Tout chasseur a le devoir de contrôler le résultat de son tir, que le gibier soit supposé blessé ou manqué. Le contrôle du résultat de son tir doit être une action normale pour tout chasseur digne de ce nom; c’est la suite inévitable de l’action qui consiste à libérer un projectile destiné à tuer.
Ce contrôle s’effectue en 3 étapes :
A cet effet, il reste à son poste et guide son aide vers cet emplacement; celui-ci localisé, le tireur quitte son poste pour rejoindre son aide. Ensemble, à et autour de cet emplacement, ils essaient de retrouver:
En l’absence de traces de fuite, décrire des cercles de plus en plus grands autour de la direction de fuite, recouper ainsi la trace à plusieurs reprises et trouver éventuellement l’indice recherché.
Ces marques peuvent être soit des brisées (les faire bien visibles), du papier ou tout autre objets sautant à l’œil, des marques au couteau sur l’écorce des arbres, etc… Remplir la fiche de renseignements très utile pour la recherche.
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Les indices de blessures sont tous les signes caractéristiques après le coup de feu vers le gibier, qui apporteront au conducteur la possibilité de juger la partie du corps atteinte, jugement de la plus haute importance pour la recherche.
Le chasseur de grand gibier qui prend ses responsabilités envers l'animal qu'il a blessé devrait être en mesure de juger les réactions ou indices trouvés et ainsi être à même de donner une suite logique et indispensable à son acte.
C'est seulement après s'être donné la peine d'étudier ces indices et réactions qu'il saura s'il s'agira de retrouver un gibier mort ou vivant, ou encore si l'aide d'un conducteur de chien de sang s'avèrera nécessaire.
Ce qui d'une manière générale est exigé de la part du chasseur est, et sous une forme beaucoup plus poussée, indispensable au conducteur de chien de sang, pour lui les indices sont la base de chaque recherche. Les étudier, et ce qui est encore plus important, savoir les interpréter correctement, demandera un haut niveau de connaissances.
Ici commence l'art de la conduite d'un chien de sang. C'est de manière minutieuse et intensive que le conducteur devra se familiariser avec la matière, car pour lui aussi compte de dicton « apprend la théorie sinon dans la pratique tu resteras un dilettante ta vie durant ».
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Le jeune conducteur devra bien souvent se résigner que même d'après les indices qu'il a en main, son pronostic quant à l'atteinte ainsi qu'au déroulement de la recherche, ne s'avèrera possible qu'un diagnostic, même sur des cas simples comme une blessure de patte, puisse être inexact ?
Plus tard, par la pratique, l'expérience et la persévérance opiniâtre dans l'étude des détails, il verra avec joie, après quelques recherches fructueuses, que ses diagnostics s'avèrent justes. Recherchez les indices à l'Anschuss, laissés par l'animal blessé : apprenez à les reconnaître afin de renseigner efficacement le conducteur de chien de sang, car le sang peut avoir séché ou la pluie être tombée avant son arrivée.
Le comportement du gibier après le coup de feu, et aussi loin que le tireur peut l'observer, a déjà été décrit suivant les différents endroits de l'impact. De façon générale, on peut ajouter ; il est très important, comme déjà indiqué par la réaction du gibier au coup de feu, de faire la différence entre des bêtes apeurées et blessées lors d'une battue et celles calmes et confiantes au pirsch ou à l'affût.
Si le chasseur se comporte correctement, le gibier à l'affût ou au pirsch ne s'enfuit en général pas très loin. S'il n'est pas dérangé, il se couche rapidement. C'est valable pour tous les gibiers, excepté le sanglier, dans certains cas. Ceci est vrai pour toutes les blessures, balles de pattes comprises ! Les balles de mâchoires ou de museau semblent être des exceptions, car le gibier va généralement très loin avec de telles blessures.
La distance que parcourt le gibier blessé dépend de différents facteurs. Si le tir a lieu le matin par exemple, la prochaine remise adéquate servira de reposée, il ne quittera pas celle-ci dans le courant de la journée, sauf en cas de danger. Par contre, si le tir a lieu le soir, il peut, sous le couvert de l'obscurité, quitter une première remise pour différentes raisons, soit pour suivre d'autres congénères, soit pour rechercher une autre remise ou l'eau d'une fange.
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Si le gibier a été blessé au milieu d'une bande ou d'une harde, il se sépare le plus souvent rapidement de celle-ci . Toutefois les faons suivent le plus loin possible la harde et leur mère. Le comportement des marcassins est identique.
On peut constater également que des sangliers blessés se séparent rapidement de la bande, mais il n'est pas rare qu'ils rejoignent bientôt celle-ci pour se remettre avec elle, au même endroit. J'ai remarqué plusieurs fois que non seulement des marcassins, mais aussi des sangliers adultes, étaient retrouvés morts à l'endroit précis où la bande s'étaient baugée.
L'opinion communément émise qu'une bête se déharde toujours ne doit pas inciter le conducteur d'un chien de sang à abandonner prématurément la recherche. De même, l'affirmation qu'un gibier blessé à mort fait toujours les premiers pas de fuite vers l'avant n'est pas exacte. C'est vrai dans la majorité des cas, mais un comportement contraire ne doit pas faire conclure à un raté.
Je voudrais encore insister ici sur certains comportements inhabituels du gibier blessé, comportements riche en renseignements pour le conducteur de chien de sang, particulièrement s'il ne trouve plus d'indices sur la piste.
Un gibier blessé cherche instinctivement à tromper et à se débarrasser d'un éventuel poursuivant en effectuant des contre-pieds et des angles. Les contre-pieds peuvent atteindre plusieurs centaines de mètres. La fin d'un contre-pied se fait très souvent avec le vent. C'est toujours le cas lorsque l'animal veut se coucher en bout de contre-pieds De façon, il est prévenu à temps de l'arrivée de son poursuivant.
Si le conducteur d'un chien de sang, sur les traces d'un sanglier blessé, s'aperçoit que celui-ci donne des coups de boutoir dans le sol, c'est un signe que l'animal est très malade. Si ces signes sont suivis d'un contre-pied ou simplement d'un angle droit avec le vent dans le dos, il faut savoir qu'on se trouve certainement très près de la reposée de l'animal. Il est certain aussi que celui-ci vous a déjà sentis et il peut charger à tout moment dans votre direction ou vers le chien.
Des sangliers gravement blessés chargent fréquemment s'ils en ont la force. Ni l'âge ni le poids ne jouent un rôle chez ce valeureux gibier. Les marcassins chargent en cas de danger comme les gros mâles ou les laies. Les morsures de ses dernières peuvent occasionner de vilaines blessures au conducteur et au chien. Les sangliers ayant été atteints aux mâchoires ne chargent que très rarement et ne tiennent que difficilement le ferme. En général, on peut dire que les sujets âgés et forts tiennent plus rapidement le ferme même en cas de blessures légères, que des sujets jeunes et plus faibles.
Touché par une balle, et réagissant violemment à la frayeur et à la douleur, les traces laissées par le gibier blessé sont plus marquées que celles d'une animal sain. Au démarrage, les sabots s'incrustent dans le sol et arrachent des bouts d'herbes, des feuilles, des pierres, de la terre.
L'œil exercé d'un conducteur de chien de sang voit une nette différence entre la voie d'un gibier blessé et celle laissée par des gibiers sains. L'animal blessé laisse une trace plus profonde, plus irrégulière et une empreinte plus profonde.
La chasse au sanglier figure parmi les pratiques les plus populaires pour les chasseurs français. Qu’il s’agisse de battue, d’affût ou d’approche, le tir de cet animal demande un minimum d’entrainement.
Un bon conducteur de chien de sang peut retrouver un animal blessé jusqu’à 24-48 heures après le tir. La distance maximale dépend de nombreux facteurs : votre niveau d’expertise, votre équipement, les conditions météorologiques et la position de l’animal.
Oui, les jeunes sangliers ont une anatomie légèrement différente des adultes. Leurs organes vitaux sont proportionnellement plus grands par rapport à leur corps, mais la zone à viser reste fondamentalement la même.
Marquez précisément l’emplacement du tir et le dernier endroit où vous avez aperçu l’animal. Recherchez les indices (sang, poils, fragments de tissus) sans perturber la piste.
Le nombre de paramètres à prendre en compte pour un tir « propre » est énorme. Bien choisir sa munition pour la battue est important, et ce dans le but de stopper « net » l’animal.
Une balle de cœur n’arrêtera pas immédiatement le sanglier. Il se peut qu’il n’ait même aucune réaction et peut parfois accélérer. Un tir dans la panse du sanglier ne sera pas une balle mortelle instantanément. Un tir qui touche les lombaires de l’animal neutralisera ses membres postérieurs.
Une balle tiré au groin du sanglier le fera culbuter vers l’avant. Le tir dans les membres postérieurs du sanglier n’arrête pas l’animal. De même que pour les membres postérieurs, une balle qui atteint les membres antérieur n’arrête pas la course du sanglier. Ce tir arrête littéralement la progression du sanglier qui reste sur place. À l’inverse, une balle de thorax haut fera s’affaisser le cervidé. Si la balle touche un antérieur, l’animal se fléchira avant de s’enfuir.
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