La toute jeune fusée Ariane 6 va une nouvelle fois prendre son envol pour mener à bien une autre mission commerciale - la deuxième de sa carrière. Ce décollage doit être l’occasion pour ArianeGroup et Arianespace de confirmer les bons débuts du lanceur européen de nouvelle génération.
Arianespace est dans les starting-blocks pour opérer le premier lancement commercial d’Ariane 6, ainsi que les suivants qui vont ponctuer l’année 2025.
La filiale commerciale du constructeur européen ArianeGroup a annoncé la date du prochain vol d’Ariane 6. Dans moins d'une semaine, la fusée s'élancera de Guyane, avec à son bord le satellite MetOp-SG-A1.
À vos agendas : le prochain lancement d’une fusée Ariane 6 aura lieu dans deux semaines, le 13 août 2025 à 2h37 du matin (heure de Paris). Son nouveau lanceur lourd doit décoller depuis la base spatiale guyanaise de Kourou mardi 12 août à 21h37 (heure locale). Ce vol consistera à déployer le satellite météo MetOp-SG-A1, qui évoluera sur une orbite polaire - c’est-à-dire qu’il survolera chaque pôle terrestre, selon une trajectoire perpendiculaire à l’équateur.
Mais surtout, cette mission apparaîtra comme le vol de la confirmation pour Ariane 6. En effet, il s’agira du deuxième décollage commercial pour cette fusée de nouvelle génération. En réalité, l’expérience d’Arianespace et d’ArianeGroup (qui pilote pour sa part la conception, la fabrication et l’assemblage du lanceur) s’appuie sur un tir de plus. En effet, Ariane 6 a précédemment eu droit à un baptême de l’air en juillet 2024.
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Après le succès du vol inaugural du 9 juillet, les équipes d’ArianeGroup et de ses partenaires ont récupéré et analysé des millions de données. Ces analyses minutieuses nous ont permis de réaliser quelques adaptations pour préparer les futures missions d’Ariane 6. Elles confirment la qualité du développement du nouveau lanceur lourd européen et sa capacité à réaliser toutes les missions vers toutes les orbites.
Le bon déroulement de ces deux précédents tirs incite donc à la confiance pour la réussite du prochain vol (même si un pépin avait été décelé lors du tout premier vol avec l’impossibilité du moteur Vinci de se rallumer une troisième fois).
On attend en particulier de nouveaux satellites pour la constellation Galileo (le rival européen du service de positionnement GPS), divers satellites tiers et une première livraison de satellites pour la future méga-constellation d’Amazon, qui ambitionne de rivaliser avec Starlink et son accès à Internet par satellite.
Le constructeur compte déjà une trentaine de lancements dans son carnet de commandes. La société doit encore réaliser quatre lancements sur le seul second semestre 2025. La version à quatre boosters, la plus puissante, est programmée d’ici à la fin de l’année 2025. Objectif : mise en orbite des mini satellites Kuiper de l’américain Amazon.
ArianeGroup doit désormais mettre les bouchées doubles pour honorer ses contrats.
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Le groupe européen vise une cadence de croisière 9 à 10 tirs par an dès que possible.
L’Europe a tourné la page de plusieurs mois d’immobilisation au sol. Après un premier report en raison d’une vanne défectueuse, Ariane 6 a réussi, début mars, son premier vol commercial. De son côté, le lanceur léger européen Vega-C a effectué son premier décollage début décembre 2024, après un clouage de deux ans depuis l’échec de son premier lancement commercial. L’Europe se trouvait alors privée de fusée depuis plus d’un an depuis le lancement du dernier exemplaire d’Ariane 5 en juillet 2023. Un défi de taille : Ariane 5 avait dû attendre cinq ans avant d’atteindre une cadence de 4 tirs par an.
Ariane 6 est un programme géré et financé par l’Agence spatiale européenne (ESA). En tant que maître d’œuvre et autorité de conception du lanceur, ArianeGroup en assure le développement et la production avec ses partenaires industriels.
La DGA a délégué au CNES la maîtrise d’ouvrage pour la réalisation et le lancement des satellites CSO, ainsi que pour la réalisation du segment sol mission (SSM). Le CNES est par ailleurs co-architecte système et responsable des opérations de lancement, recette en vol et maintien à poste du satellite durant toute sa durée de vie. Ainsi, la DGA et le CNES assurent en étroite coopération un rôle d’architecte d’ensemble pour garantir la cohérence au niveau système des différentes activités de maîtrise d’œuvre. En équipe intégrée avec la DGA et le CDE, l’équipe du CNES a participé à toutes les phases du projet, des études amont jusqu’à la qualification finale du satellite.
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