Il y a des scénarios qui se répètent inlassablement, comme une fatalité inscrite dans l’ADN du football européen. L’Atlético de Madrid a livré une bataille dantesque, il a dominé, il a cru tenir son exploit. Mais à la fin, c’est toujours le Real qui triomphe.
Encore une fois, l’Atlético a cru tenir son exploit, mais le Real, porté par sa réussite légendaire, l’a crucifié aux tirs au but et file en quarts.
Même s’il ne s’agit surement pas de la plus belle finale de Ligue des Champions en terme de jeu, l’édition 2013-2014 restera gravée comme celle de la « Décima » pour le Real Madrid. Quoi qu’il s’y passe, peu importe le score final, le scénario du match ou le vainqueur : une finale de Ligue des Champions c’est avant tout un moment d’histoire. Ce match s’est déroulé devant plus de 60 000 spectateurs à l’Estadio de la Luz de Lisbonne.
En prolongation, le Real n’a fait qu’une bouchée de l’Atletico. Les Madrilènes prennent d’abord l’avantage par l’intermédiaire de Gareth Bale à la 110ème, Marcelo creuse l’écart à la 118ème, puis Cristiano Ronaldo à la 120ème se charge de transformer un penalty qui scelle définitivement leur victoire.
Le Real Madrid n'est jamais mort. Au terme d'un match accroché et largement dominé par Manchester City, les Madrilènes ont su faire le dos rond. Après l'ouverture du score de Rodrygo (12e), les hommes de Carlo Ancelotti ont tenu bon jusqu'à l'égalisation de De Bruyne (76e) avant de finalement faire la différence grâce à Andriy Lunin dans une séance de tirs au but irrespirable (1-1, 4 tab à 3).
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Le Roi d'Europe est venu à bout du champion en titre. Le Real Madrid a souffert et dû passer par la prolongation puis les tirs au but mais a éliminé le tenant Manchester City en quart de finale retour de la Ligue des champions, mercredi (1-1, 3-4 tab). Rodrygo a rapidement ouvert le score (13e), les Cityzens ont longtemps dominé assez stérilement puis fini par égaliser par Kevin De Bruyne (76e). Antonio Rüdiger a inscrit le tir au but qui envoie les Merengue dans le dernier carré face au Bayern Munich. City dit adieu à ses rêves de triplé.
Si la première manche avait été ouverte et était partie sur les chapeaux de roue (3-3), ce match retour s'est déroulé bien différemment. Étonnamment prudentes, les deux équipes se sont d'abord jaugées. Nets vainqueurs des Madrilènes en demi-finale retour l'an dernier (4-0), les Mancuniens partaient tout de même avec un avantage psychologique et ont commencé à mettre en place leur jeu collectif. Ils ont vite été punis.
Trouvé dans l'axe du milieu de terrain Jude Bellingham a réalisé un superbe contrôle et permis à Ernesto Valverde de lancer Vinicius à droite de la surface adverse. Le Brésilien a centré au sol et trouvé son compatriote Rodrygo qui a marqué en deux temps au second poteau dans le dos d'un Kyle Walker peu concentré (0-1, 12e). Les Madrilènes avaient frappé fort et pouvaient se replier en défense.
Vexés, les Mancuniens se sont secoués et les visiteurs ont passé la quasi-intégralité de la suite de la rencontre dans les leurs 30 derniers mètres. Cela leur convenait même s'ils ont reculé et beaucoup subi. En face, Manchester City a manqué d'inspiration et de dynamisme face à un bloc très compact. Erling Haaland a bien placé une tête sur la transversale (19e)mais a disparu ensuite, contenu par une arrière-garde madrilène exemplaire.
L'impeccable Andriy Lunin a pris le relais quand ses défenseurs ont laissé des miettes aux remuants De Bruyne (27e et 45e) et Jack Grealish (47e). Bernardo Silva, Phil Foden et les autres, eux, ont déçu en restant trop scolaires. Lancé à la place de Grealish (72e), Jérémy Doku a cependant enfin secoué tout cela. L'ancien Rennais a tout de suite percuté et adressé un centre que Rüdiger n'a pu que repousser sur De Bruyne qui a égalisé d'une reprise sous la barre (1-1, 76e).
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Galvanisé, De Bruyne a placé une frappe du gauche juste au-dessus de la cible (78e) mais aussi raté le cadre en excellente position (80e). Le maître à jouer belge venait de louper le coche et les deux équipes ont eu droit à 30 minutes supplémentaires durant lesquelles Rüdiger a été le seul à se mettre en évidence avec un tir hors-cadre (105e). L'Allemand comme ses coéquipiers français Eduardo Camavinga et Ferland Mendy ont fait preuve d'une solidarité défensive sans faille.
Si Luka Modric a raté son tir au but, Bernardo Silva et Mateo Kovacic ont fait de même. Ederson a marqué le sien mais Rüdiger a eu le dernier mot et le Real Madrid a fait tomber le tenant du trophée à l'Etihad Stadium.
Le Real Madrid a connu peu de désillusions aux tirs au but ces dernières années. La dernière séance de tirs au but perdue par le Real Madrid remonte à la demi-finale de la Ligue des champions 2012. Ce soir-là, au Santiago Bernabéu, l’équipe de José Mourinho jouait sa place en finale après une victoire 2-1 à l’aller des Bavarois. Cristiano Ronaldo avait inscrit un doublé en 15 minutes, offrant provisoirement la qualification à son équipe. Mais le Bayern, emmené par Arjen Robben, a égalisé avant la demi-heure de jeu (2-1), remettant les deux équipes à égalité sur l’ensemble des deux rencontres. Le score n’a ensuite plus évolué, ni après 90 minutes ni après la prolongation.
Le premier tireur du Bayern, David Alaba, a transformé son penalty, avant que Cristiano Ronaldo, l’homme qui ne semblait jamais échouer, ne voie le sien stoppé par Manuel Neuer. Dans la foulée, Mario Gómez a marqué, tandis que Kaká a lui aussi échoué face au portier allemand. Mais la soirée a viré au cauchemar lorsque Sergio Ramos, quatrième tireur madrilène, a envoyé son penalty bien au-dessus de la barre transversale.
Des années plus tard, l’entraîneur portugais est revenu sur cette soirée cruelle, comme le rapporte Marca : « Si je dois choisir le pire moment, c’est cette élimination avec Madrid. Nous étions la meilleure équipe d’Europe, sans aucun doute. Nous avons remporté la Liga en battant tous les records de points et de buts, et nous aurions gagné cette finale, j’en suis sûr. Ce qui a été le plus cruel pour moi, c’est que nous avions choisi Cristiano Ronaldo, Kaká et Sergio Ramos pour tirer.
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Le Real Madrid a eu besoin de 120 minutes et de la séance de tirs au but (4-2) mercredi pour se défaire de son voisin l'Atlético de Madrid. Les Colchoneros se sont imposés 1-0 après prolongation (2-2 au cumulé) et ont fait terriblement souffrir Kylian Mbappé et les siens, à l'image de Vinicius, qui a manqué un penalty. Le Real affrontera Arsenal en quarts de finale.
Battu et copieusement chahuté par l’Atlético de Madrid en huitième de finale retour (1-0), les Merengue verront quand même les quarts de finale de la Ligue des champions. Ils ont eu besoin de la séance des tirs au but pour composter leur billet, séance pendant laquelle Julian Alvarez a vu sa tentative être annulée par la vidéo en raison d'une glissade qui l'a fait toucher deux fois le ballon (2-4). Les hommes de Carlo Ancelotti, qui sont apparus sans idée dans ce derby, affronteront Arsenal au prochain tour après être passés par un trou de souris.
Et à la fin, c’est encore et toujours le Real Madrid qui l’emporte. Mais il s’en est vraiment fallu de peu face à l’Atlético de Madrid, qui a encore échoué à l’épreuve des tirs au but. Les Colchoneros auront au moins eu le mérite de faire douter leurs voisins, en dessous dans l’agressivité et dans l’utilisation du ballon. Les Merengue ont passé leur temps à enchaîner les longues phases de possession, sans parvenir à trouver la faille face au bloc compact concocté par Diego Simeone. Preuve en est, Kylian Mbappé n’a même pas tiré une seule fois, en 120 minutes.
Les Colchoneros ont aussi eu la bonne idée de marquer très tôt dans cette partie. Conor Gallagher a marqué le but le plus rapide de la saison en Ligue des champions, en se jetant sur un centre de Rodrigo De Paul (1-0, 1ère). On ne jouait que depuis 27 secondes et cette ouverture du score a permis à l’Atlético de faire son retard et, surtout, de gagner de la confiance pour faire front commun, avec ce supplément d’âme apporté par Diego Simeone.
On a naïvement cru que ce but accoucherait d’un tout autre spectacle, bien plus emballant. Mais le Real Madrid n’a fait que ronronner, entre un Vinicius bien défendu, un Jude Bellingham trop nerveux et un Rodrygo transparent. La seule fois où Kylian Mbappé a eu un semblant d’espace, il a obtenu un penalty face à Clément Lenglet, penalty complètement raté par Vinicus (70e). Cet échec a coûté sa place au Brésilien, privé des tirs au but en toute fin de soirée.
S’il a passé beaucoup de temps à courir et à défendre, sans jamais ménager ses efforts, au point de finir cuit, l’Atlético de Madrid aura été plus tranchant. Thibaut Courtois a parfois été sollicité (25e, 35e, 40e, 47e), contrairement à Jan Oblak. Un tantinet plus entreprenants lors des prolongations, les Merengue n’ont pas su arracher la décision avant les tirs au but. Une épreuve que vont ruminer les Colchoneros en raison de l’annulation du penalty d’Alvarez pour une règle stricte. Sa glissade malencontreuse au moment de la frappe lui a fait toucher deux fois le ballon, ce qui est interdit. Derrière, Oblak a fait ce qu’il fallait face à Lucas Vazquez, mais Marcos Llorente a tiré sur la barre.
Dans l'Histoire des clasicos, une seule confrontation s'est achevée aux tirs aux buts. C'était en quarts de finale de la coupe de la ligue espagnole lors de la saison 1984-1985. Il faut remonter au 11 mai 1985 pour voir une séance de tirs aux buts entre le Real Madrid et le FC Barcelone. Ce jour-là, les deux clubs s'opposent en quarts de finale de la coupe de la ligue espagnole (aujourd'hui disparue) et le score est de 1-1 après les prolongations.
Ce Clasico là n'est pas resté dans les annales. Pour cause, il s'agissait d'un quart de finale de la coupe de la ligue espagnole, compétition créée en 1983 et supprimée trois ans plus tard due à une saturation du calendrier. Pourtant, il s'agit de la seule confrontation où Madrilènes et Catalans ont dû en découdre au tirs aux buts. Le match s'est achevé sur le score de 1-1 après prolongations, Valdano ayant répondu à Moratalla pour les Merengue.
La séance de tirs aux buts s'est presque déroulée à sens unique avec une victoire sans appel du Real Madrid 4-1. Alors que Valdano, Sanjosé, Butragueño et Juanito ont tous transformé leurs penalties, Marcos est le seul à inscrire le sien pour les Blaugranas. La Maison Blanche remportera par la suite cette troisième édition de la coupe de la ligue en battant l'Atlético Madrid en finale. Il s'agira du deuxième trophée remporté cette saison par les Merengue après la Coupe de l'UEFA.
La saison 1984-1985 marque l'unique fois où le Real Madrid et le Barça ont du se départager aux tirs aux buts.
Compétition | Année | Adversaire | Résultat (TAB) | Issue |
---|---|---|---|---|
Ligue des Champions | 2012 | Bayern Munich | 1-2 (1-3) | Défaite |
Coupe de la Ligue Espagnole | 1985 | FC Barcelone | 1-1 (4-1) | Victoire |
Ligue des Champions | 2025 | Manchester City | 1-1 (4-3) | Victoire |
Ligue des Champions | 2025 | Atlético de Madrid | 1-0 (4-2) | Victoire |
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