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Le Transport Routier de Marchandises (TRM) roumain se porte bien, avec un doublement à l’international entre 2010 et 2015. Ses principaux marchés sont l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni. Beaucoup de grands groupes de TRM occidentaux choisissent la Roumanie comme base de leur activité internationale, en raison de la compétitivité-prix du pavillon.

Les camions roumains sont exploités dans un souci d’optimisation maximale et les transporteurs déclarent un kilométrage moyen par véhicule de près de 180 000 km. Si les coûts des pneumatiques, de l’entretien-réparations, de la taxe à l’essieu ou des péages sont dans la moyenne européenne, le coût kilométrique reste particulièrement compétitif en raison du kilométrage très élevé et du coût très bas du personnel de conduite.

Dans une récente étude, le CNR révèle que le transport routier roumain a sensiblement évolué sur trois ans sur le volet social des conducteurs mais aussi sur le volet européen. En 2020, le kilométrage annuel du véhicule baisse fortement par rapport à 2017, -8,5 %, pour s’élever à 136 700 km par an. Le pavillon roumain reste dynamique sur le plan international.

Salaires et indemnités

En Roumanie, le salaire net d’un conducteur atteint 1 350 euros, soit plus du double du salaire moyen. Ce à quoi s’ajoutent des indemnités de déplacement de 35 €/jour, soumises ni aux cotisations ni à l’impôt, et qui représentent le double du salaire de base déclaré.

Le salaire brut du conducteur roumain passe de moins de 400 € à 565 € en trois ans, « conséquence directe du salaire minimum qui a doublé entre 2016 et 2020 ». Le montant journalier des indemnités de déplacement étant négocié sur une base individuelle, leur montant journalier atteint 68 € par jour sur 22 jours par mois.

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Défis et conditions de travail

Les conducteurs sont souvent en déplacement plusieurs semaines, voire plusieurs mois dans les pays de l’Ouest, et pour trouver de meilleures conditions de travail, les bons conducteurs s’expatrient à l’Ouest, d’où des difficultés de recrutement. Le kilométrage du conducteur se replie de -6 % depuis la dernière étude tandis que son coût augmente de 31 %. Au bilan, le coût de l’heure de conduite passe ainsi à 11,81 €, en augmentation de 31 % par rapport à 2017. D’autres augmentations de coûts viennent s’ajouter.

C’est le cas des péages (+37 %), de l’entretien-réparations (+16 %) et du coût de détention du véhicule (+12 %). La baisse du coût du carburant (-9 %) et de l’assurance véhicule (-12 %) ne suffisent pas à contrebalancer le résultat final. Au moment de faire les comptes, le coût kilométrique d’un poids lourd 40 tonnes roumain affecté à l’international, hors coûts de structure, se situe à 0,76 € contre 0,64 € en 2017, en augmentation de 19 %.

Le cas Stefan Popescu

Au bout de huit années de procédure, un conducteur roumain très tenace a fini par gagner le procès qu'il a intenté à son employeur belge, rapporte notre confrère lemonde.fr. Cet arrêté pourrait faire jurisprudence et rendre la tache plus difficile aux transporteurs qui rémunèrent les conducteurs de leurs filiales étrangères aux conditions financières du pays européen dont ils sont issus.

Alors qu'il travaillait à partir de la Belgique et était toujours avec un contrat et un salaire roumain, Stefan Popescu pourra désormais bénéficier des conditions de travail et salariales en vigueur en Belgique. Débouté en première instance dans le procès qu'il a intenté à sa société, le belge Essers (un géant du transport et de la logistique qui emploie quelque 7 500 personnes en Europe), le routier a gagné en appel et connaîtra en janvier 2024 le montant exact des arriérés de salaire et des dédommagements auxquels il a droit.

Son cas est un peu particulier : embauché en Roumanie en 2011, il a vite été appelé à se baser en Belgique et hormis la conduite d'un poids lourd, il a assuré pour ses patrons du travail d'encadrement et de recrutement. Il est aussi devenu le chauffeur personnel des propriétaires. Il gagnait donc plutôt 1 500 euros, bien plus que la moyenne roumaine de 450 euros pour un routier, mais bien moins que ce qu'il aurait dû toucher si on lui avait appliqué le barème en vigueur en Belgique. Quand il a exigé son dû, il a été renvoyé en Roumanie. La suite, on la connaît.

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Intermann et le recrutement de chauffeurs roumains

L’embauche de chauffeurs routiers qualifiés est cruciale pour le transport efficace et sûr de marchandises sur de longues distances. Chez Intermann, nous nous spécialisons dans le détachement de personnel qualifié, y compris les chauffeurs routiers. Nous sélectionnons des candidats pour leur expérience en transport routier, leur capacité à gérer des itinéraires longue distance, et leur engagement envers la sécurité et le respect des délais de livraison.

Le processus de détachement pour les chauffeurs routiers chez Intermann est conçu pour être simple, transparent et en accord avec les normes légales. Engager des chauffeurs routiers roumains avec Intermann vous assure un service de recrutement rapide, fiable et adapté à vos besoins en transport longue distance.

Intermann est une agence d’interim Franco-Roumaine de travailleur détaché ou de travailleur temporaire en Roumanie pour les sociétés Françaises des secteurs de la construction, de la logistique, du transport, de l’industrie ou de l’hôtellerie/restauration. L'adresse de nos bureaux en Roumanie, nous disposons aussi d'un représentant commercial à Toulouse. Pour les travailleurs roumains ou besoins opérationnels à l'agence.

Évolution des coûts dans le TRM Roumain (2017-2020)
Poste de coût Évolution
Péages +37%
Entretien-réparations +16%
Coût de détention du véhicule +12%
Carburant -9%
Assurance véhicule -12%
Coût kilométrique (PL 40 tonnes, international) +19% (0,76 € vs 0,64 €)

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