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Séance de tirs au but historique du PSG : un exploit qui libère le football français

Qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des champions, le PSG a réalisé un véritable exploit en éliminant un sérieux candidat au titre, Liverpool. Vainqueur à Anfield (1-0, 4-1 aux t.a.b.) après le revers de l'aller (0-1), le PSG a arraché sa qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions aux tirs au but, avec notamment deux parades de Gianluigi Donnarumma.

Mais pas seulement. En devenant la deuxième équipe française à se qualifier lors d'un tour de C1 à l'issue d'une séance de tirs au but, 40 ans après les Girondins de Bordeaux contre le FC Dnipro en mars 1985, le club de la capitale a mis fin à une série négative de quatre éliminations successives.

Un match sous haute tension

Le PSG s’est imposé face à Liverpool (0-1, 1-4 aux t.a.b), ce mardi, lors de son huitième de finale retour de Ligue des champions. Battus à l’aller (0-1), les hommes de Luis Enrique ont montré du caractère en Angleterre. Ils ont réagi très rapidement (12’), avant de tenir face au danger des Reds, et ça jusqu’à la séance de tirs au but pour s’y imposer.

Liverpool n’avait pas perdu dans son stade d’Anfield depuis septembre 2024. Le mardi, tel un symbole, il s’est imposé (0-1) dans le temps réglementaire. Défaits à l’aller sur le même score (0-1), les Parisiens ont dû passer par une séance de tirs au but.

Les hommes de Luis Enrique devaient réagir vite pour y croire. Et ils l’ont fait, malgré la pression des Anglais. Dans son camp, Nuno Mendes a trouvé d’une longue et belle passe Ousmane Dembélé, au cœur du jeu. Percutant à son tour, l’attaquant français a servi Bradley Barcola dans la profondeur côté droit. Il a temporisé avant de retrouver Dembélé, tranchant dans la surface. La balle, légèrement déviée par Konaté, son partenaire en équipe de France, a ainsi laissé le gardien des Reds surpris et piégé. L’attaquant parisien en a profité.

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Liverpool s’est accroché et a tout de même fait trembler Paris au retour des vestiaires. Dangereux dans la surface après un ballon repoussé par Donnarumma, les Reds ont mis le feu dans la surface parisienne. Trent Alexander-Arnold a trouvé le poteau, puis son partenaire Dominik Szoboszlai, seul face à un but vide.

Malgré la qualification parisienne, le PSG devra faire sans un cadre défensif lors du prochain match. Marquinhos a écopé d’un nouveau carton jaune dans cette compétition.

Une séance de tirs au but maîtrisée

Quelques mois après la victoire de l’équipe de France face au Portugal en quarts de finale de l’Euro après une séance parfaite, c’est le PSG qui a réalisé le même scénario mardi soir face à Liverpool, en huitièmes de finale de Ligue des champions. Là encore, les tireurs parisiens ont été brillants, avec quatre réussites pour autant de tentatives, laissant leur gardien Gianluigi Donnarumma sceller la qualification de deux beaux arrêts.

Au terme d’une soirée asphyxiante, le Paris Saint-Germain s’est qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des champions. Pour cela, il a fallu aller jusqu’aux tirs au but, une première pour le club dans la compétition. Dans le splendide écrin d’Anfield, les Français ont touché l’extase lorsque Désiré Doué a pris à contrepied Alisson.

Pour ouvrir le bal, Vitinha avait transformé tout en douceur, d’un tir au sol frôlé par Alisson. Dans la foulée, Mohamed Salah lui a répondu d’une frappe parfaite à mi-hauteur. Gonçalo Ramos a ensuite marqué avec une frappe croisée, au sol. Le premier raté est venu de Darwin Nunez : l’attaquant uruguayen a frappé sur le côté droit, Gianluigi Donnarumma a plongé du bon côté.

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Ousmane Dembélé a ensuite tiré à la perfection, au ras du poteau, et le Paris Saint-Germain menait 3 à 1. Puis Gianluigi Donnarumma a réussi un nouvel arrêt, sur la frappe de Curtis Jones et les Français ont eu leur balle de match. Convertie par le jeune Désiré Doué, devant un kop parisien totalement dingue.

Donnarumma, le héros parisien

Décisif lors de la séance de tirs au but face à Liverpool, Gianluigi Donnarumma a permis au PSG de se qualifier. Le gardien italien est coutumier des parades dans de tels moments.

En repoussant deux tentatives de Liverpool lors de la séance de tirs au but, Gianluigi Donnarumma s'est montré particulièrement décisif ce mardi à Anfield. Pointé du doigt pour le but encaissé à l'aller au Parc des Princes, l'Italien a cette fois répondu présent au meilleur moment, permettant au PSG de se qualifier pour les quarts de finale de Ligue des champions.

Depuis ses débuts professionnels, Gianluigi Donnarumma a remporté six séances de tirs au but. La seule fois où l'Italien a connu l'élimination, avec son équipe, remonte au 31 janvier 2022. Le PSG s'était alors incliné lors d'un huitième de finale de Coupe de France face à l'OGC Nice (0-0, 6-5 tab). Malgré tout, le numéro un parisien avait stoppé le tir d'Andy Delort.

Contre les Reds, Donnarumma a arrêté les tirs au but de Darwin Nunez et Curtis Jones. Lors de la finale de l'Euro 2021, remportée par l'Italie face à l'Angleterre (1-1, 3-2 tab), le portier de la Nazionale s'était également montré décisif à deux reprises, repoussant les frappes de Jadon Sancho et Bukayo Saka. Marcus Rashford avait lui trouvé le poteau.

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Luis Enrique connaissait sans doute mieux que quiconque les qualités de Donnarumma: en 2021, alors dirigée par l'actuel entraîneur du PSG, la Roja avait été éliminée aux portes de la finale de l'Euro par l'Italie (1-1, 4-2 tab). Si Dani Olmo n'avait pas trouvé le cadre, le gardien italien s'était signalé par un arrêt décisif face à Alvaro Morata.

Les statistiques de Donnarumma lors des séances de tirs au but

Avec l'AC Milan, Gianluigi Donnarumma a remporté les trois séances de tirs au but qu'il a disputées.

  • Le 1er octobre 2020, le club lombard s'en sortait très difficilement face à Rio Ave (2-2, 9-8 tab) lors d'un barrage pour se qualifier en Ligue Europa. Le dernier rempart avait détourné la dernière tentative du club portugais. Pour l'anecdote, il avait lui-même tiré, ne trouvant pas le cadre.
  • Le 28 février 2018, l'AC Milan avait rejoint la finale de Coupe d'Italie grâce à une victoire face à la Lazio Rome à l'issue d'une séance de tirs au but (0-0, 5-4 tab). Donnarumma avait réussi à arrêter les tirs de Sergej Milinković-Savić et Lucas Leiva, là où Luiz Felipe s'était raté.
  • Enfin, le 23 décembre 2016, l'AC Milan remportait la Supercoupe d'Italie face à la Juventus, grâce à un arrêt de Donnarumma face à Paulo Dybala dans la séance de tirs au but (1-1, 4-3 tab).

Au total, Gianluigi Donnarumma compte donc dix arrêts lors des sept séances de tirs au but. Mais l'Italien n'a pas toujours touché le ballon, arrivant ainsi à 17 tirs manqués contre lui, en 43 tentatives soit 39,5% de réussite en sa faveur. Au niveau des penalties en cours de match, le joueur de 26 ans affiche 15 arrêts en 57 tentatives, soit un ratio de 26,3%.

Fin d'une longue attente pour le football français

Une soirée de légende pour le PSG, mais aussi pour la France. En effet, c’est la première qualification aux tirs au but en Ligue des champions d’un club français depuis... 1985. A l’époque, les Girondins de Bordeaux se déplaçaient en URSS du côté de Dniepropetrovsk en quarts de la finale de la Coupe des champions ancienne formule et s’étaient imposé grâce à un dernier tir au but de Fernando Chalana.

Depuis 1985, ces séances n’ont donc jamais réussi aux clubs français. La célèbre restant forcément celle de la finale de l’édition 1990-91 offrant le titre à l’Etoile Rouge de Belgrade face à l’OM de Bernard Tapie. Plus récemment, le grand Lyon de 2005 avait vu ses rêves s’envoler face au PSV Eindhoven en quarts de finale, sept avant de perdre dans le même exercice face à l’Apoel Nicosie. Et l’OM, encore, avait éliminé en barrages d’accession à la C1 par le Panathinaïkos il y a deux saisons.

Les échecs des clubs français en tirs au but depuis 1985

Retour sur ces échecs:

  • L'OL tombé face au PSV Eindhoven et l'APOEL Nicosie Après avoir terminé premier de son groupe, devant le Manchester United de Wayne Rooney et Cristiano Ronaldo, l'Olympique Lyonnais a facilement disposé du Werder Brême en huitièmes de finale de la C1 2004-2005 (10-2 score cumulé). Opposé aux Néerlandais du PSV Eindhoven au tour suivant, le club rhodanien a d'abord concédé le nul à domicile (1-1), dans un match où les deux équipes se sont neutralisées. Même résultat une semaine plus tard, alors que les joueurs de Paul le Guen auraient pu bénéficier d'un penalty lors de la première partie des prolongations, pour un contact du portier Heurelho Gomes sur l'attaquant lyonnais Nilmar. L'OL s'est finalement incliné 4-2 aux tirs au but.
  • Le 7 mars 2012, les Gones, alors entraînés par Rémi Garde, se sont fait éliminer en huitièmes de finale par une imprévisible équipe de l'APOEL Nicosie, qui ne s'était jamais hissée aussi haut en Coupe d'Europe, au terme d'une séance de tirs au but perdue 4 à 3. Alors qu'ils avaient remporté la première manche 1-0, les Gones ont subi une égalisation précoce au match retour (Gustavo Manduca, 9e), sans jamais réussir à marquer ensuite. Dionisis Chiotis, le gardien de la formation chypriote, a stoppé les tentatives d'Alexandre Lacazette et Michel Bastos. Un scénario d'autant plus amer que Lyon avait obtenu sa place dans le tableau final en gagnant 7-1 à Zagreb, effaçant ainsi sa différence de buts déficitaire dans le groupe D par rapport à l'Ajax Amsterdam, qui n'avait besoin que d'un point mais s'était incliné face au Real Madrid.
  • La désillusion de l'OM en finale... et avant les barrages Peut-être le revers le plus cruel de cette liste, puisqu'il s'agit de finale de la Coupe des clubs champions européens 1990-1991 (ancien nom de la C1), le 29 mai 1991. Une finale qui a permis à l'Étoile Rouge Belgrade de décrocher son premier titre de champion d'Europe aux dépens de l'Olympique de Marseille. Face à une défense serbe ultra-compacte, l'équipe dirigée par Raymond Goethals n'a jamais réussi à s'exprimer offensivement. Le score de 0-0 après prolongation a repoussé la décision jusqu'à la séance de tirs, au cours de laquelle Manuel Amoros fut le seul joueur des deux équipes à manquer sa tentative (3-5). Bien plus récemment, le 15 août 2023, l'OM est tombé face au Panathinaïkos (2-1, 3-5 aux t.a.b.), au troisième tour préliminaire retour de la Ligue des champions, sur la pelouse du Stade Vélodrome. Alors qu'ils avaient livré une prestation aboutie au retour, après être passés à côté de leur match aller (défaite 0-1), les Marseillais ont concédé un but synonyme de prolongation dans le temps additionnel. Ils ont ensuite cédé aux tirs au but, seul Matteo Guendouzi ne parvenant pas à convertir sa tentative.

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