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Après quatre matches en Ligue des champions, le Paris Saint-Germain n’a réussi à s’imposer qu’une seule fois, affichant un manque d’efficacité. Luis Enrique n’a pas encore trouvé les solutions pour remédier à cette inefficacité parisienne en Ligue des champions.

Le Parcours en Ligue des Champions

Avec 4 points, les Parisiens sont 25es, juste à la limite des places qualificatives pour les barrages (entre la 9e et la 24e place). Grâce à sa courte victoire face à Gérone (1-0) le 18 septembre dernier, le PSG n’est pas largué dans cette phase de poule de Ligue des champions. Les défaites face à l’Atlético de Madrid (1-2) et Arsenal (0-2) ont été difficiles pour les Parisiens, tout comme le match nul face au PSV (1-1). Toutefois, il reste encore quatre matches à jouer, soit 12 points à prendre.

Ce déficit comptable est avant tout lié à la maladresse parisienne. Loin d’être dépassés dans le jeu, les coéquipiers d’Ousmane Dembélé font surtout montre d’une cruelle inefficacité devant les buts adverses. Depuis le début de la compétition, les joueurs du Paris Saint-Germain ont frappé 84 fois au but. Face à l’Atlético de Madrid, les Parisiens ont frappé 22 fois en direction des buts de Jan Oblak.

Les joueurs de Luis Enrique ont également monopolisé le ballon (71 % de possession) mais ont finalement été punis par deux buts (sur 4 tirs madrilènes).

Gianluigi Donnarumma: Un Rempart Décisif

Décisif lors de la séance de tirs au but face à Liverpool (1-0, 4-1 tab) ce mardi lors d'un huitième de finale retour de Ligue des champions, Gianluigi Donnarumma a permis au PSG de se qualifier. Le gardien italien est coutumier des parades dans de tels moments. Contre les Reds, Donnarumma a arrêté les tirs au but de Darwin Nunez et Curtis Jones.

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Lors de la finale de l'Euro 2021, remportée par l'Italie face à l'Angleterre (1-1, 3-2 tab), le portier de la Nazionale s'était également montré décisif à deux reprises, repoussant les frappes de Jadon Sancho et Bukayo Saka. Marcus Rashford avait lui trouvé le poteau. Si Dani Olmo n'avait pas trouvé le cadre, le gardien italien s'était signalé par un arrêt décisif face à Alvaro Morata. En repoussant deux tentatives de Liverpool lors de la séance de tirs au but, Gianluigi Donnarumma s'est montré particulièrement décisif ce mardi à Anfield.

Pointé du doigt pour le but encaissé à l'aller (1-0) au Parc des Princes, l'Italien a cette fois répondu présent au meilleur moment, permettant au PSG de se qualifier (1-0, 4-1 tab) pour les quarts de finale de Ligue des champions. Décisif pour le plus beau trophée de sa carrière depuis ses débuts professionnels, Gianluigi Donnarumma a remporté six séances de tirs au but. La seule fois où l'Italien a connu l'élimination, avec son équipe, remonte au 31 janvier 2022. Le PSG s'était alors incliné lors d'un huitième de finale de Coupe de France face à l'OGC Nice (0-0, 6-5 tab).

Malgré tout, le numéro un parisien avait stoppé le tir d'Andy Delort. Luis Enrique connaissait sans doute mieux que quiconque les qualités de Donnarumma: en 2021, alors dirigée par l'actuel entraîneur du PSG, la Roja avait été éliminée aux portes de la finale de l'Euro par l'Italie (1-1, 4-2 tab).

Les Statistiques de Donnarumma

Avec l'AC Milan, Gianluigi Donnarumma a remporté les trois séances de tirs au but qu'il a disputées. Le 1er octobre 2020, le club lombard s'en sortait très difficilement face à Rio Ave (2-2, 9-8 tab) lors d'un barrage pour se qualifier en Ligue Europa. Le dernier rempart avait détourné la dernière tentative du club portugais. Pour l'anecdote, il avait lui-même tiré, ne trouvant pas le cadre.

Le 28 février 2018, l'AC Milan avait rejoint la finale de Coupe d'Italie grâce à une victoire face à la Lazio Rome à l'issue d'une séance de tirs au but (0-0, 5-4 tab). Donnarumma avait réussi à arrêter les tirs de Sergej Milinković-Savić et Lucas Leiva, là où Luiz Felipe s'était raté. Enfin, le 23 décembre 2016, l'AC Milan remportait la Supercoupe d'Italie face à la Juventus, grâce à un arrêt de Donnarumma face à Paulo Dybala dans la séance de tirs au but (1-1, 4-3 tab).

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Au total, Gianluigi Donnarumma compte donc dix arrêts lors des sept séances de tirs au but. Mais l'Italien n'a pas toujours touché le ballon, arrivant ainsi à 17 tirs manqués contre lui, en 43 tentatives soit 39,5% de réussite en sa faveur. Au niveau des penalties en cours de match, le joueur de 26 ans affiche 15 arrêts en 57 tentatives, soit un ratio de 26,3%. Des statistiques très solides, qui peuvent donner confiance en vue de futures séances.

Statistiques de Gianluigi Donnarumma sur les séances de tirs au but
Compétition Date Tirs Stoppés Tirs Manqués
Liverpool-PSG, 8e de finale retour de Ligue des champions 11 mars 2025 2 (Darwin Nunez, Curtis Jones) 0
PSG-Nice, 8e de finale de Coupe de France 31 janvier 2022 1 (Andy Delort) 0
Italie-Angleterre, finale de l'Euro 11 juillet 2021 2 (Jadon Sancho, Bukayo Saka) 1 (Marcus Rashford)
Italie-Espagne, demi-finale de l'Euro 6 juillet 2021 1 (Alvaro Morata) 1 (Dani Olmo)
Rio Ave-Milan, barrage de Ligue Europa 1er octobre 2020 1 (Aderlian Santos) 3 (Nelson Monte, Pawel Kieszek, Chico Geraldes)
Lazio-Milan, demi-finale de la Coupe d'Italie 28 février 2018 2 (Sergej Milinković-Savić, Lucas Leiva) 1 (Luiz Felipe)
Milan-Juventus, finale de la Supercoupe d'Italie 23 décembre 2016 1 (Paulo Dybala) 1 (Mario Mandzukic)

Amélioration de l'Efficacité Offensive

Les supporters du PSG n’ont pas eu besoin de se plonger dans les statistiques pour le constater : leur équipe est beaucoup plus réaliste offensivement depuis deux mois. Mais l’analyse des données reste assez édifiante sur la mue opérée ces dernières semaines. Le « quand » peut être daté au 10 décembre et au match de Ligue de champions à Salzbourg (0-3), que nous avons donc choisi comme point de bascule de la saison parisienne.

Bref, à un moment où les doutes commençaient à affleurer sur la méthode Luis Enrique et la façon dont les joueurs parvenaient à transposer ce qu’il voulait sur le terrain. Parce qu’il intervient après quatre matchs très moyens dans cette compétition (défaite à Arsenal 2-0, nul contre le PSV 1-1, défaite face à l’Atlético Madrid 1-2, et défaite au Bayern 1-0), qui ont symbolisé à merveille le PSG de la première partie de saison, une équipe capable de se procurer de nombreuses occasions, de tirer souvent au but, mais sans beaucoup marquer.

Dembélé: Symbole du Regain d'Efficacité

Depuis, la fameuse « théorie du ketchup » - selon laquelle une fois que la sauce sort, il est difficile de l’arrêter - s’est confirmée puisque le club parisien a enchaîné les prestations probantes - avec des buts, beaucoup de buts ! - face à Lyon (3-1), Monaco (2-4 sur le Rocher puis 4-1 au Parc), Manchester City (4-2), Stuttgart (1-4) ou Brest (2-5 puis 0-3).

Dans le détail, l’analyse « avant-après » ce match face à Salzbourg conforte dans l’idée que, évidemment, le PSG marque plus de buts (sa moyenne est passée de 2,1 à 2,9 par match). Bref, le PSG est plus précis et, là où il lui fallait 9,4 tirs pour marquer un but sur la première partie de saison, il ne lui en faut désormais plus que 5,8. Plus surprenant sans doute, il tire aussi moins (16,5 tirs par match contre 19,8) tout en cadrant davantage.

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Chiffres Marquants

La démonstration parisienne face au Real Madrid (4-0) en demi-finales de la Coupe du monde des clubs, ce mercredi, est illustrée par plusieurs chiffres marquants.

  • Le PSG devient le premier club français de l'histoire à inscrire 4 buts lors d'une demi-finale en compétition internationale (UEFA + FIFA).
  • Kylian Mbappé a perdu une rencontre internationale par 4 buts d'écart pour la première fois de sa carrière professionnelle (FIFA+ UEFA).
  • Le PSG devient le premier club à s'être imposé à trois reprises par au moins 3 buts d'écart face au Real Madrid en compétition internationale (4-1 en 1993, 3-0 en 2019 et 4-0 en 2025), devant le Bayern Munich (2).
  • Ousmane Dembélé est le premier joueur à être impliqué dans deux buts contre le Real Madrid dans les neuf premières minutes d'un match de compétition officielle depuis la saison 2002-2003.
  • Ousmane Dembélé est devenu le 4e buteur français de l'histoire en demi-finales de la Coupe du monde des clubs après André-Pierre Gignac, Franck Ribéry et Karim Benzema.
  • Bradley Barcola (18 passes décisives) est le meilleur passeur avec un club du Top 5 européen en compétition officielle en 2025.
  • Le PSG compte 48 victoires en compétition officielle cette saison, soit un nouveau record pour un club de Ligue 1 sur un exercice devant le PSG de Laurent Blanc en 2015-2016 (47).

Analyse du Début de Saison

Cette analyse portera sur les huit matches de championnat disputés en les comparant notamment aux prestations de la saison passée ou à ceux des meilleures équipes européennes. Dans la première partie, nous essaierons de montrer que ce début de saison en fanfare du PSG repose tout d’abord sur les mêmes principes de jeu que les saisons passées (forte possession, maîtrise technique).

On verra plus loin que de nouveaux ingrédients ont été ajoutés mais le plat de résistance reste le même. Un constat simple pour commencer : jamais dans l’histoire du club, le PSG n’avait aussi bien commencé une saison. Six victoires en six matches, il s’agit en effet d’une 1ère dans l’histoire du club (le précédent record était de 4). Signalons au passage qu’Emery est, le coach le plus victorieux de l’histoire du club avec 74 % de matches gagnés.

Les statistiques en la matière sont même encore plus impressionnantes que les années passées, et ce n’est pas peu dire. Le taux de possession est en effet de 64 % à fin septembre contre 61.5 % en 2016-2017. Révélateur du style de jeu de l’équipe, on sait bien que cette statistique du taux de possession ne constitue pas en soi un indicateur de la qualité de jeu de l’équipe.

Amélioration du Jeu de Passes

Les statistiques relatives au jeu de passes sont, elles aussi, encore en amélioration par rapport aux exercices précédents. Le PSG a en effet réussi 90.5 % de ses passes (contre 88.9 % l’an passé). C’est même la première fois que la barre des 90 % est franchie. Ce taux de passes réussies en hausse est même tout à fait remarquable quand on intègre le fait que deux des principaux nouveaux joueurs du onze n’affichent pas des chiffres exceptionnels en la matière (Neymar à 77.3 et Mbappé à 82.8 %).

La principale nouveauté de ces huit premiers matches provient de l’efficacité des Parisiens devant le but adverse. La statistique des « expected goals » illustre parfaitement ce nouveau réalisme offensif, qui contraste avec les chiffres de la saison passée : Paris a inscrit 27 buts marqués contre 19.8 attendus. Il s’agit du plus gros différentiel de toute la Ligue 1. Paris a donc inscrit près d’un but de plus par match qu’attendu compte tenu des (pourtant nombreuses) occasions qu’il s’est procuré. A voir si cela se confirme dans la durée mais c’est tout bonnement remarquable.

Dans le prolongement des « expected goals », les stats relatives aux tirs confirment ce nouveau réalisme parisien. Le % de tirs cadrés qui atteint 44.3 % (et même 50 % si on intégrait les frappes sur les montants) : ce ratio est en forte hausse par rapport à 2016-2017 (38.3 %) et c’est le meilleur de Ligue 1. Le ratio est encore meilleur que celui de Monaco l’an passé (5.2 tirs pour un but, meilleure efficacité d’Europe à l’époque).

Avec un but tous les 3.3 tirs, Neymar contribue évidemment fortement à cette efficacité retrouvée. La statistique où l’apport de Neymar se fait le plus sentir reste sans surprise celle du dribble. Paris en a tenté en moyenne 21.3 par match contre 18.9 l’an dernier, et en a réussi 14.9 contre 12.6 l’an dernier.

Répartition du Temps sur le Terrain

On peut rajouter à ces statistiques sur le réalisme offensif et la prise de risque individuelle des attaquants une évolution intéressante concernant la répartition du temps passé dans dernier tiers du terrain. Cette donnée indique en effet que cette année Paris passe 32 % du temps dans le dernier tiers adverse du terrain. Le PSG, longtemps mal classé en Ligue 1 dans cette catégorie statistique qui témoigne assez bien de la pression mise sur les défenses adverses, est désormais leader du championnat.

Marges de Progression

L’exploitation des statistiques des équipes des cinq grands championnats du continent fait en effet émerger au moins trois domaines où les Parisiens présentent une marge de progression importante. Il s’agit du jeu long, du nombre de frappes et des coups de pied arrêtés.

Concernant le jeu long, les statistiques nous disent ceci : 6 % des passes des joueurs de la capitale sont des « passes longues ». Ce taux est en baisse par rapport à la saison dernière (7.4 %) et surtout très inférieur aux meilleures équipes européennes. Au classement général du nombre de passes longues réussies par match, le PSG est seulement 8ème de Ligue 1 et se situe surtout au 42ème rang (sur 98 équipes) des cinq principaux championnats !

Les phases arrêtées ne sont en effet génératrices que de 3.4 tirs par match, soit le 48ème rang européen et le 8ème de Ligue 1. Hors pénalty, Paris n’a inscrit que 3 buts sur coups de pied arrêté contre déjà 8 pour Monaco, spécialiste en la matière. Enfin, concernant le nombre de frappes au but, si Paris présente un score (16.4 par match) qui en fait le leader dans l’hexagone, les comparaisons avec les meilleures équipes européennes sont très défavorables.

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