que de mal à l’arrivée. On imagine les dégâts dans le cas contraire.
Pour mener leur mission à bien, les hommes de la SPPA disposent de plusieurs moyens:
Du matériel sans danger pour éloigner tous les animaux qui peuvent occuper ou survoler les pistes et leurs abords. Milan, buse, étourneau, goéland, cormoran ou encore cygne comme les deux passés ce jour-là pas loin d’une piste qui figure visiblement dans leur couloir aérien. Mais aussi lapin de garenne, renard, blaireau, chevreuil et sanglier.
«Le moment le plus important, c’est le matin tôt, avant le départ des premiers vols, on doit faire place nette.
En cette période, il y a de quoi faire avec les migrations. Ensuite, la rotation des aéronefs fait son œuvre et régule leur présence. On intervient cependant aussi au cours de la journée si un danger potentiel nous est signifié par la tour ou pour des rondes de contrôle», indique le caporal-chef Olivier.
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Pour éloigner toujours, pas abattre, sauf dans les cas de force majeure et pour les garennes, une espèce nuisible.
«Ce n’est pas dans notre intérêt de toute façon, pointe-t-il. Et on est soumis aux règles en la matière comme ailleurs, voire plus encore, celles de la chasse, l’environnement, mais aussi de la sécurité aérienne.
Si on fait table rase, ce sera un espace vide qui sera repris, qui va générer de la concurrence chez les espèces, donc plus de problèmes pour nous. On est dans une démarche de gestion du milieu plutôt, pensée pour que le trafic aérien s’y intègre, pas le contraire.»
Étudier, répertorier, notifier les espèces présentes sur la base, comme localiser leurs points d’attractivité en dehors de ses murs, «sur un rayon de 13km», c’est l’autre partie du travail de cette unité qui a donc de quoi s’occuper avec un terrain de jeu de 465 ha et un trafic qui figure dans le peloton de tête des bases françaises.
La raison pour laquelle elle vient d’ailleurs d’être renforcée. Quatre recrues sont en cours de formation, des furets sur lesquels ses membres veillent amoureusement.
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