Pour tout sport, il y a des règles. Ces dernières rendent le jeu possible en garantissant une égalité des chances entre tous les participants afin qu’ils puissent donner le meilleur d’eux-mêmes dans des conditions optimales de pratique.
Le cécifoot est une adaptation du football pour les personnes non-voyantes et malvoyantes. Les épreuves de cécifoot débutent aux Jeux paralympiques. S'il ressemble par bien des aspects au football classique, le cécifoot présente aussi de nombreuses différences.
Un match de cécifoot se rapproche d’un match de « futsal » ou encore de « foot à 5 » avec cependant quelques particularités. Le cécifoot, pour le moment exclusivement masculin, se joue entre deux équipes de cinq joueurs. Deux équipes de cinq joueurs vont s’affronter : quatre joueurs de champ non-voyants et un gardien de but voyant. Les quatre joueurs de champ ont un handicap visuel et portent un bandeau opaque pour égaliser les situations. Le gardien, qui n'a pas forcément de handicap visuel, joue sans masque. Chaque équipe doit comporter au minimum deux joueurs B2 sur les quatre joueurs de champ.
Le match se déroule sur un terrain rectangulaire de 20 mètres de large sur 40 mètres de long. Il a une forme rectangulaire avec une largeur de 20 mètres et une longueur de 40 mètres. Le terrain est aux mêmes dimensions qu'au futsal ou au handball (40 m x 20 m), avec des barrières sur les côtés pour empêcher la sortie du ballon. Des barrières le délimitent latéralement le long de la ligne de touche jusqu’à environ 1 mètre après chaque ligne de but.
En B2/B3, pas de zones spécifiques sur le terrain comme chez les B1. Il persiste juste la surface de réparation que le gardien n’a pas le droit de quitter et/ou d’interférer avec le jeu en dehors de celle-ci.
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Sur le terrain, les joueurs disposent de guides pouvant les orienter. Ils sont au nombre de six, trois par équipe. Au centre du terrain, ce rôle de guide est attribué à l'entraîneur, en défense, il revient au gardien. Outre son rôle de gardien, il participe activement à l’orientation de ses joueurs en zone défensive.
Comme au goalball, des grelots sont insérés dans le ballon et permettent aux joueurs de se déplacer. Des clochettes sont disposées à l’intérieur afin que le ballon fasse du bruit lorsqu’il roule au sol. Grâce aux sons émis par celui-ci, les joueurs connaissent sa localisation dès lors qu’il est en jeu. La balle émet un son en roulant, ce qui permet de la localiser et de la jouer. C’est la règle indispensable au bon déroulement d’un match de cécifoot. Dans ce jeu, le son se substitue aux informations visuelles.
En championnat de France, il est quasiment identique à celui de la catégorie B1 ; c’est-à-dire qu’il contient des clochettes lui permettant de faire du bruit lorsqu’il est en mouvement. Le dispositif sonore à l’intérieur est simplement plus léger qu’en catégorie B1. En revanche, à l’international, les compétitions B2/B3 utilisent plutôt des ballons de type « futsal » avec pour seule particularité une couleur nettement différente de celle du sol. Les joueurs percevront visuellement ainsi mieux le ballon.
“Voy” signifie “je vais” ou “j’y vais” en espagnol. Chaque joueur qui n’est pas en possession du ballon doit en effet se signaler en disant de façon claire et distincte le mot “voy”. Les joueurs d’une même équipe communiquent aussi entre eux pour organiser leurs phases de jeu. Des coéquipiers peuvent donc définir entre eux des codes en se disant des mots-clefs : « oui », « passe », « opposé ».
Un match de cécifoot B1 est donc un grand assemblable d’informations sonores qu’un joueur doit être capable de trier, analyser et exploiter, demandant ainsi une grande concentration.
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Comme au football classique, les fautes donnent lieu à des coups-francs. Ils peuvent être directs (le joueur tire directement au but sans passer le ballon à un coéquipier) ou indirects (avec passe). Le coup-franc se joue à l’endroit où la faute a été commise. Sauf si celle-ci a eu lieu dans la surface de réparation : elle donnera alors lieu à un pénalty. Les joueurs de l’équipe adverse doivent se trouver à au moins 5 mètres de l’endroit où le coup-franc sera tiré. L’exécutant du coup-franc a 4 secondes pour le tirer après le coup de sifflet de l’arbitre.
Autre spécificité, durant chaque mi-temps, à partir de la cinquième faute commise par des joueurs d'une même équipe, une double pénalité est sifflée.
Le cécifoot actuel est très exigeant physiquement. Le joueur moderne ne doit pas avoir peur des chocs et des chutes, être prêt au combat, capable d’attaquer comme de défendre. Le joueur moderne est nécessairement complet, bon défenseur et bon attaquant. Enfin, le gardien adverse étant voyant, il faut être capable de le surprendre en déclenchant une frappe très rapide en donnant un minimum d’informations au gardien sur la direction du tir.
Soit les deux équipes pratiquent un football “total”, tous les joueurs participant aux phases d’attaque et de défense et alors il s’agira de profiter de la moindre erreur défensive pour déclencher un tir. Auquel cas il sera plus difficile pour l’équipe adverse de pouvoir se créer des occasions de buts dans le jeu.
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