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Les règles entourant le penalty sont strictes, et toute infraction entraîne des conséquences. Le penalty est une phase clé du football, où la pression est maximale.

L'Argentine serait-elle sur le toit du monde avec les nouvelles règles édictées par l'International Football Association Board ? Vendredi, l'instance a dévoilé ses modifications concernant les lois du jeu à partir de la saison 2023-2024. La loi 14 notamment, celle qui concerne les penalties et tirs au but, a subi un changement plutôt drastique.

Voici la nouvelle mouture : "Le gardien de but doit rester sur sa ligne de but, face au tireur, et entre les poteaux et ne toucher ni les poteaux ni la barre transversale ni les filets de but avant que le tir soit effectué. Le gardien ne peut distraire abusivement le tireur, par exemple en retardant l’exécution du penalty ou en touchant les poteaux, la barre transversale ou les filets".

A peu près tout ce que n'a pas fait Emiliano Martinez lors de la finale du dernier Mondial. Ballon volontairement envoyé loin pour qu'Aurélien Tchouameni sorte de sa routine avant de frapper, mots envers Randal Kolo Muani ou Kylian Mbappé : le portier argentin a volontairement voulu faire dérailler les tireurs français. Avec succès.

Une attitude qui a fait parler mais qui fait, malgré tout, l'unanimité parmi la confrérie des portiers. Emiliano Martinez tente de perturber Randal Kolo Muani lors de la finale de Coupe du monde.

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Duel psychologique et manque d'équité

"Ce qu'il a fait derrière, les célébrations et provocations, je ne suis pas du tout en accord mais sur les tirs au but j'ai été très emballé par sa personnalité, affirme Charles Itandje, ancien portier du RC Lens et consultant RMC Sport. Au moment de la séance finale, dès que je l'ai vu, j'ai dit 'il va au moins en arrêter un'. Techniquement, ce n'est pas le plus propre, OK. Mais il a de l'envergure et il a montré qu'il avait du caractère, c'est tout ce qu'il faut à ce moment-là."

Du caractère et une volonté d'instaurer un duel avec le tireur : Martinez a tout compris. "Un penalty, et encore plus une série de tirs au but, c'est un duel technique mais aussi psychologique, détaille Christophe Revel, ancien entraîneur des gardiens de Rennes, de l'OL et désormais à Brest. Je sensibilise mes gardiens sur ça. Il y a la technique de plongeon, la tactique d'analyse du tireur mais surtout la psychologie de l'approche. Regarder le joueur, le sentir, mettre un grain de sable dans sa préparation. Encore plus dans une série de tirs au but avec la fatigue, le stress, l'émotion".

Dès lors, cette nouvelle règle tombe apparaît comme une contrainte supplémentaire imposée au gardien, poste sacrifié sur l'autel du spectacle et des buts à tout va. "Je commence à m'inquiéter pour le futur de notre poste, pour le futur du gardien de but, avoue Itandje. On avait déjà modifié la règle des penalties pour obliger les gardiens à avoir un pied sur la ligne. Maintenant, on nous impose de ne plus distraire le tireur alors que c'était un des derniers moyens pour les gardiens d'inverser le rapport de force. J'ai l'impression que ce sont des règles établies par des personnes qui n'ont jamais été gardien".

Pourtant, parmi les membres techniques de l'IFAB, outre Arsène Wenger, Roberto Carlos ou Luis Figo, on trouve Nery Pumpido, ancien portier international argentin et Lydia Williams, gardienne notamment passée par le PSG. "Que des gardiens approuvent vraiment ça… Je suis triste pour eux", lâche Revel, amer.

Parce que ces perturbations, justement, avaient permis quelque peu d'équilibrer la balance d'une situation de match pourtant favorable au tireur, a priori. "L'exercice commençait à devenir intéressant, rembobine Revel, également président de l'Association française des Entraîneurs de Gardiens de But. Les gardiens étaient de plus en plus acteurs en réalité. Avec un débat de fond aussi sur les stratégies mises en place, notamment lors des séances de tirs au but. En réalité, ça commençait à équilibrer une balance qui est déjà largement favorable aux tireurs. A chaque penalty, on se disait de plus en plus 'ah, potentiellement, celui-là, il peut être arrêté'. Donc cette règle, c'est un peu une tape sur la tête, comme à un enfant qui veut toucher la plaque chaude. On lui dit 'hop, hop, hop', c'est pas pour toi ça".

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"L'objectif, c'est quoi ? C'est marquer des buts, tout simplement, décrypte-il encore. Il y a une forme d'aseptisation de ce sport, à enlever tous les contacts, à enlever toutes les initiatives personnelles qui sont dans les lois du jeu, qui tend à ce que les joueurs malins disparaissent. L'idée, c'est qu'on rentre dans un football très catégorisé, structuré, droit, propre. Moi, je trouve ça dommage…"

Mike Maignan dans sa routine sur penalty, cette fois face à Memphis Depay.

"Est-ce qu'il va rester du spectacle dans notre sport ? Demain, on va nous empêcher de mettre les mains pour arrêter un penalty ? On va nous dire de nous mettre dos au tireur ? On va nous positionner sur la ligne selon les souhaits du tireur ? J'extrapole peut-être mais on va vers quelque chose qui me fait vraiment peur, renchérit Itandje. C'est bien de vouloir mettre en avant le spectacle mais il ne faut pas oublier l'équité. On avantage beaucoup trop les tireurs…".

Le sujet tient d'autant plus à cœur de l'ancien Lensois qu'il s'était illustré en 2004 avec… une danse face à Nicolas Gillet. Résultat : un superbe arrêt sur la tentative du Nantais. "Les gardiens ont souvent l'habitude de partir vaincu avant le tir, je ne voulais pas ça, se souvient-il. Ce moment où tu fixes ton adversaire dans les yeux, ou tu essayes de deviner ce qu'il va faire, c'est un moment super important. L'idée, c'est quand même d'intimider le tireur quelque part, en montrant un côté, en touchant les filets, le poteau etc. C'est capital et je trouve ça dégueulasse de nous enlever ça". Une ligne de conduite proche de celle de Mike Maignan qui avait regretté publiquement ces changements annoncés.

Reste à savoir comment la théorie va s'appliquer en pratique. En s'avançant face à Memphis Depay puis en levant les bras, Mike Maignan aurait-il pu être sanctionné pour son arrêt face aux Pays-Bas (4-0) ? Selon l'IFAB, oui. Dans la réalité… "Concrètement, que vont faire les arbitres ? Mettre un carton jaune aux gardiens qui se tapent les crampons sur les poteaux ?", demande Revel. Ce flou, c'est le dernier espoir des gardiens pour filouter.

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"On va quand même essayer de trouver des choses pour que les gardiens se sentent à l'aise dans cet exercice, avoue Itandje, entraîneur des gardiens à Versailles. On va tout faire pour jouer avec ces règles-là, les contourner. Cet aspect de guerre psychologique, je vais l'entretenir avec mes gardiens car il est essentiel".

Clarification de la règle sur le double contact

Julian Alvarez et son désormais célèbre tir au but annulé face au Real Madrid, le 12 mars, après avoir accidentellement touché le ballon avec son pied d'appui avant de marquer.

Alors que l'IFAB, qui régit les lois du jeu, a annoncé lundi une modification des règles si un joueur commet un « double contact » involontaire sur penalty ou tir au but, l'UEFA et la FIFA ont annoncé que cette nouvelle interprétation serait appliquée dès le Final Four de la Ligue des nations et la Coupe du monde des clubs ce mois-ci.

La controverse née de l'invalidation pour « double contact » du tir au but de Julian Alvarez, l'attaquant de l'Atlético Madrid, face au Real Madrid en huitièmes de finale retour de la Ligue des champions (1-0 pour l'Atlético, 2-4 aux t.a.b.) a conduit les instances du football à une clarification de cette règle, que la FIFA et l'UEFA vont adopter immédiatement.

Dans une circulaire datée de lundi, l'IFAB (International Football Association Board, qui fixe les règles du football) introduit une différence selon que le tireur de penalty retouche délibérément ou accidentellement le ballon. Si cette deuxième touche est involontaire et que la tentative est réussie, les arbitres donneront à retirer le penalty ou tir au but.

« Si son double contact involontaire a en revanche accouché d'une frappe hors cadre, sur les montants ou arrêtée par le gardien, le joueur ne pourra pas retenter sa chance », précise l'IFAB, demandant que cette clarification de la Loi 14 s'applique à compter du 1er juillet.

Dans un communiqué publié mardi, l'UEFA a annoncé qu'elle la mettrait en oeuvre immédiatement. « Tous les matches organisés par l'UEFA, à commencer par la demi-finale de Ligue des nations entre l'Allemagne et le Portugal le 4 juin 2025 seront désormais joués dans le cadre de la nouvelle interprétation de la Loi 14 », précise-t-elle.

De même, la FIFA a confirmé mardi à l'AFP que cette nouvelle consigne serait suivie dès la Coupe du monde des clubs, qui débute le 14 juin aux États-Unis.

Règle Penalty Football : Les points clés

Le penalty est l’un des moments les plus intenses d’un match. Instauré pour sanctionner une faute dans la surface, il suit des règles strictes.

Le penalty est bien plus qu’un simple coup de pied. Il peut décider du sort d’un match, voire d’une compétition. Encadré par la Loi 14 du règlement du football, il répond à une procédure précise que joueurs et arbitres doivent respecter à la lettre.

L’arbitre accorde un penalty lorsqu’une faute sanctionnable d’un coup franc direct est commise dans la surface de réparation. Le ballon doit être parfaitement immobile sur le point de penalty. Le tireur doit être clairement identifié. Son geste ne doit laisser place à aucune ambiguïté.

  • Le gardien, quant à lui, doit se tenir sur sa ligne, entre les poteaux, avant l’exécution du tir.
  • Les autres joueurs doivent respecter une distance de 9,15 mètres. Ils doivent se tenir hors de la surface et derrière le ballon.
  • Le tireur doit impérativement frapper en direction du but adverse. Autorisation de faire une talonnade, à condition que la balle avance vers l’avant.
  • Dès que le joueur frappe le ballon et qu’il bouge clairement, il est en jeu. Le tireur n’a pas le droit de le rejouer avant qu’un autre joueur ne l’ait touché.
  • Si l’arbitre siffle un penalty à la fin d’une période de jeu, le temps est prolongé jusqu’à son exécution complète.

Infractions et conséquences

Si un coéquipier du tireur empiète dans la surface avant le tir, l’arbitre n’intervient que si l’action influence clairement le jeu. Si le ballon finit au fond des filets malgré l’infraction, le penalty doit être retiré.

Un cas particulier se présente si le joueur frappe le penalty en arrière. Le jeu s’arrête et l’équipe adverse obtient un coup franc indirect. Une feinte illégale après la course d’élan est aussi interdite.

Le gardien doit rester sur sa ligne jusqu’au tir. S’il quitte sa ligne trop tôt et que le ballon ne rentre pas, l’arbitre ordonne de retirer le penalty. Si l’infraction du gardien entraîne une nouvelle tentative, il est averti en cas de récidive.

Lorsque gardien et tireur enfreignent les règles en même temps, c’est l’attaquant qui est sanctionné. Si le tireur touche une deuxième fois le ballon avant qu’un autre joueur ne le touche, l’arbitre accorde un coup franc indirect.

Si le ballon heurte un agent extérieur après avoir été tiré, le penalty est rejoué.

Chaque détail, de la position du ballon aux gestes du gardien, peut influencer l’issue du tir. Les règles de la Loi 14 garantissent l’équité et la fluidité du jeu.

La règle penalty football évolue régulièrement pour s’adapter aux nouvelles stratégies et aux comportements des joueurs. Avec ces ajustements, l’objectif reste le même : préserver l’esprit du jeu et assurer une égalité parfaite entre le tireur et le gardien.

L’IFAB (International Football Association Board), l’institution qui régit les lois du jeu a publié mardi 3 juin une circulaire visant à clarifier certaines situations sur penalty. Une nouvelle règle qui pourrait éviter les polémiques.

En mars dernier, Julian Alvarez avait vu son tir au but invalidé par l’arbitre lors du quart de finale retour de Ligue des champions entre l’Atletico et le Real Madrid. Un raté qui avait précipité l’élimination des Colchoneros . L’Argentin avait glissé lors de son tir et la VAR était intervenue pour indiquer à l’arbitre que le ballon avait été touché deux fois.

Cette nouvelle circulaire entrera en vigueur le 1er juillet indique l’IFAB. Cependant « les compétitions commençant avant cette date peuvent également choisir de les appliquer ». C’est le cas notamment de la Coupe du monde des clubs.

Jusqu'ici, lorsqu'un joueur touchait le ballon à deux reprises, volontairement ou accidentellement, il était sanctionné d'un coup-franc indirect ou, en cas de séance de tirs au but, sa tentative était inscrite comme ratée.

Désormais, l'IFAB note une différence entre le délibéré et l'accidentel : rien ne change si le double contact est intentionnel mais, s'il est involontaire, la tentative doit être retirée si le ballon est entré dans le but. Si le ballon ne rentre pas, rien ne change par rapport à avant la publication de cette circulaire.

Ainsi, dans le cas de la tentative de Julian Alvarez mi-mars, le tir au but devrait être retiré si la même situation se répétait.

Ces nouvelles procédures entreront en vigueur le 1er juillet inclus. L'IFAB précise également que « les compétitions commençant avant cette date peuvent également choisir de les appliquer ».

La clarification de la loi 14 de l'IFAB :

Par conséquent, l'IFAB souhaite clarifier les procédures à suivre dans les situations suivantes.

  • Le tireur touche accidentellement le ballon des deux pieds, que ce soit simultanément, ou que le ballon touche coup sur coup un pied / une jambe puis l'autre au moment du tir :
    • § si le ballon entre dans le but, le penalty ou le tir au but doit être retiré ;
    • § si le ballon n'entre pas dans le but, un coup franc indirect est accordé (sauf si l'arbitre laisse l'avantage car cela profite clairement à l'équipe en défense) ou, en cas de séance de tirs au but, le tir est inscrit comme raté.
  • Le tireur touche délibérément le ballon des deux pieds ou le touche délibérément une seconde fois avant qu'il n'ait été touché par un autre joueur :
    • § un coup franc indirect est accordé (sauf si l'arbitre laisse l'avantage car cela profite clairement à l'équipe en défense) ou, en cas de séance de tirs au but, le tir est inscrit comme raté.

Julian Alvarez avait touché le ballon des deux pieds lors de la séance de tirs au but en 8e de finale retour de la Ligue des champions.

La règle des penalties, concernant notamment les doubles contacts, va être modifiée par l’International association football board, qui gère les lois du jeu.

Une nouvelle révolution dans le monde du football. Et elle concerne les penalties.

L’International association football board, qui gère les lois du jeu, a décidé, ce mardi, de modifier la règle concernant les doubles contacts.

Jusqu’à maintenant, un joueur qui touchait le ballon à deux reprises au moment de son tir, même de façon involontaire, voyait sa tentative être considérée comme manquée.

La nouvelle règle appliquée dès la Coupe du monde des clubs ?

Désormais, le caractère intentionnel devra être pris en compte par les arbitres. Si le double contact est volontaire, le règlement actuel s’appliquera. Dans le cas contraire, si l’arbitre estime que le joueur n’a pas fait exprès, il pourra retirer son pénalty uniquement s’il avait transformé sa tentative. S’il avait échoué, il ne pourra retenter sa chance.

Cet ajustement entrera en vigueur à partir du 1er juillet, mais «les compétitions commençant avant cette date peuvent également choisir de l'appliquer», a précisé l’IFAB. Et cette modification fait notamment suite à la tentative de Julian Alvarez lors du 8e de finale retour de la Ligue des champions entre l’Atlético Madrid et le Real Madrid.

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