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Pour comprendre l'histoire du stand de tir de Brin-sur-Seille, il est essentiel de se replonger dans le contexte de la Première Guerre mondiale et de suivre le parcours de Georges Harlé, un jeune homme passionné par l'aviation et la photographie, devenu un acteur de cette période trouble.

Georges Harlé : Un Jeune Passionné Devenu Artilleur

Abel Marie Georges Harlé est né le 4 décembre 1894 à Angoulème (Charente). Très tôt, il se passionne pour les cerfs-volants, les avions et la photographie. Il réalise des photographies aériennes à partir d'un cerf-volant sur le champ de manœuvres d'Angoulème en septembre 1911.

Il commence des études d'ingénieur à l'école Centrale de Paris. Malheureusement, la guerre interrompt ses études avant l'obtention de son diplôme. Né en 1894, il appartient à la classe 1914 (année de naissance + 20 ans). Comme tous les élèves des grandes écoles, il est affecté dans l'artillerie, plus particulièrement au 24ème régiment d'artillerie de campagne qu'il intégre le 4 septembre 1914.

Le 24ème Régiment d'Artillerie de Campagne et la Bataille de la Marne

Ce régiment, caserné avant la guerre à La Rochelle (Charente-Maritime), va participer à la bataille de la Marne qui commence le 6 septembre. Le 14 septembre, le 24ème RAC est devant Craonne et subit pendant 4 jours l'assaut de troupes fraiches arrivées de Belgique. Le régiment a perdu 5 officiers, 6 sous-officiers et 76 hommes.

Georges est très vite nommé brigadier, le 15 novembre 1914, puis maréchal des Logis, le 4 mars 1915. Il est nommé élève officier de réserve, le 4 mars 1915.

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Le Rôle de Georges Harlé à Brin-sur-Seille

Le 11 juillet, le capitaine commandant la 22ème batterie, dont Georges Harlé appartient, reçoit l'ordre de tirer sur le moulin et le château de Bioncourt. Un canon de 80, sous le commandement du Slt Villa, prend position de nuit dans les vergers près du grand cimetière de Brin.

A 4 heures du matin, le canon ouvre le feu sur le moulin, tandis qu'un autre canon s'en prend au château. A 4h15, un canon de 15 cm ou de 10,5 tire sur leur pièce qui semble repérée. Le canon français est rapidement encadré par les tirs et les obus pleuvent autour des servants et du matériel. Malgré le danger, l'ensemble des servants reste à son poste et le tir sur le moulin se poursuit. A 4h30, le moulin brûle, des flammes sortent de la toiture. La pièce stoppe ses tirs.

Les servants se refugient dans un abri aménagé près de la pièce. Les obus ennemis continuent à tomber dans la zone qui disparait dans la poussière er dans la fumée. Vers 21 heures, quand les tirs de contre-batterie allemand ont cessé, la pièce est ramenée. L'autre pièce a été victime du même bombardement et a eu à déplorer un tué et un blessé léger.

Le moulin de Bioncourt a fait l'objet des tirs du canon de 80 servi par l'Asp Georges Harlé, le 12 juillet 1915. Le château de Bioncourt, qui abritait un poste d'observation dans sa tour, a fait objet des tirs de la seconde pièce, le 12 juillet 1915.

Georges Harlé est décoré de la Croix de Guerre. * Croix de Guerre et citation n° 63 à l'ordre de l'artillerie divisionnaire 68 du MdL Georges Harlé de la 6ème pièce de la 22ème batterie du 24ème régiment d'artillerie, en date du 15 juillet 1915 : "Servait une pièce de 80 portée en avant pour démolir à 1200 mètres une maison crénelée dont le feu génait le travail de notre infanterie. Soumis pendant 1/4 d'heure à un tir soutenu en encadrant l'artillerie lourde.

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Verdun et l'Aéronautique Militaire

Quand il rejoint son affectation, le 21ème RAC est au repos près de Montdidier. Le 2 avril, le régiment est déployé dans la région de Verdun où la bataille fait rage depuis un mois. Pendant 79 jours et 79 nuits, les artilleurs du régiment vivront l'enfer, dormant peu, mangeant mal, seront martelés par les obus et étouffés par les gaz de combat. Pendant cette période, les canons du régiment ont tiré plus de 300.000 obus sur la cote du Poivre, de Louvemont, de la ferme de Haudromont et du Fond-de-Heurias.

Il passe à l'aéronautique militaire comme observateur, le 16 août 1916. Après une formation d'observateur en avion, il est affecté à l'escadrille C 104 du 16 août 1916 au 26 août 1917. A son arrivée, l'escadrille C 104 est stationnée sur le terrain d'aviation de Vadelaincourt (Meuse).

Missions de Photographie Aérienne

Il est nécessaire de détailler les différentes missions de photographie aérienne assignées aux escadrilles :

  • la reconnaissance du terrain en vue de découvrir les grands axes de l'activité ennemie.
  • la reconnaissance détaillée du zone précise du front.

La dotation en appareils photographiques d'une escadrille comme la C 104 est la suivante : 4 de 0,26 m, 2 de 0,50 m et un de 1,20 m. Tous ces appareils sont à mise au point fixe.

Sitôt rentré au terrain, la section photo de l'escadrille traite un petit nombre de tirages pour que le commandement soit renseigné le plus rapidement possible.

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La Grande Guerre en Lorraine

L'Allemand est toujours en Lorraine en cette fin d'année. Les ruines fument encore, et déjà, on songe à la reconstruction des villages bombardés, incendiés, détruits. De toutes parts on demande la reprise du travail dans la mesure où le permettent l' absence des hommes valides et l'invasion.

Le gouvernement, revenu à Paris, lit, le 22 décembre, devant les Chambres une déclaration dans laquelle il proclame la nécessité d'une politique de combat sans merci jusqu'à la libération définitive de l'Europe, et affirme la certitude de la victoire. La France est plus que jamais résolue à mourir ou à vaincre.

La Situation du Front (Novembre 1914)

La situation du front ne s'est pas modifiée sensiblement, entre le 21 et le 27 novembre inclus. L'ennemi s'est usé en vaines attaques partielles. Nous l'avons contre-attaqué, lui infligeant de grosses pertes, et obtenant quelques gains. De la mer à la Lys, notre situation matérielle et morale est excellente.

Dans le secteur de l'Oise aux Vosges, les Allemands n'ont montré guère plus d'activité et ils n'ont obtenu aucun résultat. En Haute-Alsace, dans les Vosges, l'ennemi ne quitte plus ses tranchées devant nos Alpins, qui leur ont pris toutes cellesqui nous gênaient.

La Guerre en Lorraine : Sur la Moselle et sur la Seille

Afin d'instruire le public de tout ce qui s'est fait sur le front depuis l'ouverture des hostilités, le gouvernement a résolu de former une sorte de caravane, composée de journalistes qui a successivement parcouru les régions où les forces alliées sont aux prises avec l'armée allemande. Après avoir visité les champs de bataille entre la Somme et la Marne, cette mission guidée par plusieurs officiers d'étatmajor, est arrivée dimanche soir à Nancy.

Le programme de la journée comprenait, hier, une excursion dans les ouvrages fortifiés qui soutinrent victorieusement les assauts, les attaques et le bombardement de l'ennemi. Le cortège s'éloignait dans la direction de Sainte-Geneviève où une conférence sur le terrain permit de noter les phases de la lutte ardente dont la région mussipon- taine fut le théâtre pendant la deuxième quinzaine d'août.

Pour protéger notre frontière, au nordest de Nancy, il y avait trois divisions de réserve : la droite s'appuyait sur Réméréville ; le centre allait de Laneuvelotte à Erbéviller par Champenoux (village et forêt) ; la gauchie s'infléchissait vers la Seille en amont de Brin, passait par le Rond-des-Dames, la ferme de Quercigny, pour tinir à La Rochette.

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