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SCH, de son vrai nom Julien Schwarzer, est un rappeur français né le 6 avril 1993 à Marseille. Il grandit dans le quartier de la Busserine, où il découvre la musique et commence à écrire ses premiers textes. Il se fait connaître du grand public en 2015 avec son premier album intitulé "A7". Ce projet rencontre un franc succès, porté notamment par les singles "Anarchie" et "Fusil".

L'ascension d'un artiste hors norme

Il y a peu, Rap Etc. a posté un tweet dans lequel il disait que le succès d’SCH était comparable à un bug de cette matrice qu’est le Rap Français. Partageant cet avis, je me suis dis que se pencher sur le succès d’SCH et surtout sur la qualité de sa musique serait plus qu’intéressant. Arrivé avec A7 en 2015 et surtout avec le fracassant John Lenon, c’est une ascension impressionnante pour le sudiste avec 5 projets à ce jour, soit un par an.

A l’origine de sa musique ? Cet univers sombre dans lequel se mêlent une imagerie soignée et des paroles percutantes. Alors évidemment on retient facilement d’SCH l’ambiance mafieuse qui se dégage de ses titres ; JVLIVS ajoutant d’ailleurs beaucoup à ce propos. Mais si on regarde derrière le masque ce qui ressort c’est principalement cette sensibilité relativement unique. C’est quelque chose qu’on pourrait rapprocher de PNL récemment, la manière qu’ont ces artistes de se confier dénotant réellement avec la violence de certains propos. Il entre totalement dans des codes « gangsta » mais lorsqu’il s’ouvre en musique c’est alors bien plus touchant.

SCH se démarque par son univers sombre et introspectif, ainsi que par sa voix grave et puissante. En 2016, il sort son deuxième album "Anarchie", qui confirme son talent et lui permet de conquérir de nouveaux fans. Il collabore également avec de nombreux artistes de la scène rap française, tels que Lacrim, Jul ou encore Nekfeu.

En 2018, SCH sort "JVLIVS", un album très attendu par ses fans. Celui-ci connaît un grand succès et est salué par la critique pour sa qualité et sa diversité musicale. SCH y explore de nouveaux thèmes, tels que l'amour, la paternité et la spiritualité.

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Depuis, SCH a continué à enchaîner les projets musicaux, avec notamment la sortie de "ROOFTOP" en 2019, puis "A7" réédition en 2020. Il s'est également illustré en participant à des collaborations avec des artistes tels que Maes, Ninho ou encore Koba LaD.

SCH est aujourd'hui considéré comme l'un des artistes les plus talentueux et les plus influents de la scène rap française. Il est bien plus qu’un artiste, c’est un magicien des émotions. Sa présence sur scène est hypnotique, sa voix résonne avec une intensité rare, et chaque morceau semble porter une âme, une histoire.

L'univers musical de SCH

SCH est un rappeur à la plume affûtée. Mais, on ne le présente plus, arrivé avec A7 en 2015 et surtout avec le fracassant John Lenon ; c’est une ascension impressionnante pour le sudiste avec 5 projets à ce jour, soit un par an. A l’origine de sa musique ? Cet univers sombre dans lequel se mêlent une imagerie soignée et des paroles percutantes.

On parle d’SCH et de son univers et c’est un autre point important chez l’artiste. Il a une manière assez simple de mettre en place cet univers, mais cela se positionne comme une forme de minimalisme abouti. Il n’y a que très peu de place à l’artifice dans sa musique et cela accentue d’autant plus ce phénomène d’identification. Cela fonctionne donc pour les thématiques plus personnelles mais quand le S part sur des titres plus égotrip, plus amusants même ; les paroles entrent alors rapidement en tête.

De projets en projets il construit sa musique en y ajoutant des bases de plus en plus solides. Cela se retrouve par exemple sur le titre éponyme de son premier album ; Anarchie. Ouverture du projet, son entrée sur ce morceau (en plus d’installer l’auditeur dans une ambiance sinistre) souligne les capacités du mc. Ce qui est d’ailleurs d’autant plus percutant c’est le calme avec lequel il rappe. Si cela ajoute à l’obscurité du titre, on retrouve ce calme sur le titre Pas la paix l’année qui suit. Et ici les structures de rimes du premier couplet sont intéressantes. Si on reprend le classique schéma étudié au collège ; rimes croisés, embrassées, etc.. On constate qu’il les alterne de façon réellement intéressante.

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JVLIVS est un album à concept où SCH nous raconte de manière explicite et brutale la violence de cette vie, fantasmée, de gangster. Un peu comme pour Anarchie quoi. C’est aussi un album très personnel, où Julien, l’homme derrière SCH, va plus se confier sur sa vie.

A l’image de la couverture de l’album, on a là un cas d’égotrip (dont on en reparlera) avec un personnage torse nu, comme sur ses anciennes pochettes, d’ailleurs, avec des chaînes en or, des bagues...De plus, il est clairement mis en valeur avec une faible profondeur de champ, ne laissant que lui dans la zone de netteté. A noter qu’ils ont choisi un des décors du film Le Parrain 3. On a ,donc, là un homme qui a réussi sa vie et qui le montre avec ses bijoux et sa fourrure. Et pourtant…SCH a la tête baissée, à l’instar de ses dernières pochettes également, et les mains croisées, comme s’il n’était pas fier de ce qu’il est devenu (et ce sentiment de fierté, mais accompagné de remords, on va le retrouver durant ce projet) et comme s’il priait.

Dans l’imagerie, dans ce qu’il dégage ; il y a aussi quelque chose de fort. Pas mal de réactions suite au clip de Ca ira issu de Rooftop dans lequel on le voit arborer des cheveux ondulés, cela s’étendant jusque ses sappes, il incarne une forme de luxe qui fait forcément rêver. Mehdi Maïzi en parle d’ailleurs dans la vidéo de Joss, ces vêtements sont uniques et collent à l’artiste. Cette incarnation du charisme ajoute indéniablement à l’image du rappeur, ce qui complète une fois de plus l’univers dans lequel il se place. Ils sont finalement assez peu à savoir jouer sur ces codes également et c’est peut être ce qui contribue à le rendre si unique dans le paysage rapologique en 2019.

Fusil : un titre emblématique

Comment ne pas évoquer Fusil qui ; à juste titre, initie dans A7 ce qu’on retrouvera tout au long de sa discographie. au rappeur ; en parallèle de sons plus brutes. fallait « un son pour pleurer » au sein de A7. oreille attentive quant à cette intimité disséminée avec soin. mots) Allo maman. son paternel. fois dans JVLIVS. proche à l’artiste et étroitement liée à l’obscurité de son univers. bien entendu le maniement de l’autotune. voix nasillarde (S/o Lino) rend rapidement les propos plus profond.

Morceau emblématique de SCH, “Fusil” vient clôturer à merveille sa mixtape “A7”. “Fusil” s’inscrit parmi les titres plus introspectifs et intimes du S. Dj Kore est à la production pour nous proposer de magnifiques notes de piano nous plongeant dans un cadre mélancolique, empli de tristesse et d’amour. Le morceau est plus minimaliste, plus calme et permet de découvrir SCH sous un autre jour. Réputé pour ses titres crus et violents, le S possède également ce talent de nous transmettre des émotions fortes à travers des textes touchants.

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JVLIVS : un album cinématographique

On en vient enfin à JVLIVS sorti en 2018. Difficile de résumer un album qui s’apparente à un film en quelques mots. C’est tout simplement la quintessence du talent de SCH. La direction artistique assurée par Katrina squad comme véritable architecte y est pour quelque chose. Accompagné de Guilty à la prod, le projet fait ressortir une esthétique particulièrement travaillée. Le personnage SCH est plus cinématographique que jamais. La création de son propre label « Maison baron rouge » peu avant la sortie de JVLIVS joue un rôle essentiel dans l’indépendance artistique de cet album géré de bout en bout par lui et les siens.

Une ligne directrice est clair, les prods sont soigneusement choisies et le S rentre véritablement dans son personnage mêlant fiction et réalité. C’est plus que romancer sa personne, c’est créer une véritable identité inspiré de lui-même. Les références à son père ne sont pas le fruit d’une invention, son décès joue un rôle majeur dans la tristesse du rappeur, dans sa soif de vengeance et de réussite.

Dans le fond, c’est tout aussi exceptionnel avec des rimes qui racontent des histoires et non des rimes qui s’enchaînent simplement parce que « ça rime ». On ne répètera jamais assez que Guilty et Katrina squad ont offert une identité cohérente dans le choix des prods.

Comme dit précédemment, on se croit dans un film lorsque l’on écoute JVLIVS, cette impression, cette sensation est considérablement accentuée par les interludes écrites par le grand Furax Barbarossa poète des rues de la ville rose et interprétées par le monument José Luccioni, voix française d’un certain Al Pacino.

Rooftop : Un tournant commercial

Une année plus tard, SCH s’offre le luxe de sortir Rooftop. Ce projet a permis au rappeur de faire ce qui lui plaisait entre le tome I et le tome II de JVLIVS qui demande un travail considérable. Il est difficile de combler les attentes de chaque auditeur après la sortie de son dernier projet qui a mis la barre très haute. Rooftop est considéré comme un projet plus « accessible », un projet qui vise une audience plus large et fatalement qui propose une esthétique qui ne correspond pas à l’image que l’on s’est faite de lui.

La cover de l’album est symbolique de ce qu’est rooftop. On retrouve le S sur le toit d’un immeuble comme étendard de son succès avec un jet-privé crashé dans une immense piscine.

Le S le dit lui-même en interview, avec certains titres de Rooftop il a touché la « ménagère », soit un public qui n’écoute pas de rap mais de la pop moderne. L’illustration par excellence de cette volonté purement commerciale est le featuring avec Maître Gims sur le titre Baden Baden.

La trilogie JVLIVS

En 2021, SCH a sorti le tome II de la trilogie JVLIVS. Le mafieux Italien laisse place à un personnage plus recentré sur Marseille et Gibraltar, plus recentré sur ce qu’est SCH. Les allures mafieuses qui sont ancré dans le cœur identitaire de JVLIVS prennent une forme plus méditerranéenne, le personnage est comme le dit le principal concerné « démystifié ».

On comprend que JVLIVS tome II n’est pas complètement fidèle à l’univers du projet initial. Malgré cela, on ne jugera jamais la qualité d’un projet sur le nombre de vente.

tags: #sch #fusil #guitare #histoire

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