La Société de tir de Reims, une association créée en 1875, est une vieille dame à l'image de ses locaux dessinés par l'architecte Hippolyte Thomasson.
Haut lieu sportif, l'établissement de style Art déco a en effet accueilli une partie des épreuves de tir des Jeux olympiques de Paris 1924, un an après avoir été inauguré par Pierre de Coubertin.
Souvenons-nous en effet que ce bâtiment avait été spécialement construit pour les JO de 1924 à Paris par l’architecte Hippolyte Thomasson.
Un siècle après, ce témoignage du style Art déco est devenu emblématique.
Construit pour les JO de 1924, le stand de tir est entouré d'un espace arboré d'une superficie de 12 hectares occupé notamment par le centre équestre de Reims.
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Le retour des Jeux olympiques à Paris en 2024 aurait pu être une belle opportunité de redonner une nouvelle jeunesse à ce site historique, considéré à l'époque comme l'un des plus beaux du genre en Europe.
Hélas, il ne figure pas parmi les huit sites du Grand Reims retenus pour accueillir les centres de préparation des délégations sportives en amont de la grand-messe planétaire.
Ce rendez-vous manqué avec l'histoire cache cependant un grand projet pour ce site de 12 hectares, idéalement situé aux portes de Reims.
La ville de Tinqueux souhaite en effet racheter le stand de tir, son bâti et son vaste parc arboré, actuellement propriétés de la société de tir de Reims, qui abrite aussi les installations du Tennis Club de la Muire et du centre équestre de Reims.
« Nous souhaitons acquérir le stand de tir et le parc de la Muire qui l'entoure afin de valoriser ce patrimoine magnifique, indique Jean-Pierre Fortuné, maire de Tinqueux.
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L'idée est d'y créer un lieu culturel à la portée régionale, qui pourrait accueillir par exemple des séminaires ou encore des résidences d'artistes. »
La Société de tir de Reims serait prête à céder sa prestigieuse propriété selon l'élu.
Sous quelles conditions et à quel prix ? Mystère.
En attendant, ce grand projet, dans les cartons depuis près de dix ans, actuellement pensé avec le concours du Grand Reims, pourrait entrer dans une phase active très prochainement.
En France, le Roi Charles V promulgue en pleine guerre de Cent Ans, un édit du 3 avril 1369, recommandant la pratique des jeux de l’arc et de l’arbalète.
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Cette tradition qui ne s’est jamais démentie au cours des siècles, a conduit en 1866 à la création des premières sociétés de tir, déjà organisatrices de championnats départementaux, régionaux, puis nationaux, à l’instar de nos clubs actuels.
Le 15 mars 1967, l’Union des Sociétés de Tir fusionne avec la Fédération Française de Tir aux Armes de Chasse pour devenir la Fédération Française de Tir (FFTir).
Juridiquement, la fédération est une association régie par la Loi de juillet 1901 qui regroupe l’ensemble des clubs de tir en France.
Après la première guerre mondiale, la promulgation du décret-loi du 18 avril 1939 réglementant l’acquisition et la détention des armes, éloigne du tir nombre de personnes découragées par cette nouvelle réglementation.
La pratique du tir continue de se développer jusqu’en 1914.
Actuellement, près de 228.000 licenciés pratiquent le tir sportif dans 1.687 clubs.
La Société de Tir de Reims est le dernier club français à avoir reçu des épreuves olympiques.
La présence d’un vaste parc arboré et de salles inoccupées a permis, au milieu des années 1980, de développer une nouvelle activité en son sein, le tir à l’arc.
Cette double affiliation de la Société de Tir de Reims, à la Fédération Française de Tir et à la Fédération Française de Tir à l’Arc, est une particularité unique dans le département.
Un projet de parc de loisirs, de détente et de sport va être engagé sur les 12 hectares de terrain du stand de tir.
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